L'arbre en tant qu'infrastructure de la ville

Combien d’arbres y a-t-il dans votre quartier? Cet outil vous permet de le savoir


Photo: jbd30 - istock

Journal Métro | MONTRÉAL | Guillaume Ledoux | 13 février 2023 à 19h47

Une carte interactive permet aux Montréalais et Montréalaises de découvrir des informations sur plus de 350 000 arbres publics recensés par la Ville.

Les arbres recensés proviennent de données ouvertes de la Ville, mais leur classification par espèce et par taille qui peut être appréciée avec l’outil Arbres publics de Montréal a été réalisée par Guillaume Larocque, du centre du Centre de la science de la biodiversité du Québec.

:point_right: L’outil se trouve à l’adresse suivante: Arbres publics de Montréal - Québio.

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Capture d’écran

En déplaçant l’image vers un arrondissement en particulier, on peut voir la liste des arbres les plus courants changer. Par exemple, sur le Plateau Mont-Royal, au centre, ainsi qu’à Pointe-aux-Trembles, à l’est, c’est l’érable argenté qui trône, alors qu’à Pierrefonds, à l’ouest, c’est plutôt l’érable de Norvège et qu’à Côte-Saint-Paul, au sud, c’est le frêne de Pennsylvanie.

Certains secteurs, comme L’Île-Bizard-Sainte-Geneviève, sont malheureusement dépourvus de données. Toutefois, pour les endroits où les arbres sont notés, il est possible de voir le diamètre de chaque arbre individuel. Pour certains, la date de plantation est aussi disponible. Par contre, les prises de mesure ne sont pas effectuées chaque année; il est donc possible que le diamètre noté ne corresponde plus à celui de l’arbre réel.

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Record de plantation d’arbres à Montréal


Photo: Capture d’écran

Alexis Drapeau-Bordage
5 juin 2023 à 12h26 - Mis à jour 5 juin 2023 à 14h03 2 minutes de lecture

Plus de 53 000 arbres ont été plantés à Montréal en 2022, un record absolu depuis la création du programme de forêt urbaine. Environ 19 000 ont été plantés par la Ville sur le domaine public, 15 000 sur des terrains privés avec l’aide de subventions et plus de 18 000 dans les milieux naturels.

«Accroître notre forêt urbaine, c’est aussi mieux adapter notre territoire aux inondations en contribuant à l’absorption de l’eau de pluie», souligne la responsable des grands parcs au sein de l’administration de Montréal, Caroline Bourgeois.

Elle assure qu’un accent particulier a été mis sur la plantation dans les secteurs ayant des îlots de chaleur ou présentant une certaine vulnérabilité.

La SOVERDI, un organisme à but non lucratif qui œuvre dans le verdissement, s’est aussi réjouie du bilan de 2022. «C’est une implication forte et nécessaire de toute la communauté pour s’adapter aux changements climatiques afin de rendre la ville plus résiliente, équitable et agréable à vivre», célèbre la directrice générale, Malin Anagrius.

En raison de l’agrile du frêne, plus de 11 000 frênes ont été abattus dans les milieux naturels de la ville. À ce nombre s’ajoutent 2883 frênes sur le domaine public, soit deux fois moins qu’en 2021.

Ce bilan encourage la Ville à considérer la mortalité d’arbres liée à cette maladie comme «sous contrôle» pour l’instant.

Plus de 900 arbres sont aussi tombés lors de l’épisode du verglas. Les autorités estiment qu’il faudra encore plusieurs années pour que certains secteurs retrouvent leur canopée.

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Parlant plantations, j’ai remarqué que des arbres ont été plantés sur le terre-plein de la rue Parc, au niveau du parc Jeanne-Mance. Celui-ci était dénué de végétation (sauf du gazon), ça va beau dans quelques années avec des arbres matures!

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Tempête de pluie verglaçante d’avril

Les érables argentés et les frênes de Pennsylvanie ravagés

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Les branches jonchaient les rues de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie en avril dernier.

Les érables argentés et les frênes de Pennsylvanie, deux essences d’arbres très présentes à Montréal, ont été durement touchés par la tempête de pluie verglaçante qui a paralysé le Québec en avril dernier, révèle un recensement fait par La Presse dans sept rues de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie. Les arbres ravagés étaient aussi plus gros et plus vieux que la moyenne.

Publié à 1h24 Mis à jour à 5h00

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Tristan Péloquin
Tristan Péloquin Équipe d’enquête, La Presse

Méthodologie

Au lendemain de la tempête de pluie verglaçante, nous avons sillonné les rues entourant le parc Molson – un des endroits les plus durement touchés, selon notre équipe de photographes – et noté systématiquement les adresses devant lesquelles se trouvaient les arbres ayant subi les plus gros dégâts. Nous avons ensuite identifié 159 de ces arbres dans la base de données des arbres de rue de Rosemont–La Petite-Patrie, fournie par l’arrondissement. Ce fichier de quelque 23 000 arbres indique l’essence de chaque individu, son diamètre, son année approximative de plantation et certaines interventions d’entretien et d’élagage effectués par l’arrondissement.

