Industrie éolienne

L’industrie éolienne a le vent dans les pales et les projets se multiplient au Québec et ailleurs. Je crois que dû à son importance et les nombreuses références dans le dossier environnement, que pour simplifier les recherches, elle mérite son propre fil.

Éoliennes: Marmen décroche un important contrat

Par Sébastien Lacroix, Le Nouvelliste

17 juin 2025 à 14h14

Les tours seront installés en secteur forestier près de la frontière canado-américaine. (Johanne Fournier/Collaboration spéciale)

La fabrication de 20 éoliennes pour le parc éolien de la Haute-Chaudière passera par Trois-Rivières. Marmen a en effet décroché le contrat pour le projet qui vise à ajouter 124 mégawatts (MW) de puissance installée dans la MRC du Granit.


Ces éoliennes ont été commandées par la compagnie Vestas qui a décidé de s’approvisionner localement pour le projet réalisé par EDF power solutions en partenariat avec Énergie Renouvelable du Granit, une société par actions municipale.

Elles seront ensuite installées sur des terres privées et publiques, en secteur forestier, près de la frontière du Maine, dans les municipalités d’Audet, de Frontenac et de Lac-Mégantic. La mise en service du parc éolien est prévue en 2026.



«Impact très positif pour Marmen»

Les éoliennes en question doivent produire chacune 6,2 MW. Le modèle retenu est le EnVentus V162, dont le rotor a un diamètre de 162 mètres avec des pales de 79 mètres de longueur et des tours de 119 mètres de hauteur.

«La réalisation de ce projet a un impact très positif pour Marmen, il consolide 130 emplois dans notre secteur éolien, génère des retombées économiques régionales et provinciales, assure la préservation de l’expertise unique en fabrication de tours d’éoliennes et offre les conditions optimales pour assurer la réalisation des mégas projets de parcs éoliens à venir», a déclaré Patrick Pellerin, le président de Marmen, par voie de communiqué.

«Le projet Haute-Chaudière est un excellent exemple de ce qu’il est possible de réaliser lorsque des partenaires expérimentés s’associent pour allier l’excellence de la chaîne d’approvisionnement à une technologie de pointe», a ajouté Laura Beane, présidente de Vestas Amérique du Nord.

«Avec l’objectif d’Hydro-Québec d’ajouter 10 GW d’énergie éolienne d’ici 2035, la province dispose à la fois du volume soutenu et de l’ambition nécessaires pour jouer un rôle de premier plan, et ce n’est que grâce à des partenariats solides comme celui-ci que ces objectifs pourront devenir réalité.»

— Laura Beane, présidente de Vestas Amérique du Nord

Marmen estime que ce partenariat stratégique avec Vestas et EDF power solutions ouvre la voie à de futures opportunités tout en créant une chaîne d’approvisionnement locale qui permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) lié au transport des éoliennes.

Des retombées militaires?

Marmen souhaite également tirer profit de la volonté du gouvernement canadien de rehausser les dépenses militaires du pays. Ceci pourrait se traduire par une hausse de la cadence de production de composantes de sous-marins qui sont fabriquées dans l’usine du secteur de Cap-de-la-Madeleine depuis une quinzaine d’années.


Aussi à lire


Défense nationale: des investissements qui pourraient sourire à Marmen

Des investissements pourraient d’ailleurs être nécessaires pour répondre à la demande, alors que le fédéral a annoncé l’injection de 9,3 milliards de dollars pour atteindre la cible de l’OTAN d’investir 2 % de son produit intérieur brut (PIB) en dépenses militaires dès cette année.

Lors de sa visite de l’entreprise, en avril dernier, Mark Carney avait également évoqué la création de liens avec des partenaires asiatiques et européens afin de réduire la dépendance commerciale avec les États-Unis. Cette stratégie pourrait sourire à Marmen, selon ce qu’expliquait le chef libéral devant les médias.

