Attention nuance, autoriser des gratte-ciels plus hauts, ne signifie pas défoncer le plafond du Mont-Royal qui fait consensus auprès des urbanistes, mais plutôt augmenter la hauteur moyenne en général.
Avec Coderre, sky’s is not enough.
À Montréal, plus de limite.
C’est intéressant, à quel point Coderre se dit «aimer» Montréal, mais une bonne partie de ce qu’il propose vise à transformer Montréal en ville nord américaine générique et quelconque.
Ce qui fait la richesse et l’unicité des habitations de Montréal, c’est les Plex, les bâtiments à petite échelle. Évidemment, ça ne veut en aucun cas dire qu’il ne faut pas construire de tours! Mais viser une forêt de tours comme Vancouver et Toronto, est-ce que ce n’est pas tuer directement et profondément l’âme de Montréal pour toujours? Est-ce que c’est pas un peu un concours de qui aurait pas la plus grosse tour? Est-ce que ça répond réellement à un besoin?
C’est là la vraie question. En quoi avant nous besoin d’une densité aussi extrême?
Toujours garder en tête la chose suivante: si on avait uniquement développé notre ville avec la densité du Plateau Mont-Royal, tous les habitants du Grand Montréal, incluant les banlieues les plus éloignées, de Châteauguay à Mirabel, rentreraient dans le trois quart de la superficie de l’île. Personne sur la rive-sud, personne à Laval, personne sur la rive-nord. Ça signifie que tout le monde serait à distance de marche de tous les commerces et services, à proximité d’un grand parc, que l’ensemble du territoire habité serait assez dense pour supporter du transport en commun lourd, que tout le monde aurait accès à une cours ou à un balcon agréable…
Évidemment, je ne dis pas que c’est ce qui aurait dû être fait, la densité du Plateau ne plaît pas nécessairement à tout le monde. Mais c’est juste pour illustrer qu’on est pas une ville d’Asie en détresse d’espace. Si on veut, on peut très bien loger tout le monde sans les empiler dans un pigeonnier sans qualité.
Et surtout, sans démontréaliser Montréal.
Viser la construction d’autant de tours, c’est vraiment s’intéresser à l’image de la ville sans s’intéresser aux gens qui l’habitent.
Mais la mégalomanie est souvent plus forte que la raison.
Tout le monde est excité par une vraie belle grosse tour, Sky is the limit, Montreal is the next Dubaï!
L’époque où le maire décidait unilatéralement de tout ou à peu près du temps de Drapeau, est révolue depuis longtemps. Coderre l’a pourtant expérimenté à la dure avec la course électrique. Ce n’est donc pas le moment de bomber le torse, puisque ça prendra plus de substance et d’arguments solides s’il veut ravir la mairie. Surtout que la population n’a jamais vraiment eu d’appétit pour les tours démesurées.
Alors parlons d’architecture parce que c’est ce qui fait le plus défaut à Montréal, ville international de design.
Il n’y a pas deux Jean Drapeau mais il y a un seul Denis Coderre. Il a appris de sa défaite et les Montréalais vont lui redonner la mairie.
Concernant les gratte-ciel et les hauteurs limites, la référence au Mont-Royal est un concept, ma foi, plutôt vaseux. Montréal ne ressemblera jamais à une monstruosité comme Dubaï mais ne s’imposera pas non plus ce genre de réglementations discutables. Montréal est une ville agréable à habiter avec quelques quartiers intéressants mais son centre ville est à développer au maximum d’autant plus qu’il n’est pas si étendu.
Sincèrement je ne comprends jamais l’utilisation de cet argument là sachant qu’il est trop tard pour le mettre en œuvre ! Par contre des ilôts de forte densité ça et là permettraient assurément de combler le déficit. Pour moi le centre-ville et les alentours des stations du REM sont des lieux de choix pour le faire.
Il n’a jamais été question de construire des gratte-ciels dans le Mile-end, le Plateau ou encore Rosemont. Ça ne se fera pas. Mais ce n’est pas parce qu’on autorise plus de hauteur là où c’est désirable que Montréal va perdre son âme. Il n’y a absolument rien pour appuyer cela. Nous ne sommes plus la ville pauvre à l’économie faible que nous étions jusqu’à peu. Nous sommes une ville du futur, qui grossit et qui devient de plus en plus « désirable ». Alors oui les tours vont naturellement se multiplier quelle que soit leur hauteur et c’est normal et sain. Vaut mieux ça que l’étalement urbain. Et ce dernier est en marche de façon alarmante. Si Montréal ne saisit pas cette chance là ce sont les villes environnantes qui le feront. Et avec le REM la ville devient de plus en plus grande mais aussi de plus en plus petite car les trajets se feront vite. Bientôt, habiter à Kirkland ne sera plus problème.