Les érables argentés et les frênes de Pennsylvanie durement touchés

Parmi les arbres endommagés, 36,6 % étaient des érables argentés, alors que cette essence représente 18 % des arbres de sept rues que nous avons recensées. Il en va de même pour le frêne de Pennsylvanie, qui représente 36,4 % des arbres abîmés, pour 20 % du cheptel des rues analysées. « C’est bien connu, ces deux essences sont plus susceptibles d’être affectées par le verglas. Ce sont des arbres qui ont une croissance très importante et une belle capacité de refaire leur couronne rapidement après un élagage, mais dont le bois est moins solide », souligne le professeur en aménagement forestier et biodiversité de l’Université du Québec en Outaouais Christian Messier. On les retrouve beaucoup en ville parce que ces essences ont une excellente tolérance au sel de déglaçage, au sol compacté et à la pollution.

Les gros arbres plus touchés

Autre constat : « Ce sont les gros arbres qui brisent », résume Alain Paquette, spécialiste de la biodiversité au département de sciences biologiques de l’UQAM. Le diamètre moyen à la hauteur de la poitrine (DHP, une mesure standard en foresterie) des arbres abîmés était de 50 centimètres, alors que la moyenne des arbres des sept rues recensées était de 27 centimètres.

J’ose m’aventurer. Ce ne sont pas les petites branches, mais les grosses qui posent problème.

Alain Paquette, spécialiste de la biodiversité au département de sciences biologiques de l’UQAM

Certains arbres ayant une très grande taille, comme les peupliers, vont perdre beaucoup de petites branches lors d’un épisode de verglas, ce qui protège les grosses branches en les allégeant. Pour d’autres espèces, ce sont les grosses branches qui cèdent, causant plus de dégâts.

Des arbres plus vieux

L’âge des arbres montréalais est dans la plupart des cas approximatif, les bases de données informatiques étant inexistantes avant les années 1980. Notre analyse indique néanmoins que 90 % des arbres durement touchés étaient âgés de plus de 30 ans, alors que cette proportion est de 51 % dans l’ensemble de l’arrondissement. Cette donnée ne veut pas nécessairement dire que les arbres sont en fin de vie : « Les arbres sont immortels, souligne Christian Messier. Leurs cellules ne vieillissent pas comme celles des humains. Par contre, plus ils grossissent, plus ils ont de la difficulté à puiser l’eau et les nutriments dont ils ont besoin. Ils deviennent alors plus susceptibles aux attaques des insectes et doivent de plus en plus étaler leurs branches pour maintenir leur apport en lumière. » Les arbres peuvent perdre jusqu’à 30 % de leur feuillage sans impact, mais si on les élague trop, ils peuvent en mourir.

Pour une diversité des espèces

Le frêne de Pennsylvanie, un des arbres les plus communs à Montréal, incarne un important paradoxe. Au milieu du XXe siècle, des dizaines de milliers d’ormes ont été fauchés par un champignon microscopique originaire d’Asie, qui s’est répandu partout en Amérique du Nord. Ils ont alors été remplacés massivement par cette essence de frêne, très acclimatée au milieu urbain, qui représente environ 20 % des arbres montréalais. Aujourd’hui, ce sont ces frênes qui sont dévastés par un insecte, l’agrile du frêne, et qui disparaîtront du paysage d’ici une dizaine d’années.

Chaque espèce est susceptible de connaître des problèmes différents. La solution est d’augmenter la diversité. Comme ça, quand arrive un stress, on ne se retrouve pas avec des catastrophes à grande échelle. En plus, ça aide à diminuer les problèmes d’allergies.

Alain Paquette, spécialiste de la biodiversité au département de sciences biologiques de l’UQAM

Le chercheur est l’auteur d’un « guide stratégique » pour aider les responsables municipaux à mieux diversifier les espèces et faire côtoyer des arbres qui résistent aux vents violents, à la sécheresse, aux inondations, aux froids intenses, aux redoux soudains en hiver et aux maladies exotiques. Des espèces un peu négligées, comme le pin blanc du Japon, l’amélanchier et l’aubépine, sont appelées à faire un retour.

