Service de vélos en libre-service BIXI - Actualités

100 nouveaux vélos, ça me semble relativement peu. Surtout considérant l’augmentation spectaculaire de l’achalandage cette année.

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Tout roule pour BIXI: d’autres villes veulent prendre le virage vélo


Le vélo en libre-service pourrait se développer rapidement dans les prochaines années au Québec.
Photo: Josie Desmarais / Métro

Clément Bolano
*1 décembre 2022 à 5h00 - Mis à jour 1 décembre 2022 à 8h43 *
5 minutes de lecture

Le vélopartage prend du galon à Montréal… et donne des idées à d’autres municipalités. Alors que le succès de BIXI se poursuit d’année en année, plusieurs villes québécoises réfléchissent à mettre en place du vélo en libre-service. Certaines présentes dans la région métropolitaine ont déjà sauté le pas: Longueuil, Laval, Montréal-Est, Westmount, Mont-Royal.

Nous sommes heureux de constater que de plus en plus de villes s’intéressent à BIXI, alors que les banlieues connaissent désormais le même succès que Montréal en matière d’achalandage. Permettant l’accès à un mode de transport actif et écologique, BIXI fait partie prenante des solutions menant à une transition plus durable en transport et à la fluidité des déplacements urbains, et ce, partout au Québec.

Christian Vermette, directeur général de BIXI Montréal

Depuis plusieurs années, le gouvernement québécois offre aux villes souhaitant installer des systèmes de vélos en libre-service une subvention qui peut aller jusqu’à 2 M$ par projet. Cela s’inscrit dans le programme d’aide financière au développement de l’offre de vélos en libre-service (OVLIS) du ministère des Transports et de Mobilité durable.

«C’était le coup de pouce qui manquait et on voit pas mal plus d’engouement» depuis, fait remarquer le directeur général de BIXI. Même si le «niveau de sérieux varie d’une ville à l’autre», ce type de projet «intéresse à peu près tout le monde», ajoute-t-il.


Valérie Plante, mairesse de Montréal, sur un BIXI électrique

«On parle à des villes de différentes tailles», soutient Christian Vermette, notamment avec plusieurs villes de l’ouest de l’île de Montréal ainsi que des rives sud et nord pour les intégrer au réseau. Ce qui les motive? «Offrir une autre option à l’auto, au métro et à l’autobus.» Une vingtaine de villes, au total, serait en discussions pour mettre en place du vélo en libre-service.

La question du coût

Mais peut-il fonctionner en région? L’appétit pour le vélo est-il le même ailleurs qu’à Montréal? «Il n’y a aucune raison que ça ne marche pas dans d’autres villes. Il faut créer les infrastructures que ça prend et ça prend du sérieux de la part des décideurs dans la planification de la mobilité pour leur territoire», estime-t-il.

Normand Dyotte, maire de Candiac et président de la Commission de l’aménagement et des transports de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), croit qu’il faut prendre la question «au sens plus large». «C’est important de miser sur la mobilité active. Autant le vélo que la marche. Seules les grandes villes ont [du vélo en libre-service] car il y a un coût minimum pour [l’]installer.»

Les villes sont assez surprises du coût d’achat, mais n’ont pas de difficulté à investir dans d’autres genres d’infrastructures. Routes, asphalte, lampadaires, arénas, ça passe, mais quand il est temps d’investir dans du vélo en libre service, ce n’est pas encore naturel pour certains élus.

Christian Vermette, directeur général de BIXI Montréal

Selon BIXI, une station dotée d’onze points d’ancrage qui vient avec trois vélos mécaniques et trois vélos électriques coûte 50 000$, assemblage, livraison et installation incluses.

Regarder le prix d’acquisition serait en outre «une erreur», considère Christian Vermette, car «le coût est amorti si tu compares avec d’autres types d’équipement. La majorité des stations ont 15 ans à Montréal.»

