Héberjeune Ahuntsic - 3 étages

Projet de 18 logements communautaires destinés à des jeunes en difficulté âgés de 18 à 25 ans. L’édifice sera situé près de la station de métro Henri-Bourrassa.

Informations

Nom:
Emplacement: Lot 2 497 000, sur Péloquin
Hauteur: 3 étages - 12 mètres
Architecte:
Promoteur: Héberjeune
Début et fin de la construction:
Dates importantes:

  • 2023-07-04 : Adoption de la première lecture (PPCMOI)

Autres informations:

  • 18 logements

Sources des informations:

Autres images

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Sacrament…

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On souhaite que le projet se fasse ailleurs. C’est très bien ce qu’ils font [pour aider les jeunes]

C’est toujours la même phrase creuse complètement hypocrite et franchement insultante. Ailleurs où? Chez des gens moins biens? Si une personne pense qu’un projet n’est pas assez bon pour lui, pourquoi ce serait assez bon dans la cour d’un autre?

Et penser qu’un tel édifice est inutile dans un quartier hautement familial avec une grande mixité de pauvreté (surtout le long d’Henri-Bourassa), c’est particulier.

Le projet ne sera pas bloqué par l’arrondissement:

Les élus et les fonctionnaires de l’arrondissement ont forcé des changements au projet pour le rendre plus acceptable. Ils ont conclu que le bien commun justifiait la construction de ce bâtiment malgré les inconvénients pour les résidents, a expliqué la mairesse de l’arrondissement. « Est-ce que 18 jeunes ont besoin d’un logement dans l’arrondissement ? La réponse est oui », a affirmé Émilie Thuillier.

Et cette prise de position se fera au profit d’un candidat qui promettra de mettre ces jeunes dans la rue à la place.

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C’est vraiment enrageant ce genre de propos. Ces personnes devraient essayer de vivre la précarité étudiante pour comprendre pourquoi ce projet est essentiel.

D’ailleurs, je ne comprends pas comment des parents n’arrivent pas à se mettre à la place des étudiants, alors que leurs enfants seront peut-être un jour dans la même situation.

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Some people started a GoFundMe against the housing project.

Je ne pense vraiment pas que ses adversaires politiques exploiteront cette situation. Il ne s’agit pas du West Island.

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Ils espèrent faire quoi avec ce gofundme? :rofl:

Un témoignage émouvant sur l’institution elle-même, ici rue Hutchison à Montréal.

«Ça a changé ma vie d’habiter ici»

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Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Christopher Mixco-Lobo, 30 ans, est un ancien résident d’Héberjeune qui est maintenant gérant d’un restaurant St-Hubert. Il vit aujourd’hui en appartement avec son garçon de 10 ans.

Marco Fortier

2 septembre 2023

C’est un immeuble comme les autres sur la paisible rue Hutchison, dans le quartier montréalais Parc-Extension. Des arbres matures et une pelouse bien entretenue ornent la façade de briques rouges. Mais les 13 locataires sont différents de leurs voisins. Ce sont des jeunes en difficulté qui occupent des logements supervisés.

Une équipe d’intervenantes qui a ses bureaux au sous-sol aide ces jeunes adultes à trouver un emploi, à retourner aux études. À tourner le dos à la drogue ou à l’alcool, dans bien des cas.

« Ça a changé ma vie, d’habiter ici », dit Christopher Mixco-Lobo, qui a vécu deux ans dans un de ces logements supervisés par l’organisme Héberjeune.

Avec l’aide de son intervenante, ce père de famille aujourd’hui âgé de 30 ans a réussi à renouer avec son garçon de 10 ans. Il en a maintenant la garde exclusive. Il a trouvé un emploi de gérant dans un restaurant Saint-Hubert.

Christopher avait atteint le fond du baril quand il est arrivé chez Héberjeune : il consommait des drogues et abusait de l’alcool. Incapable de payer le loyer, il s’était retrouvé à la rue. Il était en dépression.

« Je suis fière de toi. Tu as mis tellement d’efforts pour t’en sortir », dit Andréane Proulx, l’intervenante sociale qui a accompagné Christopher chez Héberjeune. Elle a elle-même séjourné ici avec sa fillette, en 2007. La mère et la fille mènent désormais des vies bien remplies. Christopher aussi.

