Le coût du loyer avait été dénoncé il y a plusieurs années d’ailleurs:
L’entente pour l’occupation des lieux date du 4 octobre 2018. À l’époque il aurait été difficile d’imaginer que spécifiquement au moment de la livraison du local, les coûts de construction exploseraient pour des raisons externes et repousseraient l’appel d’offre. Cependant, le loyer problématique était connu.
C’est trois sur trois en « cadeaux empoisonnés » de ce projet. Du logement social promis à l’origine, trop cher pour être réalisé. Une école abandonnée. Il reste juste ce centre communautaire promis, mais visiblement les coûts avaient été omis.
Le site à l’origine était public. Il a été vendu au privé avec des concessions pour garantir certains aspects sociaux du projet, ce qui me semble normal dans un tel cas. Les besoins communautaires sont grands, mais le privé peut développer le site plus facilement. En théorie, tout le monde y trouve son bonheur.
Mais il semble n’avoir eu aucune garantie, aucune considération de budget lors de ces annonces. Le logement sociaux? Le financement sera considéré plus tard, sans savoir s’il est réaliste ou non. L’école? À la merci de négociations futures. Le centre communautaire? Visiblement aucun loyer raisonnable n’était garanti pour assurer l’usage.
Ensuite il y a l’élection de Projet Montréal. Dans sa première année au pouvoir, l’administration est confronté à tous les aspects communautaires du projet qui tombent à l’eau. Ses réactions sont justifiées ou non, mais c’est le choix entre ne rien faire et bafouer complètement l’esprit d’acceptabilité sociale du projet à l’origine (probablement la décision comptable la plus efficace), ou prendre des décisions critiquables en payant un centre communautaire trop cher, et tenter de ne pas perdre la face devant un promoteur qui ne livrera finalement pas les logements sociaux escomptés.
J’ai l’impression que l’administration aurait géré les choses différemment si ces décisions seraient survenus plus tard dans son mandat. Cependant, cela n’efface pas la cause de l’échec apparent de tous les aspect sociaux du projet annoncés lors de la vente du terrain: aucune garantie, aucune planification des coûts, aucune négociation préalable pour assurer ces éléments dans le projet avant sa réalisation. Tout cela date de décembre 2016.