Immobilier commercial - Actualités

L’absorption a été légèrement négative au centre-ville de Montréal, cependant c’est sous la livraison de nouveaux espaces, ce qui veut dire qu’il y a un peu plus de bureaux occupés, en termes absolus, qu’au dernier trimestre.

La banlieue a eu une absorption positive, mais aucun nouveau espace.

Toronto prend une méchante débarque, et pas à cause de nouveaux espaces livrés.

La situation semble se stabiliser à Montréal depuis quelques trimestres, en tout cas ce n’est pas une forte hémorragie, mais on est pas encore en train de remplir des espaces pour monter le taux d’occupation.

Rapport CBRE - 1

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D’un point de vue strictement anecdotique, mon bureau est de retour à l’achalandage pré-pandémique les mardi, mercredi et jeudi, et la plupart de mes clients sont rendus avec le travail hybride au moins deux jours par semaine (même qu’un d’eux va passer au 3 jours/semaine d’ici l’été). On sent un changement, parce qu’on se rend compte que si l’efficacité individuelle est plus élevée en télétravail, l’efficacité collective, elle, n’est pas au rendez-vous hors du bureau.

Au final, j’ai l’impression qu’on va revenir vers un monde du travail principalement en présentiel, mais avec beaucoup de flexibilité. C’est juste mon impression par contre

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Invanhoé Cambridge construit présentement le CIBC square a Toronto. C’est 3 millions de pieds carrées de bureau qui va s’ajouter au marché déja saturé.

Je n’ai pas lu les rapports, mais les taux d’occupation et d’absorption en catégorie A sont probablement plus élevés que dans les autres catégories.

Le CIBC Square n’est-il pas déjà sur le marché? Je pensais que la construction s’était terminée vers fin 2020 / 2021.

Il y a deux phases non?

Under construction

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Whatever la categorie je crois que c’est risqué de mettre sur le marché des surfaces de bureau supplémentaire.

Le Bow Tower a Calgary est dans la catégorie A et plusieurs étages sont vacants.

Mais c’est vrai que le taux d’innocupation a tendance a etre plus bas pour les categorie A.

Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’inoccupation dans la catégorie A, juste qu’il y en a probablement moins.

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Un ex-collège lui aussi à la retraite qui vit depuis quelques années à Calgary me disait que l’immense tour Brookfield Place a toujours été aussi inoccupée qu’un vaisseau fantôme.

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Les bureaux du centre-ville se remplissent

Des grues sont visibles autour des grattes-ciel du centre-ville de Montréal. / Josie Desmarais/Métro Photo: Josie Desmarais

Alexis Drapeau-Bordage

5 avril 2023 à 14h16 - Mis à jour 5 avril 2023 à 15h26 2 minutes de lecture

Le centre-ville de Montréal fait partie des trois au Canada à connaître une diminution de son taux d’inoccupation au premier trimestre de 2023, selon un rapport de la société de services immobiliers CBRE déposé mardi.

Le taux d’inoccupation des bureaux du centre-ville de Montréal se situe à 16,5%, en dessous de la moyenne nationale des centres-villes, qui est de 18,4%. Le centre-ville de Calgary connaît le plus haut taux d’inoccupation à l’étude, avec 32%, et le plus bas appartient à Vancouver, où le taux se situe à 10,4%.

Les deux autres centres-villes ayant connu une diminution de leur taux d’inoccupation sont ceux de London et de Calgary. Il est à noter que la grande ville de l’Alberta connaît un programme de conversion de bureaux en logements, ce qui contribue à la réduction du taux d’inoccupation.

La région de Montréal, banlieue et centre-ville inclus, affiche un taux d’inoccupation de 16,8%, contre une moyenne nationale de 17,7%. Toutefois, pour ce qui est plus précisément des banlieues des métropoles, le taux d’inoccupation se situe à 17,3% pour la banlieue montréalaise alors qu’il est de 16,8% en moyenne au Canada.

«Ce n’est pas le centre-ville qui se vide, c’est la BANLIEUE!», s’exclame sur Twitter Glenn Castanheira, directeur général de la SDC Montréal centre-ville.

