Maison Notman - 4 étages (2014)

Rénovation et transformation de l’ancienne maison du photographe William Notmanet l’hôpital Sainte-Margaret afin d’en faire une maison des entrepreneurs.

Informations

Autre nom: Campus Notman
Emplacement: 51 Rue Sherbrooke Ouest, coin
Hauteur: 4 étages
Architecte: Sid Lee Architecture
Promoteur: Fondation OSMO
Début et fin de la construction: / 2014
Dates importantes:
Autres informations:

  • Les 25 chambres de l’ancien hôpital et la maison ont été transformées en espace de travail

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La Maison Notman pourrait être mise en vente

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Marie-France Coallier Le Devoir Aujourd’hui incapable de payer son hypothèque, la Fondation Osmo avait été créée exprès pour gérer la Maison Notman, la rénover et créer un café et des locaux qui auraient pu héberger des jeunes entreprises issues du secteur technologique.

Alain McKenna et Jean-François Nadeau

27 octobre 2023

La Fondation Osmo, l’organisme à but non lucratif propriétaire de la Maison Notman, un édifice patrimonial de la rue Sherbrooke à Montréal, est incapable de payer son hypothèque. L’organisme pourrait devoir céder à des créanciers qui comptent le revendre cet espace devenu au fil des ans un lieu de rencontre prisé des acteurs de la scène technologique montréalaise.

La Banque de développement du Canada (BDC) et Investissement Québec réclament 323 000 $ à la Fondation Osmo en frais d’hypothèque impayés. Dans des documents déposés à la Cour supérieure du Québec le 19 octobre, les deux sociétés d’investissement écrivent avoir prêté depuis 2014 un peu plus de 6,4 millions de dollars à la Fondation Osmo pour financer l’achat et la rénovation de la Maison Notman. Elles demandent à la Cour « d’autoriser la vente sous contrôle de justice » de l’immeuble.

Des préavis avaient initialement été envoyés en juin dernier à la Fondation Osmo par la BDC et Investissement Québec.

La Fondation Osmo a été créée en 2009 par huit personnalités issues du secteur montréalais des affaires bien connues dans le secteur des nouvelles technologies, dont Louis-François Hogue, Philippe Telio, Alan Macintosh et John Stokes. Elle a été fondée exprès pour gérer la Maison Notman, la rénover et créer un café et des locaux qui auraient pu héberger de jeunes entreprises issues du secteur technologique.

Pleins feux sur Ax-C

John Stokes a été nommé président du CA de la Fondation Osmo en janvier. En entrevue au Devoir, il dit déplorer que les institutions gouvernementales aient abandonné la Maison Notman au profit d’un nouveau projet, appelé Espace Ax-C, qui a été officialisé à la fin du printemps dernier.

Espace Ax-C représente un investissement total de 48 millions de dollars. Le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec, de qui relève Investissement Québec, compte verser 38,5 millions dans ce projet de création et d’accompagnement de jeunes pousses à caractère technologique, qui s’apparente à ce que fait déjà la Maison Notman. Le gouvernement du Canada contribue à hauteur de 7 millions. La Ville de Montréal ajoute 2,5 millions.

Pour accueillir de nouvelles entreprises dans le cadre de ce projet, Québec prévoit accorder 18 millions de dollars pour rénover des locaux du centre-ville de Montréal qui appartiennent à l’École de technologie supérieure (ETS).

« Nos prêteurs ne souhaitent plus prolonger leur partenariat avec la Maison Notman, compte tenu de cet investissement dans Ax-C, dit M. Stokes. Nous espérons que la communauté d’entrepreneurs verra l’intérêt de continuer de faire de la Maison Notman un lieu de rencontre. Peut-être est-ce l’occasion pour des gens qui en ont bénéficié d’acquérir la propriété à un prix qui rendra le projet viable financièrement. »

Un bâtiment en partie protégé

La Maison Notman est classée immeuble patrimonial. Cette protection, accordée par l’État depuis 1979, s’applique à l’extérieur et à l’intérieur de l’immeuble. Un nouveau propriétaire ne pourrait pas, en principe, en disposer à sa guise, mais les effets d’un abandon sont parfois imprévisibles.

