Environnement et santé publique

J’ai trouvé ce problème suffisamment préoccupant pour ouvrir un fil spécifiquement sur le sujet, car il nous concerne tous, pas seulement sur le plan personnel, au présent, mais pour l’avenir des générations et de la planète toute entière.


Résumé

Nos corps imprégnés

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« Nous commençons tout juste à réaliser que les microplastiques sont partout, y compris dans notre corps », affirme Christy Tyler, professeure de sciences de l’environnement à l’Institut de technologie de Rochester.

Publié à 5 h 00

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Chloé Bourquin
Chloé Bourquin La Presse

Que sont les microplastiques ?

Les microplastiques sont de minuscules morceaux de plastique, dont la taille peut varier entre 1 μm (1 micromètre, soit la taille d’une bactérie) et 5 mm. En deçà de 1 micromètre, on les appelle nanoplastiques.

« Ce n’est pas un polluant unique. Ça peut être des plastiques de toutes sortes, qui peuvent prendre différentes tailles et différentes formes », explique Christy Tyler, professeure de sciences de l’environnement à l’Institut de technologie de Rochester.

« Le problème avec le plastique, c’est qu’il ne devient jamais autre chose que du plastique », souligne Matthew Campen, professeur de sciences pharmaceutiques à l’Université du Nouveau-Mexique, à Albuquerque.

PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE L’UNIVERSITÉ DU NOUVEAU-MEXIQUE

Matthew Campen, professeur de sciences pharmaceutiques à l’Université du Nouveau-Mexique

Le plastique se fragmente en particules de plus en plus petites, sous l’action de la chaleur, des UV et du temps.

Matthew Campen, professeur de sciences pharmaceutiques à l’Université du Nouveau-Mexique

Or, plus les microplastiques sont petits, plus ils peuvent pénétrer profondément dans notre corps. Et moins ils sont faciles à détecter. « On a souvent en tête l’image du doigt recouvert de petites particules de plastique. Mais ce qu’on retrouve dans notre corps, c’est beaucoup, beaucoup plus petit que ça », souligne Matthew Campen.

De nombreux organes touchés

Ces dernières années, les études se sont multipliées à ce sujet. Chez l’humain, des microplastiques ont été trouvés dans le sang, le lait maternel, les testicules, le foie, les reins, les poumons, le cerveau…

Et dans des quantités loin d’être négligeables : par exemple, en réalisant des prélèvements sur des cerveaux de personnes décédées, Matthew Campen et son équipe ont trouvé tellement de microplastiques que cela représentait 0,5 % du poids total des échantillons.

Plus préoccupant encore, l’exposition aux microplastiques débute avant la naissance : des scientifiques en ont trouvé dans le placenta, mais aussi dans les selles des nouveau-nés, à des concentrations 10 fois supérieures par rapport à des selles d’adultes.

Et plusieurs études ont montré que la quantité et la variété des microplastiques auxquels nous sommes exposés augmentent, année après année.

Pourquoi est-ce un problème ?

« On ne sait pas encore vraiment si c’est leur petite taille ou les produits chimiques qu’ils contiennent qui pourraient poser problème », explique Tracey Woodruff, directrice du programme sur la santé reproductive et l’environnement de l’Université de Californie à San Francisco.

De la même façon que les particules fines peuvent encrasser nos poumons, les microplastiques peuvent s’infiltrer dans nos organes, s’y loger et pourraient, éventuellement, y causer une inflammation.

Par ailleurs, il a déjà été prouvé que plusieurs produits chimiques relâchés par les plastiques sont néfastes pour la santé humaine, comme les phtalates, les PFAS ou le bisphénol A. Mais ces substances pourraient n’être que la pointe de l’iceberg de ce que peuvent relâcher les microplastiques qui s’accumulent dans notre corps.

Au printemps dernier, des chercheurs suisses et norvégiens ont publié une base de données, la plus complète à ce jour, répertoriant les 16 000 produits chimiques utilisés ou présents dans les matières plastiques. Pour plus de 10 000 d’entre eux, on ne sait pas s’ils sont dangereux ou non, en raison du peu d’information dont on dispose à leur sujet. Plus de 4200 sont jugés préoccupants pour la santé ou l’environnement ; et parmi ceux-ci, 3600 ne sont pas régulés actuellement.

Un risque pour la santé ?

Les microplastiques sont parfois qualifiés de « tueurs invisibles ». Mais ce n’est pas tout à fait ce que disent les scientifiques.

On n’est pas encore capables de relier notre exposition aux microplastiques avec des conséquences sur la santé.

Matthew Campen, professeur de sciences pharmaceutiques à l’Université du Nouveau-Mexique

Mais les études montrant des liens préoccupants s’accumulent.