La métropole enregistre aussi sa première baisse notable du nombre de locaux en sous-location depuis le début de la pandémie. Ceux-ci représentent actuellement 15,6% des bureaux vacants, 17,1% en ignorant les banlieues, et ont atteint leur niveau le plus bas en plus d’un an.

À noter que 3% du parc de bureaux au centre-ville est actuellement en chantier. Les trois quarts sont déjà préloués.

«Du monde à la messe», selon Plante

Interrogée par Métro au sujet du taux d’inoccupation, la mairesse Valérie Plante blâme entre autres la mouvance vers le télétravail. Elle affirme que le milieu du travail et les tours de bureaux s’adaptent actuellement à cette nouvelle tendance et que la Ville cherche des solutions avec eux.

Elle souligne tout de même qu’au centre-ville, «il y a du monde à la messe» qui vient magasiner et profiter des différents services. Cela démontre quant à elle la bonne reprise économique dans ce secteur de la ville.

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Le taux d’inoccupation des bureaux au plus haut niveau depuis 1994

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

CBRE a souligné que les marchés canadiens des bureaux étaient aux prises avec la menace d’une récession, les hausses des taux d’intérêt, la faiblesse du secteur technologique, les locataires réduisant la taille de leurs espaces et la nouvelle offre d’espaces de bureaux.

(Toronto) Le taux d’inoccupation des bureaux au Canada a grimpé au deuxième trimestre pour atteindre son plus haut niveau depuis 1994, indique un rapport publié mardi par la société de services immobiliers commerciaux CBRE.

Publié hier à 13h25

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La Presse Canadienne

Selon l’entreprise, le taux d’inoccupation des bureaux à l’échelle nationale est passé à 18,1 % au deuxième trimestre, alors qu’il était de 17,8 % au premier trimestre.

Il s’agit du niveau le plus élevé depuis le premier trimestre de 1994, où il était de 18,6 %.

Cette augmentation est survenue alors que le taux d’inoccupation des bureaux au centre-ville au deuxième trimestre a atteint 18,9 %, après s’être établi à 18,5 % au premier trimestre. Le taux d’inoccupation des bureaux en banlieue était de 17,1 %, en hausse par rapport à 16,9 %.

La société a précisé que les taux d’inoccupation dans les centres-villes au deuxième trimestre avaient légèrement augmenté dans tous les grands centres, à l’exception de Calgary et de la région de Waterloo.

CBRE a souligné que les marchés canadiens des bureaux étaient aux prises avec la menace d’une récession, les hausses des taux d’intérêt, la faiblesse du secteur technologique, les locataires réduisant la taille de leurs espaces et la nouvelle offre d’espaces de bureaux.

Note aux lecteurs : Une version précédente ne donnait pas les bons chiffres pour les données sur le premier trimestre pour le taux d’inoccupation d’ensemble, ainsi que pour ceux pour les bureaux des centres-villes et des banlieues.

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On parle d’un taux d’inoccupation au centre-ville de 18,9% et de 17,1% en banlieue.

Pendant ce temps, le Technopole Angus a terminé 2022 avec un taux d’inoccupation de moins de 5% et prévoit construire des nouveaux immeubles à court terme.

Il doit y avoir plusieurs facteurs qui explique la vitalité du Technopole, mais je crois qu’avoir un groupe comme la Société de développement Angus (SDA) qui agit comme une SDC et qui s’occupe de la promotion du quartier et de son animation ne peut pas nuire.

La SDA organise un marché public tous les vendredis, construit des places publiques, s’occupe du verdissement, installe sa propre signalétique et ses propres abribus.

Ce genre d’activité de promotion est courant pour les artères commerciales, mais rare pour les pôles d’emplois.

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Vacant office turned home sweet home: Reimagining downtown Montreal

Converting towers into residential space would help with housing needs but it’s complicated and costly to get right.

