Immobilier résidentiel - Actualités

Ça va être un véritable cauchemar pour les acheteurs qui se retrouvent maintenant potentiellement sans futur logements, mais au vu de ce que j’avais entendus des pratiques des habitations trigone, j’appuie la décision.

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Habitations Trigone a fait parmi les pires bâtiments dans la banlieue, c’est dommage pour ceux qui avaient déjà acheté, mais c’est positif pour l’avenir.

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Si le Quebec auvait une surveillance obligatoire des chantiers comme les autres provinces canadiennes, les acheteurs n’auraient pas eut tous ces problèmes.

Petit article à ce sujet:

À quand la surveillance obligatoire des chantiers de construction au Québec?

« On est actuellement en train de bâtir une bombe à retardement qui va nous sauter au visage d’ici peut-être dix ans », selon l’avocat spécialisé dans le droit de la copropriété Yves Joli-Coeur.

La surveillance des chantiers de construction résidentielle deviendra obligatoire au Québec, dit la ministre responsable de l’Habitation, mais pas nécessairement durant le présent mandat du gouvernement caquiste. Contrairement à ce qui se fait partout ailleurs au Canada, le Québec fait bande à part en matière de surveillance de chantiers.

La ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, est exaspérée par les histoires horribles vécues par de nombreux propriétaires. On n’en veut plus. On n’en veut pas, dit-elle en faisant référence aux propriétaires qui se retrouvent à devoir défaire et refaire certaines parties de leurs maisons ou appartements en copropriété, car ils ont été mal construits. Elle ajoute être totalement consciente que ça prend une amélioration.

Des discussions sont en cours entre son ministère, la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), de même qu’avec différents acteurs de la construction. Au niveau de la surveillance des chantiers, la rendre obligatoire, on va y arriver, je suis sûre. Mais si vous me dites : “Mme Laforest, est-ce que ça va devenir obligatoire dans votre mandat?”, je ne peux pas vous répondre.

La ministre des Affaires municipales et de l’habitation, Andrée Laforest.

PHOTO : RADIO-CANADA

Depuis les vingt dernières années, plusieurs ministres de l’Habitation se sont succédé, personne n’a osé rendre obligatoire la surveillance sur les chantiers de construction résidentielle. On entend par surveillance l’ensemble des inspections par un professionnel, indépendant du constructeur, à chacune des étapes de la construction.

L’actuelle ministre affiche une grande volonté d’y parvenir, mais elle rencontre déjà de la résistance de la part des constructeurs. Les gens nous ont dit : “Madame Laforest, avez-vous pensé si, avant de fermer un mur, on doit attendre une inspection particulière pour fermer notre mur? Les chantiers n’avanceront pas!”

Une société distincte

La surveillance des chantiers de construction résidentielle n’est pas obligatoire au Québec alors qu’elle l’est partout ailleurs au Canada. Dans les autres provinces, un inspecteur doit apposer son sceau d’approbation à chacune des étapes cruciales de la construction d’une habitation. Avant de passer à une autre étape, l’inspecteur doit donner son autorisation.

L’avocat Richard LeBlanc dénonce l’inaction des gouvernements depuis 25 ans.

PHOTO : RADIO-CANADA

Ce caractère distinctif de la province révolte l’avocat Richard Leblanc, qui, à son bureau de Gatineau, traite des centaines de cas de vices cachés par année. Les dossiers de vices cachés, c’est une moyenne de 40, 45 000 $. Les gens ne l’ont pas, l’argent, estime Me Leblanc. C’est des faillites et des divorces à cause d’un crétin qui, un vendredi, était pressé de fermer le mur. Moi, je n’accepte pas ça, je n’accepte surtout pas que les gouvernements depuis 25 ans s’en fichent royalement.

Appuyée par une foule d’associations et d’ordres professionnels du Québec tels l’Ordre des architectes, l’Ordre des technologues professionnels, le Bureau de l’inspecteur général de la Ville de Montréal et le Bureau des assurances du Canada, Kathy Baig, présidente de l’Ordre des ingénieurs du Québec, plaide pour que le Québec adopte une loi pour rendre obligatoire la surveillance des chantiers.

Kathy Baig, présidente de l’Ordre des ingénieurs du Québec.

PHOTO : RADIO-CANADA

Pour moi, c’est étonnant que ça ne soit toujours pas obligatoire, remarque Mme Baig. Sauf qu’il y a beaucoup de messages d’indicateurs qui [en] montrent la nécessité. Des études montrent qu’un problème peut coûter jusqu’à 15 fois [plus cher que] si on l’avait réglé en amont.

