Musée d'art contemporain (MAC) - 4 étages

21 novembre 2024


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Souvenir du MAC original qui arborait un langage post-moderne. Ce courant architectural semble honni actuellement.

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23 novembre 2024

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La maquette du musée, 1992.

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Le puit de lumière du vestibule central a été enlevé pour faire place à un grand trou.

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Tour virtuel:

Je pense que c’est l’aperçu le plus complet jusqu’ici, ça donne une meilleure idée des espaces.

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Je suis surpris de l’exiguité des espaces et surtout du manque d’effet “wow”. L’entrée dont on reprochait autrefois qu’elle était petite et cachée reste finalement au même endroit mais curieusement encore moins visible sous un mur de verre en porte à faux au point le plus reculé du volume. Il y a un immense espace vide blanc opaque donnant sur l’esplanade de la Place des Arts. À quoi cet espace vide au dessus de la rallonge sert-il? Et les portes de garage tant décriées face à la Place des Festivals restent au même endroit. Je suis conscient qu’ils n’avaient pas d’argent, mais c’est vraiment mi-figue, mi-raisin.

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« Transparence » est le mot clé lorsque l’architecte Gilles Saucier aborde l’apparence du futur bâtiment.

Ça on l’a compris… c’est effectivement transparent, insipide, et sans éclat. Toutes les images jusqu’à maintenant ne suscitent pas grand intérêt ou émotions chez moi.

Le quai Alexandra m’excitait beaucoup plus en terme de bâtiment transparent, car on utilisait l’existant et on le mettait en valeur avec une facture moderne et minimaliste. Cette extension semble hors contexte par rapport à l’existant. Je n’étais pas un très grand fan de l’original, mais je le préférais à cette bâtardise générique. It screams “boring”.

Si on n’est pas prêt à faire quelque chose d’audacieux, au moins on pourrait aspirer à faire quelque chose d’élégant. Le Lincoln Centre à New York est sobre, mais tellement réussi.

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J’espère que la transparence/ouverture soit suffisamment bien perçue sur la Place des Festivals. La partie existante (nord) viendrai éventuellement peut-être.

Cette transformation me rappelle beaucoup l’escalier du SFmoma.

C’était un escalier dessiné par Mario Botta, postmoderne, tout en granite, avec une personnalité forte et unique, une cohérence dans l’ensemble, et aussi une notion d’ambiance, de parcours. Quand on entrait dans cet escalier, il y avait vraiment une transition entre le brouhaha du lobby vers le calme des espaces d’exposition.

Puis, est venu l’anonymisation complète. Démolition de l’escalier, et remplacement par un escalier en bois blond, plutôt générique, digne d’une bibliothèque municipale, sans cohérence dans l’ensemble, sans ambiance, sans logique de parcours. Une commercialisation de l’architecture, une anonymisation de l’architecture, une banalisation de l’architecture.

L’ancien MAC avait ses lacunes, mais quand je regarde la vidéo, et qu’on on pense à toutes ces années de fermeture, je me demande vraiment qu’est-ce qu’on va gagner? Quelques pieds carrés, mais à quel prix? À quel prix monétaire, le budget étant démesuré pour si peu, mais surtout, à quel prix architectural, à quel prix pour l’identité de Montréal, sa culture, son expression, son image?


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Quelqu’un a une théorie sur la banalité du travail de Saucier + Perotte sur ce projet et celui du TNM ? Il fut un temps où pour moi cette firme incarnait une certaine audace, un gage de qualité et d’originalité. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

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Wow, quel exemple éloquent! C’est un bel escalier, mais qui n’a rien à faire là. Il brise complètement la symétrie. L’ancien était beaucoup plus unique et intéressant, peu importe qu’on aime le style ou pas.

On critique avec raison les excès de Jean Drapeau qui a défiguré le Mille Carré Doré en détruisant les manoirs et victoriennes passéistes pour y construire des tours de béton “modernes” plus à la mode qui sont aujourd’hui des verrues sans la moindre valeur architecturale. Et pourtant on s’empresse de faire la même chose, mais plutôt que les victoriennes en pierres grises, ce sont aujourd’hui tous les autres courants architecturaux qui passent sous le pic des démolisseurs. Et on remplace ça par du verre, un peu de bois et de la tôle cheap, parce que c’est tendance et pas trop cher.

Je repense au hall d’entrée d’une tour du centre-ville il y a quelques années qui avait remplacé le revêtement en terrazzo pour une céramique neutre et insipide, ou aux Promenades de la Cathédrale avec leurs nouvelles entrées en tôle cheap qui ont remplacé celles en cuivre et granite. Non seulement on diminue la qualité architecturale, mais en plus on remplace des matériaux de qualité par de la scrappe beaucoup moins durable.