Author of the article: Frédéric Tomesco
Published Jul 15, 2023 • Last updated 2 hours ago • 7 minute read


“Depending on the building, I would say it’s anywhere from two to four years” to complete an office conversion, said Jean Laurin, Avison Young’s president for Quebec. PHOTO BY DAVE SIDAWAY /Montreal Gazette

Could sparsely populated office towers in downtown Montreal be turned into apartment buildings to help solve the housing crisis?

It’s a possibility, industry experts say, but don’t bet on it happening en masse — unless city hall suddenly opens up the purse strings to entice builders and developers.

A recent analysis by global commercial real estate advisor Avison Young found that close to half of older office buildings in downtown Montreal could offer housing potential through what the firm calls “adaptive reuse.” To be considered, the properties had to have been built before 1990 and to be relatively small — with floor sizes of less than 15,000 square feet — because bigger structures typically make it difficult for natural light to reach into the core of a building.

“With the reduced levels of occupancy in office buildings, what we are seeing in downtown cores and other locations is an opportunity to reimagine some of the properties,” Sheila Botting, head of professional services for the Americas at Avison Young in Toronto, said in an interview.

In Montreal alone, 611 downtown properties could be candidates for conversion, Avison Young found. The number represents 47 per cent of the 1,289 buildings that the firm analyzed.

The reason those buildings have emerged as candidates for reuse is that COVID-19 deprived downtown Montreal of much of its worker base. Although shoppers and students have returned, the area’s daytime population is now a fraction of its pre-pandemic self as thousands of office employees spend most of the week working from home instead of the central business district.

As hybrid regimes become firmly entrenched in North American work culture, several employers have shied away from older, less prestigious buildings — so-called Class B and C buildings — and shifted to top-notch, Class A properties in a bid to lure staffers back to the office. In a city like Montreal, this has resulted in vacancy rates of close to 20 per cent for Class B and C real estate.

“I believe we could see a few office building conversions in the downtown area over the next few years,” said Brent Robinson, head of Quebec operations for the Cushman & Wakefield real-estate firm. “There are several aging and under-utilized Class B and Class C office buildings in ideal locations where a conversion could make financial sense once the interest rate environment improves. There are also numerous midtown and suburban office assets in close proximity to public transportation that could also be good candidates.”

Greater Montreal has seen a handful of such conversions recently, but they remain rare. On St-Antoine St. W., a 278-rental unit tower is currently being erected on the site of the former Canadian Fairbanks Morse Co. building, part of which will be incorporated into the new structure.

CONVERTING DOWNTOWN MONTREAL'S EMPTY OFFICES INTO HOMES
The former Standard Life building on Sherbrooke St. W. was recently purchased with the aim of transforming it into an apartment building. PHOTO BY DAVE SIDAWAY /Montreal Gazette

On Nuns’ Island, Lachance Immobilier and the Fonds immobilier de solidarité FTQ recently completed the $55-million conversion of a 1992 building into an upscale 142-unit residential property. The 10-storey tower is located within walking distance of a Réseau Express Métropolitain light-rail station.

And just last month, Nova Scotia-based NexArm Investments — a real-estate arm of the wealthy Armoyan family — acquired the former Standard Life tower on Sherbrooke St. W., across from the Ritz-Carlton hotel, with a view to converting it into a rental apartment building.

NexArm plans to apply for demolition and transformation permits from the city as soon as possible, said George Armoyan Jr., who runs the family’s real-estate operations in Quebec. Occupants could start moving in as soon as 18 months after the start of construction, he added.

“It’s quite an asset to have,” Armoyan Jr. said in a late June interview. “Sometimes, the concept of conversion scares people off. With an older building there are going to be surprises, but we think we will be able to learn a recipe from this that we can apply to other buildings. I’ve spoken with a bunch of developers who have done conversions before and no one has a perfect recipe down right now.”

Costs are often the biggest hurdle. Estimates of $100 per square foot up to nearly $700 per square foot are common and vary based on the scope of work, according to a recent Cushman & Wakefield study.

“Assets that need entirely new facades, extensive plumbing and HVAC retrofits, asbestos remediation as well as other capital-intensive projects will face more challenges,” Cushman & Wakefield analysts said in the document.

