Le Square Children's - 20 à 37 étages (2022)

Le coût du loyer avait été dénoncé il y a plusieurs années d’ailleurs:

L’entente pour l’occupation des lieux date du 4 octobre 2018. À l’époque il aurait été difficile d’imaginer que spécifiquement au moment de la livraison du local, les coûts de construction exploseraient pour des raisons externes et repousseraient l’appel d’offre. Cependant, le loyer problématique était connu.

C’est trois sur trois en « cadeaux empoisonnés » de ce projet. Du logement social promis à l’origine, trop cher pour être réalisé. Une école abandonnée. Il reste juste ce centre communautaire promis, mais visiblement les coûts avaient été omis.

Le site à l’origine était public. Il a été vendu au privé avec des concessions pour garantir certains aspects sociaux du projet, ce qui me semble normal dans un tel cas. Les besoins communautaires sont grands, mais le privé peut développer le site plus facilement. En théorie, tout le monde y trouve son bonheur.

Mais il semble n’avoir eu aucune garantie, aucune considération de budget lors de ces annonces. Le logement sociaux? Le financement sera considéré plus tard, sans savoir s’il est réaliste ou non. L’école? À la merci de négociations futures. Le centre communautaire? Visiblement aucun loyer raisonnable n’était garanti pour assurer l’usage.

Ensuite il y a l’élection de Projet Montréal. Dans sa première année au pouvoir, l’administration est confronté à tous les aspects communautaires du projet qui tombent à l’eau. Ses réactions sont justifiées ou non, mais c’est le choix entre ne rien faire et bafouer complètement l’esprit d’acceptabilité sociale du projet à l’origine (probablement la décision comptable la plus efficace), ou prendre des décisions critiquables en payant un centre communautaire trop cher, et tenter de ne pas perdre la face devant un promoteur qui ne livrera finalement pas les logements sociaux escomptés.

J’ai l’impression que l’administration aurait géré les choses différemment si ces décisions seraient survenus plus tard dans son mandat. Cependant, cela n’efface pas la cause de l’échec apparent de tous les aspect sociaux du projet annoncés lors de la vente du terrain: aucune garantie, aucune planification des coûts, aucune négociation préalable pour assurer ces éléments dans le projet avant sa réalisation. Tout cela date de décembre 2016.

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Coderre est donc à blâmer pour ne pas avoir pris ses responsabilités en prévoyant des analyses détaillées de budget en amont de ces ententes. Ce qui montre que son préjugé favorable pour les promoteurs nous aura bien mal servi au final.

La nouvelle a été reprise par Le Devoir

Le centre communautaire Sanaaq coûte cher à la Ville de Montréal


Adil Boukind Le Devoir
Dans la foulée d’un appel d’offres lancé en mars dernier pour les travaux d’aménagements du centre, Montréal a reçu trois soumissions. La plus basse, celle du Groupe Geyser, atteignait près de 38 millions de dollars, alors que la plus élevée, d’Hulix Construction, grimpait à 47,9 millions.

Jeanne Corriveau
12 h 30

Le futur centre communautaire Sanaaq, situé sur le terrain de l’ancien Hôpital de Montréal pour enfants, coûte cher à la Ville de Montréal. Même si le bâtiment est toujours inoccupé, la Ville paie un loyer depuis janvier dernier et la facture avoisine maintenant le million de dollars. Et en juillet dernier, elle a dû annuler un appel d’offres pour les travaux d’aménagements intérieurs en raison du coût élevé des soumissions reçues.

Dans la foulée d’un appel d’offres lancé en mars dernier pour les travaux d’aménagements du centre, Montréal a reçu trois soumissions. La plus basse, celle du Groupe Geyser, atteignait près de 38 millions de dollars, alors que la plus élevée, d’Hulix Construction, grimpait à 47,9 millions.

L’appel d’offres a été annulé en juillet « car le montant de la soumission du Groupe Geyser était beaucoup plus élevé que les coûts estimés », a indiqué dans un courriel au Devoir Hugo Bourgoin, relationniste à la Ville de Montréal.

Il n’a pas été possible, vendredi, d’obtenir le montant de l’estimation fixée par la Ville pour préciser l’écart entre les soumissions et l’estimé. En mai 2020, les documents de la Ville établissaient cependant à 13,8 millions le coût de ces travaux d’aménagements.

La Ville indique qu’un nouvel appel d’offres sera lancé « sous peu ».