Par exemple, des chercheurs ont montré qu’il y avait plus de microplastiques dans le placenta chez des femmes ayant accouché de bébés prématurés. Que l’accumulation de microplastiques dans le cerveau était liée à un plus haut risque de démence. Que leur présence dans les parois des artères était associée à un plus haut risque de maladie cardiovasculaire.

Mais cette accumulation est-elle un signe de défaillance de l’organe ? Ou à l’inverse, cette défaillance a-t-elle été causée par cette accumulation de microplastiques ?

« C’est un peu la question de l’œuf ou la poule », résume Matthew Campen.

On a également retrouvé des microplastiques dans les testicules et les selles, et ce, alors que la fertilité masculine est en baisse, et que les cancers de l’intestin chez les jeunes adultes sont en hausse. Mais là encore, le lien de cause à effet reste difficile à établir. « On ne sait pas à quel point les microplastiques ont un rôle là-dedans », souligne Tracey Woodruff.

Toujours est-il que tous les chercheurs interrogés par La Presse, bien que prudents sur cette question, sont très inquiets de ce que cette accumulation pourrait provoquer sur le long terme.

« C’est un problème qui nous concerne, mais qui concerne aussi les générations à venir », souligne Steve Allen, chercheur au sein

Résumé

On en mange, on en respire

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Voici l’équivalent de 5 grammes de microplastiques, soit la quantité qu’on pourrait ingérer chaque semaine, selon de récentes études.

Des microplastiques s’accumulent de plus en plus dans notre corps. Mais comment parviennent-ils à y pénétrer ? Les scientifiques ont identifié deux voies d’exposition principales : l’ingestion et l’inhalation.

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Chloé Bourquin
Chloé Bourquin La Presse

Au menu, tous les jours

Les études sur l’alimentation se sont d’abord concentrées sur le poisson et les fruits de mer, en raison des préoccupations soulevées par la présence croissante de microplastiques dans les océans.

Plus récemment, des chercheurs ont montré qu’on pouvait en retrouver aussi dans toute une série d’aliments (fruits et légumes, viande, lait, riz, sucre, miel, sel…), et dans l’eau potable – dans l’eau en bouteille, mais également dans celle du robinet.

Donc une chose est sûre : nous mangeons quotidiennement des microplastiques. Mais comment se sont-ils retrouvés dans notre assiette ?

L’emballage, généralement en plastique, est souvent montré du doigt ; en particulier, le polystyrène en contact avec la viande, ou les bouchons des bouteilles de plastique qui relâchent des particules à force d’être vissés et dévissés.

La transformation des aliments est aussi remise en question : il est par exemple recommandé d’éviter de consommer trop d’aliments ultratransformés, qui ont été en contact de nombreuses fois avec du plastique au cours de leur préparation.

Qu’est-ce qu’un aliment ultratransformé ?

Il s’agit d’un aliment produit de façon industrielle en plusieurs étapes, à partir de plusieurs ingrédients, et qui, souvent, a nécessité l’ajout de produits chimiques ou d’additifs au cours de sa transformation.

Parmi les aliments ultratransformés, on retrouve notamment les céréales à déjeuner, les barres tendres, les gâteaux, pains et biscuits industriels, les boissons sucrées, les bonbons, les mets prêts-à-manger (pizzas, soupes en conserve, croquettes de poulet, repas congelés…) et les yogourts aromatisés.

Lisez « Savez-vous repérer les aliments ultratransformés ? »

Mais pour Matthew Campen, professeur de sciences pharmaceutiques à l’Université du Nouveau-Mexique, le problème est peut-être ailleurs. « On soupçonne que l’agriculture pourrait être une pièce clé de ce casse-tête », explique-t-il.

Selon lui, notre alimentation pourrait être contaminée beaucoup plus en amont, avant même que les aliments ne soient transformés ou emballés. Cela pourrait être dû par exemple à l’utilisation dans les champs d’eau ou de boues d’épuration employées comme fertilisant, et chargées en microplastiques.

Les microplastiques s’accumuleraient ainsi dans les champs au fil des années, et contamineraient les végétaux qu’on y fait pousser. Ces microplastiques remonteraient ensuite la chaîne alimentaire, en passant éventuellement par le bétail, pour finir dans notre assiette.

Du plastique dans l’air

L’air contient lui aussi une grande quantité de microplastiques, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur.

PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE L’UNIVERSITÉ DE GRONINGUE

Barbro Melgert, professeure d’immunologie respiratoire à l’Université de Groningue

À chaque respiration, on inhale des microplastiques. Certains chercheurs pensent que cela pourrait représenter jusqu’à 50 % de notre exposition.

Barbro Melgert, professeure d’immunologie respiratoire à l’Université de Groningue, aux Pays-Bas

Plusieurs études ont montré que l’air en intérieur contenait, en moyenne, 50 fois plus de microplastiques qu’à l’extérieur, voire plus.