Je doute vraiment que la limite de hauteur sera un sujet chaud durant la prochaine campagne.
… et toutes celles qui suivront.
Clairement il souhaite éviter que le milieu des affaires présente un candidat qui pourrait lui nuire.
Cette phrase est intéressante. En quoi la ville du «futur» est une ville de «tours»? C’était effectivement la vision dans les années 70, 80, même 90, mais est-ce que c’est vraiment encore ça la vision qu’ont les gens? Je suis curieux.
Je le répète, Montréal n’a pas besoin de tours. De dire que ça prend des tours pour freiner l’étalement urbain, c’est profondément faux.
Premièrement parce qu’il reste énormément de terrains développable ou redéveloppable dans un rayon très restreint du centre-ville.
Mais aussi parce que ce n’est pas les tours qui vont attirer les gens qui s’exilent banlieue. Quelqu’un qui rêve d’une maison unifamiliale de 5 chambres, un garage double et une cour à Candiac ne va pas soudainement être attiré par un 300 pieds carrés hors de prix au 47e étage avec un petit balcon venteux.
Si on veut convaincre ces gens de ne pas aller si loin, il faut offrir des maisons de ville de qualité, des nouveaux développement de triplex avec des cours. Il y a des tonnes de terrains pour ça très bien situés.
Un développement comme Bois-franc, sans être parfait, freine mille fois plus l’étalement urbain qu’une tour pour spéculateurs et pieds à terre.
Mais je sais que c’est moins wow et moins excitant, et que plusieurs associent ça à un manque d’ambition.
Les villes qui se démarqueront dans le futur, ce sont les villes où il fera bon vivre.
Pas les villes où les gens sont empilés.
Encore une fois, je n’ai jamais dit que Montréal doit être « une ville de tours ». Mais toutes les villes qui ont une économie florissante et qui sont tournées vers l’avenir ont des tours qui poussent à des endroits statégiques. Pas besoin quelles aient toutes 50 étages non plus. D’ailleurs je dis bien là où c’est désirable mais tu occultes cela et fais comme si je voulais « une ville de tours » car ça donne de la force à ton commentaire. Moi quand tu parles de triplex et de maison de ville à la grandeur de Montréal je ne pense qu’au prix que ça couterait de se payer un logement sur un terrain aussi cher que ce que l’on voit aujourd’hui. Les villes nordiques que pleins de gens ici prennent comme des modèles ont un coût de l’immobilier effarant. Copenhague c’est beaucoup plus cher que Montréal par exemple. Et je suis sur et certain que New York serait beaucoup plus cher qu’aujourd’hui si on y empêchait les tours. Parce que c’est ce qui se passe quand on limite l’offre. Un terrain cher sous exploité donnera des logements chers. Une ville de triplex était possible avant puisque le coût des terrains était beaucoup moins grand qu’aujourd’hui. Je trouve que ton raisonnement met cette variable de côté.
Que tu n’aimes pas les tours c’est correct pas de soucis mais faire comme si Montréal allait perdre son « âme »parce qu’on rehausse les hauteurs dans des coins du centre-ville qui ont des limites ridicules de 8 étages actuellement je comprends pas. Ou parce que l’on favorise une bonne densité autour des stations de métro. Ce concept d’âme est tellement flou et semble n’être utilisé que pour faire peur.
Densifier les noeuds de transports en commun ça ne veut pas non plus dire des gratte-ciels… Regardez le métro Rosemont. On construit un 10 étages par dessus la station et on planifie quelque chose de similaire pour remplacer le CT Saint-Denis. C’est pas si haut que ça, mais ça densifie pleinement.
Et même sans se rendre à des tours, les grands axes de la ville pourraient probablement supporter du 5-6 étage sans dénaturer le milieu bâti. Quand on regarde des rues comme Bernard/Van Horne à Outremont ou Parc juste à côté, ou même Queen-Mary et Côte-des-Neiges, ce sont des rues avec du 5-6 étage qui sont vivantes et qui ne donne pas la sensation de se retrouver à Shinjuku pour autant.