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Résumé

Éoliennes: Marmen décroche un important contrat

Par Sébastien Lacroix, Le Nouvelliste

17 juin 2025 à 14h14

Les tours seront installés en secteur forestier près de la frontière canado-américaine. (Johanne Fournier/Collaboration spéciale)

La fabrication de 20 éoliennes pour le parc éolien de la Haute-Chaudière passera par Trois-Rivières. Marmen a en effet décroché le contrat pour le projet qui vise à ajouter 124 mégawatts (MW) de puissance installée dans la MRC du Granit.


Ces éoliennes ont été commandées par la compagnie Vestas qui a décidé de s’approvisionner localement pour le projet réalisé par EDF power solutions en partenariat avec Énergie Renouvelable du Granit, une société par actions municipale.

Elles seront ensuite installées sur des terres privées et publiques, en secteur forestier, près de la frontière du Maine, dans les municipalités d’Audet, de Frontenac et de Lac-Mégantic. La mise en service du parc éolien est prévue en 2026.



«Impact très positif pour Marmen»

Les éoliennes en question doivent produire chacune 6,2 MW. Le modèle retenu est le EnVentus V162, dont le rotor a un diamètre de 162 mètres avec des pales de 79 mètres de longueur et des tours de 119 mètres de hauteur.

«La réalisation de ce projet a un impact très positif pour Marmen, il consolide 130 emplois dans notre secteur éolien, génère des retombées économiques régionales et provinciales, assure la préservation de l’expertise unique en fabrication de tours d’éoliennes et offre les conditions optimales pour assurer la réalisation des mégas projets de parcs éoliens à venir», a déclaré Patrick Pellerin, le président de Marmen, par voie de communiqué.

«Le projet Haute-Chaudière est un excellent exemple de ce qu’il est possible de réaliser lorsque des partenaires expérimentés s’associent pour allier l’excellence de la chaîne d’approvisionnement à une technologie de pointe», a ajouté Laura Beane, présidente de Vestas Amérique du Nord.

«Avec l’objectif d’Hydro-Québec d’ajouter 10 GW d’énergie éolienne d’ici 2035, la province dispose à la fois du volume soutenu et de l’ambition nécessaires pour jouer un rôle de premier plan, et ce n’est que grâce à des partenariats solides comme celui-ci que ces objectifs pourront devenir réalité.»

— Laura Beane, présidente de Vestas Amérique du Nord

Marmen estime que ce partenariat stratégique avec Vestas et EDF power solutions ouvre la voie à de futures opportunités tout en créant une chaîne d’approvisionnement locale qui permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) lié au transport des éoliennes.

Des retombées militaires?

Marmen souhaite également tirer profit de la volonté du gouvernement canadien de rehausser les dépenses militaires du pays. Ceci pourrait se traduire par une hausse de la cadence de production de composantes de sous-marins qui sont fabriquées dans l’usine du secteur de Cap-de-la-Madeleine depuis une quinzaine d’années.


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Des investissements pourraient d’ailleurs être nécessaires pour répondre à la demande, alors que le fédéral a annoncé l’injection de 9,3 milliards de dollars pour atteindre la cible de l’OTAN d’investir 2 % de son produit intérieur brut (PIB) en dépenses militaires dès cette année.

Lors de sa visite de l’entreprise, en avril dernier, Mark Carney avait également évoqué la création de liens avec des partenaires asiatiques et européens afin de réduire la dépendance commerciale avec les États-Unis. Cette stratégie pourrait sourire à Marmen, selon ce qu’expliquait le chef libéral devant les médias.

Résumé

Boralex obtient un financement de 250 millions

Par Stéphane Rolland, La Presse Canadienne

7 juillet 2025 à 10h50|

Mis à jour le7 juillet 2025 à 10h55

Boralex a obtenu un financement de 250 millions $ sous forme de dette de la part de la Caisse de dépôt et placement du Québec et de Fondaction. (Matthias Schrader/Archives Associated Press)

Le producteur québécois d’énergie renouvelable Boralex a obtenu un financement de 250 millions de dollars sous forme de dette de la part de la Caisse de dépôt et placement du Québec et de Fondaction.