Dans les maisons, la grande majorité de ces microplastiques sont des fibres issues de vêtements, de meubles, de tapis, de papiers peints…

À l’extérieur, la qualité de l’air varie grandement d’un endroit à l’autre ; mais les scientifiques ont montré que si on est proche d’une route et en heure de pointe, la quantité de microplastiques contenus dans l’air augmente considérablement.

En quelles quantités ?

S’il ne fait aucun doute qu’on respire et qu’on avale des microplastiques au quotidien, plusieurs incertitudes demeurent : quelle est la voie d’exposition prédominante, et à quelle quantité est-on exposé chaque jour. « Il n’y a pas encore de consensus sur la question », indique Steve Allen, chercheur au sein de l’ONG Healthy Earth.

Un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) publié en 2019 suggère qu’on pourrait ingérer environ 5 grammes de microplastiques par semaine, soit l’équivalent d’une carte de crédit.

Cette étude a depuis été fortement critiquée par des chercheurs remettant en question sa méthodologie, et le chiffre avancé est souvent considéré comme une surestimation.

Mais la question n’est pas complètement tranchée pour autant.

Une revue de la littérature publiée en juin dernier est arrivée à la même conclusion : on estime aujourd’hui qu’un adulte ingère entre 46 000 particules et 1,3 million de particules par an, soit environ 287 grammes par an… ce qui revient à un peu plus de 5 grammes par semaine. Et à cela s’ajoutent les 48 000 à 22 millions de particules de microplastiques qu’on inhale chaque année – voire plus si on vit dans une ville polluée.

Certains chercheurs, comme Matthew Campen, pensent même que ces 5 grammes par semaine pourraient être sous-estimés, puisque les techniques actuelles ne permettent pas de détecter les plus petits fragments de plastique, à l’échelle nanométrique. Or, plus on descend en échelle de taille, plus on trouve de microplastiques.

« On avale peut-être même une carte de crédit par jour. Mais rien n’est certain. On est encore en train de rassembler des données à ce sujet », souligne-t-il.

Résumé

Comment les éviter ?

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Les microplastiques sont omniprésents. On peut essayer de limiter notre exposition à ces particules de plusieurs façons. Mais le plus important reste la réduction à la source, martèlent les experts.

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Chloé Bourquin
Chloé Bourquin La Presse

Dans les aliments

Les chercheurs interrogés par La Presse ont émis quelques conseils « de base », comme éviter de chauffer un contenant de type Tupperware ou un biberon en plastique, ou de verser une boisson chaude dans un gobelet de plastique, ne serait-ce que pour éviter que des produits chimiques ne migrent du plastique vers la nourriture ou la boisson.

Manger des aliments moins transformés peut également permettre de diminuer la quantité de microplastiques qu’on ingère.

« Aller vers des aliments qui sont plus bas dans la chaîne alimentaire peut aussi aider, puisque cela permet d’avoir moins de microplastiques qui se sont accumulés », avance Tracey Woodruff, directrice du programme sur la santé reproductive et l’environnement de l’Université de Californie à San Francisco.

Pour simplifier : plus un animal s’est nourri au cours de sa vie de végétaux ou de proies contaminés par des microplastiques, plus il est susceptible d’en avoir lui-même stocké en grandes quantités – et donc, de nous y exposer à notre tour si nous consommons sa viande.

« Donc mieux vaut éviter de consommer trop de viande, en particulier de la viande grasse », résume Matthew Campen, professeur de sciences pharmaceutiques à l’Université du Nouveau-Mexique.

Dans l’air qu’on respire

Il est recommandé d’aérer son logement, de passer fréquemment l’aspirateur, d’utiliser éventuellement un purificateur d’air et d’éviter si possible les tapis en matières synthétiques.

« Pour ce qui est des vêtements synthétiques, les porter libère trois fois plus de microplastiques que les laver. Donc il est fort possible qu’on en respire directement lorsqu’on les porte, mais il n’y a pas encore eu d’étude à ce sujet », avance Barbro Melgert, professeure d’immunologie respiratoire à l’Université de Groningue, aux Pays-Bas.

Réduire à la source ?

De façon générale, les scientifiques recommandent d’éviter autant que possible les objets en plastique (planche à découper, couverts, contenants Tupperware, bouteilles d’eau…) lorsqu’il existe des solutions de rechange, pour limiter sa propre exposition, mais aussi – et surtout – celle des générations futures.

Certains chercheurs ont cependant souligné que, ne sachant exactement à quelle dose de microplastiques nous sommes exposés quotidiennement, il reste difficile d’estimer à quel point ces conseils permettent réellement de diminuer son exposition de façon importante.