Une culture vélo naissante au Québec

Le maire de Candiac demeure très intéressé par la mise en place du vélopartage. Pour lui, «ça prend des regroupements de municipalités» pour attirer des fournisseurs de service à investir. Sa ville possède 30 km de pistes cyclables déneigées. Il existe par ailleurs une demande de la part des citoyens qui souhaitent se rendre au terminus Exo sans utiliser l’automobile.

«Pour ma ville, ça serait fort intéressant. Je vais faire la démarche avec mes collègues des villes voisines de regarder si on pourrait faire un projet semblable. Il faut s’assurer d’offrir un service de mobilité active», reconnaît-il.


Une station Bixi.

«Ce ne sont pas des grandes dépenses, et ces projets viennent avec plein de bénéfices», abonde Jean-François Rheault, président de Vélo Québec. Il voit plutôt ces coûts comme des investissements. «Montréal a investi 19 M$ dans son réseau cyclable. Le chargement et l’enlèvement de la neige lui coûte plus de 200 M$. Ce que la Ville investit dans son réseau cyclable est un petit ramassage de neige», illustre-t-il.

Les retombées de l’usage du vélo vont ainsi au-delà de l’aspect économique. Elles s’observent sur le plan de la santé et de l’environnement. Pour que ça fonctionne, cela prend cependant quelques ingrédients pour fonctionner. Le premier est d’interconnecter les destinations pour encourager l’usage de la bicyclette. On y arrive lentement mais sûrement, affirme M. Rheault.

«Il y a de plus en plus de discussions entre les villes et dans la société civile. […] Les Hollandais sont un peuple très friand de vélo, mais dans les années 1970, ce n’était pas le cas. Une culture vélo, ça se bâtit, se développe. Au Québec, on a la chance d’en avoir une qui grandit. Il y a 4,5 M de cyclistes, c’est 57% de la population. Quand on met les infrastructures, des pistes cyclables, des stations de vélo, ça marche.»

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Apparently for some people the “e” stands for elitist :laughing:

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Dans un courriel sur des changements dans les conditions d’utilisation, BIXI annonce que les codes QR arrivent à Montréal (comme c’est le cas à Toronto)

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Comme Toronto, j’imagine que ce n’est qu’un moyen supplémentaire au code et à la clé de plastique

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Dans l’ordre du jour du comité exécutif du 15 février 2023 (point 20.004 / dossier 1238848001)

4.2 millions à PBSC pour l’achat de vélos Bixi et autres équipements connexes.

Le montant de 4,2 M $ comprend l’achat de 300 vélos mécaniques à 3 vitesses et 114 vélos à assistance électrique, de 57 batteries, 36 terminaux, 376 pavés avec points d’ancrage, 36 panneaux publicitaires et tout le matériel nécessaire au fonctionnement du système.

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Rouler en BIXI vous coûtera plus cher


Photo: Métro - Josie Desmarais

Journal Métro | MONTRÉAL | Isabelle Chénier | 2 mars 2023 à 14h42

Avis aux adeptes des déplacements par vélopartage: louer un vélo BIXI vous coûtera plus cher. La Ville de Montréal a approuvé l’augmentation des tarifs de location des vélos BIXI lors de la dernière séance du conseil exécutif. Les causes d’une telle mesure: l’inflation, les difficultés d’approvisionnement et l’augmentation du coût des pièces, peut-on lire dans le document municipal.

Le coût de l’abonnement saisonnier entre le 16 avril et le 15 novembre sera de 99 $ avant les taxes au lieu de 92 $. Il s’agit d’une hausse de prix de 7,6%.

Si vous vous procurez l’abonnement «printemps hâtif» entre le 15 mars et le 15 avril, vous devrez débourser 7,2% de plus que l’année dernière, soit 89 $ au lieu de 83 $.

Quant au prix de l’abonnement mensuel, il subit une hausse de 5,2%. Il faudra désormais payer 20 $ au lieu de 19 $.

Pour le détenteur d’un abonnement saisonnier ou mensuel, l’utilisation d’un vélo électrique coûtera 0,13 $ par minute comparativement à 0,12 $ par minute, soit une majoration de 8,3%.