L’emprunt a une échéance de huit ans, a annoncé l’entreprise dans un communiqué lundi avant l’ouverture des marchés.

Plus en détail, la Caisse fournit un financement de 200 millions de dollars et le fonds des travailleurs un montant de 50 millions.



L’entreprise, dont le siège social est basé à Kingsey Falls, a annoncé en juin qu’elle prévoyait investir 8 milliards d’ici 2030 afin de doubler sa puissance installée à environ 7 gigawatts (GW).

En entrevue en juin, le président et chef de la direction, Patrick Decostre, avait mentionné que Boralex voulait limiter les émissions d’actions à 500 millions afin d’atténuer la dilution de l’avoir des actionnaires.

L’émission de dette fait partie des sources de financements envisagées par la société, tout comme la vente de participation dans certains projets, la vente d’actifs et les revenus tirés des projets existants.

Le chef des finances de l’entreprise, Bruno Guilmette, a indiqué dans, un communiqué, que les sommes obtenues permettraient «de mobiliser dès maintenant des ressources pour le financement de nos projets».

La Caisse, pour sa part, a récemment annoncé qu’elle voulait atteindre 400 milliards en action climatique d’ici 2030.

En plus d’être un créancier, le bas de laine des Québécois est le plus important actionnaire de Boralex et détient plus de 15 % des actions, selon la firme de données financières Refinitiv.



Les 200 millions accordés par la Caisse viennent doubler le financement en dette existant qu’elle a accordé au producteur d’énergie renouvelable. «Nous réaffirmons notre confiance en la capacité d’exécution et la croissance continue de Boralex», a déclaré le vice-président et chef, Crédit privé, Jérôme Marquis.

L’analyste de Desjardins Marché des capitaux, Brent Stadler, croit que le vote de confiance de la Caisse sera bien reçu par les investisseurs, a-t-il écrit dans une note.

L’action de Boralex gagnait 0,17 $, ou 0,52 %, à 33,09 $ à la Bourse de Toronto en avant-midi.

Même si le Bas-Saint-Laurent pourrait accueillir un total de près de 800 éoliennes d’ici 10 ans, en plus de nouvelles lignes à haute tension, le gouvernement du Québec n’a jamais cru bon d’évaluer les « effets cumulatifs » du développement éolien sur ce territoire « afin d’y assurer une gestion responsable et durable » de la filière.

C’est ce que constate le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) dans son rapport portant sur le projet éolien de la Madawaska, publié lundi. Ce projet impliquant la construction de 45 éoliennes dans la MRC de Témiscouata est développé par Hydro-Québec, EDF Renouvelables Canada et l’Alliance de l’énergie de l’Est.

Les commissaires du BAPE recommandent d’aller de l’avant avec ce nouveau parc éolien, mais ils insistent sur les lacunes en matière d’informations concernant les impacts des multiples projets déjà présents dans la région et ceux à venir. « L’absence de vue d’ensemble du développement éolien au Bas-Saint-Laurent, particulièrement dans un contexte de multiplication des projets, empêche une évaluation adéquate de leurs effets cumulatifs, notamment en ce qui concerne la capacité de support des écosystèmes », peut-on lire dans leur rapport.


Bien qu’une éolienne soit conçue pour durer de 20 à 30 ans, il n’est pas impossible qu’elle brise prématurément malgré un entretien rigoureux. Et remplacer une turbine défectueuse peut coûter « plusieurs millions de dollars », note Hydro-Québec.

La société d’État n’achète généralement pas une seule éolienne à la fois, mais des projets entiers via des appels d’offres. Toutefois, même si l’ancien président-directeur général d’Hydro-Québec Michael Sabia a annoncé en 2024 un plan pour que la société d’État soit maître des grands projets éoliens au Québec, les initiatives de moindre envergure continuent d’être confiées à des promoteurs privés. Ces derniers signent des contrats de longue durée pour fournir de l’électricité au réseau public et doivent généralement assumer eux-mêmes l’entretien et le remplacement de leurs turbines.

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