Témoin de l’élan de la photographie en Amérique, la maison de William Notman se remarque encore au premier coup d’oeil sur la rue Sherbrooke. Il s’agit d’un des rares témoins des luxueuses demeures bourgeoises de style néoclassique qui bordaient cette avenue cossue. Elle a été construite en 1844-1845. Au cours des dernières années, plusieurs restaurations en ont assuré le maintien.

Au XIXe siècle, cette maison raffinée constitue le nid d’un des photographes parmi les plus célèbres d’Amérique. Pionnier des procédés de reproduction photographiques, William Notman réalise toutes sortes d’expériences, par exemple avec les éclairs produits par le magnésium, ancêtre direct de la photographie au flash. Il s’intéresse aussi bien à la photographie sportive qu’à la photographie scientifique. C’est lui qui, le tout premier, développe avec son ami imprimeur George-Édouard Desbarats la leggotypie de même que la photographie grenée, les ancêtres directs des trames qui permettent, encore à ce jour, de reproduire des photographies en imprimerie.

Plusieurs riches occupants de cette maison confirment son caractère hautement bourgeois au fil du temps. Outre William Notman, elle a été occupée par William Collis Meredith, un juriste qui, à titre de militaire, combattit les patriotes lors de la bataille de Saint-Eustache. La demeure fut aussi la résidence de Thomas Blackwell, le puissant patron du chemin de fer du Grand Trunk. Alexander Molson, lié à des activités de brasserie, de banque et de commerce maritime de sa famille, en fut aussi un occupant.

William Notman occupa pour sa part cette demeure de 1876 à 1891. Plusieurs espaces de cet édifice, aujourd’hui en excellent état, témoignent de l’apport culturel de ce photographe de premier plan.

La Maison Notman, à Montréal, pourrait être mise en vente | Le Devoir?

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Ça veut dire la fin du Café Osmo? C’est un endroit très sympathique, j’espère qu’il y aura un successeur intéressant à cet endroit.

Voilà, c’est fait. La Maison est en vente.

https://www.loopnet.ca/fr-CA/Liste/51-St-Sherbrooke-O-Montréal-QC/31227992/

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La nouvelle est reprise par Le Devoir

Haut-lieu de rencontre des acteurs de la scène technologique montréalaise depuis dix ans, les déboires financiers ont forcé la mise en vente de la maison patrimoniale Notman. Cet édifice majeur de Montréal, vient d’être mis en vente pour 5,5 millions $. Au fil des ans, la vieille demeure bourgeoise, magnifiquement préservée, était devenue un incubateur technologique de premier plan.

C’est la Fondation OSMO, un organisme à but non lucratif créé en 2009, qui était jusqu’ici propriétaire de la Maison Notman. OSMO entendait gérer au mieux la Maison Notman afin d’y héberger de jeunes entreprises issues d’un secteur technologique en effervescence. Elle n’a pas réussi à s’entendre avec ses créanciers, la Banque de développement du Canada et Investissement Québec. Il a été impossible d’en arriver à une entente pour préserver la structure de propriété actuelle.

Texte complet : Les difficultés financières forcent la mise en vente de la Maison Notman

Les difficultés financières forcent la mise en vente de la Maison Notman


Photo: Marie-France Coallier, Archives Le Devoir
Cet édifice majeur de Montréal, vient d’être mis en vente pour 5,5 millions $. Au fil des ans, la maison Notman, magnifiquement préservée, était devenue un incubateur technologique de premier plan.

Jean-François Nadeau
14 h 56
Société

Haut-lieu de rencontre des acteurs de la scène technologique montréalaise depuis dix ans, les déboires financiers ont forcé la mise en vente de la maison patrimoniale Notman. Cet édifice majeur de Montréal, vient d’être mis en vente pour 5,5 millions $. Au fil des ans, la vieille demeure bourgeoise, magnifiquement préservée, était devenue un incubateur technologique de premier plan.

