Politique municipale - Ville de Québec et ses banlieues

J’ajouterais à ton propos que quant on sait le temps, le cout et la complexité des travaux qu’à exigé le SRB de PieIX, on est loin d’une solution idéale de remplacement. Et cela n’était que pour un tronçon de quelques kilomètres en ligne droite sur cette artère montréalaise nord-sud qui n’exigeait que très peu d’expropriations.

Le cas du tracé proposé d’un SRB à Québec est infiniment plus complexe et n’a fait l’objet d’aucune étude sérieuse. D’autant que le réseau principale passerait majoritairement dans la basse-ville au lieu de la haute-ville, où sont la grande majorité des édifices gouvernementaux, les commerces et les hôpitaux.

Ensuite un SRB a moins de capacité et roule moins rapidement qu’un tram. Finalement si on veut inverser la mobilité à Québec, en diminuant la part modale de l’automobile, il faut un système attrayant qui déroutera un maximum de clientèle vers les TEC. Autrement ce sera un coup d’épée dans l’eau.

Au Téléjournal de Québec

Le mot « ressuscite » perd un peu son sens ici. Hamad offre un concept of a plan, sinon moins.

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En d’autres mots une proposition aussi aboutie que sur une napkin au coin d’une table. Et avec ça il veut se faire élire à la mairie. De la haute improvisation dans le même esprit que la dernière mouture du 3ème lien de la CAQ. Décidément Hamad, à l’exemple de Legault et son équipe ministérielle amateure, prennent les citoyens pour des imbéciles. Bien hâte aux élections pour envoyer paître tout ce beau monde.

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Résumé

La Capitale

La méthode de la Ville de Québec face aux États-Unis

Par Émilie Pelletier, Le Soleil

24 juin 2025 à 04h05

L’hôtel de ville de Québec. (Frédéric Matte/Archives Le Soleil)

La Ville de Québec était prête à l’arrivée des tarifs de Trump. Avec un «plan de match» clair et une faible dépendance au marché américain, la «méthode» a fait ses preuves. Et loin de la catastrophe, la crise pourrait faire naître des «opportunités».


«Voyons ça comme une épreuve qui va nous amener ailleurs», résume en entrevue au Soleil le directeur du Service des approvisionnements à la Ville de Québec, David Drouin.

Dans son bureau, le fonctionnaire municipal ne laisse entrevoir aucune once de panique face à la guerre tarifaire décrétée par le président américain Donald Trump.



Comme directeur des approvisionnements, c’est pourtant par lui que transitent la majorité des achats de biens et services de Québec.

«Plan de match»

Mais comme la Ville a été prompte à réagir, explique-t-il, il n’y a pas lieu de paniquer.

«On est en contrôle», résume-t-il.

David Drouin, directeur du Service des approvisionnements à la Ville de Québec (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Le «plan de match», comme il l’appelle, était clair. Dès la fin février, la division qu’il dirige s’adressait à la direction générale et à l’ensemble des employés pour établir «les bonnes pratiques pour encourager les entreprises québécoises et canadiennes dans l’octroi de contrats municipaux».

On voulait alors s’assurer que la Ville puisse continuer d’acquérir les biens dont elle a — et aura — besoin, dans un contexte d’«incertitude».

«On a voulu, pour nos fournisseurs, rendre les conséquences de l’imprévisible le plus prévisibles possible».

— David Drouin, directeur du Service des approvisionnements à la Ville de Québec

«Ça permet de rassurer les fournisseurs pour qu’ils continuent de nous offrir des prix avantageux pour la Ville», pointe-t-il, parlant du déclenchement de mécanismes d’ajustement de prix dans les contrats pour «diminuer le risque».



En effet, puisque les tarifs douaniers font pression sur l’inflation, un produit américain acheté par une entreprise canadienne coûte plus cher, si cette dernière se voit forcée d’ajuster son prix unitaire. Lequel est ultimement refilé à la Ville.

15 % pour disqualifier

Dans la foulée, Québec a ainsi imposé une restriction des achats directs aux États-Unis.

Le gouvernement du Québec impose aussi aux municipalités de ne pas acheter du matériel informatique et scientifique chez nos voisins du Sud, si ce n’est pas nécessaire.

«Tous les fournisseurs américains ou autres que canadiens et européens, ont une barrière au système», détaille David Drouin.



Pour acheter américain — à une entreprise qui n’a pas de place d’affaires au Canada ou au Québec —, les fonctionnaires ont désormais besoin d’une autorisation des élus.

Mais il a d’abord fallu identifier qu’est-ce qu’un produit ou un service québécois et canadien versus américain. Pas si simple, partage M. Drouin.