La licence RBQ : un permis pour construire n’importe comment?

Au Québec, la RBQ et le nouvel organisme Garantie de construction résidentielle (GCR) effectuent des inspections. Mais dans son rapport d’enquête sur la RBQ rendu public en juin dernier, la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, déplorait que seulement 7 % des chantiers des détenteurs d’une licence d’entrepreneur général avaient fait l’objet d’une inspection. C’est 12 % dans le cas des chantiers des entrepreneurs spécialisés.

La vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc.

PHOTO : RADIO-CANADA

Il y a très peu d’inspections, précise Mme Leclerc. [La RBQ] va faire des inspections lorsqu’elle a une plainte du public. Mais on s’est rendu compte qu’il y a eu très peu de correctifs exigés suite aux plaintes du public.

De son bureau d’avocat de Gatineau, Me Richard Leblanc peut voir la différence dans la qualité de la construction juste en regardant à l’ouest de la rivière des Outaouais. Un mauvais entrepreneur en Ontario ne dure pas longtemps, dit-il. Quelques semaines. Et puis quand le mot se passe, il ne peut plus travailler. Au Québec, les pourris peuvent faire des dommages durant des années et jamais la Régie ne va intervenir, dénonce l’avocat.

Me LeBlanc a été président de la section Outaouais de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) pendant 4 ans. Moi [quand] j’étais président de l’APCHQ, on croyait sincèrement qu’on était sur une bonne voie. Mais j’ai vite désenchanté. Et m’apercevoir que ça ne fonctionnait pas.

Un peintre au bout du rouleau

Sébastien Deland éprouve une colère envers la Régie du bâtiment du Québec. Détenteur d’une licence d’entrepreneur, ce peintre de métier souhaite que la licence de la RBQ redevienne un gage de qualité. La RBQ, le mandat principal, c’est de s’assurer de la qualité, rappelle-t-il. Si on fait nos propres recherches, on voit effectivement que ça n’a aucun rapport avec la qualité. Ça garantit zéro comme une barre les compétences.

Si la RBQ a perdu le contrôle de la qualité, c’est aussi parce qu’elle octroie trop facilement ses licences à ceux qui en font la demande. C’est vraiment aberrant, parce que ce n’est pas normal d’offrir des licences sur un plateau d’argent, remarque-t-il.

L’entrepreneur Sébastien Deland dénonce les règles d’attribution des licences de la RBQ.

PHOTO : RADIO-CANADA

Pour obtenir une licence, les candidats doivent réussir une série d’examens de la RBQ ou suivre une formation. Ces examens écrits sont à choix multiples. Ça ne vaut absolument rien, souligne M. Deland. On évalue des métiers manuels par des examens écrits à choix de réponses. Même un permis de conduire, si tu vas à la SAAQ, c’est plus compliqué parce que t’as un examen écrit, puis tu as un examen sur la route. Là, il donne une licence avec le pouvoir d’exécution des travaux. Sans compétence.

Comme l’a découvert la vérificatrice générale, le processus par lequel les licences d’entrepreneurs sont accordées comporte des lacunes. Ces examens sont les mêmes depuis 2008. Les examens n’ont pas été renouvelés depuis plusieurs années, souligne Mme Leclerc. Comme ils n’ont pas changé depuis 13 ans, on peut acheter les réponses aux examens sur différentes plateformes de revente telles que Kijiji ou Market Place.

La conséquence, c’est que l’évaluation de la compétence n’est pas adéquate, déplore Guylaine Leclerc. C’est le rôle de la RBQ de s’assurer de la compétence des entrepreneurs à qui elle octroie une licence. Elle ne le fait vraiment pas adéquatement [car] on a identifié plusieurs lacunes.

Michel Beaudoin, président-directeur général de la Régie du bâtiment du Québec.

PHOTO : RADIO-CANADA

Le président-directeur général de la RBQ, Michel Beaudoin, reconnaît le problème et prend l’engagement de s’y attaquer. Le constat actuel qui a été fait par le Vérificateur général, on le partage, et pour nous, ce qui est important, c’est de se tourner vers l’avenir, d’avoir un examen qui va répondre adéquatement, informatisé, d’avoir un examen renouvelé.

