À chaud je dirais tout gain potentiel, s’il y en avait auparavant, a été éliminé ou compensé par le gouvernement pour garder l’OACI, simplement parce que dans l’offre du Qatar il y avait la proposition que les employés ne soient pas imposés.
Si on veut jouer avec les chiffres:
Elle compte entre 800 et 1 000 fonctionnaires internationaux dont des experts qui peuvent la guider. La plupart d’entre eux se trouvent à Montréal.
Organisation de l'aviation civile internationale — Wikipédia
Si on assume le scénario optimiste que les 1000 fonctionnaires paient des impots et on revenu de 100k chaque (pour simplifier et éviter la variation des palliers d’impositions), ils paieraient 34,232$ chaque pour une imposition totale de 34,232,000$ au gouvernement.
Même si on ignore l’écart des années entre les informations (impots 2025 vs dépenses de 2014), on voit que le montant couvrirait à peine la subvention fédérale à l’organisation.
J’irais plus loin, et c’est le point de mon argumentation initial, que ce prestige a, au net, un cout économique.
C’est la base même de la théorie des jeux et l’OACI a la motivation pour extraire toute valeur disponible dans une négociation, au delà des bénéfices aux pays hôtes. C’est elle qui est en position de force.
C’est la même dynamique que le phénomène de la surenchère pour l’achat ou la location d’une demeure entre 2 candidats et le propriétaire: une des parties va invariablement finir par sur-payer.
De mon point de vue, que ce soit des organisations diplomatiques ou le sport professionnel de haut niveau, je suis du camp des économistes que ça apporte une valeur négative, sur le point de vue économique. Rien n’empêche d’extraire d’autres types de valeurs (prestige, culture, etc.).
Si on prend le Canadien, on peut voir un parallèle avec l’OACI: Concessions de taxes sur l’infrastructure (Centre Molson), concessions sur les participants (impots des joueurs), etc. La saga du stade pour attirer un retour des Nordiques en est un autre exemple.
Je ne dis pas non-plus qu’il ne faut absolument rien subventionner. Je préfère par contre des événements où on cible le consommateur final, comme les festivaux, car il y a là moins d’opportunités de se faire extraire de la valeur par des avantages/concessions de tout genre.
Le seul événement auquel je ne suis pas sûr de quel côté je me positionne est la F1. Beaucoup de pour-ou-contre de chaque bord.