Cette «hausse raisonnable des tarifs, couplée à une hausse d’achalandage projetée de 17% pour le vélo à assistance électrique et de 8% pour le vélo régulier en 2023, permettra de générer des revenus adéquats pour maintenir le niveau de service», explique la Ville dans son sommaire exécutif.

BIXI Montréal prévoit une hausse de 24% de ses revenus d’utilisation d’une année à l’autre, soit de 15,7 M$ à 19,4 M$.

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Bientôt :sunglasses:

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Il y a des stations avec Biciborne (outils de réparation de vélo + pompe)

Ca semble avoir remplacé un espace d’ancrage de vélo.


Source : Facebook

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Wow, très cool!

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Ça aurait pas été plus logique d’attendre après le nettoyage des rues pour commencer le déploiement des stations de Bixi ? :thinking:

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P-ê que Bixi a nettoie l’espace avant d’installer la station?

Une station qui a l’air propre propre. Le sol est mouillé et il y a eu du gros soleil pas mal toute la journée.


Source : Facebook

Je me souviens que pour les années précédentes, les stations étaient carrément posées sur les déchets… :roll_eyes: Lors des corvées de nettoyage citoyennes, c’était impossible à nettoyer

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Bixi disponible dès ce midi! et sera 4 saisons cette année!

Sur la page FB de la mairesse

La 15e saison de BIXI Montréal commence aujourd’hui! Le service de vélopartage sera disponible dès midi.
Autre bonne nouvelle : le service BIXI sera disponible à l’année dès 2023! Parce qu’une ville qui fait place au vélo, c’est une ville où il fait bon vivre. :bike::heart:
Autres ajouts en 2023 pour BIXI :
:point_right: 36 nouvelles stations
:point_right: 414 nouveaux vélos
:point_right: 1 468 nouveaux points d’ancrage
Avec ces ajouts, BIXI atteint le cap des 10 000 vélos en libre-service, dont 2 600 électriques.
Bravo à toute l’équipe de BIXI et merci à Loto-Québec, le nouveau partenaire de BIXI pour l’année 2023. Bonne saison! :raised_hands:
:bike: AU SUJET DE BIXI À L’ANNÉE :bike:
Pour la toute première fois de son histoire, le service BIXI sera disponible après le 15 novembre, et donc 365 jours par année. Le projet-pilote débute avec 150 stations BIXI, réparties sur plusieurs grands axes de vélos, qui vont être accessibles toute l’année.
#polmtl

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Des BIXI disponibles cet hiver, une première

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Prolonger les services de BIXI au-delà du 15 novembre fait débat depuis déjà plusieurs années à Montréal.

BIXI Montréal tentera pour la première fois de son histoire de livrer le service à longueur d’année, incluant pendant l’hiver. Environ 150 des 850 stations seront disponibles après le 15 novembre, dans sept arrondissements, avec des dalles chauffantes et des toits. Les vélos, eux, seront entre autres équipés de pneus à crampons.

Publié à 12h17

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

L’organisme, qui a lancé officiellement sa saison mercredi, soit trois jours plus tôt que prévu, répond ainsi à une demande de longue date dans le milieu cycliste. Plusieurs usagers se désolaient en effet, chaque année, de voir les vélos en libre-service (VLS) de BIXI disparaître des rues de Montréal après le 15 novembre.

Un projet pilote permettra de maintenir le service cette année après cette date, dans une zone de 100 km2 incluant sept arrondissements : le Sud-Ouest, Ahuntsic-Cartierville, Rosemont-La-Petite-Patrie, Le Plateau-Mont-Royal, Ville-Marie, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

Seuls les vélos traditionnels seront disponibles ; les modèles électriques seront rangés pour l’hiver. « On va introduire des pneus à crampons qui vont être beaucoup plus solides et vont permettre un freinage plus rapide dans des conditions glissantes. Il y aura aussi des cale-pieds plus adhérents pour s’assurer que les gens ne glissent pas », a mentionné mercredi le président de BIXI, Alexandre Taillefer.

