C’est une excellente question.
Il existe depuis quelques années une grande confusion entre «projet transitoire» et «projet permanent».
Un projet transitoire sert a tester le potentiel d’appropriation d’un lieu. Il sert aussi à faire patienter en attendant le projet permanent. Il ne s’agit pas d’une version préliminaire d’un aménagement permanent.
Mais cette nuance semble incomprise, et on le voit bien ici. Un aménagement transitoire peut être excessivement coloré, tourmenté dans ses formes, très aménagé, avec de nombreuses fonctions. C’est temporaire, c’est un test.
Pour un aménagement, ce n’est pas durables. Les couleurs passent mode, les formes complexes sont difficile à exécuter et à entretenir, les espace trop aménagés perdent vite l’intérêt des usagers dont les envies et les besoins évoluent, tout comme les trop nombreuses fonctions qui répond à tout et à rien à la fois. Ce n’est pas une façon durable d’aménager la ville. C’est coûteux, en argent mais aussi en matériaux et ressources gaspillées.
Cette place, comme plusieurs autres, est conçue dans un esprit de place jetable (en opposition à une vision durable). Les gens vont l’aimer, elle va être grandement appréciée, mais après un certain temps elle va tomber en désuétude et on va vouloir la refaire, beaucoup plus tôt que prévu.
La clé est de rester sobre, flexible, durable. Une surface unie, de qualité, qui peut accueillir n’importe quelle fonction au fil du temps et des saisons. De la végétation de qualité, en bonne quantité. Du mobilier flexible, appropriable, à compléter par des installations temporaire.
Et avec l’argent économisée on aurait pu en faire deux autres!