« Si je pouvais, je reviendrais habiter ici », dit le jeune papa, qui vit confortablement en appartement avec son garçon.

C’est le genre de pensionnaire qui aurait été susceptible de se retrouver dans l’immeuble qu’Héberjeune est en voie de faire construire dans le quartier Ahuntsic — où des résidents craignent pour leur quiétude. Des jeunes qui « se sont pris en main » et qui sont devenus autonomes, explique Andréane Proulx.

Après le party, les études

Mathis fait partie des résidents d’Héberjeune, rue Hutchison. Le jeune homme de 20 ans est arrivé il y a deux mois, après s’être disputé avec ses parents. « J’ai une phase de party. Je sors dans les clubs. J’ai besoin d’être stimulé », dit-il. Son t-shirt des Beastie Boys correspond à son état d’esprit du moment.

Quand ses parents ont cessé de l’aider à payer sa chambre dans une résidence étudiante, Mathis s’est retrouvé dans des refuges d’urgence. Il n’aimait pas le couvre-feu et les horaires rigides, entre autres pour les repas. « Ici, j’ai ma propre clé. Je ne suis pas obligé de sonner pour entrer. »

Il compte faire des études professionnelles en soutien informatique, puis continuer au collégial et sans doute à l’université. « Les jeunes viennent ici sur une base volontaire, mais ils ont l’obligation de se mettre en action », explique Coralie Le Doaré, intervenante sociale chez Héberjeune.

L’organisme offre une série de services dans le quartier Parc-Extension : des intervenants aident les personnes itinérantes qui se tiennent autour de la station de métro Parc. Deux immeubles de logements supervisés, sur les rues Jarry et Hutchison, accueillent un total de 33 pensionnaires — qui ne sont pas des personnes itinérantes. Et la drogue est interdite ici.

« Ça a changé ma vie d’habiter ici » | Le Devoir?

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Payer les honoraires de Guy Bertrand

Quelqu’un a tenté de partager une pétition contre ce centre dans le group du quartier. La majorité des réponses sont fortement solidaires du centre et dénoncent le manque de compassion des pétitionnaires.

Les projets comme celui de l’avenue Péloquin ne peuvent plus faire l’objet d’un référendum depuis l’adoption de la loi 16 en juin dernier, a expliqué Clément Charette, chef de division à l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville. Les projets d’habitation visant « l’aide et l’hébergement » de citoyens ont été soustraits à la possibilité de référendum par le gouvernement Legault.

Une chance aussi

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Venant de ce coin d’Ahuntsic, ça me ne surprend aucunement et me rappelle un autre mouvement d’opposition qui ne m’avait pas rendu fier de mes concitoyens du quartier.

Le projet Musto, un développement mixte qui comprenait 932 logements (dont 143 logements sociaux) juste à côté de la gare Bois-de-Boulogne, a été abandonné en 2012 à la suite d’un mouvement d’opposition similaire des citoyens locaux.

Les opposants avançaient que le projet était « démesuré » en raison de sa hauteur (8 bâtiments de 6 à 12 étages) et le risque que le développement devienne un « minighetto ». Ce mémoire déposé durant la consultation publique en dit long sur les motivations de certains des opposants, en particulier le second point qui expose les pires préjugés vis-à-vis la densité et la mixité sociale.

Un nouveau PPU pour le secteur Henri-Bourassa Ouest autorise maintenant jusqu’à 6 étages, mais le propriétaire du site n’a pas vraiment d’appétit pour proposer un nouveau projet depuis le rejet de sa première mouture. Le terrain est à l’abandon depuis et avec le Loblaws en face qui a fermé en 2017, les alentours de la gare Bois-de-Boulogne laissent à désirer. Un gros gâchis.

Bref, il y a malheureusement encore du travail à faire pour convaincre les citoyens d’Ahuntsic-Cartierville qu’il faut offrir davantage de services dans le quartier pour les populations plus vulnérables. Une chance que ce projet se fera, peu importe ce que les mécontents en pensent.

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https://portail-m4s.s3.montreal.ca/pdf/dossier1239570005.pdf

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