Ouvrages d'art - Antenne Aéroport - Discussion

Aïe !! Je n’avais pas jeté de coup d’oeil du côté du marais pour voir son état, lorsque je suis passé dans le coin au début du mois… :astonished: :disappointed_relieved:

Cela explique un peu plus pourquoi des réservoirs d’Air Liquide se retrouvent sur place… :unamused: :man_shrugging:

C’est navrant et très dommage et cette situation n’aurait jamais dû se produire, mais j’ose espérer que le marais se reformera et reprendrera “vie”. :pray: :seedling: :dove: :ear_of_rice:

Un marais se vide après le passage du tunnelier du REM | ENVIRONNEMENT


PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, COLLABORATION SPÉCIALE | Le marais aux Hérons, un milieu humide qui fait partie de Technoparc Montréal, s’est asséché au cours des dernières semaines.

Une partie de la zone humide que le tunnel du REM devait protéger au nord de l’aéroport Montréal-Trudeau s’est asséchée dans les dernières semaines. Le marais aux Hérons se serait vidé par un trou créé par le tunnelier, affirment des écologistes.

Publié le 12 août 2021 à 5h00 | JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ | LA PRESSE

« Ça donne l’impression qu’on a tiré le bouchon d’une baignoire », illustre Katherine Collin, alarmée.

Le marais aux Hérons, un milieu humide qui fait partie de Technoparc Montréal, au nord de l’aéroport, rétrécit « jour après jour », constate la coorganisatrice du groupe Technoparc Oiseaux, groupe citoyen voué à la conservation des lieux.

L’assèchement du marais, sous lequel le tunnelier Alice fore actuellement le passage du futur Réseau express métropolitain (REM) en direction de l’aéroport Montréal-Trudeau, semble provenir d’un trou qui s’est formé dans le sol.


PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, COLLABORATION SPÉCIALE | Le trou qui s’est formé dans le sol aurait été créé par le tunnelier.

Pour l’écotoxicologue et environnementaliste Daniel Green, il s’agit manifestement d’une doline, soit une dépression de forme circulaire ou ovale créée par l’affaissement du sol au-dessus d’une cavité, appelée sinkhole en anglais.

« Dans ce cas-ci, une cavité causée par le tunnel du REM », affirme-t-il.

« Il y a un ingénieur et un géologue qui ont peut-être mal calculé la capacité du sol », indique Daniel Green, déplorant une faute professionnelle grave.


PHOTO FOURNIE PAR TECHNOPARC OISEAUX | Le marais aux Hérons en juillet 2020

Ironiquement, c’est pour préserver ce « trésor de biodiversité » qu’il avait été décidé de faire plonger le REM sous terre à cet endroit, rappelle Katherine Collin.

Elle s’inquiète de l’assèchement du milieu humide, notamment à court terme pour les poissons. « C’est catastrophique pour eux, ils sont concentrés dans la flaque qui reste et c’est comme un buffet pour les hérons », souligne-t-elle.

« Investigation » en cours

Ce n’est pas la première fois que les membres de Technoparc Oiseaux remarquent des anomalies dans le marais aux Hérons depuis le début de l’excavation du tunnel du REM.

En décembre dernier, des bulles d’air remontant vers la surface avaient été observées, ainsi qu’un affaissement du sol.


PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, COLLABORATION SPÉCIALE | Le marais aux Hérons, un milieu humide qui fait partie de Technoparc Montréal, s’est asséché au cours des dernières semaines.

L’aménagement d’un espace pressurisé pour permettre une opération de maintenance sur le tunnelier était en cause, avait alors expliqué CDPQ Infra, la filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec responsable du chantier du REM.

Une nouvelle opération de « maintenance de la tête de coupe du tunnelier » a été menée récemment et le forage avait repris « dans les derniers jours », a indiqué à La Presse CDPQ Infra, mercredi.

L’organisation a dit ignorer si ses activités avaient causé la doline découverte « dans les derniers jours » et s’il y a un lien avec l’affaissement de l’hiver dernier, a indiqué sa porte-parole Emmanuelle Rouillard-Moreau, précisant qu’il n’y avait eu « aucune infiltration dans le tunnel ».

Le tunnelier se trouve maintenant « à plus de 280 mètres de son point de départ, c’est-à-dire qu’il a maintenant dépassé les milieux humides » du Technoparc, précise-t-elle.

La cause de l’affaissement est sous investigation et nous allons adapter notre solution de réparation selon cette cause.

Emmanuelle Rouillard-Moreau, porte-parole de CDPQ Infra

Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec, que Technoparc Oiseaux a informé de la situation, n’a pas pu être joint, mercredi.

Congeler le sol à l’azote liquide

Pendant ce temps, CDPQ Infra utilise de l’azote liquide pour « congeler le sol » sur le chantier du Technoparc.

Cette technique a servi lors de la maintenance du tunnelier, explique l’organisation, mais des camions-citernes allaient et venaient sur le site encore mercredi, a constaté La Presse.


PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, COLLABORATION SPÉCIALE | Le marais aux Hérons, un milieu humide qui fait partie de Technoparc Montréal, s’est asséché au cours des dernières semaines.

