Eh ben!
En passant, est-ce qu’on devrait commencer à ne plus utiliser ce fil pour les articles à compter d’aujourd’hui? Est-ce qu’on retourne dans le fil de Politique municipale plus général?
Sécurité des pistes cyclables à Montréal
Martinez Ferrada recule sur une promesse de campagne
Il s’agit d’un important changement de cap pour la cheffe d’Ensemble Montréal qui maintenait toujours il y a une semaine à peine son intention de commander un audit sur la sécurité des pistes cyclables de la métropole.
À peine élue, la nouvelle mairesse de Montréal, Soraya Martinez Ferrada, fait marche arrière sur sa promesse de commander un audit sur la sécurité des pistes cyclables de la ville de Montréal.
Publié à 16 h 05
Vincent Larin La Presse
Henri Ouellette-Vézina La PresseEn conférence de presse à l’hôtel de ville, au lendemain de sa victoire, la mairesse désignée a sorti un lapin de son chapeau en faisant référence à un débat tenu durant la campagne dans les locaux du média Urbania, le 20 octobre dernier.
Elle a cité les propos de son adversaire, l’ancien conseiller municipal Craig Sauvé, qui avait alors déclaré qu’il « existe déjà cet audit, la Ville l’a déjà ».
La nouvelle élue dit avoir profité de sa rencontre de ce matin avec le directeur général de la Ville, Benoit Dagenais, pour lui demander de lui fournir le document.
« Je l’attends et on s’entend que si elle existe déjà, on n’en fera pas une autre. Alors, faisons confiance à l’administration », a-t-elle déclaré devant les journalistes rassemblés sur place.
Changement de cap
Il s’agit d’un important changement de cap pour la cheffe d’Ensemble Montréal qui maintenait toujours il y a une semaine à peine son intention de commander un audit sur la sécurité des pistes cyclables de la métropole.
« On fait un état des lieux, on va en avoir d’autres pistes cyclables, on veut juste avoir les bons projets de pistes cyclables et quand on les faits, que les gens soient consultés », déclarait-elle alors, à l’occasion d’un autre débat organisé par Radio-Canada.
Soraya Martinez Ferrada s’était engagé très tôt dans la campagne, à la mi-août, à revoir l’ensemble du réseau cyclable montréalais « dans les 100 premiers jours » de son éventuelle administration.
Elle n’excluait alors aucun « retour en arrière », malgré les coûts d’aménagement que pouvait engendrer le démantèlement de telles infrastructures.
L’itinérance en haut de liste
La mairesse désignée a également profité de ce premier passage devant les médias pour réitérer qu’après la grève ayant cours à la Société de transports de Montréal (STM), la lutte à l’itinérance sera sa « priorité numéro un ».
À l’approche de l’hiver, elle insiste sur « l’urgence » d’agir et dit avoir demandé un « état des lieux » au directeur général de la Ville sur les capacités de l’administration municipale.
« Les bâtiments, les terrains de la Ville, je veux savoir comment on peut mettre en place rapidement des mesures d’urgence pour l’hiver qui s’en vient, mais aussi pour les trois, les quatre prochains hivers. Les hivers reviennent chaque année donc on peut tu avoir un plan pour plusieurs années et arrêter de se poser la question à chaque fois », a-t-elle expliqué.
Couper des postes, « pas des gens »
Soraya Martinez Ferrada est par ailleurs revenue sur sa promesse, faite en campagne, d’alléger la structure de la Ville en supprimant au moins 1000 postes parmi les employés n’offrant pas de services directs aux citoyens.
« On va commencer par discuter avec notre DG. On s’est donnés quatre ans pour faire ça », a-t-prudemment lancé, en disant d’abord vouloir procéder « par attrition ». « On ne veut pas couper des gens, on veut couper des postes », a-t-elle ensuite lancé.
La nouvelle mairesse s’engage à plus court terme à abolir l’un des six postes de directeur général adjoint de la Ville qui est inoccupée à l’heure actuelle. Elle y voit « une façon de rapidement réduire le fardeau de la bureaucratie ».
Au total, la Ville compte actuellement 28 000 employés. En juillet, l’administration Plante avait aboli 200 postes. La manœuvre a permis d’économiser 50 millions. Il s’agissait de la seule vague d’abolition de postes de cette administration. Depuis l’arrivée au pouvoir de Mme Plante en 2017, la Ville a ajouté environ 3000 employés.
Ultimement, une meilleure gestion des dépenses donnera plus de crédibilité à la métropole dans ses relations gouvernementales, estime Soraya Martinez Ferrada. Celle-ci entend incarner une « nouvelle attitude » dans ses échanges avec Québec et les autres municipalités du Grand Montréal.
« Je pense que le gouvernement est très ouvert à cette nouvelle façon de faire. Et puis, on a eu un mandat clair et très fort par rapport au changement que les citoyens de Montréal demandent », a-t-elle conclu.