L’intelligence artificielle pour prédire les cassures

Christian Messier espère mettre au point, à moyen terme, une nouvelle technique de « foresterie urbaine de précision » pour prédire les bris de grosses branches, grâce à un inventaire réalisé avec un LIDAR mobile avant et après la tempête de pluie verglaçante. « On veut se servir de l’intelligence artificielle pour déterminer, avec cette base de données, quelles espèces et quelles branches sont problématiques, et développer un plan d’élagage qui diminue les risques », explique-t-il. Pour l’instant, ce projet n’en est qu’au stade de développement.

Avec la collaboration de Marion Laniel, équipe des sciences de données de La Presse

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Les arbres, ces bienfaiteurs de nos villes


Photo: Valérian Mazataud,Le Devoir
Une visite guidée des ruelles et des ruelles vertes du Plateau Mont-Royal avec l’organisme 1642MTL.

Pauline Gravel
21 juillet 2023
Environnement

Les arbres procurent de multiples bienfaits, souvent insoupçonnés, aux citadins. Lors d’une balade dans le parc Basile-Routhier, situé entre le boulevard Gouin et la rivière des Prairies, deux spécialistes de la forêt urbaine nous ont fait découvrir ces services que nous rendent ces êtres vivants plus grands que nous.

Un des principaux bienfaits des arbres en ville est le rafraîchissement qu’ils génèrent, souligne Sarah Tardif, doctorante en écologie forestière, à l’UQAM, lors d’une balade dans ce parc boisé.

L’ombre que projettent les arbres permet de réduire les îlots de chaleur. Mais outre l’ombre qu’ils font, les arbres produisent de la fraîcheur. « Lorsqu’ils font de la photosynthèse, les arbres évaporent de l’eau en même temps qu’ils absorbent du CO2, et autour d’eux se crée un petit nuage d’eau qu’on ne voit pas, mais qui rafraîchit. Des arbres matures près d’une maison peuvent limiter les coûts de climatisation. Entre un parc comprenant quelques arbres matures et un espace sans arbres, on peut noter une différence de température de 1 °C à 8 °C. Et la différence peut aller jusqu’à 15° C entre un parc industriel et une forêt urbaine », explique-t-elle.

La pollution atmosphérique n’est pas un gros problème pour les arbres, car ils captent le CO2 et relâchent de l’oxygène, ce qui permet d’assainir l’air, poursuit-elle. « Ils purifient l’air aussi en absorbant les particules fines de pollution, toutes celles qui font moins de 10 micromètres, notamment [celles provenant des] gaz d’échappement des voitures », précise-t-elle.

Les parcs boisés et les forêts ont également des bienfaits sur notre santé psychologique et physiologique. Voir du vert stimulerait certaines parties de notre cerveau qui génèrent le plaisir et le bonheur, semble-t-il. Juste le fait d’être entouré d’espaces verts apaise.

« Les lieux boisés nous invitent davantage à aller marcher, à courir, à nous balader que les espaces bétonnés. Donc, ils nous incitent à faire de l’activité physique, et on sait que cette dernière réduit les maladies cardiovasculaires », fait-elle remarquer avant de citer une étude américaine qui a montré qu’entre 2002 et 2012, 100 millions de frênes sont morts à cause de l’agrile, un insecte asiatique qui a fait des ravages à Montréal, et que la disparition de tous ces arbres s’est traduite par une forte augmentation de la mortalité par maladies cardiovasculaires dans les villes touchées par cette hécatombe.

Les arbres peuvent aussi contribuer à la réduction du bruit. Une barrière d’arbres de 30 mètres d’épaisseur peut réduire le bruit de 8 décibels. Or, on sait qu’une réduction de 10 décibels correspond à une réduction du bruit de 50 %. « Et aussi, le fait de regarder des arbres nous donne l’impression psychologiquement qu’il y a moins de bruit », avance-t-elle.

Également, les arbres nous protègent du vent, particulièrement en hiver. « Ce serait donc intéressant de planter davantage d’arbres qui conservent leur feuillage en hiver, comme des conifères, qui sont plutôt rares en ville », avance la doctorante, qui poursuit ses recherches au sein du groupe de la Chaire de recherche sur la forêt urbaine de l’UQAM.

Marine Fernandez, stagiaire postdoctorale à l’UQAM, qui travaille aussi pour la Chaire de recherche sur la forêt urbaine, cite pour sa part une étude ayant montré que les enfants qui grandissaient dans des milieux plus ruraux avaient une meilleure santé, car ils possédaient un meilleur microbiote intestinal. « La diversité des bactéries présentes dans leurs selles était plus riche que celle des enfants qui vivaient dans des environnements plus urbanisés, précise-t-elle.

« Plus un milieu est riche en arbres, en végétation, plus il est diversifié, plus il y aura de micro-organismes, et plus ça a un effet positif sur la santé des arbres et des humains », indique-t-elle.