«La définition est extrêmement large. Microsoft a une filiale canadienne, qui a des employés au Québec et à Québec, donc c’est une entreprise québécoise et canadienne. Costco, c’est une entreprise américaine, mais qui a des installations à Québec», donne-t-il en exemple.

Dans le dossier des restrictions imposées aux entreprises des États-Unis, Costco, qui a des places d’affaires au Québec, n’est pas considérée comme américaine. (Archives La Tribune)

Dans ses appels d’offres publics qui respectent les accords économiques en vigueur, la Ville s’assure que les États-Unis ne soient jamais dans la course aux contrats.

Sauf en cas d’exceptions.

Si elle juge qu’il n’existe pas suffisamment de fournisseurs potentiels au Canada ou en Europe, elle peut encore ouvrir les barrières. Lorsqu’elle est obligée de se tourner vers le marché américain, c’est qu’elle recherche des produits «nichés», le plus souvent des logiciels ou autres produits informatiques.


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Lévis impose des tarifs de 25 % aux entreprises américaines

Les entreprises des États-Unis seront tout de même pénalisées si elles déposent une offre, puisque la Ville de Québec a choisi d’imposer une pénalité de 15 % sur le prix des soumissions.

Une position «mitoyenne» pour Québec, alors que sa voisine, Lévis, a plutôt opté pour le maximum de 25 %. Mais surtout symbolique, admet le directeur des approvisionnements.



«C’est un message plus politique qu’administratif.»

— David Drouin, directeur du Service des approvisionnements à la Ville de Québec

«L’idée, c’est de rendre les États-Unis moins compétitifs. Ça leur met une pression de fournir de meilleurs prix, mais on ne va que très rarement sur le marché américain», convient-il.

Il calcule que 90 % des besoins de la Ville sont couverts avec ses fournisseurs hors États-Unis. Pour preuve, en 2024, Québec n’a dépensé que 1,2 million USD, sur un budget de presque 2 milliards de dollars.

Bye bye USD?

Avec une aussi faible dépendance au marché américain, Québec pourrait-elle un jour s’en affranchir complètement?

Il faut dire que la municipalité n’a pas attendu le retour au pouvoir de Donald Trump pour se détacher.

«C’était déjà un peu dans notre philosophie de pensée de favoriser l’achat local. C’est comme un clou qu’on rentre petit à petit avec un marteau, alors c’est juste venu donner un coup supplémentaire.»

— David Drouin, directeur du Service des approvisionnements à la Ville de Québec


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Le secret de Québec pour se passer d’Amazon

Tassez-vous les géants, la Ville de Québec favorisera l’achat local

Déjà, Québec s’est inscrite ces dernières années parmi les championnes des villes québécoises qui ont eu le moins recours au géant Amazon. L’an dernier, elle a limité à 2402 $ ses dépenses faites sur la plateforme d’achats en ligne.

Dans ses appels d’offres sur invitation, elle veille aussi à choisir en premier les entreprises de Québec, Saint-Augustin et L’Ancienne-Lorette et Wendake.

Quelque 56 % de tous ses achats se sont ainsi effectués sur ce territoire. En ajoutant Lévis, la proportion atteint autour de 80 %, calcule David Drouin.

Et pour ce qu’il reste d’américain dans le lot, le Service des approvisionnements y voit une «opportunité d’aller voir ailleurs».

«C’est facile d’aller aux États-Unis et de prendre des produits américains. On n’est plus sur le pilote automatique et même si ça entraîne plus d’ouvrage, de développer de nouveaux produits canadiens, européens ou même québécois, ça va faire en sorte que tout le monde va en bénéficier», estime-t-il.

Depuis les récents aléas économiques mondiaux, Québec dit avoir les yeux grands ouverts sur des entreprises européennes, dont plusieurs offrent des produits similaires, parfois même pour moins cher.

«Depuis la pandémie, on ne fait que ça, s’ajuster. Il faut être agiles, capables de s’adapter à cette nouvelle réalité», affirme M. Drouin.



Au chapitre des humeurs de Trump, il prévoit que la crise ne sera que passagère. «C’est une question de temps. Faut être patient et découvrir des produits tout aussi performants.»

En attendant, le principe reste le même pour celui qui rappelle qu’une Ville gère de l’argent qui lui est confié par les contribuables: «loin de nous l’idée que les citoyens paient plus cher».

«Il faut qu’on reste à l’intérieur de notre capacité de dépenser. C’est là notre mission, c’est que ça coûte le moins cher possible.»

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