Une bombe à retardement - Me Yves Joli-Coeur

Avec 42 000 détenteurs d’une licence, difficile pour le consommateur de distinguer les bons des incompétents. Le problème, c’est les crottés, c’est les mauvais, le bas de gamme dans l’industrie résidentielle, lance l’avocat Richard LeBlanc. Moi, je vous dis, c’est de 15 à 20 %, ce qui est inacceptable.

Avocat spécialisé dans le droit de la copropriété, Yves Joli-Coeur est aussi le fondateur d’un organisme qui regroupe des gestionnaires et des copropriétaires de condos. Il dresse un portrait sombre de notre patrimoine immobilier. On est actuellement en train de bâtir une bombe à retardement qui va nous sauter au visage d’ici peut-être dix ans.

L’avocat Yves Joli-Coeur s’inquiète des conséquences de l’absence de surveillance des chantiers au Québec.

PHOTO : RADIO-CANADA

Selon lui, les précédents gouvernements ont répété les mêmes erreurs. On a une vision uniquement à court terme. On doit construire des logements, peu importe s’ils sont de qualité ou pas. C’est pas grave, en autant qu’ils ne coûtent pas trop cher. Et le gouvernement a un poids moral important, il en est responsable.

Me Joli-Coeur a siégé pendant quelques années au conseil d’administration de la RBQ.

Pendant des années, pour avoir côtoyé le gouvernement, tous les partis politiques confondus, je me faisais dire qu’on n’avait pas les moyens de mettre en place un contrôle de qualité professionnelle [parce que] ça coûterait trop cher. Et c’est malheureusement comme ça que la construction s’est faite au Québec.

Sur les coûts reliés à la surveillance des chantiers, la ministre Andrée Laforest lui donne raison : Parce qu’on manquait de moyens, on manquait d’effectifs, nous a-t-elle confié.

Les immeubles qu’on construit aujourd’hui, ils devraient être bons pour nos petits-enfants. Et non pas pour les gens qui vont l’occuper dans les deux premières années.

**Une citation de :**Me Yves Joli-Coeur

Intéressant article, je trouve ça étrange par contre que les nouveaux immeubles soient inspectées obligatoirement dans les autres provinces mais qu’on se retrouve quand même avec des tours à condos de piètre qualité dans des villes comme Toronto ou Vancouver.

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Le malheur des uns… fait le bonheur des autres. :thinking:

Méchant hasard ! :face_with_raised_eyebrow:

Habitations Trigone et le Fonds FTQ au cœur d’une mégatransaction


IMAGE FOURNIE PAR TRIGONE | Illustration du Quartier Victoria Saint-Lambert des Habitations Trigone, à Saint-Lambert.

Le Fonds de solidarité FTQ est sur le point de vendre ses participations dans 30 immeubles d’appartements des Habitations Trigone, dans une transaction à plusieurs joueurs frisant le milliard de dollars. Il s’agirait de la plus importante vente de l’histoire de l’immobilier résidentiel au Québec.

Publié le 4 octobre 2021 à 15h24 | HUGO JONCAS | LA PRESSE

La part du Fonds dans l’entente vaut à elle seule plus de 300 millions. Il était propriétaire au tiers des immeubles du portefeuille.

La clôture de la transaction a eu lieu le 1er octobre, le lendemain de la décision du Bureau des régisseurs de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) d’annuler toutes les licences d’Habitations Trigone. Le chien de garde de l’industrie reproche à ses dirigeants d’avoir « contourné une loi d’ordre public » par différents stratagèmes : dettes de jugements non payées, fausses déclarations, absence de collaboration avec les autorités, confusion entre les filiales, manque de discernement quant à la sécurité du public, manquements aux lois, mauvais service et mauvaise qualité…

L’acheteur des appartements d’Habitations Trigone, le fonds de placement immobilier Centurion Apartment REIT de Toronto, met la main sur 3678 unités en location dans la grande région de Montréal.

Centurion ne précise pas si Habitations Trigone reste son partenaire dans la propriété de ces appartements.

Selon nos informations, Montez Corporation, une autre entreprise de Toronto, était elle aussi propriétaire au tiers immeubles résidentiels de Trigone, et elle s’en départit également aux mains de Centurion.

La Presse a tenté de joindre le fonds torontois sans succès.

Quant au copropriétaire d’Habitations Trigone, Patrice St-Pierre, il a renvoyé nos questions à un porte-parole, qui a refusé de préciser si, oui ou non, l’entreprise vend elle aussi ses parts dans ses appartements au fonds torontois.