Si on peut faire ça là, on pourrait très bien le faire pour des rues comme Papineau, mais aussi plein de rues assez larges avec commerces comme Beaubien, Bélanger, Hochelaga, etc.
Exact. En construisant des tours, on vient forcément installer plus de gens autour du noeud de transport mais ça se fait au détriment de la qualité du milieu.
Selon moi, la moyenne densité (5-10 étages) est un bon trade-off entre avoir une densité intéressante et un milieu de vie de qualité.
Vous avez raison, je ne pense pas, moi aussi, que ce sujet sera au centre de la prochaine campagne municipale pour une raison bien simple: c’est une formalité.
There’s this real issue of regulatory burden affecting housing affordability, which I feel Coderre is trying to address by revisiting the 200m limit. Bumping up or eliminating the 200m limit is certainly less contentious than Plante’s 20-20-20 by-law, but I don’t know how significant an effect it’ll actually have on affordability. There’s other low hanging fruit I would like 2021 mayoral hopefuls to tackle. This medium density, touted by many in urban studies as the best form of development, isn’t even allowed on more than half of residential lots in the city. Even where allowed, those projects are still bogged down by the nimbyism of some local residents. Projects like the Henri B and the Jardins Millen, at Henri-Bourassa, had a very real chance of getting cancelled. Imagine being mad at 5-8 story buildings being built next to two major streets, a metro station and a bus terminal.
Honnêtement, l’accès à la propriété, c’est de la tarte aux pommes en politique. Tout le monde aime la tarte aux pommes.
Sauf que Coderre n’a pas abordé la densification du centre-ville sous cet angle alors qu’on lui donnait l’occasion de le faire. Je le cite:
Selon lui, il serait temps de revoir le cadre réglementaire et les limites de hauteur en construction. « Si nous souhaitons un centre-ville de classe mondiale, grandissant d’année en année, nous devrons dépasser la hauteur de la croix du mont Royal avec nos gratte-ciel », écrit-il, remettant ainsi en question les principes urbanistiques ajustés à la silhouette du mont Royal.
Bref, c’est encore une fois la volonté de “mettre Montréal sur la map”. Si son intention première était d’augmenter l’offre pour réduire les prix, il l’aurait mentionné comme raison principale.
Et comme je l’ai dit, il ne fait que répondre aux souhaits énoncés dernièrement par le milieu des affaires : dérèglementer pour faciliter et accélérer le développement immobilier. Il ne veut pas que le milieu des affaires présente leur candidat qui risquerait de diviser son vote.
Probably. It’s one sentence, in a book that isn’t out yet, in what I’m hoping is a broader commentary on density and housing in Montreal. I’d like to wait for the full context before saying it’s his main motivation for bringing this up.
Une autre qui ne sollicitera pas de nouveau mandat
La mairesse de LaSalle passe le flambeau
PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE
La mairesse de LaSalle, Manon Barbe.
Manon Barbe, qui règne sur LaSalle sans interruption depuis 2001, ne sera pas candidate à sa propre succession en novembre prochain.
Publié le 23 mars 2021 à 15h42
PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD
LA PRESSE
L’élue en a fait l’annonce mardi sur les réseaux sociaux.
« Il n’y a ni lassitude, ni maladie derrière cette décision », a-t-elle écrit. « Tout simplement le constat de la mission accomplie. Depuis 25 ans, je me lève en pensant à LaSalle et je me couche en pensant à LaSalle. Le temps est venu de penser à autre chose ! Même si ça semble un cliché, j’aimerais passer plus de temps avec ma famille et mes proches. »
Mme Barbe a d’abord été élue en 1995 comme conseillère municipale de la Ville de LaSalle, avant de prendre les rênes de l’arrondissement du même nom à partir des fusions municipales.
Elle a porté les couleurs d’Union Montréal, siégeant même au comité exécutif de Gérald Tremblay, avant de quitter et de créer un parti local qui porte son nom. Celui-ci occupe actuellement la totalité des sièges du conseil d’arrondissement.
« Regardez autour de vous : LaSalle n’a jamais été aussi belle », a écrit Mme Barbe. « Nous avons des parcs magnifiques, l’état des rues est parmi les meilleurs de l’île, nos bâtiments municipaux sont bien entretenus, et nous aurons bientôt une splendide nouvelle bibliothèque. […] Tout ça, nous l’avons fait en maintenant un faible endettement et un niveau de taxation parmi les plus bas. »
En 2017, elle avait appelé les Montréalais à voter pour Valérie Plante comme mairesse de Montréal.