Les microplastiques sont déjà dans les plats qu’on achète à l’épicerie, dans les aliments eux-mêmes, dans les sols des terres qu’on cultive… En fait, on ne peut pas vraiment les éviter. Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais on n’a pas vraiment de contrôle là-dessus.

Matthew Campen, professeur de sciences pharmaceutiques à l’Université du Nouveau-Mexique

L’individu peut difficilement lutter à son échelle contre ce problème grandissant, résume Steve Allen, chercheur au sein de l’ONG Healthy Earth. « Il faut surtout qu’on diminue la production de plastique. Donc le geste le plus important qu’on peut faire comme citoyen, c’est de voter pour des personnes qui légiféreront pour mieux encadrer cette industrie », affirme-t-il.

« Ça fait des années qu’on le répète, mais personne n’écoute les scientifiques. Et ce qui m’inquiète, c’est qu’on ait déjà atteint le point de bascule », ajoute-t-il.

BROMONT# LA CAPITALE
DE LA TIQUE

C’est à Bromont qu’on diagnostique le plus de cas de maladie de Lyme au Québec. Ce malheureux record en fait cependant le lieu idéal pour tester un traitement expérimental unique au Canada qui s’attaque à la source du problème : la tique. La Presse est allée voir sur le terrain. UN DOSSIER D’ARIANE KROL

ARIANE KROLLA PRESSEBROMONT# « LA COUPE STANLEY DE LA TIQUE »ARIANE KROLLA PRESSE

BROMONT — À Bromont, en ce début d’octobre, on accroche des décorations d’Halloween en forme d’araignées. C’est toutefois un autre type d’arachnide, plus petit, mais autrement plus redoutable, qui s’active dans les environs ces jours-ci : la tique à pattes noires, qui transmet la maladie de Lyme.

« Vous avez l’exemple d’un quartier résidentiel construit dans l’habitat de la tique, dit Jérôme Pelletier, médecin vétérinaire qui se spécialise en épidémiologie, en remontant un sentier longeant les terrains boisés. Ce genre d’environnement est magnifique, mais propice à l’établissement de populations de tiques et à la présence de la maladie de Lyme. »

Le sol recouvert d’un épais tapis de feuilles fait le bonheur des tiques, qui s’y protègent de la sécheresse et des rayons du soleil.

Jérôme Pelletier y dépose une grande flanelle blanche d’un mètre carré pour la traîner ensuite sur une vingtaine de mètres.

« La tique est bernée : quand la flanelle fait un mouvement, elle pense que c’est un hôte et s’y agrippe », explique le vétérinaire.

Les nymphes et tiques adultes ainsi dupées seront conservées dans de l’alcool avant d’être envoyées au laboratoire pour analyse.

Cet échantillonnage est l’aboutissement d’une intervention de cinq mois sur le terrain.

Pour qu’une tique puisse transmettre la bactérie responsable de la maladie de Lyme à un être humain, il faut qu’elle d’abord qu’elle l’ait contractée, ce qui se produit lorsqu’elle pique un petit rongeur qui en est porteur. Les souris à pattes blanches et les souris sylvestres sont les principaux réservoirs de la bactérie.

Le traitement testé à Bromont vise à couper cette chaîne de transmission en immunisant ces souris, de sorte que les tiques qui les piquent meurent.

L’EXPÉRIENCE DE BROMONT

À la fin de mai, M. Pelletier et ses aides-terrain ont posé une centaine de stations à appât dans les environs et les ont remplies durant tout l’été. Les petites boîtes contiennent du beurre d’arachide additionné de fluralaner, la même molécule que celle administrée aux chiens et aux chats sous forme de croquette comestible par les vétérinaires afin de prévenir les piqûres de tiques. En mangeant le beurre d’arachide, les souris s’autoadministrent un traitement acaricide.

Une première expérience sur des populations de souris à Farnham a permis à M. Pelletier de confirmer que celles ayant eu accès à des appâts médicamenteux les ont consommés, et présentaient ensuite moins de tiques que les autres souris.

À Bromont, le résultat escompté de l’intervention est double : moins de tiques au total, et moins de tiques infectées parmi celles qui restent. Les tiques peuvent en effet piquer d’autres animaux, comme les cerfs de Virginie, mais ces hôtes n’étant pas porteurs de la bactérie responsable de la maladie de Lyme, ils ne la refilent pas aux tiques qui s’attaquent à eux. « Donc leur piqûre ne sera pas dangereuse, elle ne vous transmettra pas la bactérie », résume M. Pelletier.

L’expérience, qui en est à sa deuxième année, se déroule à 10 endroits à Bromont : la moitié en terrain forestier, comme ici, et l’autre moitié à proximité de résidences.