« Notre réponse c’est : “On est heureux de commenter les transactions que Trigone réalise” », dit Jean-Maurice Duddin, qui a obtenu le mandat de répondre aux journalistes pour Patrice St-Pierre et son partenaire Serge Rouillard. Il n’a fourni aucune autre réponse.

Résultat : impossible de savoir pour le moment si les patrons d’Habitations Trigone restent copropriétaires de ces immeubles ou s’ils liquident leur participation.

« Énorme coïncidence »

Centurion a publié son communiqué au lendemain de la décision de la RBQ, annulant l’ensemble des 19 licences qu’utilisaient les patrons d’Habitations Trigone pour construire des immeubles résidentiels.

Au Fonds FTQ, le porte-parole Patrick McQuilken assure qu’il s’agit d’une « énorme coïncidence ».

« On a mis en vente nos participations dans les projets de Trigone au début 2020 dans le cadre normal de notre horizon d’investissement », dit-il.

Selon le porte-parole, les immeubles dans lesquels le Fonds a investi aux côtés de l’entreprise a fourni « un bon rendement » pour ses actionnaires.

Inspections supplémentaires

Habitations Trigone a deux champs d’activités : la construction de copropriétés et les immeubles d’appartements. Le Fonds FTQ est surtout partenaire de l’entreprise dans les appartements.

Quand un reportage de l’émission La Facture à Radio-Canada a fait état de nombreuses déficiences dans les immeubles de copropriétés qu’a érigés Habitations Trigone, le Fonds dit avoir fait faire des inspections supplémentaires dans les immeubles d’appartements. « Nous n’avons pas trouvé de déficiences majeures », dit Patrick McQuilken.

Selon nos informations, Centurion a aussi réalisé des inspections supplémentaires, sans trouver de problèmes.

Après la transaction, le Fonds FTQ reste partenaire d’Habitations Trigone dans trois immeubles en construction et trois terrains.

« Des discussions se poursuivent quant à ces actifs », dit Patrick McQuilken.

Le Fonds tâche d’ailleurs de mettre en branle un « plan de contingence » pour être en mesure de terminer les immeubles en chantier, dit-il. « Nos dispositions sont déjà en train d’être prises pour s’assurer que les projets soient terminés en temps prévu pour les locataires qui ont signé des baux. »

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oh dear! J’espère que c’est 180 pi² habitable :flushed:

J’ai trouvé la fiche

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Ma chambre de bonne à Paris était à peine plus petite :grimacing:

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2 messages ont été fusionnés à un sujet existant : Marché logements locatifs

:man_shrugging:

Habitations Trigone recouvre ses licences jusqu’en janvier

Les entreprises du groupe Trigone recouvrent leurs licences de construction jusqu’en janvier prochain au moins, le temps que la cour se penche sur la demande du constructeur, qui conteste leur annulation par la Régie du bâtiment du Québec.

Publié le 14 octobre 2021 à 13h10 | HUGO JONCAS | LA PRESSE

Le tribunal administratif du travail vient de rendre sa décision dans le dossier. Il juge que « le préjudice sérieux et irréparable » sur les 12 projets en construction de Trigone l’emporte sur les inconvénients que présentent les activités du groupe pour l’intérêt public et la sécurité.

Plus de détails à venir.

Edit:

:face_with_raised_eyebrow:

Le Tribunal invoque notamment les préjudices sérieux et irréparables qui découlent de la décision de la RBQ pour 12 projets actuellement en cours, et qui totalisent près de 2000 unités d’habitations.

Ces 12 projets sont affectés considérablement par l’annulation immédiate des licences, mais ils ne peuvent pas raisonnablement tous s’arrêter complètement du jour au lendemain, note le Tribunal dans sa décision.

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C’est vraiment une décision regrettable du tribunal administratif du travail. Les habitations trigone ont clairement démontrées qu’elles ne méritent pas leurs licences.

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Il y a seulement 15 inspecteurs pour tout le Québec… :flushed:

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Centre-ville de Montréal Le boom résidentiel est terminé, soutient un expert

ILLUSTRATION FOURNIE PAR LE PROMOTEUR

Le Sherbrooke, un complexe de condos de 515 appartements

Broccolini va néanmoins de l’avant avec un ambitieux complexe de condos

Publié le 16 novembre 2021 à 8h00

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André Dubuc

André Dubuc La Presse

L’un des plus importants promoteurs de la métropole québécoise va commencer sous peu la construction du Sherbrooke, ambitieux projet de condos comme on n’en voit plus au centre-ville depuis la pandémie. Le boom de construction au centre-ville est même derrière nous, avance un spécialiste du marché du condo neuf.