Un loyer coûteux

Reste que la Ville devra continuer à payer un loyer à Devimco, propriétaire du terrain où il se trouve, même si le bâtiment demeurera vide pendant au moins un an et demi. Car la Ville évalue à 18 mois la durée des travaux d’aménagements intérieurs qui seront réalisés lorsqu’un contrat pourra être octroyé.

La Ville paie depuis le 15 janvier 2022 une rente mensuelle de 124 240 $ à laquelle s’ajoutent les taxes. L’entente avec Devimco s’échelonnant sur 40 ans devrait totaliser 68,6 millions $, incluant les taxes. À l’heure actuelle, la Ville n’est pas en mesure de préciser la date de l’ouverture du centre communautaire.

Rappelons que le centre communautaire Sanaaq, situé au rez-de-chaussée de deux tours du Square Children’s, comporte deux étages et comprendra, à terme, une salle de spectacle et d’exposition, une bibliothèque et des espaces sociocommunautaires. Le nom « Sanaaq » est inspiré du titre d’un roman inuit écrit dans les années 1950 par l’autrice Mitiarjuk Nappaaluk.

Le projet immobilier du Square Children’s a fait la manchette à plusieurs reprises au cours des dernières années. En 2015, Québec avait vendu le site de l’ancien Hôpital de Montréal pour enfants au promoteur Luc Poirier pour la somme de 25 millions de dollars. Celui-ci l’avait revendu à Devimco et High-Rise Montréal (HRM). Le projet du Square Children’s prévoyait, outre des tours à condos, la construction d’une école primaire et de 174 logements sociaux dans la Tour 6 du complexe immobilier. Le projet d’école n’a pu se réaliser et celui des logements sociaux a été abandonné faute d’une entente entre la Ville et HRM. Le litige concernant les logements sociaux a d’ailleurs donné lieu à une poursuite de 20 millions du promoteur HRM contre la Ville et la mairesse Valérie Plante.

Lors des consultations menées au printemps dernier par l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) sur le projet de la Tour 6 du Square Children’s, les groupes communautaires du quartier, dont la Table de quartier Peter-McGill, ont déploré l’abandon du projet d’école et de logements sociaux, mais également le coût élevé du projet de centre communautaire Sanaaq. « Non seulement le projet d’école primaire n’a pu se réaliser, mais le centre communautaire Sanaaq coûtera une fortune aux contribuables puisque la Ville n’est pas propriétaire de l’espace, mais bien locataire, et à grands frais de surcroît », soulignait la Table de quartier Peter-McGill dans son mémoire déposé à l’OCPM.

Les groupes communautaires ont d’ailleurs réclamé la tenue d’une enquête publique sur la gestion du dossier de l’ancien hôpital par la Ville de Montréal.

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Unreal but expected mismanagement from this administration. They’ve dropped the ball on a lot of things (cleanliness, safety, social housing) and now this…

Je crois que c’est manquer de perspective sur l’historique du dossier. Est-ce que la ville de Montréal aurait dû annuler le centre communautaire promis vu son coût? Peut-être bien, mais dans ce cas c’est évident que la disparition de tous les aspects d’acceptabilité sociale convenus lors de la vente du terrain et l’autorisation du projet par la ville aurait probablement fait couler autant d’encre.

La question la plus importante est pourquoi il n’y a pas eu de garanties préalables pour assurer ces projets. Pourquoi le loyer est aussi élevé? Pourquoi l’appel d’offre pour le logement social est survenu une fois le projet construit plutôt que d’assurer son financement comme condition? Pourquoi le ministère de l’éducation n’a pas été impliqué en amont dans le dossier de l’école?

Toutes ces questions concernent une autre administration. Ça devrait être une leçon de planification et de coopération dans les dossiers du genre pour l’avenir, en dehors de la partisanerie. À titre d’exemple, la planification dans le quartier Molson pour des infrastructures publiques semblent beaucoup plus complète (il faudra bien entendu attendre le résultat).

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Directement en face de la photo d’Hermes en haut

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Avis de travaux sur le site de la Ville

Travaux rues du Sussex, Tupper, Hope, place Henri-Dunant, parc Hector-Toe-Blake

Mis à jour le 22 septembre 2022
Temps de lecture : 2 min
Relié à Projets urbains

Des travaux liés au réaménagement de la place Henri-Dunant, du parc Hector-Toe-Blake et de leurs environs dans l’arrondissement de Ville-Marie pourraient avoir une incidence sur votre quotidien. Voici tout ce que vous devez savoir.

Informations sur le chantier

Retrouvez ici les dernières nouvelles du chantier et ce que fait la Ville pour atténuer l’impact de celui-ci.