Est-ce efficace ? Hélas, la pandémie fait durer le suspense. Le Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg, qui devait analyser les premières tiques ce printemps, n’a pas pu le faire à cause de la COVID-19. M. Pelletier fera finalement analyser ses tiques au laboratoire de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, et espère annoncer ses résultats en mars prochain.

À l’hôtel de ville, situé à une dizaine de minutes de là, le maire a hâte de voir.

« Personne, à Bromont, ne vous dira :’’C’est quoi, une tique ?’’, s’exclame Louis Villeneuve. Ce qu’il entend quand il croise ses concitoyens, dit-il, c’est plutôt :’’J’ai encore ramassé six tiques sur mon chien !’’ »

« C’est certain que de savoir qu’à Bromont, on a la Coupe Stanley des tiques, c’est pas intéressant ! […] On a aussi 2 millions de visiteurs par année environ à Bromont. On se devait, en bon père de famille, de réagir à ça. »

— Louis Villeneuve

Lorsque le conseil municipal a été informé du projet des chercheurs par l’un de ses membres, Michel Bilodeau, il n’a pas hésité à y participer. La Ville a fourni environ la moitié du budget de quelque 250 000 $ sur deux ans (avec une contribution de la municipalité régionale de comté). L’équipe de chercheurs, pilotée par la professeure Cécile Aenishaenslin, de la faculté de médecine vétérinaire, a fourni le reste (avec une participation du CIUSSS de l’Estrie).

Le conseil municipal vient même d’appuyer une demande de financement pour prolonger le projet.

« Trois ou quatre ans, ça commence à être un meilleur jeu de données pour déterminer si le traitement est efficace ou pas », explique Jérôme Pelletier.

Si le traitement s’avère efficace, il faudra probablement le faire homologuer, ce qui ajoutera un délai. Et il devrait être utilisé de manière contrôlée dans des lieux ciblés, municipalité, par exemple, et non offert en vente libre pour quiconque craint d’avoir des tiques sur son terrain. « C’est un médicament vétérinaire contrôlé qu’on applique dans notre environnement », rappelle M. Pelletier.

Le maire veut voir les résultats de l’étude et les coûts d’un tel traitement avant de se prononcer. Mais il a de grands espoirs. « L’étude est faite ici, mais ça va servir partout après, probablement à la grandeur du Canada, j’imagine », dit Louis Villeneuve.

Les précautions individuelles demeurent donc de mise en plein air. « On ne pourra jamais éradiquer cette maladie par une action sur l’environnement, donc il va falloir continuer à apprendre à se protéger », souligne Mme Aenishaenslin.

VIVRE AVEC LA TIQUE

C’est pour cela que Julie Coderre a poussé pour que les résidants des régions comme la sienne, ayant une forte présence de tiques porteuses de la maladie de Lyme, puissent recevoir une prophylaxie post-exposition (PPE), directement en pharmacie, sans avoir à consulter un médecin. Le besoin est évident.

Accrochés près du laboratoire, les enlève-tique en forme de pieds-de-biche miniatures se vendent comme des petits pains au printemps. Et jusqu’à l’automne, la pharmacienne et son équipe voient arriver des dizaines de personnes inquiètes d’avoir trouvé un de ces minuscules acariens sur eux. En appliquant un questionnaire ciblé, ils peuvent déterminer rapidement si la personne risque d’avoir contracté la bactérie responsable de la maladie de Lyme et, le cas échéant, lui proposer une dose d’antibiotique à prendre immédiatement. Dans tous les cas, les patients reçoivent un feuillet indiquant les symptômes (rougeurs cutanées, fatigue, maux de tête, etc.) auxquels il faut être attentif durant les mois à venir.

« Les gens qui sont souvent à l’extérieur, entre autres les paysagistes, ceux qui travaillent pour la Ville ou qui font beaucoup de randonnée, c’est sûr que tu peux t’attendre à les voir deux ou trois fois au courant de l’été », témoigne la pharmacienne.

Même consciente de la nécessité des vêtements longs, de l’insecticide et d’autres précautions, elle a trouvé une tique sur elle en revenant d’une sortie de course en sentier l’an dernier. Elle a enlevé l’intruse et, sachant qu’elle n’avait pas besoin de PPE (puisque la tique était accrochée depuis beaucoup moins de 24 heures), elle a inscrit la date dans son cellulaire, au cas où elle aurait eu des symptômes nécessitant une consultation médicale.

« Je savais que ça faisait peut-être seulement une heure que je l’avais sur moi, mais même à ça, j’ai capoté », raconte-t-elle en riant.

BROMONT# LA MALADIE DE LYME GAGNE DU TERRAINARIANE KROLLA PRESSE

Avec 500 patients diagnostiqués au Québec l’an dernier, la maladie de Lyme peut sembler un problème relativement mineur. Mais le nombre de cas a quadruplé en cinq ans, et la tique infectée se répand sur le territoire.