Selon Broccolini, près de 60 % des 515 appartements sont déjà vendus au Sherbrooke, situé dans le quadrant sud-est formé des rues Guy et Sherbrooke.

Ce promoteur poursuit actuellement la construction du 628, Saint-Jacques et de Victoria sur le Parc. Deux projets au centre-ville lancés et vendus bien avant la pandémie.

Broccolini fait équipe avec son agence de prédilection Immobilier Baker pour optimiser le flux des ventes. « Le Sherbrooke répond à un besoin actuel du marché que nous retrouvons dans toutes les grandes villes canadiennes, c’est-à-dire des demeures de prestige qui nécessitent moins d’entretien et permettent une plus grande liberté à leurs propriétaires », dit dans un communiqué Debbie LaFave, vice-présidente d’Immobilier Baker.

Situé dans le quartier prestigieux du Mille carré doré, le complexe, composé d’une entrée de quatre niveaux sur la rue Sherbrooke et d’une tour en retrait de 25 étages, aura une superficie totale de 490 000 pieds carrés. Le prix moyen est élevé, à 1279 $ du pied carré. Il n’y aura pas de logements sociaux ni abordables, le permis de construction ayant été obtenu avant la mise en vigueur du règlement sur la mixité le 1er avril 2021.

L’architecte est Bruno St-Jean, de Neuf architectes, et l’aménagement intérieur est l’œuvre du designer Andres Escobar, chez Lemay Escobar. La construction doit débuter sous peu. La livraison des appartements est prévue pour 2025.

Un nouveau venu au centre-ville

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Dans un entretien, Jean Langlois, directeur, communications et marketing de Broccolini, réitère l’engagement du promoteur à l’égard du centre-ville, ce qui ne l’empêche pas de mener des projets à Kirkland et à Sainte-Anne-de-Bellevue.

Fin du boom de construction

Le spécialiste du marché du condo neuf Vincent Shirley, directeur principal, Innovation et stratégies de croissance du Groupe Altus, n’est nullement surpris du succès remporté par Le Sherbrooke. « Il n’y a pas d’invendus au centre-ville, parce que l’offre et la demande se sont contractées. On a eu beaucoup moins de lancements de nouveaux projets dans les 18 derniers mois. »

En somme, le nombre de nouveaux projets a dégringolé. Mais les rares qui vont de l’avant, comme Le Sherbrooke, obtiennent du succès.

« Le marché du condo neuf au centre-ville a subi un choc depuis 18 mois, poursuit M. Shirley. Notre relation avec le centre-ville a changé. Le marché a subi les contrecoups de la pandémie et les changements d’habitude au travail. »

Une compilation d’Altus montre que le nombre de nouveaux condos par année a chuté de 60 % depuis la pandémie par rapport à 2018.

Les nouveaux projets au centre-ville se limitent au Mansfield, du Groupe Brivia, et au Louis et Auguste phase 2, de Devimco, si on élargit le centre-ville dans l’Est jusqu’au terrain de Radio-Canada.

« On était dans une tendance baissière du nombre de nouvelles unités au centre-ville de Montréal déjà avant la pandémie », indique M. Shirley. La baisse de popularité du condo au centre-ville s’explique, selon lui, par l’attractivité des logements locatifs et de la banlieue.

Le développement immobilier s’est déplacé en banlieue au fil du temps. À mesure qu’on a fait du centre-ville un environnement d’affaires pour construire du condo avec plus de taxes, plus de contraintes et moins de prévisibilité, les promoteurs ont réagi en achetant du terrain en banlieue, où ils sont accueillis à bras ouverts.

Vincent Shirley, directeur principal, Innovation et stratégies de croissance, au Groupe Altus

Les promoteurs Brivia, Cogir, Devimco, LSR GesDev, TGTA et Prével ont tous des projets hors du centre-ville, souligne-t-il.

À défaut de condos, pourrait-on voir surgir des tours locatives au centre-ville comme dans les dernières années ?, lui a-t-on demandé. Pour le moment, le taux d’inoccupation des logements reste élevé au centre-ville, précise M. Shirley. Il demeure pessimiste à moyen terme parce que l’inflation dans le prix des terrains et dans les coûts de construction, si elle s’incruste, finira par rendre périlleuse la rentabilité des nouveaux projets locatifs.