Prolonger les services de BIXI au-delà du 15 novembre fait débat depuis déjà plusieurs années à Montréal. En 2020, le directeur général de l’organisme, Christian Vermette, avait affirmé que la saison hivernale 2021-2022 pourrait être la bonne, mais cela ne s’est jamais encore produit.

Des stations revues pour l’hiver

La plupart des stations hivernales seront revues, et se situeront le long du Réseau express vélo (REV) et des stations de métro, à l’extérieur de la chaussée. « On est encore en recherche et développement, mais on peut déjà penser y voir des dalles chauffantes, des toits. Les panneaux solaires qu’on a commencé à déployer serviront aussi à protéger les vélos de la neige », a dit M. Taillefer.

Pendant l’hiver, des lecteurs de code QR pourraient aussi être disponibles pour faciliter la location de vélos. Pour le reste, enchaîne le président, « on va s’assurer de déneiger les stations ». « Mais il faut se rappeler qu’il neige à peu près une dizaine de jours par année, donc ce n’est pas quelque chose qui va empêcher une circulation », précise-t-il.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Alexandre Taillefer

On s’attend à un achalandage quotidien d’environ 4000 personnes pendant la saison hivernale, un chiffre nettement plus faible que le nombre d’usagers en été, qui atteignait approximativement 50 000 en moyenne l’été dernier.

« Sur le REV en février dernier, nos compteurs ont fait état d’une hausse de 60 % de l’achalandage en moyenne, alors qu’il a beaucoup neigé », a illustré la responsable de la mobilité au comité exécutif, Sophie Mauzerolle. La Ville de Montréal se dit « confiante » de pouvoir étendre le service hivernal à d’autres arrondissements dans les prochaines années.

Un réseau qui grandit encore

À plus court terme, BIXI s’attend à être 100 % opérationnel d’ici la fin du mois d’avril. Mercredi, environ 2000 vélos étaient déjà disponibles en début d’après-midi dans la métropole.

Cette saison, l’organisme procédera à un ajout de « 414 nouveaux vélos, 36 nouvelles stations et 1468 points d’ancrage supplémentaires ». Au total, on comptera donc 865 stations et environ 10 000 vélos, dont 2 600 sont électriques.

Un « énorme terminal » sera d’ailleurs installé au courant de l’été au square Viger, afin de laisser son BIXI en plein centre-ville. On ignore encore combien de vélos pourront y être stationnés.

Loto-Québec se joindra par ailleurs à BIXI Montréal dès cette année, en vertu d’un partenariat financé signé pour une durée de trois ans. Le montant de l’aide ainsi octroyée à BIXI n’a pas été précisé. « L’important pour nous, c’est de contribuer à faire en sorte que BIXI soit disponible 12 mois par année et pour le plus de gens possible », a évoqué le vice-président aux communications, Benoit Lefrançois.

Moins bonne nouvelle, toutefois : les prix des abonnements augmenteront d’environ 7 à 8 % cette année, a confirmé M. Taillefer. À moins de profiter du tarif « présaison », un abonnement valide jusqu’au 15 novembre vous coûtera ainsi 99 $ plus taxes, soit tout près de 115 $. Un abonnement « annuel » à BIXI, comprenant l’utilisation hivernale, pourrait être rendu disponible éventuellement, mais pas cette année.

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Quelle excellente nouvelle!!! Bien hâte de me rendre au travail en vélo cet hiver!

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Les Bixis auront des pneus cloutés

Rouler en vélo BIXI toute l’année à Montréal, une première


Pendant l’hiver, BIXI offre des vélos avec des pneus cloutés pour une meilleure adhérence.
PHOTO : RADIO-CANADA / CHARLES CONTANT

Radio-Canada
13 h 02 | Mis à jour à 13 h 57

L’entreprise montréalaise de vélopartage BIXI offre désormais son service tout au long de l’année. Elle en a fait l’annonce mercredi à l’occasion de son 15e anniversaire.

