Industrie des médias et de l'information

Je réponds ici pour ne pas embourber le fil de la STM

Il y a un lien de filiation entre les Desmarais et Power Corp qui n’est pas coupé. Plusieurs membres de la haute direction ont encore des liens avec eux. Il faut dire qu’ils ont fait un petit don de 50m $ pour starter la presse en OBNL en 2018 aussi.

Une partie de ma perception de l’influence des Desmarais vient du fait que La Presse a une ligne éditoriale avouée qui promouvoir le fédéralisme et indirectement les partis libéraux (avec qui la famille en question est très proche).

Il faut dire que c’est “normal” pour les grandes fortunes de faire des dons comme stratégie fiscale et que Power Corporation ne se priverait pas d’une telle occasion. On le voit qu’il y a beaucoup de familles de Québec Inc dans les donateurs.

L’influence ou la ligne éditoriale se manifeste plus dans les choix de couverture qu’ils font, comme ne pas résumer les demandes des travailleurs dans une grève et ne pas les interroger. Les éditeurs et les haut placés mettent aussi en place des règles d’étiquettes propres au journal et, des fois, je trouve qu’ils ont des règles carrément malhonnêtes comme libeller des groupes pas tant politiques, plus à vocation sociale (genre Trajectoire Québec) comme des lobbies et des activistes et de ne pas souligner l’appartenance de certains intervenants dans les reportages à des groupes ultra-néolibéralistes.

Je suis quand même content qu’ils ont commencé à dire que l’IDU comme un groupe de lobby de promoteurs, mais ce n’est pas la norme dans le journal et les lecteurs moyens ne font pas de recherche pour connaître qui sont les intervenants dans chaque nouvelle. Beaucoup de nouvelles sur l’économie et l’énergie font appel à des experts qui plus une volonté de dévier l’information que d’expliquer quelque chose réellement.

La Presse n’est pas la seule à ne pas interroger la compétence des experts qu’ils interviewent, mais j’ai trouvé que souvent, les journalistes ne vont pas chercher à remettre les choses en perspective, ce qui rompt avec leur devoir de neutralité.

Je me suis tanné et j’arrête de lire leurs nouvelles automatiquement comme je le faisais avant. La concentration de la presse québécoise est telle qu’on ne peut pas tant passer complètement à côté de ce journal.

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