« Est-ce qu’on doit prévoir moins de grues au centre-ville à l’avenir ? C’est clair », répond-il du même coup.

https://www.lapresse.ca/affaires/2021-11-16/centre-ville-de-montreal/le-boom-residentiel-est-termine-soutient-un-expert.php

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On avait aussi prédit la fin du centre-ville au début de la pandémie…

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C’était quand même à prévoir et ça se sent depuis un certain temps que le marché ralentit. À part les constructions déjà entamées, il n’y a pas vraiment de nouveaux projets en branle.

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Avec le locatif, on n’a vraiment pas une tendance à la baisse sur deux ans:

Logements construits centre-ville

(Données de Ville-Marie de la SCHL, ne comprend pas l’est de l’arrondissement)

Le locatif comprend la majorité nette des mises en chantier cette année dans l’entière région métropolitaine aussi, ce n’est pas juste une affaire de centre-ville.

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Exactement, on parle seulement du marché de condos neufs, mais le marché locatif semble encore bon, avec la mise en branle du 900SJ en plein milieu de la pandémie et selon les dires de Budgebendit sur mtlurb, le futur projet de la Cité Internationale.

Bref, cet article ne m’inquiète pas vraiment, on a encore de beaux jours devant nous.

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Bulle immobilière en vue, selon les courtiers


PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE
Le prix médian d’une maison dans la région montréalaise s’élève maintenant à 493 460 $, en hausse de 45 % depuis 2019.

Le marché résidentiel de la région montréalaise montre des signes d’une bulle en puissance, prévient l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

Publié le 14 décembre 2021 à 9h00
André Dubuc
LA PRESSE

« On constate effectivement la formation d’un début de bulle immobilière dans la grande région de Montréal qui se caractérise, d’une part, par l’incapacité de la majorité des premiers acheteurs d’accéder à la propriété et, d’autre part, par la vulnérabilité des nouveaux acheteurs et des acheteurs expérimentés », écrit l’APCIQ, dans un communiqué publié mardi matin.

L’association tient sa conférence virtuelle Fenêtre sur le marché immobilier mardi dans lequel elle présente son bilan 2021 et ses perspectives 2022 pour le marché résidentiel au Québec.

« Les enjeux d’abordabilité sont devenus critiques dans la région de Montréal, notamment pour les jeunes ménages, souligne l’organisme. À moins d’envisager de quitter la métropole, les jeunes ménages doivent de plus en plus se rabattre sur la copropriété et mettre une croix sur le projet d’achat d’une unifamiliale dans la région métropolitaine de recensement de Montréal, notamment ceux qui n’ont pas accès à un soutien de la part de leur famille. Les moins nantis et les moins mobiles d’entre eux capitulent et demeurent dans le marché locatif, retranchant autant de transactions sur le marché de la revente. »

Le segment de la maison unifamiliale cossue est particulièrement à risque d’une correction des prix si la conjoncture devait se détériorer. Toutefois, L’APCIQ croit que la remontée des taux d’intérêt attendue en 2022 tombe à point nommé pour éviter le gonflement de la bulle et ses excès indésirables.

« Cette hausse des taux d’intérêt arrive à temps pour désamorcer la formation d’une bulle dans la grande région de Montréal, avance Charles Brant, directeur du Service de l’analyse du marché de l’APCIQ. Nous observerons plutôt une stabilisation, voire une correction, dans plusieurs secteurs, en particulier ceux situés dans les gammes de prix supérieures. »


PHOTO FOURNIE
Charles Brant, directeur du Service de l’analyse du marché de l’APCIQ

Le prix médian d’une maison dans la région montréalaise s’élève maintenant à 493 460 $, en hausse de 45 % depuis 2019. L’ascension du prix médian ralentira enfin en 2022. L’APCIQ prévoit un prix médian tout juste sous la barre du demi-million, à 498 395 $, ce qui représenterait une hausse de prix d’à peine 1 %.

Pour le Québec dans son ensemble, le prix des maisons a gagné 23 % en 2021. Le prix médian s’élève à 363 000 $. L’an prochain, une hausse de 3 % est prévue, à 374 000 $.

Pour l’APCIQ, le marché résidentiel passera de la surchauffe, qui l’a caractérisé en 2021 à une sorte de normalisation forcée en 2022, par la hausse annoncée des taux d’intérêt.