Rétention d’eau

Les arbres en ville permettent d’absorber et de retenir l’eau dans les sols qui, en ville, sont très denses. « Quand l’eau arrive sur des sols compactés, elle ne peut même pas y pénétrer. Le fait qu’il y a des arbres va permettre d’absorber cette eau et de la retenir », explique Mme Fernandez.

Et puis, en bord de rivière, les arbres permettent de limiter l’érosion en maintenant le sol en place. « Ils préservent ainsi les berges et, aussi, ils évitent que les sols se retrouvent au fond de la rivière, où ils vont se sédimenter et polluer l’eau de la rivière », souligne-t-elle.

La présence d’arbres au bord des rivières permet également de rafraîchir l’eau, ce qui profite aux poissons et aux canards.

Pour maintenir ces bienfaits, il faut bien sûr planter plus d’arbres, mais aussi planter diverses espèces pour éviter les hécatombes, comme celle des frênes qui sont la proie de l’agrile , rappellent les deux spécialistes en écologie forestière.

Planter plus d’arbres permettra d’accroître la canopée, qu’on associe à la couronne des arbres, mais qu’en foresterie, on définit comme la surface au sol que va couvrir un arbre, soit, en quelque sorte, « la surface de son ombre quand le soleil est au zénith », précise Sarah Tardif.

« En 2015, on avait 20 % de canopée, à Montréal, ce qui veut dire que 20 % de la superficie de Montréal était recouverte par des arbres. On a alors décidé de mettre en place le Plan d’action canopée, qui visait à atteindre 25 % de canopée d’ici 2025. En 2017, on est arrivé à 22 %, et en 2021, on est retombé à 21 % probablement en raison des dommages causés par l’agrile du frêne, entre autres. Mais, en septembre 2022, on a atteint les 25 % ! Maintenant, le but est d’atteindre 26 % d’ici 2025, ce qui revient à planter trois fois la superficie du parc du Mont-Royal », indique-t-elle.

« Actuellement, à Montréal, les forêts ne sont pas des plus diversifiées, car 76 % des arbres publics sont représentés par seulement cinq genres », ajoute-t-elle. Les érables représentent 37 % des arbres publics, suivis par les frênes (12 %), les féviers (11 %) et les ormes (8 %).

Au milieu du parc Basile-Routhier se trouve un arboretum où on peut voir différentes espèces d’arbres, dont plusieurs sont exotiques, comme le ginkgo biloba, le sapin de Corée, le tilleul argenté Sterling, le Maackia de l’Amur, le phellondendron de l’Amur, l’orme New Horizon, qui sont très bien adaptées au milieu urbain. La Ville de Montréal a commencé à planter de telles espèces en plus d’espèces indigènes, qui résistent bien à notre climat et à la vie en ville.

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Au Téléjournal 18h

Îlots de chaleur à Montréal : jusqu’à 15°C de différence entre les quartiers

Les épisodes de chaleur se multiplient et les villes doivent s’adapter. À Montréal, tous les habitants ne sont pas égaux face aux changements climatiques. Au cours d’une même journée, la température peut varier de 10 à 15°C d’un quartier à l’autre en raison des ilots de chaleur.

Le reportage d’Olivier Bachand

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Des arbres non remplacés depuis 15 ans

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Il n’est pas rare de voir des fosses d’arbre – ces trous excavés dans le trottoir, parfois recouverts d’une grille de fonte – dans les rues de Montréal.

Des fosses conçues pour accueillir des arbres sont vides depuis plus d’une décennie au cœur de Montréal, révèlent des vérifications effectuées par La Presse.

Publié à 1h26 Mis à jour à 5h00

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

Ce qu’il faut savoir

  • Des fosses d’arbre de la Ville de Montréal sont vides depuis au moins 15 ans dans les quartiers centraux de la métropole, selon les images archivées par Google Street View.
  • Les services municipaux font valoir qu’il est difficile de faire pousser des arbres dans un cadre bâti dense et que certaines fosses ont carrément dû être abandonnées.
  • Des écologistes demande toutefois à la Ville d’en faire davantage à ce chapitre.

Alors que la Ville cherche des façons de verdir ses quartiers les plus denses, certains de ses arbres morts n’ont jamais été remplacés depuis au moins 2007, selon les images archivées par Google Street View.

Montréal plaide que faire survivre des arbres au centre-ville est particulièrement difficile et que certains trous ont été abandonnés parce qu’ils sont mal placés. Mais des écologistes appellent la municipalité à en faire davantage pour verdir ses quartiers et combattre les îlots de chaleur.

« On a des partenaires et des citoyens qui nous interpellent pour savoir comment ça se fait que les fosses d’arbre restent vides si longtemps. Ce n’est pas nouveau. C’est quelque chose que l’on constate depuis plusieurs années », explique Emmanuel Rondia, du Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal). En entrevue, il ajoute qu’il reconnaît les difficultés inhérentes à faire pousser des arbres dans une mer de béton, mais estime que la Ville devrait en faire davantage.