“In an office building there is one central location for bathrooms, whereas in a residential building all units need a bathroom,” Roger Plamondon, who retired last month as head of builder Broccolini’s real estate unit, said in a recent interview. “So when you do a conversion, you need to rethink the entire vertical part of the building. It’s doable, but at some point you need money.”

Hurdles can also be regulatory, as well as contractual. As office buildings are zoned for commercial purposes, anybody wanting to adapt a property for residential usage would need to ask city hall for permission and convince the authorities that a conversion is appropriate, said Jean Laurin, Avison Young’s president for Quebec.

“When there’s a need for housing like we have in Montreal, you would think that it would be a simple thing, but I can assure you that the process to get approval is very complicated and that it takes a long time,” Laurin said. “There needs to be a better awareness from the city on the importance of responding quickly.”

Armoyan Jr. issued a similar warning.

Montreal is “talking about the housing shortage, but the process of approvals has to improve,” he said. A lot of developers have projects on hold right now because of the process. In the end, capital is the easiest thing to move. If the city wants affordable housing, then the easiest way to get that is to improve and expedite the approval process.”

As things stand now, a building conversion “is not less than a two-year program,” said Laurin. “Depending on the building, I would say it’s anywhere from two to four years.”

What’s more, office buildings are not typically empty. A property with a vacancy rate of 25 per cent — a historically high rate in the industry — still is 75 per cent occupied by tenants with a valid lease.

“Often times, tenants have options to renew, so you can’t simply throw these guys out and do a conversion,” Laurin said. “The only way that you can make them leave is to buy them out, which can be costly.”


“I believe we could see a few office building conversions in the downtown area over the next few years,” said Brent Robinson, head of Quebec operations for the Cushman & Wakefield real-estate firm. PHOTO BY DAVE SIDAWAY /Montreal Gazette

Those cumulative costs are a big reason why 12 of the largest 20 U.S. cities with active conversion programs have put in place fiscal incentives for developers, said François Létourneau, senior vice president and managing director of U.S. broker JLL’s Montreal office.

Calgary, where downtown vacancy rates have routinely topped 30 per cent in recent years, also chose the fiscal route. Its revitalization plan, which aims to remove about 6 million square feet of office space from the downtown core by 2031, offers incentives of up to $75 per square foot for each conversion. Permitting, too, has been accelerated — to just under two months.

If office building conversion in Montreal is to gain traction, most industry experts interviewed for this story insist city hall will have no choice but to provide financing.

“Without incentives, I don’t see conversions happening, or it will be very difficult to make them happen,” Plamondon said.

Added Létourneau: “There are going to have to be subsidies because the economics just don’t make sense.”

Such incentives, however, don’t appear to be a priority of the Plante administration.

“It’s obvious that in the midst of the housing crisis, the idea of converting some vacant downtown offices into housing is attractive, especially affordable housing where families could settle,” Luc Rabouin, the executive committee member responsible for economic and commercial development, said in a statement provided to the Montreal Gazette.

“That’s why we’re in touch with some office owners who have the potential for mixed use by combining commercial space with housing. But such conversions are not currently a major trend, and are complex and costly to achieve.”

For his part, NexArm’s Armoyan Jr. said he’s not expecting any help from the city.

“It seems like they are trying to come up with a concept by the end of the year, but they told us there won’t be direct incentives like that,” he said.

Given the costs involved with a full retrofit, it might be wiser to aim for partial building conversions as a compromise solution, experts say.

“One can certainly imagine buildings where the top floors have been transformed into residential units, with ‘light’ industries such as software design or institutions such as libraries on the bottom floors,” said Jean-Marc Fournier, who recently retired as head of the Urban Development Institute, a Montreal-based lobby group that represents property developers.

“There’s a real opportunity to make some office buildings mixed-use by converting some floors to residential,” added Broccolini’s Plamondon. “But to say that we are going to systematically convert entire buildings to solve the housing crisis, I’m not sure. The more intelligent solution probably comes from opportunities such as the Bridge-Bonaventure area (of Montreal), where you are starting with a blank page. You can draw up entire neighbourhoods and plan them efficiently. Personally, I think that collective resources would be better spent building out an area like Bridge-Bonaventure than in recycling downtown office buildings.”

