Montréal 2042 - Jeux olympiques d'hiver fictifs

Discussion sur les Jeux olympiques d’hiver fictifs de Montréal 2042. Échangez des idées et des propositions sur la manière d’organiser les jeux. L’année 2042 coïncide avec le 400e anniversaire de Montréal.

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Bonjour à tous! Suite à l’engouement suscité par les Jeux Olympiques de Paris, j’ai eu l’idée d’un projet amusant.

Dans ce scénario fictif, Montréal se voit attribuer les Jeux Olympiques d’hiver de 2042. Notre travail consiste à proposer des idées sur tous les aspects, grands ou petits, de l’organisation des Jeux. Il n’y a pas de budget, mais nous visons des propositions réalistes.

Le but n’est pas de débattre de la pertinence ou non de l’accueil des Jeux. C’est juste pour le plaisir!

Vous trouverez dans la description du fil de discussion une liste de tous les sports et des besoins organisationnels de base. Je mettrai à jour les catégories avec les idées partagées par ceux qui sont intéressés à participer.

6 « J'aime »

Bonne idée, mais peut-être ajouter une mention dans le titre que c’est fictif? J’ai vu le sujet et j’étais confuse un peu.

1 « J'aime »

Bonne idée, je l’ai changé maintenant!

1 « J'aime »

J’aime beaucoup l’idée! Mais pourquoi pas en 2042, pour le 400e anniversaire de la ville?

L’appellation serait probablement Montreal-Lake Placid, considérant que le ski alpin/bobsleigh/saut a ski/etc… serait dans les installations existantes et le mont Whiteface. Je ne crois pas qu’il y a une pente qui rentre dans les specs de la FIS pour la descente au Mont-Tremblant.

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En plus j’essayais de trouver une certaine signification à l’année 2038 pour Montreal, mais je n’ai rien trouvé. J’aime donc ton idée, je vais la changer en 2042.

Jeu intéressant ! Mais pourquoi pas les jeux d’été ? Il y a une plus grande chance que Montréal soit l’hôte des jeux d’été. Nous avons déjà quelques installations sportives que nous avons hérité des jeux de 1976, et le Comité olympique canadien a déjà exprimé son désir de soumettre la candidature de Montréal-Toronto pour les jeux d’été. Pour avoir parler avec quelqu’un qui travail au sein de l’organisation, il n’ont aucun désir de présenté la candidature de Montréal pour les jeux d’hiver. Nous n’avons d’ailleurs pas la géographie pour les recevoir dans l’Est du pays.

2 « J'aime »

Intéressant!
Pour le hockey sur glace, le Centre Bell et la Place Bell
Pour le patinage artistique et le patinage de vitesse courte piste, comme il faut une patinoire plus grande, je ne sais pas si l’aréna Maurice-Richard et la patinoire secondaire de la Place Bell ferait l’affaire!

1 « J'aime »

Je voulais un exercice de créativité, quelque chose de différent. On a déjà eu les Jeux d’été, donc naturellement, les Jeux d’hiver permettraient des idées plus originales. Pourquoi dites-vous que la géographie ne fonctionne pas?

Nous n’avons pas de montagnes assez hautes au Québec pour les épreuves de ski, ou même peut-être même pour le bobsleigh. Après, il y aurait beaucoup plus d’installations sportives à construire ce qui ferrait monter la facture drastiquement. La candidature de la ville de Québec avait été rejetté pour les mêmes raisons. Le Massif est le plus haut domaine de ski au Québec est n’avait pas les caractéristiques nécessaires pour les épreuves.

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À ce sujet, je trouve cet article très intéressant. Pensons à la candidature Montréal-Toronto qui était ouvertement discutée il y a quelques années seulement…

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Elle le sera à nouveau bientôt. C’est toujours dans les plans du Comité olympique canadien. Ils vont reprendre leur réflexion et discussion avec les différents paliers de gouvernement après les jeux de Paris.

Milano a eu les JO d’hiver 2026 aussi sans montagne proche.

Ça deviendrait encore plus réaliste avec le TGV Montréal Toronto.