La recension effectuée par La Presse n’a aucune prétention scientifique. Une marche dans le cœur de Montréal permet toutefois de découvrir que bon nombre de fosses d’arbre – ces trous excavés dans le trottoir, parfois recouverts d’une grille de fonte – sont vides.

Intersection des rues Villeneuve et de Grand-Pré

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Et une vérification rapide dans les images archivées par Google montre que la situation perdure parfois depuis très longtemps. C’est, par exemple, le cas à l’intersection des rues Clark et Sherbrooke (fosse vide depuis au moins 2007), des rues Villeneuve et de Grand-Pré (vide depuis au moins 2007) ou des rues Saint-Antoine et Saint-Urbain (vide depuis 2012). Google a commencé à recueillir des images des rues de Montréal en 2007.

Pressions urbaines trop fortes

La Ville de Montréal a refusé la demande d’entrevue de La Presse.

« Les arbres de rue posent des défis particuliers dans les arrondissements denses comme Ville-Marie », a affirmé par courriel la relationniste Camille Bégin.

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Un vélo attaché à un arbre peut compromettre sa survie.

« Les pressions urbaines causées, par exemple, par les vélos attachés aux arbres, les dépôts sauvages d’objets ou de déchets ou les opérations de déneigement sont trop fortes pour permettre aux arbres de survivre, a-t-elle continué. Dans ces cas, l’arrondissement de Ville-Marie fait le choix de planter dans des emplacements où les chances de survie des arbres sont meilleures. Dans d’autres cas, une fosse d’arbre peut être laissée libre pour permettre des travaux d’infrastructures souterraines. »

Emmanuel Rondia a reconnu les efforts de la Ville en matière de verdissement, mais a appelé l’hôtel de ville à accélérer encore le pas.

On voit une accélération au cours des dernières années en termes de plantations. Les bilans de la forêt urbaine sont encourageants. Mais il y a toujours place à plus, c’est certain. Surtout dans le contexte climatique dans lequel on est et avec les étés qu’on va connaître.

Emmanuel Rondia, du Conseil régional de l’environnement de Montréal

Les arbres urbains apportent des bénéfices importants pour les quartiers denses : ils combattent les îlots de chaleur, permettent aux pluies de pénétrer le sol et insèrent de la beauté à travers le béton, a indiqué M. Rondia.

Il a appelé la Ville à durcir sa réglementation, notamment pour imposer plus de zones végétalisées aux promoteurs immobiliers qui font sortir de terre des projets majeurs. Les cyclistes doivent absolument s’abstenir d’y cadenasser leur vélo, a continué M. Rondia, et les conducteurs de chenillettes de déneigement devraient être davantage sensibilisés.

Des fosses abandonnées

Parmi les exemples soumis par La Presse à la Ville de Montréal, certains emplacements ont carrément été abandonnés en tant que fosses d’arbre. Autant d’illustrations des difficultés qu’ont les arbres à survivre au centre-ville.

Intersection des rues Clark et Sherbrooke

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Ainsi, au coin des rues Clark et Sherbrooke, la fosse se trouve directement devant la mansarde d’un hôtel, « ce qui compromettrait l’intégrité de l’arbre, de son port et son état général à cause du toit. De plus, il y avait aussi des bris à la charpente et au tronc car des autobus et véhicules de tout genre y déposaient les clients », a indiqué Mme Bégin. Une nouvelle fosse a été installée non loin.

Intersection des rues Saint-Antoine et Saint-Urbain

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Coin Saint-Antoine et Saint-Urbain, la fosse se trouve « à moins de deux mètres » d’un lampadaire, alors que le règlement municipal impose un dégagement minimal de 4,5 mètres. « Il nous est donc impossible de planter un arbre sans contrevenir aux dispositions de ce règlement », a indiqué le service des relations médias.

En 2022, Montréal a planté au total 53 381 arbres, soit 19 448 arbres sur le domaine public, 15 267 sur les propriétés privées, par l’entremise de programmes subventionnés, et 18 666 dans les milieux naturels, a indiqué la Ville. Il s’agit d’un record.

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La canopée fait le charme de ce tronçon de Bullion. Tous les arbres ayant un feuillage jaune sur la photo sont des frênes malades qui devront être abbatus éventuellement. Ça va complètement changer la face du tronçon, tout en étant une dégradation majeure de la qualité de vie des résidents.