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Il me semble que j’entends de plus en plus ce genre de commentaire de la part des investisseurs et des propriétaires d’édifices commerciaux. J’espère que la ville, à défaut d’aider financièrement, saura réduire le processus d’approbation. D’ailleurs, c’est un peu indécent de constater que cela n’a pas encore été fait compte tenu de la covid et de la crise de logement.

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Regard sur l’immobilier Des pertes de valeur considérables dans les centres-villes

PHOTO CARLOS BARRIA, ARCHIVES REUTERS

La ville de San Francisco fait partie de l’étude réalisée par la firme McKinsey.

Un jeudi sur deux, La Presse propose un retour sur ce qui retient l’attention dans le domaine de l’immobilier résidentiel et commercial

Publié à 0h52 Mis à jour à 6h00


André Dubuc
André Dubuc La Presse

La pandémie laissera des stigmates sur les centres-villes de la planète qui prendront la forme d’importantes pertes de valeur sur les immeubles de bureaux et les commerces, d’après une étude.

La firme McKinsey estime que la valeur des immeubles de bureaux va reculer de 26 % entre 2019 et 2030, dans un scénario dit modéré.

En vertu de ce scénario, la présence des employés au bureau continue d’augmenter progressivement jusqu’en 2025 sans atteindre toutefois les niveaux prépandémiques. Le modèle incorpore d’autres facteurs comme la tendance à la densification des postes de travail, la part de marché croissante des emplois liés au savoir de même que l’automatisation d’une partie du travail accompli par les cols blancs.

L’étude porte sur neuf métropoles qui accaparent une part disproportionnée de la croissance de l’économie de leur pays. Parmi celles-ci figurent New York, San Francisco, Houston, Paris, Londres, Munich, Tokyo et Shanghai.

Dans ces neuf villes à l’étude, les pertes de valeur potentielles des tours de bureaux totalisent la somme astronomique de 800 milliards US d’ici 2030.

Les villes américaines, dont la fonction des centres-villes est concentrée autour des bureaux, souffrent davantage que les centres-villes de Paris et de Londres, plus diversifiés.

Par ricochet, des bureaux moins remplis se traduisent par une chute du nombre de consommateurs dans les boutiques du centre-ville. Là aussi, des pertes de valeur sont attendues. La demande de locaux commerciaux connaîtra une baisse durable de 9 %, a calculé McKinsey dans les neuf villes à l’étude.

Selon la firme de consultants, la solution passe par la multiplication des usages dans le cœur du quartier des affaires, en faisant la part belle aux logements. Les propriétaires d’immeubles sont également invités à envisager la cohabitation des usages au sein d’un même bâtiment, voire à un même étage.

Consultez l’étude (en anglais)

Plus de 600 immeubles propices à la conversion

Montréal compte pas moins de 611 immeubles de bureaux qui ont le potentiel d’être convertis en logements, selon l’agence de courtage Avison Young.

Ce chiffre représente 47 % des 1289 bâtiments analysés par l’entreprise, rapportait le quotidien Montreal Gazette plus tôt cette semaine.

L’identification s’est faite grâce aux analyses internes du courtier sur la base deux critères principaux : les bâtiments construits avant 1990 et disposant d’une superficie de plancher inférieure à 15 000 pieds carrés. Des superficies plus vastes empêchent généralement la luminosité naturelle d’éclairer la totalité du plancher.

« Au-delà de l’âge et de la surface, d’autres critères doivent être pris en compte – tels que la faisabilité d’un bâtiment spécifique, les coûts, l’emplacement et les commodités environnantes – pour déterminer la meilleure candidature », dit, dans un communiqué, Stephen Silverstein, directeur principal et directeur général, U.S. Studio Project and Construction Management chez Avison Young.

Depuis la pandémie et l’essor du télétravail, les centres-villes sont boudés par les cols blancs le jour. Le taux d’inoccupation des bureaux se rapproche des niveaux record.

L’impact se fait particulièrement ressentir dans les immeubles plus anciens, dits de catégorie B ou C.