« La congélation du sol par de l’azote a été choisie, car elle n’a aucun impact sur les milieux, indique Emmanuelle Rouillard-Moreau. L’air que nous respirons est naturellement composé d’environ 78 % d’azote. »

L’affirmation fait bondir Daniel Green, pour qui « azote liquide à -200 °C et milieu naturel ne font pas bon ménage ».

Je n’aurais pas pu écrire un scénario plus étrange que celui-là.

Daniel Green, écotoxicologue et environnementaliste

L’utilisation d’azote liquide peut engendrer l’émission de gaz à effet de serre (GES), ajoute Daniel Greene.


PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, COLLABORATION SPÉCIALE | Le marais aux Hérons, un milieu humide qui fait partie de Technoparc Montréal, s’est asséché au cours des dernières semaines.

Lorsque « certaines conditions photochimiques » sont réunies, l’azote liquide produit en se réchauffant du protoxyde d’azote (N2O), un gaz dont le potentiel de réchauffement planétaire est 300 fois plus élevé que le CO2, explique-t-il, précisant qu’un litre d’azote liquide produit environ 700 litres de N2O.

« Il faut du soleil, une bonne température et des particules en suspension, ce qui est exactement les conditions qu’on est en train de vivre actuellement », dit-il.

Malgré son indignation, Katherine Collin garde espoir que le marais aux Hérons du Technoparc se remette de cet incident.

« La nature est forte, la nature est résiliente, dit-elle. Mais jouer avec les milieux humides en 2021 comme ça, ça me paraît inacceptable. »

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C’est très bizarre. Selon les infos que j’avais pu trouvé et ce qu’il s’est passé, mon hypothèse serait que le marais est alimenté principalement par l’eau de surface et qu’il repose sur une couche d’argile. Peut-être que l’affaissement a créé une brèche dans la couche d’argile et l’eau du marais aurait donc eu accès à des sédiments plus perméables voire directement le roc fracturé.

J’ai hâte d’entendre les résultats de l’enquête, mais c’est assez désastreux. Si les poissons meurent, il n’y en aura presque plus l’année prochaine et on assistera assurément à une diminution de la fréquentation de certains oiseaux.

3 « J'aime »

image

3 « J'aime »

Je me demande, en plus de la cause des travaux, comment les milieux humides résistent aux sécheresses… L’image de 2019 est bien belle, mais cet été est extrêmement sec. Si le fleuve diminue de plusieurs décimètres, il en va comment pour un marais?

Le trou n’a pas aidé, mais je pense que la sécheresse est aussi un facteur aggravant.

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Oui, c’est clair que la sécheresse a du impacter le niveau de l’eau, on a noté une baisse dans d’autres marais du genre sur la Rive-Sud, surtout au printemps, mais ça va mieux maintenant. C’est plus facile pour un milieu humide de garder son niveau d’eau que pour le fleuve.

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N’étant pas présent à Montréal la semaine dernière lors de la sortie de cette triste nouvelle (je me trouvais à Baie-Saint-Paul, dans le Charlevoix; @acpnc, tu demeures dans une magnifique région ! :slightly_smiling_face:), je me devais de voir de mes propres yeux la situation du marais au Technoparc.

Un seul mot: désolant ! :pleading_face:

16-08-2021

Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Faune et des Parcs du Québec était d’ailleurs sur place aujourd’hui afin d’évaluer “l’état” des lieux. :worried:

En revoyant les photos du même endroit, que j’avais captées et partagées au début du mois de mai, j’avoue avoir le coeur qui saigne. :cry: :broken_heart:

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C’est bizarre la petite zone cloturée par des cônes et une chaine, définitivement pas le genre de chose qu’on devrait voir dans un milieu humide.

Un accident de parcours qui heureusement ne devrait pas trop déranger la faune à part peut-être les poissons qui auraient pu s’y trouver. À noter que la baisse des eaux s’est faite lentement sur quelques jours. C’est un avertissement qu’il faut prendre au sérieux quand on fait des travaux près d’un milieu aquatique. On aura appris de cet événement et en plus on aura sensibilisé davantage la population sur l’extrême fragilité des marais en zone urbaine. Alors plus que jamais nous devrons apprendre à mieux cohabiter avec la nature plutôt que d’essayer bassement de la dominer.

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Dommage qu’on n’ait pu se rencontrer, j’habite maintenant en plein coeur de BSP, alors la prochaine fois si tu as le temps envois-moi un message privé sur le forum et je te donnerai mes coordonnées. Ainsi on pourrait prendre un café en passant. :smiley:

Pareil pour les autres membres d’Agora, comme je connais Charlevoix par coeur incluant le réseau de plein air (en toutes saisons) je peux vous donner d’excellentes références. :beer: :custard: :wine_glass: :plate_with_cutlery:

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Dans l’onglet Actualités du REM.

Mise à jour sur l’état de l’Étang aux Hurons et du redémarrage (enfin… :roll_eyes:) du tunnelier Alice.