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Verdure urbaine au Canada Malgré une (petite) embellie, les villes sont de plus en plus grises

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Vue de Montréal depuis la Rive-Sud

Les fortes pluies reçues au cours de l’été ont profité à la végétation dans certaines régions du Canada. Mais un peu comme l’arbre qui cache la forêt, cette embellie dissimule un triste constat : les municipalités sont de plus en plus grises partout au pays et Montréal n’y fait pas exception, constate Statistique Canada.

Publié à 2h04 Mis à jour à 6h00

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Éric-Pierre Champagne
Éric-Pierre Champagne La Presse

Quelques villes (un peu) plus vertes en 2023

Selon le plus récent inventaire de Statistique Canada, « les petites et les grandes villes canadiennes ont été un peu plus vertes à l’été 2023 par rapport à l’année précédente ». L’indice de végétation est ainsi passé de 72,1 % à 74,1 % en un an à l’échelle du pays. Parmi les cinq villes les plus vertes, on retrouve Kanata, en Ontario (98,2 %), Saint-Jérôme (95,4 %), Gatineau (92,8 %), St. John’s, à Terre-Neuve, (91,9 %) et Kingston, en Ontario (91,5 %). Fait à noter cependant, les villes de l’Ontario ont bénéficié de pluies plus importantes pendant l’été dernier, ce qui favorise la verdure, contrairement aux Prairies, victimes de sécheresse.

Des villes de plus en plus grises

S’il y a eu une légère amélioration au cours de la dernière année dans certaines régions, les villes sont néanmoins de plus en plus grises en raison notamment de l’étalement urbain.

Entre 2000 et 2023, l’indice de verdure des villes canadiennes est passé de 83,6 % à 74,1 %. L’écart est encore plus prononcé pour les grandes villes avec un recul de plus de 12 points de pourcentage, contrairement aux petites municipalités qui ont perdu seulement 4 points de pourcentage.

Selon François Soulard, gestionnaire de recherche à Statistique Canada, ce constat est entre autres le reflet de l’étalement urbain partout au Canada.

Les grandes villes les plus touchées

Les grandes villes sont les plus touchées par la diminution de verdure, partout au pays. À l’échelle canadienne, l’indice de verdure est passé de 80,5 % à 68,1 % en seulement 23 ans. Le recul est particulièrement important en Saskatchewan (- 30,5 %), en Alberta (- 24,6 %) et en Colombie-Britannique (- 19,7 %).

PHOTO LANDSAT 7, FOURNIE PAR LA NASA

Image satellite de Montréal et ses environs, en 2011

Au Québec, les grandes villes ont affiché un indice de verdure de 77,8 % en 2023 contre 83,9 % en 2000. Le recul a été plus marqué en Ontario, passant de 82,2 % à 73,2 % en 23 ans.

Fait à noter, « les petites et les grandes villes les plus vertes se trouvaient au Canada atlantique, tandis que les moins vertes étaient dans les Prairies, ce qui concorde géographiquement avec les régimes climatiques et leurs effets sur la végétation naturelle et le couvert arboré », signale Statistique Canada.

Tirer des leçons de l’étalement urbain

Selon Christian Messier, professeur d’aménagement forestier et biodiversité à l’Université du Québec en Outaouais, le rapport de Statistique Canada montre bien les conséquences de l’étalement urbain partout au pays.

Avec les récents développements urbains, on a tout rasé et on a planté seulement quelques arbres. On se retrouve avec un étalement urbain important avec peu d’espaces verts.

Christian Messier, professeur d’aménagement forestier et biodiversité à l’Université du Québec en Outaouais

Or, dans un contexte de lutte contre les changements climatiques, les villes ont récemment pris conscience de l’importance d’aménager plus d’espaces verts et d’augmenter la superficie de la canopée sur leur territoire.

Plus d’arbres dans les grandes villes

La bonne nouvelle, selon Christian Messier, c’est que la situation semble s’améliorer dans les grandes villes comme Montréal, Toronto et Vancouver, où l’on plante de plus en plus d’arbres. « Mais peut-être qu’on n’a pas regardé ce qui se passait dans les banlieues pendant qu’on s’intéressait beaucoup aux villes », ajoute-t-il. Le chercheur estime qu’il faudra éviter les erreurs du passé alors qu’on se préoccupait peu de prévoir des espaces verts en développant les villes. « Il faut rappeler que même si on le comptabilise comme un espace vert, le gazon n’a pas beaucoup de fonctions. » Selon lui, les friches abandonnées sont plus importantes en raison de leur capacité à capter du carbone et de la biodiversité qu’on peut y retrouver.