À Montréal, le taux d’inoccupation a atteint 17 % au centre-ville au deuxième trimestre de 2023, selon l’agence CBRE. Le taux est de 14,5 % dans les immeubles plus modernes de construction plus récente, dits de catégorie A.

« Les propriétaires d’immeubles anciens ont donc la possibilité de repenser leur stratégie d’investissement et d’explorer différentes options, qu’il s’agisse de conserver l’immeuble en l’état, de le rénover ou de le moderniser, d’innover en le réaffectant ou en l’adaptant à d’autres usages, ou encore de le réaménager », suggère l’agence immobilière.

Dans la pratique, Lachance immobilier procède à la conversion du 16, place du Commerce en logements, à L’Île-des-Sœurs. Le mois dernier, la société NexArm Investments, filiale immobilière de la famille Armoyan, a acquis l’ancienne tour de la Standard Life, au 1245, rue Sherbrooke Ouest, en vue de la convertir en immeuble d’appartements locatifs.

D’après les données d’Avison Young, jusqu’à 34 % des immeubles de bureaux dans 14 grands marchés nord-américains pourraient être des candidats potentiels à une conversion, soit près de 9000 propriétés au total. Les conversions de bureaux en logements pourraient ouvrir la porte à des logements potentiels pour des milliers de familles.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Le 16, place du Commerce est en voie d’être converti en un immeuble résidentiel.

Mais convertir des bureaux en logements est plus facile à dire qu’à faire, les coûts et l’obtention des permis figurent parmi les principaux obstacles.

Selon une étude récente de Cushman & Wakefield, citée par Montreal Gazette, les estimations vont de 100 $ par pied carré à près de 700 $ par pied carré et varient en fonction de l’ampleur des travaux.

Obtenir les autorisations réglementaires n’est pas une sinécure. Une conversion d’immeuble représente un chantier de deux à quatre ans, estimait Jean Laurin, président d’Avison Young au Québec, dans le même article.

La certification LEED bien en place

Apparu à Montréal en 2009, le mouvement de certification LEED n’a jamais cessé de progresser depuis pour atteindre aujourd’hui 70 % de la superficie totale d’espaces de bureaux de catégorie A au centre-ville de Montréal.

La catégorie A représente les bureaux les plus luxueux et modernes.

L’agence de courtage constate aussi que les niveaux de certification de plus en plus élevés. Le niveau LEED Or a supplanté le LEED et LEED Argent, tandis que le LEED Platine avance rapidement depuis 2020.

LEED fonctionne selon un système de pointage portant sur son empreinte environnementale, sa localisation, sa situation géographique, etc. Plus la certification est élevée, plus le pointage requis augmente.

Les bureaux certifiés ont un taux de disponibilité inférieur aux bureaux sans certification, a constaté Jean Laurin, président d’Avison Young au Québec. Les bureaux LEED platine ont un taux de disponibilité de 18,3 %, les bureaux LEED en général sont à 19,7 %, tandis que les bureaux sans certification affichent un taux de disponibilité de 21,9 %.

« Ça confirme la montée en gamme que l’on observe dans le marché », mentionne M. Laurin. Les locataires qui magasinent des locaux en 2023 profitent d’un rapport de force favorable pour choisir des bureaux de meilleure qualité à des conditions avantageuses.

La moitié des bureaux du centre-ville pourraient devenir des logements


Photo: Istock

Guillaume Ledoux
24 juillet 2023 à 12h36 - Mis à jour 24 juillet 2023 à 13h34 2 minutes de lecture

Près de la moitié des bureaux du centre-ville de Montréal pourraient être candidats à la conversion en logements résidentiels, révèle une étude d’Avison Young. Sur 1289 immeubles de bureaux, 611 ont les caractéristiques adéquates pour faire l’objet d’une réutilisation adaptée.

«Nous devons réimaginer comment nous souhaitons vivre, travailler et nous divertir. La réutilisation adaptée est l’un des principaux moyens de nous y prendre en tant que collectivité», affirme l’associée et présidente, services professionnels pour les Amériques chez Avison Young, Sheila Botting, dans un communiqué d’Avison Young.