Travaux dans le secteur du Technoparc Montréal: Mise à jour sur l’Étang aux Hérons

ENVIRONNEMENT | Publiée le 23 août 2021

En offrant une connexion à l’aéroport, le Réseau express métropolitain viendra concrétiser une liaison longtemps attendue entre l’aéroport et le centre-ville de Montréal. Afin de bâtir cette liaison et préserver les milieux humides situés dans le secteur du Technoparc Montréal, l’option du tunnelier a été retenue. Les travaux du tunnelier surnommé Alice ont débuté en octobre 2020.

Alice poursuit sa route

Dans les derniers mois, une opération d’entretien a été réalisée à la tête de coupe du tunnelier. Afin d’effectuer cette opération délicate tout en préservant les milieux humides, les équipes ont procédé à la congélation du sol par de l’azote liquide. L’utilisation de l’azote liquide injectée en profondeur dans le sol, dans des tubes, en toute obscurité et sans interaction avec la lumière ou les rayons ultra-violets, est très sécuritaire et reconnue dans les meilleures pratiques pour la construction dans des milieux humides. Cette technique de travail a fait ses preuves ailleurs dans le monde par exemple à Vancouver ou à Paris, et même, à certains endroits sous l’eau. De plus, l’air que nous respirons est composée à 78 % d’azote. C’est une méthode de travail sans impact pour les milieux humides. Ces travaux ont permis le redémarrage du tunnelier.

En ce moment, Alice le tunnelier se trouve à près 300 mètres de son point de départ et à plus de 15 mètres de profondeur. Il a donc dépassé le milieu humide et se dirige vers sa destination finale, c’est-à-dire l’aéroport de Montréal.

Retour sur l’affaissement du sol

Par ailleurs, un affaissement a été constaté près du point de départ du tunnelier. Cet affaissement a été causé par le passage du tunnelier et l’utilisation d’air comprimé pour faciliter le passage de celui-ci. Un affaissement peut se produire lorsqu’une poche d’air se forme dans un sol meuble comme celui près du milieu humide. Cette cavité sera comblée à la pelle sans usage de machinerie et avec du matériel naturel pour ainsi limiter les impacts. Ces travaux seront réalisés dans les prochains jours et seront supervisés par les experts dans le domaine.

Retour sur l’abaissement du niveau de l’eau

Au courant des dernières semaines, un abaissement du niveau de l’eau a été observé au niveau de l’Étang aux Hérons. Nos équipes d’experts ont été déployées aussitôt sur le terrain afin d’en déterminer les causes et nous avons également informé les autorités compétentes que sont le ministère de l’Environnement et la Lutte contre les changements climatiques ainsi que la Ville de Montréal. Par la suite, nous avons pris le temps d’effectuer les analyses appropriées puisque plusieurs raisons peuvent être à la source de ce phénomène. Il est important de rappeler que le milieu humide de l’étang aux Hérons est seulement alimenté par la pluie et la neige qui tombent dans le secteur, aucune autre source d’eau de surface n’alimente ce marais.

Par ailleurs, l’année 2021 a été particulièrement sèche selon les données pluviométriques (instrument permettant de mesurer les précipitations) d’Environnement Canada mesurées à l’Aéroport international Pierre-Elliot-Trudeau des dix dernières années:

  • Un total de seulement 372 mm de précipitations a été enregistré entre janvier et juillet 2021, le plus bas en 10 ans.

  • Le mois de mai a été particulièrement sec avec 4,1 millimètres de pluie en comparaison avec une moyenne de 72,3 millimètres. Ce sont les précipitations les plus faibles des douze dernières années.

De plus, les photos aériennes des années précédentes (par exemple en 2012 et 2016) montrent qu’en période d’étiage, période de l’année où les niveaux des eaux sont à leur plus bas, cette zone du marais s’est déjà retrouvée asséchée dans le passé. Ce n’est donc pas la première fois que cette zone s’assèche en fin d’été.

Nos experts ont donc conclu que la variation du niveau de l’eau de l’Étang aux Hérons serait liée aux conditions météorologiques particulières de cette année.

Est-ce possible d’ajouter de l’eau dans le milieu humide?

La réponse est oui! Malgré que les causes des variations du niveau d’eau soient d’ordre naturel, il demeure possible d’apporter un correctif pouvant bénéficier aux espèces dont le marais est le milieu de vie. Compte tenu de la présence de nos équipes dans le secteur pour la réalisation des travaux de comblement de la cavité et de notre engagement et sensibilité envers la préservation de la faune et la flore des milieux humides, les équipes procèderont à la recharge du milieu humide, en accord avec la Ville de Montréal et le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

Pour ce faire, de l’eau sera ajoutée graduellement sur une période de quelques jours afin de contrôler le débit d’eau injectée. L’eau proviendra des canalisations de la ville, celle-ci étant saine pour la faune habitant le milieu humide. L’objectif est de rehausser le niveau de l’eau du marais à celui de l’année dernière à pareille date. Cette technique est appelée une recharge.

Suite à cette recharge du milieu humide, les niveaux d’eau continueront d’être suivis régulièrement par les experts.

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Je me suis rendu sur place aujourd’hui, afin de vérifier si le tunnelier était bel et bien en fonction (la caméra Devisubox étant toujours “gelée” sur une image datant du 31 mai 2021… :face_with_monocle:)

24-08-2021

Alice serait en effet en opération. Une petite chute d’eau s’écoulait du convoyeur lors de mon passage, durant la pause du dîner ce midi :smiley::

Plusieurs camions étaient d’ailleurs en attente de transport des débris provenant du tunnel:

Enfin, j’ai observé que les équipement d’Air Liquide avaient été démantelés à proximité de l’Étang aux Hérons.

