Le Square Children's - 20 à 37 étages (2022)

Consultation sur fond de querelle entre la Ville et le promoteur du Square Children’s


Photo: Capture d’écran site internet du Square Children’s Vendu à des promoteurs par le Centre universitaire de santé McGill, le site de l’ancien l’Hôpital de Montréal pour enfants devait aussi accueillir une école, mais ce projet avait finalement été abandonné en mars 2018.

Jeanne Corriveau
13 avril 2022

Bien que deux recours aient été intentés devant les tribunaux dans le dossier de l’ancien Hôpital de Montréal pour enfants, l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) tiendra une consultation à la fin du mois d’avril sur le projet Square Children’s. L’exercice portera sur le règlement de la Ville qui fera passer de 20 à 4 le nombre d’étages de l’une des tours du complexe immobilier.

À l’origine, la Tour 6 du projet immobilier de High-Rise Montréal (HRM) devait comporter 174 logements sociaux qu’aurait gérés l’Office municipal d’habitation de Montréal. Ce volet a cependant été abandonné, la Ville et le promoteur n’ayant jamais réussi à s’entendre sur les modalités de réalisation de ces logements.

HRM Projet Children avait alors proposé de verser une compensation financière d’un peu plus de 6,2 millions afin de pouvoir construire une tour de 20 étages sans logements sociaux. La Ville de Montréal a rejeté cette idée et, en septembre 2019, elle a plutôt décidé de modifier son règlement pour réduire à 4 étages au lieu de 20 la hauteur de la Tour 6, dans laquelle devaient être construits les logements sociaux.

Ce dénouement a conduit le promoteur à déposer, en mars 2021, une demande introductive d’instance devant la Cour supérieure du Québec afin de faire déclarer illégale la modification réglementaire imposée par la Ville. Et en janvier dernier, HRM a intenté une poursuite de 20 millions contre la Ville de Montréal et Valérie Plante pour les dommages subis en raison du non-respect des obligations relatives au contrat conclu avec la Ville.

C’est dans ce contexte que l’OCPM mènera une consultation, à compter du 28 avril, sur le règlement réduisant la hauteur de la Tour 6. Secrétaire général de l’OCPM, Luc Doray reconnaît que cette situation est « inhabituelle ». Mais comme la modification au règlement a été adoptée en vertu de l’article 89 de la Charte de la Ville, une consultation publique est requise, a-t-il expliqué.

Une « expropriation déguisée »

Associé dans HRM avec l’homme d’affaires Philip Kerub, Sarto Blouin compte bien participer à la consultation, mais il demeure convaincu qu’à terme, les tribunaux lui donneront raison, car, selon lui, il s’agit d’un « abus de droit » et d’une « expropriation déguisée » de la part de la Ville. « La mairesse dépense l’argent des contribuables pour ses vendettas personnelles, et ne fait qu’augmenter la facture des dommages, déjà à plus de 20 millions de dollars, auxquels elle s’expose aussi personnellement », a-t-il affirmé dans un courriel. « La Ville est complètement déconnectée de la réalité terrain en immobilier et vit dans l’espoir que les promoteurs et les nouveaux acheteurs seront les seuls à financer les priorités politiques de la base militante de la mairesse. Tous les contribuables en feront malheureusement les frais. »

Chargée de projet en urbanisme participatif à la Table de quartier Peter-McGill, Maryse Chapdelaine se désole de la tournure des événements et de l’absence de logements sociaux sur le site. Elle se demande à quoi servira cette consultation, puisque c’est un juge qui tranchera dans le litige opposant la Ville au promoteur. « Mais on va prendre la parole et on invite tous les citoyens à le faire », a-t-elle dit.

Mme Chapdelaine déplore aussi que dans son entente avec le promoteur, l’administration de l’ex-maire Denis Coderre n’ait pas été plus ferme dans l’obligation d’inclusion de logements sociaux. Rappelons que l’entente conclue en juin 2017 entre les deux parties permettait au promoteur de verser un montant de 6,2 millions si l’octroi de subventions pour les logements sociaux ne pouvait être confirmé. Selon elle, ce montant est bien insuffisant pour la réalisation d’un projet de logements sociaux ailleurs au centre-ville, compte tenu du prix des terrains.

Vendu à des promoteurs par le Centre universitaire de santé McGill, le site de l’ancien l’Hôpital de Montréal pour enfants devait aussi accueillir une école, mais l’idée avait finalement été abandonnée en mars 2018. À l’époque, la présidente de l’ex-Commission scolaire de Montréal, Catherine Harel Bourdon, avait déploré que la Ville ait accordé les permis de construction des tours d’habitation sans obliger le promoteur Devimco à construire une école.

Est ce que le logement social doit obligatoirement être au centre-ville compte tenu du prix des terrains ? Si on peut faire 200 logements à Cote des neiges mais seulement 50 au centre-ville pour le même prix, la question devrait elle vraiment se poser ?
Je lance ça comme ça parce que j’ai l’impression qu’on s’entête à ce que le logement social se fasse au centre-ville. Pourtant la majorité de la population qui le finance n’habite pas au centre-ville. Il me semble que si je suis dans une situation de précarité extrême je m’en fous d’habiter downtown ou NDG. Je veux un toit au dessus de ma tête avant tout.

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C’est quand même tout un mess ce dossier-là. Du début à la fin.