Pour la toute première fois, le service BIXI sera disponible après le 15 novembre dans une zone pilote d’une superficie de 100 km carrés, à proximité des axes structurants du réseau cyclable, indique l’entreprise en lançant la saison 2023.


Alexandre Taillefer, président de BIXI.
PHOTO : RADIO-CANADA

Tout sourire en entrevue à ICI RDI, Alexandre Taillefer, président de BIXI, a rappelé qu’il y avait énormément de Montréalais qui réclamaient ça.

« Les gens identifiaient Montréal, selon deux saisons : la saison avec BIXI et la saison sans BIXI, maintenant, c’est un cas réglé. Il y aura une seule saison BIXI, 12 mois par année. »

— Une citation de Alexandre Taillefer, président de BIXI

Dans un premier projet pilote, on va offrir près de 1500 vélos. Quelque 15 % de notre flotte va être disponible dans 150 stations, a ajouté M. Taillefer.


Installation d’une station BIXI à Montréal.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Offrir un service de vélopartage pendant l’hiver québécois vient avec des contraintes. Le président de BIXI assure que l’entreprise aura la responsabilité du déneigement des stations.

« On va aussi changer nos équipements. Nos vélos vont avoir des pneus cloutés pour une meilleure adhérence. »

— Une citation de Alexandre Taillefer, président de BIXI

M. Taillefer dit s’attendre à 4000 déplacements en hiver contre 45 000 à 50 000 déplacements en été.

L’abonnement annuel n’inclura pas la période de tests. On va offrir aux Montréalais un abonnement mensuel spécifique à la période hivernale pilote et il y aura également un paiement à l’usage, explique encore le président de BIXI.

BIXI a déjà bonifié son offre en 2022 en ajoutant 490 vélos à assistance électrique, 31 nouvelles stations et 765 points d’ancrage pour ses utilisateurs.

reportage au Téléjournal 18h

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Texte complet

L’expansion banlieusarde du Bixi ne fait pas que des heureux


Alice Chiche archives, Le Devoir
Bixi, un OBNL, ne devrait pas rivaliser avec les équipementiers selon le directeur du développement de la société Bewegen.

Alain McKenna
13 avril 2023
Économie

L’engouement soudain de la part des banlieues de Montréal et de Québec pour le vélo en libre-service est une occasion à saisir pour l’opérateur montréalais Bixi. Ce dernier veut étendre son réseau bien au-delà des quartiers montréalais. Une situation qui ne fait pas l’affaire d’au moins un fabricant québécois de vélos en libre-service.

Le problème : Bixi répond à des appels d’offres en partenariat avec PBSC Solutions urbaines. PBSC est une entreprise de Longueuil qui s’est séparée de Bixi en 2014 pour distinguer la fabrication des vélos et de l’équipement nécessaire pour exploiter un réseau de vélos en libre-service, de Bixi, l’opérateur responsable du service offert au public montréalais.

Or, selon Martijn Kentie, directeur du développement de la société Bewegen, c’est doublement embêtant. Selon lui, non seulement Bixi, un OBNL, ne devrait pas rivaliser avec les équipementiers à qui s’adressent généralement ces appels d’offres, mais PBSC n’est plus de propriété québécoise. Le géant américain de la mobilité partagée Lyft a racheté PBSC en avril 2022.

Bewegen cite des appels d’offres récents faits par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et la Ville de Longueuil où Bixi a décroché le contrat. Dans les deux cas, Martijn Kentie déplore ce qu’il dit n’être que « des avis d’intention où PBSC avait déjà été identifié comme fournisseur ».

Établie à Saint-Georges-de-Beauce par des anciens de PBSC, Bewegen se spécialise dans les services de vélos électriques en libre-service. Ses vélos sont assemblés par Rocky Mountain, une entreprise également beauceronne.