Malheureusement, on dirait qu’il s’agit maintenant d’un bout de mare. Ce qui me rend plutôt marabout. :angry:

Dans mon précédent message, je partageais des photos dont je croyais être les dernières que j’avais prises de l’étang dans son état “aquatique”. J’en ai finalement déniché d’autres que j’ai prises à la mi-juin, mais que je n’avais pas encore “postées” sur Agora. Les voici.

17-06-2021

En espérant qu’on pourra y retrouver d’autres hérons… dans les années futures. :crossed_fingers:

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La direction du REM promet de restaurer un marais qu’elle dit ne pas avoir endommagé


Photo: Marie-France Coallier, Le Devoir | La Caisse de dépôt et placement (CDPQ Infra) a pris l’engagement de préserver un important milieu humide situé dans le secteur du Technoparc Montréal, connu sous le nom d’«étang aux Hérons».

Le Devoir | Société | Alexandre Shields | 25 août 2021

Même si la direction du REM affirme ne pas être responsable de l’assèchement d’un important milieu humide de l’ouest de Montréal, elle promet de restaurer cet habitat faunique réputé qui s’est vidé à la suite du passage, sous le marais, du tunnelier qui creuse le tronçon devant relier l’aéroport Montréal-Trudeau. Le ministère de l’Environnement analyse le dossier afin de déterminer s’il y a eu des infractions à la Loi sur la qualité de l’environnement.

Dans le cadre de la réalisation de son projet de Réseau express métropolitain (REM), la Caisse de dépôt et placement (CDPQ Infra) a pris l’engagement de préserver un important milieu humide situé dans le secteur du Technoparc Montréal, connu sous le nom d’« étang aux Hérons ». Plus de 160 espèces d’oiseaux ont été observées au printemps dernier — au plus fort de la migration — dans cet habitat réputé auprès des ornithologues.

CDPQ Infra a donc recours à un tunnelier afin de creuser le tronçon qui doit permettre au métro léger de rallier l’aéroport Montréal-Trudeau. Le problème, c’est que l’étang s’est asséché presque complètement au cours des dernières semaines, après le passage, sous le marais, du tunnelier. Un énorme trou s’est aussi formé dans un secteur de l’étang.

« C’est comme si on avait tiré sur le bouchon d’une baignoire », illustre Katherine Collin, porte-parole du regroupement Technoparc Oiseaux. Habituée du secteur, elle estime que cette situation est complètement anormale, même en plein été, en précisant que des étangs situés non loin de là, mais hors de la trajectoire du tunnelier, ne se sont pas asséchés.

« Naturel »

La direction du REM assure pour sa part qu’elle n’est absolument pas responsable de l’assèchement de ce marais, qui risque de compromettre la viabilité d’un des rares milieux humides de l’île de Montréal. « La variation du niveau de l’eau de l’étang aux Hérons serait liée aux conditions météorologiques particulières de cette année », indique CDPQ Infra, citant ses « experts » dans une « mise à jour » sur la situation. On y souligne que l’année 2021 est « particulièrement sèche » et que la zone se serait déjà « retrouvée asséchée » en saison estivale.

Revenant sur les travaux du tunnelier, CDPQ Infra précise toutefois qu’un affaissement a eu lieu près du point de départ du tunnelier, un phénomène qui « peut se produire lorsqu’une poche d’air se forme dans un sol meuble comme celui près du milieu humide ». Des travaux sont donc prévus au cours des prochains jours, pour combler cette « cavité ».

Par ailleurs, même si elle affirme que l’assèchement du marais est « d’ordre naturel », la direction du REM prévoit déjà de le recharger, c’est-à-dire qu’elle y ajoutera de l’eau. « Compte tenu de la présence de nos équipes dans le secteur pour la réalisation des travaux de comblement de la cavité et de notre engagement et sensibilité envers la préservation de la faune et la flore des milieux humides, les équipes procéderont à la recharge du milieu humide. » Cela serait fait « en accord » avec la Ville de Montréal et le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) « au cours des prochains jours ».

Du côté du MELCC, on précise que deux inspections ont eu lieu sur le site naturel asséché au cours des derniers jours et que « les vérifications se poursuivent ». S’il est démontré que les travaux du REM ont provoqué cette destruction d’un milieu humide, que ferait le MELCC ? « Le ministère prendra les mesures nécessaires pour faire respecter les lois et les règlements sous sa juridiction. En plus des recours prévus pour ce type de manquements, des mesures correctives pourraient être exigées de la part du responsable », explique-t-on, en réponse aux questions du Devoir.

Sanctionner la Caisse

Avocate au Centre québécois du droit de l’environnement, Anne-Sophie Doré explique si le promoteur n’a pas respecté les conditions de son autorisation, « le MELCC pourra imposer une sanction administrative et pécuniaire qui se traduit par une amende ». Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, pourrait aussi exiger que le milieu soit remis en état.