C’est la Fondation OSMO, un organisme à but non lucratif créé en 2009, qui était jusqu’ici propriétaire de la Maison Notman. OSMO entendait gérer au mieux la Maison Notman afin d’y héberger de jeunes entreprises issues d’un secteur technologique en effervescence. Elle n’a pas réussi à s’entendre avec ses créanciers, la Banque de développement du Canada et Investissement Québec. Il a été impossible d’en arriver à une entente pour préserver la structure de propriété actuelle.

La vente et le changement de vocation qui pourrait en résulter risquent de planter un clou dans le cercueil de plusieurs start-ups. Elles avaient été nombreuses, en novembre dernier, lorsque les difficultés avaient percé au grand jour de l’actualité, à s’inquiéter. « C’est toute la communauté start-up, et Montréal elle-même » qui sont menacés, allait jusqu’à écrire Gabriel Lespérance, cofondateur de Trampoline.ai et de Wavo.me.

Plus de 300 jeunes pousses sont passées entre les murs de cet édifice associé désormais de près à l’univers des innovations technologiques. Des salles étaient louées au bénéfice de divers événements. Plus de 2500 se sont tenus en ces lieux depuis qu’OSMO en était le propriétaire.

Cet immeuble, situé rue Sherbrooke tout près du boulevard Saint-Laurent, est un des rares témoins des luxueuses demeures bourgeoises de style néoclassique qui bordaient encore cette artère dans la première moitié du XXe siècle. Ce bâtiment en pierre, qui profite de nombreuses ouvertures vitrées, a été construit en 1844-1845.

Selon Sylvain Carle, ancien membre du conseil d’administration, les retards dans les paiements auraient atteint « quelques mois ». Ce sont les effets de la pandémie sur les locations de salle qui auraient fait piquer du nez ce projet collectif, estime-t-il. De fil en aiguille, les retards de paiement n’ont pas pu être surmontés.

« On a sollicité la communauté d’affaires pour racheter le bâtiment », explique Sylvain Carle au Devoir. Par l’entremise d’une plate-forme d’achat immobilier collectif baptisée Ouiker, des investisseurs pourraient relancer l’existence des activités du lieu, croit Sylvain Carle. « Nous avons des engagements pour une partie du financement nécessaire. Ce serait dommage qu’un lieu pareil devienne des bureaux d’avocats ou je ne sais quoi. »

Cette propriété commerciale, hautement patrimoniale, est composée de trois bâtiments à usage mixte. Elle est située à l’angle de la rue Sherbrooke et du boulevard Saint-Laurent. Puisqu’il s’agit d’une propriété commerciale, les taxes fédérale et provinciale doivent être ajoutées au prix de vente.

La Maison Notman est classée immeuble patrimonial depuis 1979, tant pour son enveloppe que son intérieur. Cela, en principe, fait en sorte qu’un nouveau propriétaire ne pourrait pas transformer les lieux à sa guise.

Elle doit son nom à l’immense entreprise photographique de William Notman. Ce baron de l’industrie de la photographie occupa les lieux à partir de 1876. Plusieurs espaces de l’édifice actuel, décoré ici et là de photographies de Notman, témoignent de l’apport culturel de ce photographe de premier plan.

Outre William Notman, la demeure cossue a été occupée par William Collis Meredith, un juriste et un militaire engagé dans la répression des Patriotes de 1837-1838. Ces murs abritèrent aussi Thomas Blackwell, le patron du chemin de fer du Grand Trunk. Alexander Molson, un riche magnat lié à l’industrie de la bière, au monde bancaire, et au commerce maritime en fut aussi un occupant. Le bâtiment sera par ailleurs occupé par des religieuses, avant de devenir une résidence pour personnes âgées jusqu’en 1991.

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