Ce sont la construction avant 1990 et les «superficies d’étages de moins de 15 000 pieds carrés» qui sont les indicateurs principaux du «potentiel à long terme pour la conversion» d’un immeuble de bureaux, indique Avison Young. «La faisabilité spécifique à l’immeuble, les coûts, l’emplacement et les services environnants» sont aussi à considérer, ajoute l’associé et directeur général, Projet Studio et construction, É.-U., chez Avison Young, Stephen Silverstein.

Le bureau change de visage

La tendance nord-américaine veut que les entreprises délaissent les immeubles plus vieux et offrant moins de services pour installer leurs bureaux dans d’autres locaux, dans le but d’attirer les travailleurs. Cette pratique crée «des disponibilités dans les immeubles de catégories B et C», soit les immeubles plus vieux et offrant moins de services. «Cela crée une occasion pour les propriétaires d’immeubles plus vieux de repenser leur stratégie vis-à-vis leur actif et d’explorer d’autres options, que ce soit le statu quo, des rénovations/revalorisations, une innovation (conversion/réutilisation adaptée) ou une remise à neuf complète», précise Avison Young.

Considérant la crise du logement et l’accalmie dans les centres-villes engendrée par la pandémie, la réutilisation adaptée serait une solution «idéale». Même si cette méthode de transformation urbaine présente certains risques, «les avantages pourraient être infinis», estime la firme.

«Si la plupart des centres-villes sont constitués principalement d’immeubles de bureaux, une mixité d’usages y insufflerait l’énergie et le dynamisme dont ils ont grandement besoin. La réutilisation adaptée serait le moyen rêvé de repenser des espaces intéressants pour l’interaction humaine», ajoute Sheila Botting.

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Je partage cet article ici pour la discussion, mais le titre me semble basé sur pas grand chose rien dans l’article n’appuie l’affirmation du titre. Décarie sort des stats disant que le Canada est le moins présentiel, sauf qu’il n’amène aucune donnée additionnelle pour différencier Montréal des autres.

D’ailleurs, quand il dit «je suis convaincu que le nombre de jours de travail à la maison est plus élevé que la moyenne canadienne de 1,7 jour/semaine pour les travailleurs du centre-ville de la métropole», c’est une évidence car le centre-ville rassemble surtout des emplois reliés aux services, où on aura certainement plus de télétravail que la moyenne des emplois.

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Des fermetures sur la rue Wellington suscitent l’inquiétude

Roxane Léouzon
1 août 2023
Société

Certains commerçants de la rue Wellington ne sont plus en mesure de se payer un loyer sur la rue sacrée l’an dernier « la plus cool au monde » par le magazine Time Out. Dans les trois derniers mois, au moins quatre, appréciés des citoyens de Verdun, ont mis la clé sous la porte. Et d’autres fermetures sont à venir.

Il y a eu le restaurant Pigor en mai, puis Le Well en juin, suivi dans les derniers jours de la pâtisserie aux produits sans gluten Audacieuse Vanille et du café Lido. Pour plusieurs d’entre eux, une augmentation de loyer a joué un rôle dans la décision des propriétaires de mettre un terme à leur aventure, selon le directeur général de la Société de développement commercial (SDC) Wellington, Patrick Mainville.

D’autres entrepreneurs ont indiqué au Devoir qu’ils quitteraient prochainement leurs locaux à contrecoeur, dont Anne St-Hilaire, propriétaire du Centre La Tienda. Son agence de voyages, qui offre des services et de l’équipement axés sur les séjours de randonnée comme le chemin de Compostelle, était installée sur Wellington depuis une douzaine d’années. Face à une augmentation de loyer de 12,5 % en 2023 et une demande de hausse de près de 24 % pour 2024, elle a pris la décision de partir.

« Je me suis demandé si je continuais ou si je fermais. Je me sentais épuisée, toute seule. Ça donne un choc majeur », a raconté Mme St-Hilaire.

On fait partie du changement depuis 2011. Avec d’autres commerces, on a fait croître l’image de cette rue, et maintenant, on doit s’en aller.