« A priori, si le ministère conclut qu’il y a bel et bien eu altération à un milieu humide en raison des travaux du REM, il pourrait conclure qu’il y a eu contravention à la Loi sur la qualité de l’environnement en raison du non-respect des dispositions portant sur les milieux humides », ajoute Me Doré. Il est en effet nécessaire d’obtenir une autorisation du ministère pour les travaux qui ont un impact sur les milieux humides et de déposer une compensation financière pour la destruction d’un milieu humide.

Pour l’écotoxicologue Daniel Green, il ne fait aucun doute que les travaux du REM ont provoqué la formation d’un trou dans le marais (visible sur des photos), qui s’est ensuite asséché. Selon lui, une telle situation était prévisible, en raison de l’instabilité des sols qui sont gorgés d’eau sous ce milieu humide.

M. Green estime que dans ce contexte, CDPQ Infra devrait être sanctionnée, puisqu’elle aurait contrevenu aux lois environnementales du Québec. « Si un promoteur immobilier faisait la même chose, l’entreprise serait poursuivie », souligne-t-il, en déplorant par ailleurs l’idée de « recharger » le marais avec l’eau tirée du réseau d’aqueduc, et donc traitée.

Katherine Collin déplore surtout le fait que cet assèchement pourrait avoir détruit les stocks de poissons qui vivaient dans cet étang. Ces stocks constituaient une ressource alimentaire pour plusieurs espèces d’oiseaux, qui ont aussi probablement perdu un habitat propice pour plusieurs dizaines d’espèces de la faune aviaire sur l’île de Montréal.

Il est totalement possible que le marais se soit assèché naturellement, mais j’ai quand même quelques doutes en raison des photos de @Chuck_A.

Le niveau du marais est bas mais il y a quand même une certaine quantité d’eau. Surtout que les plus grosses baisses que j’ai mesuré dans un étang sur la rive-sud étaient dans les 20 - 25 juin, soit une semaine après les photos. Les deux sécheresses consécutives en avril et mai étaient désastreuses pour les milieux humides et même si celle qu’on vit maintenant est assez forte, on est pas encore aux niveaux de juin.

Après, les conditions sont peut-être différentes près de l’aéroport et il est tout à fait possible que ce soit naturel.

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À noter que la sécheresse est plutôt générale, du moins dans plusieurs secteurs du Québec. Ici dans Charlevoix, les deux rivières principales: du Gouffre et La Malbaie sont à leur plus bas. On a même dû fermer les fosses à saumon pour la pêche à cause du manque de profondeur. Dans mes randonnées en montagnes, il n’y a pratiquement plus d’eau dans les ruisseaux et les jolies chutes un peu partout sont pour plusieurs taries. Ici aussi les marais sont mal en point et ne profitent plus de recharges naturelles, un constat que j’ai fait notamment à Baie St-Paul dernièrement dans le magnifique parc du Gouffre.

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J’ai été voir de mes propres yeux et j’ai l’impression que l’équipe du REM manque de transparence.

Tout d’abord, je ne crois pas du tout que le marais s’est asséché naturellement. Les milieux humides aux alentours ont encore de l’eau et ce n’est absolument pas normal qu’un marais de cette taille et qui est en assez bon état se vide de la sorte. Des personnes qui fréquentent le secteur depuis des années m’ont dit que jamais il ne s’était asséché de la sorte.

Aussi, selon les infos qu’on nous avait donné, il y aurait eu un trou, dans le marais. Je ne l’ai pas vu, mais je suppose que c’est la zone entre les chaines oranges sur les photos de Chuck? Cependant, j’ai vu deux trous, hors du marais, dans une zone plus boisé et plus difficile d’accès. C’était cloturé, mais on voyait facilement que des arbres étaient penchés et qu’il y avait une crevasse. Malheureusement on ne les distingue pas très bien sur mes photos.

Aussi, à côté de l’un des trou se trouvaient des espèces de bâtons jaunes, quelqu’un sait à quoi ils servent?

Au final, je ne crois pas que l’impact sur la biodiversité sera trop importante compte tenu de la présence d’autres milieux humides à proximité, mais ça reste dommage (et très intéressant).

Sur une autre note, j’ai été agréablement surpris par le transport en commun, il passe régulièrement!

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https://www.journaldemontreal.com/2021/09/06/des-trous-imprevus-sur-le-trajet-du-rem-inquietent

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Dans l’onglet Actualité du REM.

Petites infos techniques sur la progression du tunnelier Alice:

  • Dans la mise à jour, partagée le 23 août dernier, Alice se trouvait à près de 300 mètres de son point de départ et à plus de 15 mètres de profondeur. Elle avait dépassé le milieu humide.
  • Deux semaines et demi plus tard (i.e. mise à jour du 10 septembre), elle se retrouverait à plus de 360 mètres de son point de départ et à plus de 20 mètres de profondeur.

Mise à jour : travaux dans le secteur du Technoparc Montréal

ENVIRONNEMENT | Publiée le 10 septembre 2021

Actualité mise à jour le 10 septembre 2021

En offrant une connexion à l’aéroport, le Réseau express métropolitain viendra concrétiser une liaison longtemps attendue entre l’aéroport et le centre-ville de Montréal. Afin de bâtir cette liaison et préserver les milieux humides situés dans le secteur du Technoparc Montréal, l’option du tunnelier a été retenue. Les travaux du tunnelier surnommé Alice ont débuté en octobre 2020.