Un indicateur de l’état général de la verdure

Les données du rapport Recensement de l’environnement : verdure urbaine, 2023 proviennent d’images prises par satellite entre la fin du mois de juin et du mois d’août 2023 dans 1016 centres urbains au pays. Ces images donnent une mesure des conditions de la végétation. « Les images ont une résolution de 230 mètres. Ça reflète surtout l’état général de la verdure », explique François Soulard. Par exemple, un terrain de soccer avec une surface en gazon sera pris en compte, sauf si l’herbe est très jaune en raison d’une période de sécheresse, ajoute M. Soulard. Cet indicateur ne permet donc pas d’évaluer la superficie de la canopée dans les villes, faut-il préciser.

Consultez le rapport de Statistique Canada

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Je ne savais pas que les fruits des ginkos puaient
Les noix sont utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise. Ma mère les met dans des soupes. Les noix ne goûtent pas grand chose

Foul-smelling ginkgo seeds wreak havoc after city plants female tree in error

Saint-Léonard resident says he has to rake up hundreds of rotting, putrid ginkgo seeds every fall

Leah Hendry · CBC News · Posted: Dec 15, 2023 4:00 AM EST | Last Updated: 5 hours ago

Man, looking serious, stands in front of a tree in a winter scene.
Dino Delisi has pleaded with the borough of Saint-Léonard to replace his female ginkgo tree, which was planted by mistake. (Charles Contant/CBC)

When the borough of Saint-Léonard planted a ginkgo tree on Dino Delisi’s lawn, he liked the distinctive, fan-shaped leaves and its bright yellow colour in the fall.

But his early admiration for the tree is long gone.

About five years ago, he noticed what looked like gumball-sized fruit growing on the branches and each season, the crop has increased.

Turns out, the borough planted a female tree by mistake.

In the fall, the seeds, which resemble yellow cherries, fall to the ground and the fleshy exterior turns into a mushy, putrid ooze. The smell can be overpowering, described by some as akin to rancid butter, but for Delisi, he says, “it’s more vomit and rotten fruit mixed together.”

If he’s cutting the lawn or raking the seeds up, Delisi finds it hard not to gag from the stink.

“Whenever I finish raking, I have to come in, take my shoes off, go downstairs and wash them with a brush or else that smell just stays on the shoe,” he said.

Man raking yellow fruit off his lawn.
During the fall months, Dino Delisi says he can be outside for nearly two hours raking up the ginkgo seeds that fall on his lawn. (Claude Lamontagne/CBC)

Neighbours give home a wide berth

Delisi has watched people cross the street to avoid the smelly, slippery mush on the sidewalk in front of his home. He’s also warned people with dogs to steer clear, because the seed contains a toxin that can make them sick.

The seeds eat away at his lawn, creating tiny craters of dead grass if he doesn’t remove them quickly. He estimates he’s spent about $2,000 to repair the damage.

When it’s cold, Delisi rakes the seeds onto the sidewalk. A few years ago, the borough sent a front-end loader to scoop them up, but Delisi says they haven’t been back since.

A front-end loader is positioned to have fruit swept into its charger.
A few years ago, the borough of Saint-Leonard sent a front end loader to pick up the ginkgo seeds from the sidewalk in front of Dino Delisi’s home. (Submitted by Dino Delisi)

“I told the city guy, look at my age, I’m retired. I’m not going to rake fruits every day. I’m not a farmer. If I wanted to buy a farm, I would have bought a farm,” said Delisi, 68. “He says, ‘Yeah, but our workers are not allowed to go on your lawn.’”

He’s repeatedly pleaded with authorities to replace the ginkgo with another tree, but the city won’t budge because the tree is healthy.

Ginkgo well-suited for cities

Native to China, the tree’s seeds or nuts are enjoyed as a seasonal treat in many Asian cultures.

An extract from the tree’s leaves is also used in several medicinal products.

In North American cities, the ginkgo tree is a popular planting choice because of its tolerance to cold weather, pollution, road salt and insects.

“It’s pretty much a bulletproof tree,” said David Wees, a faculty lecturer in McGill university’s department of plant science and associate director of the farm management and technology program.

The downside — the female trees are extraordinarily smelly.

The ginkgo’s seed pods release butyric acid when they begin to rot or are crushed.

Butyric acid can be found in other stinky things such as parmesan cheese and body odour.

Typically, cities don’t have issues with the ginkgo tree as long as male trees, which only produce pollen, are planted.

Small yellow fruit on lawn, sidewalk and road.
As his ginkgo tree gets bigger, Dino Delisi is worried the seeds will end up on his roof or rain gutter and cause even more damage. (Submitted by Dino Delisi)

But it can be difficult to distinguish between male and female trees because the female trees don’t begin to produce seeds until 15 to 20 years after they are planted.

To avoid accidentally planting female trees, Wees says a lot of municipalities and landscapers only plant certain clones of ginkgo that are propagated from stem cuttings of a male plant.

“You’re basically genetically reproducing the same plant over and over again and then you are sure it’s going to be a male plant,” said Wees.