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Carrément une condition sine qua non

Oui, mais je crois que les montagnes qui remplissent les conditions nécessaires pour accueillir les événements sportifs se trouvent sur la côte ouest du pays… Ça fait loin comme distance avec Montréal. Rendu là, autant recevoir les jeux à Vancouver ou à Calgary à nouveau pour réutiliser les insfrastructures déjà construites précédemment. C’est un meilleur investissement pour les gouvernements canadiens de remettre à jour des infrastructures vieillissantes que d’en construire des nouvelles et abandonnées les autres.

1 « J'aime »

Je ne suis pas skieur, alors excusez mon ignorance concernant les spécifications, mais quelles sont les conditions nécessaires? Quand vous dites que nos montagnes ne sont pas assez hautes, vous voulez dire que c’est une question d’altitude? Ou que les pistes de ski ne sont pas assez larges?

La station de ski d’Alpensia, utilisée pour les Jeux olympiques d’hiver de 2018, a un dénivelé de 193 mètres. Nous avons de nombreuses pentes équivalentes ou plus grandes que ce centre au Québec. Je crois comprendre que la ville de Québec voulait utiliser Lake Placid pour éviter d’avoir à construire des installations de bobsleigh, de skeleton et de luge (ce qui coûterait plus de 100 millions). Et non pas à cause d’un problème lié à la taille de nos montagnes.

Québec 2002: la joie de vivre n’a pas suffi

C’est non seulement une question de hauteur, mais aussi de dénivelé nécessaire et de piste intéressantes pour la tenu des épreuves de descente de ski.

Ayant parlé à des gens qui travaillent pour le Comité olympique canadien et spécifiquement dans l’équipe qui travaille sur les candidatures, ils n’ont pas l’intention de présenter une candidature de la ville de Montréal ou de la ville de Québec pour les jeux d’hiver dans un futur proche. Pour le moment, ils sont intéressé par Montréal-Toronto, ou possiblement tenter à nouveau leur chance avec Vancouver ou Calgary dans le futur.

Lire l'article sur la candidature de Québec pour les jeux de 2002

Québec 2002: la joie de vivre n’a pas suffi

PHOTO CAROLINE GRÉGOIRE, ARCHIVES LE SOLEIL

De nombreux points ont nui à la candidature de Québec pour l’obtention des Jeux olympiques de 2002.

Diplomate à la retraite, Charles-Robert Dionne était responsable des relations internationales pour la candidature de Québec en 1995. Vingt-cinq ans plus tard, il revient sur les raisons derrière la défaite de la Vieille Capitale. Une montagne trop petite, un référendum en arrière-plan, un scandale de corruption… Croit-il encore aux Jeux à l’ombre du château Frontenac ? Quasiment plus.

Publié le 15 juin 2020

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Gabriel Béland

Gabriel BélandLa Presse

La montagne courte sur pattes

Charles-Robert Dionne était délégué du Québec à Atlanta au début des années 90. La ville américaine se préparait alors à accueillir les Jeux olympiques d’été de 1996. « Je me suis dit que si une ville comme Atlanta pouvait avoir les Jeux, Québec pourrait certainement les avoir. »

Mais quand il s’est retrouvé en 1994 vice-président aux affaires internationales de la Société des Jeux d’hiver Québec 2002, il s’est vite rendu compte que les choses ne seraient pas si faciles.

« On avait une épée de Damoclès au-dessus de la tête. On n’avait pas une piste pour la descente masculine. Ça, c’est l’épreuve reine. C’est l’équivalent du 100 m aux Jeux d’été », explique M. Dionne en entrevue.

Pour aller chercher les 800 m de dénivelé nécessaires, le comité a envisagé de « rehausser » de 100 m le cap Maillard, au Massif de Charlevoix. À 677 m, la montagne a le plus fort dénivelé de la région.

Mais rapidement, le diplomate de carrière a vu que cette idée était mal reçue à l’étranger. « Pour les membres du CIO, voir qu’on voulait agrandir une montagne, pour eux, ça dépassait l’entendement. C’était 100 m, ce qui n’est pas rien. »

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Pour aller chercher les 800 m de dénivelé nécessaires, le comité avait envisagé de « rehausser » de 100 m le cap Maillard, au Massif de Charlevoix.

La Fédération internationale de ski (FIS) n’appréciait guère le faux plat dans la piste. Un faux plat, un dénivelé de tout juste 800 m… La FIS était loin d’être séduite.