Alice poursuit sa route

Dans les derniers mois, une opération d’entretien a été réalisée à la tête de coupe du tunnelier. Afin d’effectuer cette opération délicate tout en préservant les milieux humides, les équipes ont procédé à la congélation du sol par de l’azote liquide. L’utilisation de l’azote liquide injectée en profondeur dans le sol, dans des tubes, en toute obscurité et sans interaction avec la lumière ou les rayons ultra-violets, est très sécuritaire et reconnue dans les meilleures pratiques pour la construction. Cette technique de travail a fait ses preuves ailleurs dans le monde par exemple à Vancouver ou à Paris, et même, à certains endroits sous l’eau. De plus, l’air que nous respirons est composé à 78 % d’azote. Ces travaux ont permis le redémarrage du tunnelier.

En ce moment, Alice le tunnelier se trouve à plus de 360 mètres de son point de départ et à plus de 20 mètres de profondeur. Il a donc dépassé le milieu humide et se trouve maintenant en partie dans le massif rocheux, en route vers sa destination finale, c’est-à-dire l’aéroport de Montréal.

Retour sur les affaissements du sol

Au cours des dernières semaines, trois nouveaux affaissements ont été observés dans le secteur boisé du technoparc lors du passage du tunnelier. Le tunnelier traversait alors une zone de transition très mouvementée entre sol meuble et horizons rocheux. Ceci se traduit par des conditions géologiques difficiles avec des proportions variables de till glaciaire, d’argile dense, des roches saines et fracturées. Le tunnelier a maintenant atteint, en partie, le massif rocheux. Une fois complètement dans le massif rocheux, les risques d’affaissements sont infimes.
Le remblayage des affaissements s’est effectué entre le 2 et le 9 septembre 2021 et est maintenant terminé. Afin de préserver la qualité du milieu boisé, la méthode utilisée est validée avec le MELCC et la Ville de Montréal. Le sol utilisé est celui provenant principalement de l’excavation de la station Marie-Curie. Les autres matériaux de remblayage sont de la terre aquatique argileuse disponible dans le même secteur. C’est un matériel identique à celui présent dans les zones où il y a eu des affaissements.


Images de la méthode de remblayage

Un suivi en continu de la stabilité des sols est effectué par des experts sur les lieux des affaissements qui ont été remblayés et des visites en surface sont faites quotidiennement par une équipe géotechnique afin de suivre l’avancée du tunnelier et détecter de potentiels mouvements de sol. Finalement, une fois que les sols remblayés se seront tassés et stabilisés, nous procéderons à une remise en état de la végétation du site en 2022.

Retour sur l’abaissement du niveau de l’eau

Au courant des dernières semaines, un abaissement du niveau de l’eau a été observé au niveau de l’étang aux Hérons. Nos équipes d’experts ont été déployées aussitôt sur le terrain afin d’en déterminer les causes et nous avons également informé les autorités compétentes que sont le MELCC ainsi que la Ville de Montréal. Par la suite, nous avons pris le temps d’effectuer les analyses appropriées puisque plusieurs raisons peuvent être à la source de ce phénomène.

L’année 2021 a été particulièrement sèche selon les données des pluviomètres (instrument permettant de mesurer les précipitations) d’Environnement Canada mesurées à l’Aéroport international Pierre-Elliot-Trudeau depuis les dix dernières années:

  • Un total de seulement 372 mm de précipitations a été enregistré entre janvier et juillet 2021, le plus bas en 10 ans.
  • Le mois de mai a été particulièrement sec avec 4,1 millimètres de pluie en comparaison avec une moyenne de 72,3 millimètres. Ce sont les précipitations les plus faibles des douze dernières années.

Télécharger la carte

De plus, les photos aériennes des années précédentes (par exemple en 2012 et 2016) montrent qu’en période d’étiage, période de l’année où les niveaux des eaux sont à leur plus bas, cette zone du marais s’est déjà retrouvée asséchée dans le passé. Ce n’est donc pas la première fois que cette zone s’assèche en fin d’été.


Septembre 2012 - Image tirée de Google Earth avec le tracé du tunnelier


Octobre 2016 - Image tirée de Google Earth avec le tracé du tunnelier

Nos experts ont donc conclu que la variation du niveau de l’eau de l’étang aux Hérons serait liée aux conditions météorologiques particulières de cette année.

Est-ce possible d’ajouter de l’eau dans le milieu humide?

La réponse est oui! Malgré que les causes des variations du niveau d’eau semblent être d’ordre naturel, il demeure possible d’apporter un correctif pouvant bénéficier aux espèces dont le marais est le milieu de vie. Cette technique est appelée une recharge. Compte tenu de la présence de nos équipes dans le secteur et de notre engagement et sensibilité envers la préservation de la faune et la flore des milieux humides, les équipes procèdent à la recharge du milieu humide, en accord avec la Ville de Montréal et le MELCC.