Un opérateur qui voit grand

« Bixi est un opérateur, il gère le système, il ne devrait pas soumissionner », dit-il au Devoir. « Et là, dans les subventions provinciales devant aller au développement du vélo en libre-service partout au Québec, on voit que la grande majorité de l’aide financière va à Bixi. Ça pose problème. »

Le Programme d’aide financière au développement de l’offre de vélos en libre-service (OVLIS), cherche pourtant à stimuler la concurrence dans le secteur du transport actif. Les appels de projets ont lieu jusqu’au 1er mai. L’aide maximale accordée est de 2 millions de dollars par projet, jusqu’à concurrence de 50 % des coûts totaux. Les organismes admissibles sont autant les municipalités que les opérateurs comme Bixi, ou même Exo qui s’occupe du transport collectif dans les couronnes nord et sud de la grande région de Montréal.

Bixi se dit en quelque sorte victime de son succès. « Toutes les villes qui veulent des vélos en libre-service nous contactent », affirme au Devoir le directeur général de Bixi, Christian Vermette. « Nous leur présentons notre modèle d’affaires, notre équipement et notre fonctionnement. C’est ensuite à elles de décider comment elles comptent structurer leur service. »

Bixi a toujours fait affaire avec PBSC Solutions. Elle entretient aussi une relation étroite avec Lyft. Celle-ci a racheté en 2018 la société américaine Motivate qui, un an plus tôt, avait fusionné avec la montréalaise 8D Technologies qui a mis au point la plateforme informatique de Bixi.

Pour l’opérateur, tout ce mouvement d’acquisition profite au Québec. « Nos équipes à Montréal sont reconnues, elles attirent des emplois ici », dit Christian Vermette. En fait, il verrait bien Bixi devenir l’opérateur de tous les services de vélos partagés de la province. Un mémoire à cet effet a été remis au ministère des Transports juste avant la pandémie. Le ministère n’a pas répondu au Devoir à ce propos.

« On proposait une clé unique pour tous les services au Québec. C’est simple : à Montréal, Sherbrooke ou ailleurs, ta clé est bonne partout. »

À propos de sa relation avec PBSC Solutions urbaines, Christian Vermette se dit ouvert à accueillir d’autres fabricants. « En tant qu’opérateur, on peut gérer n’importe quel système. Il n’y aurait aucun problème à travailler avec Bewegen. »

La précarité de Lyft

C’est assez doucement que Lyft est devenu un joueur important dans le vélo en libre-service québécois. PBSC Solutions urbaines vend sur tous les continents des vélos fabriqués par son partenaire Cycles Devinci, établi à Saguenay. C’est évidemment ce qui a attiré Lyft, qui a tenté ces dernières années de consolider le marché nord-américain de la mobilité partagée.

L’opération n’est pas un succès. Éternel numéro deux derrière Uber, Lyft a perdu depuis un an 76 % de sa valeur en bourse. En réaction, 13 % des employés ont été remerciés et un nouveau p.-d.g. — l’ancien dirigeant d’Amazon David Risher — a été nommé pour redresser le navire. Il compte continuer de réduire les coûts. Son objectif : rendre Lyft plus séduisante pour ses clients… ou pour un éventuel acquéreur.

Tout cela n’inquiète pas PBSC Solutions urbaines. « L’entité PBSC demeure », assure sa directrice du marketing, Nathalie Doré. « Nous répondons aux appels d’offres, tous nos employés sont à Longueuil, nous sommes toujours en croissance, c’est aussi vivant que ce l’était avant. C’est seulement un propriétaire différent. Sinon, tout est comme avant. »

S’il fallait que Lyft coupe dans ses activités de vélos en libre-service, l’effet se ferait peut-être sentir jusqu’au Québec. Ce qui permettrait à d’autres joueurs d’émerger, à un moment où la demande pour le transport actif semble plus forte partout dans la province.

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C’est dommage que la Ville n’ait pas pu garder une participation dans PBSC. Les grandes entreprises tech sont connues pour leurs humeurs changeables… j’aurais peur que PBSC ne connaisse le triste sort de Jump, qui a été acquis par Uber avant d’être scrappé sans cérémonie.