However, horticulturalist Celia Aceae says there is evidence to suggest ginkgo trees can change sexes.

“There have been cases recorded where male trees have actually started to bear female branches,” said Aceae. “If there are no females around, this is the reaction the tree has.”

Both Aceae and Wees understand it’s not easy to pull out a mature tree, but are surprised the city won’t replace it — especially if they have received so many complaints from Delisi and are spending money to send a front-end loader to clean up the mess.

Stinkiness not a valid reason to fell tree

A couple of years ago, Delisi says the borough sent staff to prune his ginkgo tree’s branches and he was assured it would reduce the amount of fruit.

But Delisi says this year was the worst it’s ever been and he’s worried about what will happen as the tree gets bigger.

“My lawn is full, but once it gets a little bigger, those fruits are going to start falling on my roof and into my eavestroughs,” said Delisi. “There’s no end to it.”

Close up of shrivelled yellow fruit in snow.
The fleshy seed pod surrounding the ginkgo seed contains butyric acid, which gives it a stinky, vomit smell. (Charles Contant/CBC)

Dominic Perri, a city councillor for the Saint-Léonard-Ouest district, says the borough plants over 1,000 new trees a year to combat climate change.

Although the smell emanating from Delisi’s tree is disagreeable, it’s not considered a justifiable reason to cut it down and replace it.

“Only trees infected by pests, trees deemed dangerous by a professional and trees with at least 50 per cent of dead branches are cut down if pruning can’t save the tree,” said Perri, referencing a city bylaw.

An email from the Saint-Léonard borough says there are nearly 100 female ginkgo trees in the area, the result of a “mistake” by the nursery in the past, as only male gingkos are planted now.

The borough says it’s working with the city’s parks service to see if there’s a way to reduce the smell and if picking the fruit before it falls would reduce the odour.

Delisi suggested putting a net under the tree to catch the falling seeds, but the city said no.

He’s fed up and wants the tree removed but was warned by the city he could be fined up to $15,000 and possible jail time if he removed it himself.

“Nobody should have a tree like this,” said Delisi. “It’s ridiculous.”

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Texte complet : Étude | Planter des arbres aux mauvais endroits peut aggraver le réchauffement climatique

Étude | Planter des arbres aux mauvais endroits peut aggraver le réchauffement climatique


PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

(Paris) La plantation d’arbres, outil classique de la lutte contre le réchauffement climatique, peut avoir l’effet inverse si elle transforme des terrains clairs, qui réfléchissent l’énergie du soleil, en une forêt sombre qui l’absorbe, avertit une étude publiée mardi, qui cartographie les lieux propices au reboisement.

Publié à 11h39
Agence France-Presse

Les arbres, en absorbant le dioxyde de carbone, jouent un rôle primordial pour absorber les gaz à effet de serre de l’activité humaine, à l’origine du réchauffement climatique.

Mais le reboisement a aussi pour conséquence de réduire l’albédo – le pouvoir d’une surface de réfléchir le rayonnement solaire – au maximum sur un sol enneigé et minimal pour les étendues d’eau ou de forêt.

L’étude, publiée dans la revue Nature Communications, montre que les projets de reforestation n’intégrant pas le calcul de l’albédo dans l’équation surestiment de 20 à 80 % l’effet bénéfique sur le climat des arbres supplémentaires plantés.

« Il y a des endroits où le fait de remettre des arbres conduit à des résultats négatifs nets pour le climat », a déclaré à l’AFP Susan Cook-Patton, coautrice de l’étude.

À l’heure où de nombreux pays ont promis de planter des milliards d’arbres, les cartes fournies par l’étude doivent aider les décideurs politiques à identifier les meilleurs endroits pour reboiser avec un impact maximal sur la limitation du réchauffement climatique, explique la chercheuse en restauration forestière.

Les environnements humides et tropicaux tels que l’Amazonie et le bassin du Congo permettent un stockage élevé du carbone avec seulement de faibles réductions de l’albédo, ce qui en fait des lieux idéaux pour restaurer la couverture forestière.

À l’inverse, boiser des prairies et des savanes tempérées serait contre-productif, explique Mme Cook-Patton.

« Nous ne voulons vraiment pas que notre travail soit une critique générale du mouvement » mondial de reboisement, insiste la chercheuse, mettant en avant les avantages indéniables pour les populations et la planète, notamment via l’amélioration de la qualité de l’air et de l’eau.

« Mais nous ne pouvons pas planter des arbres partout. Nous n’avons pas assez d’argent, de temps, de ressources, de personnes ou de graines. Il s’agit donc de tirer le meilleur parti d’investissements limités et d’obtenir le meilleur rendement climatique par hectare d’investissement », conclut Mme Cook-Patton.

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