Quand?

Les travaux se feront en 2 phases. Ils débutent à l’automne 2022 et reprennent au printemps 2023, pour se poursuivre jusqu’à l’automne 2023.

Quoi?

Les travaux prévoient :

  • des interventions en foresterie urbaine et en archéologie
  • la mise aux normes des infrastructures souterraines (aqueduc, égout, entrée d’eau au plomb et réseaux techniques urbains)
  • les aménagements de surfaces de la rue Tupper, entre l’avenue Atwater et la rue du Sussex, de la rue du Sussex, entre la rue Tupper et le boulevard René-Lévesque, et de l’avenue Hope
  • le réaménagement de la place Henri-Dunant et du parc Hector-Toe-Blake

Travaux en cours

Horaire des travaux

Du lundi au vendredi, de 7 h à 19 h, sauf exceptions.

Remplacement des entrées d’eau en plomb

Les entrées d’eau potable seront remplacées dans votre rue. Elles comprennent 2 parties : une publique (sous la responsabilité de la Ville) et une privée (sous la responsabilité du propriétaire).

Le remplacement d’une entrée d’eau sur une partie privée est obligatoire et aux frais du propriétaire. Les personnes concernées ont déjà reçu des communications à ce sujet. L’entrepreneur prendra contact avec elles avant les travaux, si nécessaire.

Vibrations : inspections préventives

L’excavation nécessaire à la réalisation des travaux générera des vibrations. Des inspections préalables seront réalisées à titre préventif et permettront de connaître l’état de certaines propriétés situées dans la zone des travaux. Les personnes concernées seront avisées par écrit. L’entrepreneur prendra contact avec elles avant l’inspection de leur propriété.

Vos déplacements pendant les travaux

  • Fermetures complètes et partielles à prévoir dans le secteur des travaux
  • Présence de signaleurs aux accès du chantier pour sécuriser la circulation des camions
  • Maintien de l’accès piétonnier aux bâtiments
  • Maintien des accès aux stationnements souterrains
  • Relocalisation des places de stationnement sur rue réservé aux résidentes et résidents (vignettes) à proximité
  • Modification possible du trajet des circuits d’autobus de la STM qui desservent le secteur. Pour en savoir plus, appelez au 514 786-4636 ou consultez le site de la STM.

Les travaux sont exécutés par phase pour limiter les impacts sur vos déplacements. Pour en savoir plus sur l’avancement du chantier, consultez la carte Info-travaux.

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Cela fait du bien de voir un peu plus de densité dans ce coin de la ville. Il ne reste plus qu’ a remplacer l’ancien mythique Forum de Montréal , par un projet en hauteur prestigieux et de qualité…

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Square Children Montréal fait fi du rapport de l’Office de consultation publique

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Le zonage de la tour 6 du Square Children, prévue à côté de la Maison des infirmières, limite la construction à 4 étages.

La Ville de Montréal a décidé d’aller de l’avant avec la modification de zonage de la tour 6 du Square Children de 20 à 4 étages, malgré l’avis défavorable rendu par l’Office de consultation publique de Montréal. Ce faisant, elle laisse plus de 6 millions sur la table.

Publié à 7h00

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André Dubuc

André Dubuc La Presse

Le changement de zonage rend virtuellement impossible à l’avenir la réalisation de logements sociaux sur ce site, avait d’ailleurs indiqué l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) dans son rapport rendu public le 29 août.

Le changement de zonage était prématuré et inopportun parce qu’il n’était associé à aucun projet, jugeait l’OCPM dans son rapport.

La Ville rejette l’avis de l’Office d’un revers de main.

« Avec égards pour l’OCPM, la modification réglementaire est jugée utile et pertinente, et n’est pas prématurée, lit-on dans le sommaire décisionnel accompagnant la résolution qui modifie le règlement […] Sans cette composante sociale [les logements sociaux], le projet doit être équilibré. L’ensoleillement des espaces communs du site, préserver des vues et l’harmonie architecturale avec la Maison des infirmières, deviennent des considérations prépondérantes qui justifient la modification réglementaire de zonage. »

L’opposition à l’hôtel de ville a voté contre le règlement.

On était tout à fait en accord avec l’OCPM. On trouve déplacé de la part de l’administration d’aller de l’avant avec l’adoption de ce règlement en faisant fi des recommandations de l’Office. C’est déplorable.