La Fédération s’était même rendue en Gaspésie, voir le mont Albert, se souvient-il. « Là, on avait un dénivelé intéressant. Mais on est à plus de 500 km de Québec, dans un coin un peu perdu pour la communauté internationale des sports d’hiver. Ce n’était pas acceptable. »

En fin de compte, « la FIS était contre nous », tranche M. Dionne.

Un référendum en trame de fond

Le 12 septembre 1994, le Parti québécois est porté au pouvoir. Il avait promis de tenir un référendum sur la souveraineté s’il était élu. C’est dans ce contexte que le comité des Jeux de 2002 tente de vendre la candidature de Québec. Le vote décisif au Comité international olympique aura lieu en juin 1995.

Alors en congé sans solde du ministère des Relations internationales, Charles-Robert Dionne avait abordé la question avec Jacques Parizeau.

Même si j’étais en sans-solde, Parizeau, c’était mon patron. Et naturellement, il n’aimait pas entendre dire que le référendum jouait contre la candidature de Québec.

Charles-Robert Dionne, vice-président aux affaires internationales de la Société des Jeux d’hiver Québec 2002

Mais l’incertitude politique a nui au comité. Les Jeux olympiques sont attribués à une ville et à un pays en même temps, précise M. Dionne. « Si le Québec se séparait, ça changeait la donne. »

Sans compter que le gouvernement fédéral s’était engagé à payer une partie des coûts de l’organisation des Jeux. « Le gouvernement Parizeau avait donné des garanties de ce côté-là, mais pour les membres du CIO, il y avait un élément d’incertitude qui a joué en notre défaveur, c’est certain. »

La tenace Salt Lake

Devant elle, Québec avait tout un adversaire. Salt Lake City essayait pour la quatrième fois d’obtenir les Jeux. Charles-Robert Dionne avait passé une semaine là-bas et avait été impressionné par ce qu’il avait vu. « Ils avaient déjà 70 % des infrastructures prêtes. C’est énorme. Ils étaient prêts à tenir les Jeux. »

La ville gagnera d’ailleurs facilement le vote, avec 54 voix contre 7 pour Québec, bonne dernière des quatre villes en lice.

Mais cette victoire a été marquée par des allégations de corruption. Des membres du CIO ont été accusés d’accepter des pots-de-vin. Quatre enquêtes ont été menées sur les évènements. Deux membres du comité organisateur de Salt Lake City ont démissionné. Ce scandale a mené à des réformes au CIO.

« C’était leur quatrième fois. Ils connaissaient les ficelles du CIO, tellement bien qu’ils se sont pendus avec la corde », résume M. Dionne.

Le CIO avait une certaine culture financière et plusieurs villes avaient compris après plusieurs tentatives qu’il fallait jouer le jeu. Québec n’était pas prête à le faire.

Charles-Robert Dionne, vice-président aux affaires internationales de la Société des jeux d’hiver Québec 2002

Un rêve à oublier ?

Alors, croit-il encore que Québec pourrait un jour accueillir les Jeux ? Non. Ou en fait oui, mais avec une montagne.

« Oubliez Québec. Tant qu’on n’a pas de montagne, ça n’arrivera pas. Il faut se lier avec Lake Placid. Et si ça ne marche pas, too bad. On n’est pas malheureux pour autant. »

La candidature conjointe est le seul espoir, selon lui. Mais dans le contexte où Québec construit un système de transports en commun structurant, la ville a-t-elle des énergies à mettre sur une candidature olympique ?

Si la Vieille Capitale reprenait le dossier, elle aurait certainement des atouts. Elle possède déjà plusieurs équipements pour les sports de glace, notamment le Centre Vidéotron, note Charles-Robert Dionne.

Et la ville a un cachet qu’aucun milliard ne peut acheter. « Ce qu’on avait de plus que Salt Lake City, c’était le caractère de Québec. L’histoire, la culture, les restaurants, la joie de vivre… Les journalistes nous disaient : “On aimerait bien mieux que ce soit à Québec qu’à Salt Lake, où tout ferme à 20 h !” »

Mais sans montagne, autant oublier le rêve. « On a beau avoir la joie de vivre, ça ne change pas tout. »