La vente d’un hôpital au privé et sa démolition (même la partie art déco de grande qualité), une entente sans obligation coercitive pour l’inclusion d’une école et des logements communautaires ou sociaux (c’est courant à Toronto pour ce genre de développement majeur, puisqu’on prend souvent la ville-reine en exemple), un promoteur qui savait probablement dès le début qu’il verserait la compensation de 6,2m puisque c’est plus profitable de construire un hotel ou des condos, la nouvelle administration qui réagit à postériori et qui modifie le plan d’urbanisme pour contraindre le promoteur (obligeant une consultation de l’OCPM), le promoteur qui poursuit parce qu’il avance respecter l’entente initiale… :frowning:

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Je comprends cet argument mais je suis de deux esprits à ce sujet. Si on concentre tous les maneges de faibles revenus dans le périf de la ville, ça risque d’empirer le problème d’isolation sociale pour ces communautés. C’est accepté par plusieurs que quand on branche un quartier aux transports en commun fiable, et des emplois de qualités proches, les opportunités économiques dans le quartier augment. Mais un quartier bien branche avec le reste de la ville va nécessairement être plus cher, ce qui fait que si on veut le plus grand nombre absolut des unités de logements sociaux, ils devront être dans des quartiers plus isole. Je suis rappeler des banlieues de plusieurs villes européennes, et de cette ghettoisation, je veut pas que ces erreurs se reproduisent ici. Qu’on éparpille les unités partout dans la ville, même au centre, dans des projets de condos qui sont sur le marché libre, serait le moyen le plus efficace de promouvoir l’ascension sociale.

Je sais que CDN n’est pas une banlieue isolée, mais l’argument peut se faire appliquer n’importe ou. Pourquoi construire 200 unités à CDN et pas 1000 unités à Point-aux-Trembles. Les avantages économiques et environnementaux qui rendent un quartier désirable sont également ce qui le rend cher, et ces caractéristiques économiques et environnementales peuvent en fait aider les personnes appartenant aux classes sociales inférieures.

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Je ne parle pas de créer des ghettos. On est d’accord que c’est absolument une mauvaise approche. Mais dire qu’il ne faut pas mettre les gens qui n’ont pas de logement en périphérie je trouve que c’est un peu insultant pour ceux qui y habitent tout en payant leur loyer sans aucune aide et qui financent le logement social. Comment convaincre quelqu’un qui habite Saint-Laurent que ceux qui bénéficient d’un logement social doivent impérativement vivre dans le centre alors que lui habite en périphérie ? C’est un peu touchy.

Et en tant que gouvernement tu préfères dire j’ai permis à 1000 foyers de se loger en pleine crise à PAT ou j’ai permis à 50 foyers de se loger à Griffintown ? Moi mon choix est très vite fait. Qu’on éparpille les logements sociaux partout oui mais pour moi c’est pas intelligent de mettre le centre-ville dedans sachant que juste le prix du terrain prend tout le budget. Qu’on réserve les terrains les plus chers, les plus stratégiques à des gros payeurs de taxes qui permettront de construire encore plus de logement social. C’est ça que moi je ferais.

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Je comprends, c’est complique, mais c’est ou la limite de quartier trop cher pour construire des logements sociaux? Seulment le centre-ville? Pourquoi pas Outremont ou c’est cher aussi? Et pour des quartiers comme st-Laurent, c’est pas injuste de les les accabler avec toute la population à faible revenu de la ville et les problèmes qui en découlent? Se pose également la question de l’accès aux transports et à l’emploi qui, dans le cas de la construction de logements sociaux, devrait être aussi l’objectif des gouvernements. Pas seulement pour loger les gens à la périphérie de la ville, mais pour les amener, espérons-le, à un point où ils n’auront plus besoin de ces conditions d’aide à la vie. Dans la périphérie, où la vie est certes difficile sans voiture, c’est un fardeau financier pour des gens qui n’ont probablement pas de voiture.

La crise du logement n’est pas que les gens débordent littéralement dans la rue partout, c’est en grande partie spécifique au quartier. Si quelqu’un vit dans un appartement à Ville-Marie et qu’il doit déménager et n’en a pas les moyens, serait-il vraiment avantageux de lui offrir un logement à 1h30 en transport en commun ? Et si cela les déconnecte de leur emploi, de leur éducation et de leurs relations dans leurs quartiers actuels, cela créera-t-il des ghettos défavorisés dans les arrondissements périphériques parce que les gens y ont déménagé parce qu’il n’y avait pas d’autre option ? I don’t have the answers, but I know concentrating social housing in areas where it’s cheapest to put it is a recipe for disaster, so I’d rather proceed with the current method of planning this.

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15h17

16-04-2022

15h20

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Nouvel angle… Plus le BTS de cet angle là :sweat_smile:

15h26

16-04-2022

BTS

En plus je viens de réaliser c’est les Penthouse à 10 millions qu’on voit de là!

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Kolev et moi avons capturé le même piéton… je crois que j’étais juste derrière toi :wink:

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Quel quartier vous préfèrez, ici ou au Maestria?

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Lol ! Ça c’est drôle! Je vais porter davantage attention aux gens autour de moi qu’aux immeubles?

Quelqu’un stalking quelqu’un? MDR. :joy:

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Je suis tout le temps habillé en Mauve…

C’est même plus du stalking c’est à peine avoir les yeux ouvert sur ce qui se passe!

2022-04-18

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14h38

20-04-2022

14h42

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14h53

14h56

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April 23rd. Other views from today


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Est-ce que quelqu’un sait si le 1111 sera relié aux endroits souterrains à proximité comme le métro ou Alexis Nihon soit directement ou via ses bâtiments adjacents?

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Il est juste à côté de l’édicule refait du Square Cabot qui mène à Alexis-Nihon et le métro Atwater.

Non aucun plan a été annoncé et le secteur n’aide pas a vouloir prolonger le RÉSO à cet endroit. De plus, techniquement, il faudrait que le corridor aie rejoindre le corridor souterrain, qui lui commence sous l’intersection Ste-Catherie & Atwater, donc probablement que ça n’arrivera jamais.

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