Le Québec compte désormais 181 municipalités présentant un risque d’acquisition de la maladie, soit 30 % de plus qu’il y a deux ans, indiquent les données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). De ce nombre, 73 sont considérées comme à risque significatif.

C’est la région sociosanitaire de l’Estrie qui enregistre le plus grand nombre de cas, suivie de la Montérégie.

« En Montérégie-Estrie, on retrouve une situation similaire au nord-est des États-Unis en termes d’abondance de tiques », explique le chercheur Jérôme Pelletier, qui expérimente un traitement à Bromont.

« On voit que la Mauricie et Centre-du-Québec et l’Outaouais sont les deux autres régions où il y a un peu de cas, ça commence », ajoute le Dr François Milord, médecin-conseil à la Direction de santé publique de la Montérégie. C’est à cause de la proximité géographique, explique-t-il en donnant l’exemple de l’Outaouais avec l’Est ontarien, et du Centre-du-Québec avec la Montérégie.

DES EFFETS PARFOIS GRAVES

Non traitée, la maladie peut avoir des effets graves. Parlez-en à Réal Brunelle, conseiller municipal à Bromont. Il y a deux étés, ce quinquagénaire actif, ancien dépisteur-chef dans la LHJMQ devenu enseignant de hockey dans une école secondaire, s’est retrouvé aux urgences de l’hôpital de Cowansville, avec une tension artérielle et un pouls extrêmement faibles.

« Ils ont commencé à envisager la possibilité d’un pacemaker ou d’une situation d’urgence, relate-t-il. Une chance que la médecin de garde, elle, savait ce qu’est la maladie de Lyme. » À ses questions, il a répondu qu’il habitait à Bromont, qu’il était toujours à l’extérieur et que oui, il avait eu de la fièvre et des plaques rouges circulaires un mois auparavant. « J’ai eu comme des pepperonis, je ressemblais à une pizza ! », illustre-t-il. Mais ne sachant pas que ces plaques étaient caractéristiques de la maladie de Lyme, et s’étant rapidement remis, il n’avait pas consulté.

Réal Brunelle a dû passer quatre jours aux soins intensifs, deux jours de plus en observation et plusieurs semaines en congé. « Aux assurances, ils ne connaissaient même pas ce qu’est la maladie de Lyme », souligne-t-il. Il n’a heureusement gardé aucune séquelle.

NE PAS NÉGLIGER LES RISQUES

Outre les éruptions cutanées, la maladie de Lyme peut aussi avoir des manifestations neurologiques, cardiaques, oculaires ou neuromusculaires, comme l’arthrite de Lyme.

« Ça prend une consultation, et c’est un traitement antibiotique qui doit être prescrit », résume Sylvie Bouchard, directrice de la Direction de l’évaluation des médicaments et des technologies à des fins de remboursement à l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS).

« C’est encore une condition médicale peu connue et qui a des contours irréguliers », précise toutefois Mme Bouchard. Les manifestations neurologiques, comme des céphalées ou des tremblements, ne sont pas spécifiques à cette maladie, et il n’y a pas de test de laboratoire qui permette de la diagnostiquer automatiquement, dit-elle en soulignant l’importance de l’histoire du patient.

« Si je ne suis pas sortie de Sept-Îles, les chances que j’aie une maladie de Lyme sont relativement minces en 2020. Alors que si je demeure à Magog ou à Bromont, ça peut probablement contribuer davantage. »

BROMONT# L’EFFET PANDÉMIEARIANE KROLLA PRESSE

Avec le déconfinement du printemps et les restrictions de voyage, les Québécois ont été plus portés que jamais à se balader dans la nature l’été dernier. De quoi multiplier les piqûres de tiques et faire bondir les cas de maladies de Lyme ? Pas si sûr.

Les données disponibles à ce jour montrent effectivement une augmentation du nombre de cas de maladie de Lyme contractés au Québec cette année. Pour les neuf premiers mois de l’année, 200 diagnostics ont été posés sur des patients qui auraient acquis la maladie sur le territoire. C’est une augmentation de plus du tiers par rapport à la période équivalente l’an dernier (146 cas) et l’année précédente (142), montrent les données fournies à La Presse par le ministère de la Santé. Les régions les plus touchées demeurent l’Estrie (125 cas probablement contractés dans la région) et la Montérégie (42 cas).

Se dirige-t-on vers un bond spectaculaire du nombre de Québécois ayant développé la maladie de Lyme cette année ? Rien n’est moins sûr.