La recharge du milieu a débuté le 8 septembre 2021 sous la supervision de notre équipe environnement avec comme objectif est de rehausser le niveau de l’eau du marais. Pour ce faire, de l’eau est ajoutée graduellement sur une période de quelques semaines afin de contrôler le débit d’eau injectée. L’eau provient des canalisations de la ville, celle-ci étant saine pour la faune habitant le milieu humide. De plus, des buses ont été installées à l’extrémité des tuyaux et permettent une dispersion de l’eau et du chlore qui se trouve dans l’eau.

Suite à cette recharge du milieu humide, les niveaux d’eau continueront d’être suivis régulièrement par les experts.


Image de méthode de recharge


Une manifestation s’y est tenue hier (i.e. 12 septembre) afin de prioriser la biodiversité au Technoparc:

Affaissements de terrain près de l’aéroport Montréal-Trudeau - La faute au tunnelier du REM, conclut Québec


PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE | Aperçu du marais aux Hérons, un milieu humide qui fait partie du Technoparc, au nord de l’aéroport Montréal-Trudeau

Les travaux du futur Réseau express métropolitain (REM) sont bel et bien la cause des trous apparus récemment dans les milieux humides du Technoparc de Montréal, au nord de l’aéroport Montréal-Trudeau.

Publié le 16 septembre 2021 à 0h00 | JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ | LA PRESSE

« Le passage du tunnelier est responsable des affaissements qui ont été constatés au cours des derniers mois », conclut le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) du Québec, au terme d’une « évaluation rigoureuse de la situation ».

La Presse rapportait le mois dernier l’apparition d’une doline – un trou créé par l’affaissement du sol appelé sinkhole en anglais – dans le marais aux Hérons, ainsi que l’assèchement de celui-ci.

D’autres affaissements ont été découverts par la suite, notamment dans la forêt bordant le marais ; c’est pour préserver ces milieux humides qu’il a été décidé de faire passer le REM sous terre à cet endroit.

En revanche, le MELCC ne peut conclure que l’apparition de la première doline a causé l’assèchement du marais aux Hérons, ce qu’affirme également CDPQ Infra, filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec responsable du chantier du REM.

Le faible couvert de neige de l’hiver dernier, jumelé aux pluies inférieures à la normale depuis le mois de mai, serait en cause, a indiqué dans un courriel à La Presse Frédéric Fournier, porte-parole du Ministère.

Élément déterminant

D’autres étés secs sont pourtant survenus sans que le marais s’assèche, affirme la professeure au département de sciences biologiques de l’Université de Montréal et spécialiste des milieux humides Stéphanie Pellerin, pour qui la première doline est l’élément déterminant de l’assèchement.

Avant qu’il y ait le trou causé par le tunnelier, il y avait de l’eau. S’il n’y avait pas eu la doline et l’effondrement, on aurait de l’eau présentement.

Stéphanie Pellerin, professeure à l’Université de Montréal

Technoparc Oiseaux, un groupe citoyen voué à la conservation des lieux, conteste aussi l’affirmation de CDPQ Infra et du MELCC voulant que le temps sec des derniers mois ait causé l’assèchement du marais.

« Nos archives démontrent que même pendant les années de sécheresse, on n’a jamais vu le marais aussi bas », dit la coorganisatrice de l’organisme, Katherine Collin.

Pas de manquement à la loi

Même si la responsabilité du REM est établie dans les affaissements de sol, ce que reconnaît CDPQ Infra, le Ministère « arrive à la conclusion qu’il n’y a pas de manquement à la Loi [sur la qualité de l’environnement] », écrit son porte-parole.

Le REM a cependant « l’obligation de prendre des actions si de tels problèmes surviennent et de procéder à leur restauration, ce qu’il fait », précise-t-il.

CDPQ Infra a procédé au remblayage des dolines au début du mois avec de la terre « provenant principalement de l’excavation de la station Marie-Curie », là où le REM plonge sous terre, ainsi que de « la terre aquatique argileuse disponible dans le même secteur », affirme-t-elle sur son site internet.

Ces correctifs ont été jugés « acceptables » par le MELCC, a indiqué à La Presse son porte-parole, Frédéric Fournier.


PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE | Aperçu de la doline – trou créé par l’affaissement du sol appelé sinkhole en anglais – apparue dans le marais aux Hérons, dans le Technoparc de Montréal, il y a quelques semaines

La professeure Stéphanie Pellerin émet toutefois des réserves à leur égard.

« Un sol dans un marais ou un marécage, ça s’est construit sur des dizaines, des centaines d’années, il a une porosité qui fait qu’il devient un peu imperméable, explique-t-elle. Quand on met du remblai, les pores sont plus grands, plus nombreux, l’eau va trouver des chemins. »

Je ne connais pas de site qui a été restauré de cette façon-là.

Stéphanie Pellerin, professeure à l’Université de Montréal

Restaurer un milieu humide est « mieux que ne rien faire », mais les études démontrent qu’il ne revient jamais à son état d’origine, même après une centaine d’années, dit-elle.

Remplissage

CDPQ Infra procède par ailleurs depuis le 8 septembre au remplissage du marais avec de l’eau provenant des canalisations de la Ville, qui est « saine pour la faune » du milieu humide, affirme-t-elle.