Julien Hénault-Ratelle, porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement économique

En vertu du plan de développement du Square Children, une tour de 180 logements sociaux devait être construite sur le site. Le promoteur et la Ville n’étant pas parvenus à s’entendre sur le coût de construction, cette tour n’a jamais vu le jour. En réaction, la Ville a décidé d’abaisser le zonage pour empêcher le promoteur de construire autre chose.

En agissant ainsi, la Ville renonce au versement d’une pénalité de plus de 6,2 millions que doit payer le promoteur High-Rise Montréal. Cette somme aurait pu servir à financer la construction de logements sociaux tant réclamés à Montréal, fait valoir ce dernier.

Comme le précisait le contrat intervenu entre le promoteur et la Ville, le promoteur doit payer une pénalité si les logements sociaux promis ne sont pas livrés.

À noter que le sommaire décisionnel préparé par la Ville à l’intention des élus qui doivent voter le règlement ne fait aucunement mention du renoncement à la pénalité de 6 millions par la Ville ni du fait que le dossier est judiciarisé. L’opposition s’est étonnée de cette omission.

High-Rise poursuit la Ville et la mairesse Valérie Plante pour expropriation déguisée. Il leur réclame plus de 20 millions en dommages.

Le Square Children est un lotissement construit à la place de l’ancien Hôpital de Montréal pour enfants prévoyant six tours d’habitation, la rénovation de l’ancienne Maison des infirmières, la construction d’un centre communautaire et le réaménagement de deux places publiques.

Les locaux pour accueillir le centre communautaire sont prêts, mais la Ville tarde à y aménager le centre. Elle a payé 1 million en loyer dans le vide depuis janvier.

Il a été tellement massacré qu’il ne serait pas une grosse perte… On pourrait cependant marquer son histoire sur le site .

Bon en résumé, en pleine crise du logement, empêche la construction du nombre élever de logement sociaux, sur un site central, on bloque tous développements futurs sur cette parcelle et on refuse ainsi la compensation financière pour faire du logement sociaux ailleurs…

Belle gestion Montréal… on va littéralement se retrouver avec une parcelle ville ici qui aura jamais rien de construit. Ça c’est sans parler du loyer qu’on paye pour un local vide…

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J’avoue personnellement que dans ce dossier j’aurais voté avec l’opposition. Car en dépit de la mauvaise foi du promoteur de cette partie du terrain, qui s’était engagé à construire des logements sociaux, puis s’est désisté en décidant de payer plutôt la pénalité de 6 millions. Tout le monde y perd.

Je comprends que la Ville en a fait une question de principe et a voulu faire un exemple pour les autres projets du genre. Je trouve cependant que la facture est plutôt salée et la décision en quelque sorte malavisée. Dans ce cas précis j’aurais pris note des échappatoires et les aurais corrigés dans un contrat blindé pour mieux sceller les futures ententes de ce genre.

Comme dit l’expression la vengeance est un plat qui se mange froid. C’est-à-dire qu’il vaut mieux laisser tomber les émotions avant de réagir trop promptement et empirer une situation en la judiciarisant. Je suis d’ailleurs étonné que le service du contentieux n’ait pas tempéré les actions et laissé le dossier s’enliser. Bon on en saura peut-être davantage plus tard?

Pour le moment, on est maintenant entrainé dans un tourbillon judiciaire, où il ne semble pas avoir y de précédent semblable dans le passé ou de jurisprudence claire pour nous guider. Dommage car il est maintenant quasi impossible de retourner en arrière et on devra s’en remettre aux juges dans ce qui pourrait devenir une joute interminable d’appels.

Comme je n’ai pas les moyens d’aller au fond de la question, il m’est impossible de blâmer quiconque directement avant le verdict final de la cour une fois tous les recours épuisés. On peut cependant se poser la question: en toute apparence fallait-il que la Ville aille si loin en tentant de se faire justice elle-même, plutôt que d’avaler la pilule et prendre des mesures efficaces pour garantir le respect ultérieur des ententes contractuelles du même genre?

C’est effectivement une tache pour l’administration municipale et une autre pour la réputation et la crédibilité des promoteurs. J’en conclus: nul n’est à l’abri des erreurs et les égos sont toujours les pires conseillers.

Ça n’aurait jamais été du logement social. Sinon cette saga n’aurait jamais commencé. Je ne sais pas pourquoi les intervenants à l’OCPM avaient encore cet espoir, mais ça me semble impossible. On aurait au mieux utilisé le 6 millions de pénalité pour un autre projet de logements sociaux ailleurs (ça serait mieux que rien, effectivement).