— Anne St-Hilaire

Elle déménagera finalement en novembre ailleurs dans le quartier, sur la rue de Verdun. Elle déplore tout de même de devoir réinvestir dans un nouveau local, elle qui avait très récemment rénové celui de la rue Wellington. Et son ancien emplacement lui manquera.

« On fait partie du changement depuis 2011. Avec d’autres commerces, on a fait croître l’image de cette rue, et maintenant, on doit s’en aller. »

Si on se fie aux données recueillies par la SDC Wellington, la nouvelle somme qui était exigée à Mme St-Hilaire est dans la moyenne des loyers de l’artère. Maintenant piétonne durant l’été, cette dernière a été grandement revitalisée dans les dernières années, ce qui en fait une destination de plus en plus recherchée par les citoyens, les touristes et les entrepreneurs. Ainsi, les prix des locaux commerciaux sont moins accessibles qu’avant, constate Patrick Mainville. Le taux de vacance est bas, car ces lieux sont rapidement reloués.

Inquiétudes dans le quartier

Le directeur général de la SDC se dit attristé par le départ de belles boutiques comme le Centre La Tienda. Il dit surveiller l’évolution de la situation.

« On ne veut pas se rendre au point où on perdrait la vocation principale de la rue, qui est axée sur les achats de proximité », a indiqué M. Mainville, qui souhaite que des commerces indépendants puissent continuer de s’installer. Son organisation fait des efforts pour attirer une diversité de commerces, notamment avec le projet de boutique temporaire Pop-up VerdunLuv.

La députée provinciale de Verdun, la solidaire Alejandra Zaga Mendez, se dit également inquiète. Elle estime que ces fermetures ont des répercussions sur l’ensemble de la communauté.

« C’est extrêmement décevant, et c’est normal que la communauté se mobilise, car ces commerces sont au coeur de l’identité de Verdun et du dynamisme de la rue Wellington », a-t-elle déclaré. « Par exemple, la disparition d’une pâtisserie sans gluten nuit aux personnes coeliaques », a-t-elle ajouté.

Elle déplore qu’aucun cadre législatif ne protège les commerces face aux hausses de loyer. « Une fois le bail fini, on recommence la négociation à zéro. On peut changer toutes nos ententes », a expliqué Mme Zaga Mendez, soulignant que ce problème concerne également des organismes communautaires et des organismes à but non lucratif. Même son collègue Vincent Marissal, député de Rosemont, a dû déménager au printemps en raison d’une hausse de loyer de 30 %.

Des actions réclamées

La députée réclame de l’action du gouvernement provincial. « On devrait avoir un modèle standard de bail qui permettrait des normes de base », a-t-elle indiqué, mettant en avant l’idée d’un registre des baux commerciaux.

Sur les réseaux sociaux, les citoyens sont nombreux à avoir interpellé les élus et à avoir exprimé leur désarroi face à la fermeture de leurs commerces préférés. C’est en se rendant au café Lido le week-end dernier que Bianca Boyer a su qu’il vivait ses derniers jours. « Pourtant, il y avait toujours plein de monde », a-t-elle soulevé, en discussion téléphonique avec Le Devoir. Elle craint que sa rue se fasse « envahir par de grandes chaînes », citant l’arrivée d’une succursale de Poulet frit Kentucky.

Peter Simard, l’un des anciens copropriétaires du restaurant Well, estime pour sa part que Wellington, déjà, « sent le déclin ». « Ce n’est plus tellement la rue la plus cool. Ce qui fait la culture d’une rue, ce n’est pas la présence de chaînes comme PFK, Slice + Soda ou Notre-Boeuf-de-Grâce », a-t-il déploré.

M. Simard raconte qu’il était lui aussi aux prises dans les dernières années avec des hausses de loyer et des relations compliquées avec le propriétaire. Mais c’est surtout la « perte de charisme » de la rue qui a fait qu’il a préféré concentrer ses efforts sur un autre projet, le café Monk, dans Ville-Émard. Et ce, même si le boulevard Monk n’a pas encore récolté de reconnaissance internationale.