« L’eau est ajoutée graduellement sur une période de quelques semaines afin de contrôler le débit d’eau injectée, précise-t-elle. De plus, des buses ont été installées à l’extrémité des tuyaux et permettent une dispersion de l’eau et du chlore qui se trouve dans l’eau. »

Cette façon de faire rassure Technoparc Oiseaux, qui s’inquiète néanmoins des impacts de tous ces bouleversements sur le milieu et appelle à sa protection officielle par le gouvernement québécois et la Ville de Montréal.

Risques « infimes » sous l’aéroport

Les affaissements survenus dans les milieux humides du Technoparc s’expliquent, selon CDPQ Infra, par le fait qu’il s’agit d’une « zone de transition très mouvementée entre sol meuble et horizons rocheux », qui présente des « conditions géologiques difficiles ». Le tunnelier a maintenant dépassé cette zone et est entré dans le roc, en s’approchant de l’aéroport, si bien que les risques d’affaissement sont désormais « infimes », affirme-t-elle. L’arrivée du tunnelier sous le tarmac n’inquiète d’ailleurs pas Aéroports de Montréal (ADM). « Alors que le tunnelier réalisera les travaux d’excavation du tunnel à une profondeur approximative de 30 mètres, il sera protégé par un couvert de roc sain de 7 mètres au minimum », sous la piste 06G-24D, a indiqué à La Presse la porte-parole d’ADM, Anne-Sophie Hamel. La piste sera fermée temporairement à l’approche du tunnelier et divers instruments permettront de faire « un suivi en continu » des déplacements verticaux de sol et de la nappe phréatique lors de son passage, a-t-elle ajouté.

Phénomène spectaculaire

Les dolines sont des phénomènes bien documentés, mais qui se produisent souvent à l’abri des regards. Parfois de cause naturelle, parfois de cause humaine, ces trous se forment progressivement quand le sol s’affaisse au-dessus d’un espace vide sous terre. En 2013, le New York Times a publié cette vidéo de la gigantesque doline de Bayou Corne, en Louisiane, aspirant des arbres. Cette doline d’une superficie de plusieurs hectares est attribuable aux cavités creusées dans le passé par une entreprise de saumure.

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Un nouveau rappel qu’il faut prendre toutes les communications de la CDPQ Infra avec des pincettes. Ça reste d’abord et avant tout du PR.

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Hé Boboy ! C’est à croire qu’une malédiction veut s’abattre sur le forage de ce tunnel. :flushed:

Un accident mortel évité de justesse sur le chantier du REM

TVA Nouvelles | Publié le 28 septembre 2021 à 18:50

Reportage | Play Video

Un travailleur a frôlé la mort dans un chantier souterrain du Réseau Express Métropolitain (REM) le soir du 16 septembre avant d’être sauvé in extremis par un de ses collègues.

Les événements sont survenus dans un tunnelier, une machine chargée de creuser un tunnel de 3 kilomètres entre le Technoparc Montréal et l’aéroport Montréal-Trudeau.

Vers 20h50 ce soir-là, un employé s’affairait à des travaux de maintenance lorsque la roue de coupe, qui fore le terrain, s’est mise en marche. L’homme aurait bien pu [être] déchiqueté si ça n’avait été d’un de ses collègues qui a joué les héros.

«De toute évidence, les procédures de cadenassage ont été carrément bafouées. Si ton cadenas est là, il n’est pas supposé t’arriver rien, parce que ça signifie: moi, je suis encore en train de travailler, donc ça me protège. Si on enlève le cadenas, c’est qu’en théorie, les travaux sont terminés», explique Marc Savard, agent d’affaires du Local 568 - Fraternité internationale des ouvriers en électricité (FIOE).

Mais selon le syndicat, il y a plus qui se cache derrière cette situation. La langue parlée par le contremaître de chantier est montrée du doigt par les membres.

«Les membres qu’on a à l’intérieur nous rapportent tous que les superviseurs sont exclusivement espagnols. Toutes les rencontres de coordination se font en espagnol. Donc c’est sûr que la communication, si on n’est pas capables de s’entendre…», indique M. Savard.

Le consortium responsable de la construction du REM assure que cet événement n’a pas été causé par un enjeu linguistique.

Il ajoute que ce type de tunnelier est une première au Québec et qu’il a dû recruter des gestionnaires à l’international.

«C’est pourquoi sur le chantier, plusieurs langues se côtoient. L’utilisation de différentes langues sur le chantier représente un défi, mais NouvLR s’assure de toujours transmettre l’information en français», précise le consortium dans un courriel.

De son côté, CDPQ Infra s’est dite préoccupée par l’incident et dit prendre au sérieux les allégations concernant la langue du contremaître de chantier.

«La construction du REM est prise en charge par le consortium NouvLR, qui est tenu contractuellement d’employer le français comme langue officielle dans ses échanges. De telles allégations sont importantes, nous suivrons la situation de près afin de nous assurer que le français soit priorisé sur les chantiers de construction de NouvLR», précise-t-on dans un courriel.

https://www.tvanouvelles.ca/2021/09/28/un-accident-mortel-evite-de-justesse-sur-le-chantier-du-rem

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