HORS DU QUÉBEC

En effet, on ne s’infecte pas qu’ici. Une part importante des diagnostics est habituellement posée sur des patients qui ont contracté la maladie hors du Québec, en Ontario ou dans le nord-est des États-Unis, par exemple. Ces cinq dernières années, plus de 20 % des cas ont ainsi été acquis à l’extérieur du Québec. Or, avec la fermeture des frontières et les consignes d’éviter les déplacements non essentiels, la tendance s’annonce bien différente en 2020. Des 207 cas diagnostiqués au total pour les neuf premiers mois de l’année, seulement 7 (3,4 %) avaient été acquis hors Québec.

En attendant, la saison de la tique est loin d’être terminée chez nous.

« Le gros pic de l’activité de la tique, c’est au printemps et à l’automne. Le gros pic est au mois de mai et, ensuite, ça va en septembre, octobre, novembre. »

— Jade Savage, professeure d’entomologie à l’Université Bishop’s

Il arrive même qu’on en trouve en décembre et en janvier, lors d’un redoux, dit-elle.

C’est en juillet, août et septembre qu’on diagnostique le plus la maladie de Lyme, avec plus de 80 cas pour chacun de ces mois. Mais octobre (47 cas) et novembre (20) ne sont pas de tout repos non plus.

Les vêtements longs, les pantalons dans les chaussettes et le chasse-moustiques à base de DEET ou d’icaridine demeurent donc de mise.

Même si la COVID-19 a pris toute la place cette année et qu’on a moins entendu parler de la maladie de Lyme, « il faut vraiment réaliser que c’est toujours là, rappelle François Milord, médecin-conseil à la Direction de santé publique de la Montérégie. Il va y avoir les mêmes risques l’année prochaine et il va falloir prendre les mêmes mesures pour se protéger. »

QUE FAIRE EN CAS DE TIQUE

La retirer au plus vite, délicatement à l’aide d’un enlève-tique ou d’une pince à épiler, en s’assurant de tout enlever.

Selon la région où vous avez été piqué, il est possible qu’une prophylaxie post-exposition (PPE) soit recommandée :

Soyez attentifs à la possible apparition de symptômes associés à la maladie de Lyme au cours des mois suivants :

« Lorsque la tique est retirée en deçà de 24 heures, il n’y a à peu près pas de risque de contamination », souligne Sylvie Bouchard, de l’INESSS.

De plus, une seule espèce, la tique à pattes noires (ixodes scapularis) peut être infectée par la bactérie responsable de la maladie de Lyme – et toutes ne le sont pas.

Parmi les tiques envoyées par les médecins et vétérinaires au Laboratoire de santé publique du Québec l’an dernier, seulement 24 % étaient infectées.

Ce taux varie selon les régions, précise Roxane Pelletier, conseillère scientifique à l’INSPQ. En 2019, 29 % des tiques ainsi recueillies en Estrie et 27 % Montérégie étaient infectées, beaucoup plus, par exemple, qu’en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (16 %, et seulement des tiques trouvées sur des animaux).

Cette discussion a été créée à partir de réponses séparées de : Étalement urbain.

Le groupe estime que le gouvernement Legault a créé un véritable problème de santé publique. «Des milliers de fumeurs sont privés d’un moyen efficace et reconnu pour arrêter de fumer et leur seule option est maintenant le marché illicite.»

Selon la CDVQ, les jeunes «vapotent plus que jamais». Bientôt, la Société québécoise du cannabis (SQDC) offrira des produits de vapotage de cannabis qui serviront «carrément» à attirer les jeunes dans les succursales, croit Mme Gallant.

Résumé

Un bilan «catastrophique» pour le vapotage

Par Judith Desmeules, Le Soleil

31 décembre 2024 à 14h04

La nouvelle loi rend illégale la vente de produits de vapotage aux mineurs et interdit les saveurs destinées à un jeune public. (Archives Associated Press)

Un récent sondage montre que 30 % des jeunes de 16 à 24 ans du Québec vapotent. Des résultats «bouleversants» qui ne risquent pas de s’améliorer avec l’arrivée des produits de vapotage de cannabis dans les succursales de la SQDC.


La Coalition des droits des vapoteurs du Québec (CDVQ) dresse un bilan catastrophique pour l’année 2024 dans le dossier du vapotage. Après l’abolition des saveurs, la CDVQ a commandé un sondage réalisé par la firme Léger pour déterminer l’état de la situation.

L’enquête révèle que 36 % des vapoteurs ont recommencé — ou commencé — à fumer avec l’abolition des saveurs. En plus de déterminer que 30% des jeunes de la province possèdent une vapoteuse.



«L’année 2024 a été une année sombre au Québec dans la lutte au tabagisme et pour la santé publique. Alors qu’il existe toujours plus d’un million de fumeurs au Québec, le gouvernement a détruit une industrie réglementée qui fonctionnait bien et qui aidait des dizaines de milliers de fumeurs à quitter la cigarette», signale Valérie Gallant, porte-parole de la CDVQ.