Aucun acteur impliqué dans le projet a bien agi:

  • L’administration Coderre n’avait aucune garantie pertinente pour la totalité des aspects sociaux du projet: ce sont tous des échecs. La planification a été bâclée au point que je me demande s’il croyait vraiment à ces aspects, où c’était juste du vent pour faire taire la possible opposition.
  • Le promoteur n’avait visiblement jamais l’intention de construire du logement social. La ville a rehaussé le montant maximum du programme spécifiquement pour la construction de ces logements, et le promoteur a juste rajouté quelques dollars à la facture pour encore dépasser le montant. Pourquoi il ferait autrement? C’est bien plus rentable de construire 20 étages de logements au marché et payé 6 millions en pénalité.
  • L’administration Plante a fait de ce dossier un cheval de bataille et un exemple à tout prix, se coinçant dans une position peu raisonnable et pas à l’avantage des contribuables. Je comprends la frustration de laisser le promoteur s’en sortir sans punition, mais parfois faut prendre le high ground.

Bref, c’est une situation bien dommage.


Sans considérer toute cette saga cependant, du point de vue de l’aménagement du site uniquement, je ne suis pas nécessairement déçu de l’absence de cette tour. L’ensemble est déjà très lourd, et le retrait par rapport à l’édifice historique n’est pas malvenu. C’est pas mal le seul endroit où le site respire.

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Si la Ville avait été en mesure de trouver le financement pour les logements sociaux, toute cette saga n’aurait jamais existé. Facile de blâmer le promoteur qui souhaite évidemment trouver une solution/alternative rapide pour développer son terrain.

La Ville démontre un grave manque de maturité en doublant l’échec de cette saga. Non seulement elle tue le projet de logements sociaux, mais en plus elle sacrifie la densité à un endroit où elle aurait fait le plus de sens.

C’est le genre de situation propre à rendre très cynique quant à la volonté de cette administration de prendre des décisions pour le bien de la population et non pour sauver leur honneur à moitié.

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Premièrement, je suis en accord que la ville n’a pas pris la décision la plus pragmatique. Je ne débats pas cela!

Mais j’ai beaucoup de doutes sur cette affirmation, tout simplement à cause des conditions choisies de la construction du logement social (ça s’applique aussi au loyer pour le centre communautaire) entre la ville et le promoteur.

La raison est simple: le coût n’était nullement une condition préalable, la porte de sortie facile et accessible. Dans les conditions demandées, il n’y a aucune raison ni pour la ville, ni pour le promoteur d’aller de l’avant pour un projet de logements sociaux.

Pour la ville de Montréal: c’est un projet dont le coût est une constante fuite par en avant. Au début 34 millions étaient raisonnables, ils ont adopté un règlement en ce sens. Ensuite, c’était rendu 40 millions de dollars, peut-être 45 millions de dollars (le promoteur ne sait même pas lui-même). On s’entend que si la ville avait continué sur cette avenue, on serait rendu à avec le surplus Covid, le surplus Guerre en Ukraine… C’est comme aller acheter une voiture en sachant le prix juste après le dépôt, avec une chance de rajouter quelques milliers de dollars à la prise de possession. Ça ne fait aucun sens.

Pour le promoteur, les conditions à ses yeux sont: “attends 9 mois, paye 6 millions de dollars, et construit ce que tu veux”. Pourquoi il voudrait construire un projet de 45 millions de dollars, quand le même nombre de logements au prix moyen du marché vaut au minimum le double? Ce serait à la limite du criminel pour une compagnie redevable d’actionnaires, ce ne serait pas du tout dans leurs intérêts.

178 logements pour 45 millions, c’est moins de 260 000$ par logement. Pourquoi construire ça?

La ville avait un choix à faire, et aucun n’était bon. Les arguments sont solides pour dire qu’ils ont fait le pire des choix. Mais la décision de se lancer dans un projet aux coûts constamment plus hauts sans recours était peu idéale (la ville a fait ce choix pour l’espace communautaire, et été critiquée), laisser les citoyens se faire niaiser par l’absence de composantes sociales sur le site en laissant le promoteur construire une énième tour privée était peu idéale, et il y a eu la décision actuelle, fortement critiquable.

La ville aurait probablement dû accepter de construire 120 logements ailleurs au centre-ville, ou 200 à Lachine. Ça aurait été la meilleure solution à mon avis. Cependant, je crois que la meilleure leçon de cette saga, c’est une meilleure planification. Les conditions émises à l’origine du projet était complètement absurde, ça ne doit jamais arriver de nouveau.

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2022-10-21 - Sur la page de EMD-Batimo

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