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Depuis jeudi, à chaque station BIXI que je vois (et que j’utilise), il y a des “étiquettes” bleues ou roses attachées avec un élastique sur plusieurs vélos, de Hochelaga au Plateau, et probablement ailleurs. Il y est écrit quelque chose, comme une signature, mais j’ai aucune idée de ce que ça veut dire.

Quelqu’un d’autre a remarqué / a plus d’infos?

EDIT
exemple dans une photo récente de @Dom723:
image

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Excellente nouvelle! J’espère qu’on aura une annonce pour Brossard avec la mise en service du REM, surtout dans le coin de Panama


Longueuil

200 BIXI et 20 stations de plus d’ici 2024

Henri Ouellette-Vézina La Presse

Publié à 11h38

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

À l’heure actuelle, Longueuil ne compte que six stations BIXI, toutes concentrées près du métro de la ligne jaune et du pont Jacques-Cartier.

Longueuil procède à l’acquisition de 200 nouveaux vélos BIXI et se dote d’une vingtaine de stations, quadruplant ainsi son nombre de points de service sur le territoire. Le projet coûtera un total de 1,6 million, la facture étant partagée entre Québec et la Ville.

« C’est une excellente nouvelle qui vient renforcer les efforts mis en œuvre par la Ville pour le développement du transport actif à Longueuil, un engagement phare de notre équipe », s’est réjouie lundi la mairesse Catherine Fournier, en marge d’une conférence de presse.

Des 200 vélos BIXI qui seront ainsi acquis, 70 seront à assistance électrique. Il faudra toutefois attendre un an avant de pouvoir les utiliser. Dans un communiqué, l’administration Fournier précise que « les équipements seront livrés graduellement au cours de la saison 2023 et seront disponibles pour les citoyennes et les citoyens d’ici le début de la saison 2024 ».

À l’heure actuelle, Longueuil ne compte que six stations BIXI, toutes concentrées près du métro de la ligne jaune et du pont Jacques-Cartier. L’an prochain, le territoire en comptera donc dorénavant 26, dont environ la moitié devraient permettre la recharge des vélos électriques.

Ces 20 nouvelles stations seront essentiellement situées dans le Vieux-Longueuil, mais deux d’entre elles se situeront aussi dans l’arrondissement de Greenfield Park, et une dans Saint-Hubert. Leur implantation, conjuguée à l’acquisition de 200 vélos, coûtera un total de 1,6 million, une facture payée par le gouvernement provincial et la Ville, à 50 % chacun.

La Ville affirme que deux autres phases d’implantation sont toutefois prévues dans les prochaines années afin de doter le reste du territoire de stations, qui doivent d’abord progressivement être implantées à distance rapprochée.

À Montréal, BIXI a annoncé la semaine dernière que ses équipes tenteront pour la première fois de son histoire de livrer le service toute l’année, incluant pendant l’hiver. Environ 150 des 850 stations seront disponibles après le 15 novembre dans la métropole, dans sept arrondissements, avec éventuellement des dalles chauffantes et des toits. Les vélos seront entre autres équipés de pneus à crampons.

Cette saison, l’organisme procédera à un ajout de « 414 nouveaux vélos, 36 nouvelles stations et 1468 points d’ancrage supplémentaires » sur l’île de Montréal. Au total, on comptera donc 865 stations et environ 10 000 vélos, dont 2600 sont électriques.

Un « énorme terminal » sera d’ailleurs installé au courant de l’été au square Victoria, afin de laisser son BIXI en plein centre-ville. On ignore encore combien de vélos pourront y être stationnés.

Moins bonne nouvelle, toutefois : tant à Longueuil qu’à Montréal, les prix des abonnements augmenteront de 7 à 8 % cette année, a confirmé le président de BIXI, Alexandre Taillefer. Un abonnement valide jusqu’au 15 novembre coûtera ainsi 99 $ plus taxes, soit tout près de 115 $. Un abonnement « annuel » à BIXI, comprenant l’utilisation hivernale, pourrait être rendu disponible éventuellement, mais pas cette année.


EDIT:

Carte montrée lors de la conférence de presse. Annonce en mai 2023 pour le secteur Longueuil-Est

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