Primum non nocere

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Pendant plusieurs années, le travail de Saucier + Perotte était effectivement plutôt audacieux, avec des bâtiments marquants par leur expression sculpturale.

Avec la fin des projets du Stade de soccer et du Complexe sportif à Saint-Laurent, Gilles Saucier souhaitait, semble-t-il, s’intéresser à la question de la dématérialisation en architecture.

C’est un concept récurent qui a toujours fasciné les architectes! Comment brouiller les frontières entre l’extérieur et l’intérieur. Comment faire disparaître les limites, comment dématérialiser l’enveloppe.

L’idée n’est pas nouvelle. À mes yeux, c’est Norman Foster le premier à avoir réellement franchi un pas dans cette quête dès 1975 avec le Willis Building.


Ayant obtenu son diplôme en 1982, il est tout à fait normal que Gille Saucier, comme beaucoup d’autres architectes, ait été maqué par ces prouesses techniques.

D’ailleurs, plusieurs de ses contemporains en apogée de carrière sont dans la même fascination.

Chevalier Morales
Bibliothèque de Drummondville


Sonia Gagné (Provencher Roy)
Tour du Grand quai

Daoust Lestage
Groupe Forget

(et plusieurs autres)

C’est toute une génération d’architectes qui arrive à un moment clé de leur carrière et sont maintenant en moyen de réaliser leurs fantasmes théoriques.

Mais alors, qu’est-ce qui fait qu’ici (MAC+TNM) ça nous dérange?

  1. Le contexte. Cette artichitecture dématérialisée à son maximum peut être pertinente, ne serait-ce que pour son aspect théorique, mais elle ne s’applique pas partout aussi bien. Sur un terrain isolé à Drummundville, au bout d’un quai, le long d’une autoroute, c’est une chose. Ce sont des lieux dont le contexte peut accueillir un objet isolé. Sur la rue Sainte-Catherine, c’est autre chose. Il y a un grain, une échelle, une ambiance, une continuité entre les bâtiments, entre les époques, qu’il est plus fragile de briser.

  2. La réalisation. Cet aspect théorique de la matérialisation est intéressante en texte, en image. Mais en réalité, les choses ne sont pas si simples! La ligne est mince entre la finesse d’une dématérialisation réussie et un simple et banal volume anonyme. Saucier + Perotte ont un talent indéniable. Mais ces projets publics ont de nombreux intervenants externes (client, politique, entrepreneur, gestionnaire de projet (SQI!)) qui peuvent nuire à la qualité de l’expression d’une réelle dématérialisation telle qu’imaginée.

  3. L’existant. Je crois que dans ces trois cas (TNM+MAC+Biblio Gabriel-Roy), le fait que le bâtiment remplace un bâtiment existant qui avait une signature forte et ancrée dans son quartier joue dans la perception. Encore là, travailler sur un site neutre permet ce genre d’expérimentation. Mais quand on démolit de la brique, des panneaux de béton texturés, du cuivre, la comparaison avant-après est inévitable, et on peut avoir l’impression qu’il y a une perte davantage qu’un gain.

  4. La temporalité. Ironiquement, le MAC de 1992 avait été mal aimé parce que c’était un bâtiment postmoderne qui arrivait après la fin du postmoderne. J’ai l’impression qu’on vit la même chose 30 ans plus tard. Cette dématérialisation, on l’a vu et revu, au Québec et ailleurs, pour le meilleur et pour le pire. Sommes-nous autant impressionnés par un volume qui le soir semble disparaitre qu’on pouvait l’être en 1975? Peut-être pas. J’ai l’impression que ces projets arrivent à la fin d’une longue série qui a peut-être déjà fait le tour de la question. Et avec les logique d’économie d’énergie, d’identité des villes dans un monde global, il y a peut-être quelque chose d’anachronique.

Voilà, c’est ma théorie très théorique!

(J’ajoute une annexe à ma théorie: Revit. Un logiciel fantastique qui facilite beaucoup de choses, mais qui, lorsque mal maîtrisé, peut devenir une limite à la conception, à la création. Je trouve qu’il y a présentement une vague de bâtiments «Revit», ils sont faciles à reconnaitre, on dirait qu’on peut lire les outils de base dans les façades. Mais bon, ce n’est qu’une théorie dans ce cas-ci.)

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Je pense que ce point est 200% vrai (les autres le sont probablement à 100%). Une autre journée où je dormirais moins niaiseux. :pray:

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Honnêtement, à chaque fois que tu commentes tu me fais penser au vieux hit d’il y a quinze ans du groupe rap Chiac Acadien… Radio Radio - Jacouzi !!

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Jeudi soir :lips:

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16 décembre 2024




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