Le groupe estime que le gouvernement Legault a créé un véritable problème de santé publique. «Des milliers de fumeurs sont privés d’un moyen efficace et reconnu pour arrêter de fumer et leur seule option est maintenant le marché illicite.»

Selon la CDVQ, les jeunes «vapotent plus que jamais». Bientôt, la Société québécoise du cannabis (SQDC) offrira des produits de vapotage de cannabis qui serviront «carrément» à attirer les jeunes dans les succursales, croit Mme Gallant.

«La volonté du gouvernement de permettre la vente, via la SQDC, de produits de vapotage au cannabis, mieux connus sous le nom de wax pens, a été la cerise sur le sundae. Ces produits sont prisés par les jeunes et peuvent être très dangereux. La CAQ réalise un coup double : elle fait simultanément la promotion du cannabis ET du vapotage auprès des jeunes», ajoute Valérie Gallant.

La CDVQ renouvelle sa demande au gouvernement de revoir sa position et de réintroduire les saveurs dans les produits de vapotage, tout en offrant un encadrement. «Cette mesure permettrait d’offrir aux Québécois souhaitant arrêter de fumer une alternative sûre et efficace, tout en mettant un frein à l’accès aux produits de vapotage chez les jeunes», soutient la porte-parole.

De nouvelles preuves de transmission aux humains émergent

PHOTO ANDREY RUDAKOV, ARCHIVES BLOOMBERG

Le rapport et des recherches préalables montrent clairement qu’« il y a des cas de H5N1 qui nous échappent », a affirmé Seema Lakdawala, un virologue de l’Université Emory qui étudie la transmission de l’influenza, au Washington Post.

Des vétérinaires américains qui soignaient du bétail ont contracté la grippe aviaire sans le savoir, l’an dernier, selon un rapport scientifique de la Centers for Disease Control and Prevention (CDC), dont la publication a été repoussée par une consigne de l’administration Trump.

Publié à 18 h 50

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Fannie Arcand La Presse

](La Presse | Fannie Arcand)

Le document, publié jeudi, s’ajoute à d’autres preuves que le virus H5N1 se propage chez les vaches sans être détecté, et que les débordements chez les humains plus à risque d’être exposés sont largement ignorés.

Le rapport et des recherches préalables montrent clairement qu’« il y a des cas de H5N1 qui nous échappent », a affirmé Seema Lakdawala, un virologue de l’Université Emory qui étudie la transmission de l’influenza, au Washington Post.

Le document, ainsi que deux autres rapports sur la grippe aviaire, devaient être publiés trois semaines plus tôt dans le Morbidity and Mortality Weekly Report (MMWR) de la CDC. Mais la publication scientifique a été mise sur pause abruptement quand la l’administration Trump a ordonné aux agences de santé fédérales de suspendre toutes leurs communications externes le 21 janvier dernier.

Avec le Washington Post

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Elle entend quoi par jeune? L’âge pour accéder à une sqdc est quand même de 21 ans… Je pense qu’à cet âge, on est libre de faire ses choix.

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Attention cette citation est hors contexte et donne l’impression d’être un incitatif tandis que c’est plutôt un avertissement. Voir l’article plus haut daté du 1er janvier.

« On est très conscients que les sacs en plastique pour les feuilles, c’est une époque qui va être révolue », a précisé Mme Asselin en entrevue. Mais avec l’arrivée des sacs mauves que les résidants de Québec doivent utiliser pour la collecte des résidus alimentaires, « ça faisait beaucoup de changements de comportement en peu de temps pour les citoyens ».

Ça résume bien le niveau qu’on attend des citoyens face à la collecte des résidus: comme des enfants de 5 ans. On a déjà un sac mauve pour le compost, on ne peut pas changer la façon de ramasser les feuilles.

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« Le monde fait face à une panzootie [équivalent d’une pandémie pour les animaux, NDLR] inédite d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) […] et cela nécessite une réponse mondiale coordonnée », a déclaré lundi Godfrey Magwenzi, directeur général adjoint de la FAO lors d’un breffage destiné aux 194 pays membres.

L’inquiétude grandit face à la diffusion particulièrement rapide du virus aux États-Unis, parmi les élevages de volailles, mais aussi de bovins. Ont été signalés quelques dizaines de cas de transmission à l’homme, dont un ayant entraîné un décès.

Les craintes sont renforcées par l’installation de la nouvelle administration américaine, qui a suspendu certains canaux de communication avec des organisations internationales sur la grippe aviaire et coupé dans ses effectifs de chercheurs et de fonctionnaires dédiés, avant d’en rappeler certains.

Lundi, des cas de grippe aviaire de type H7N9, une des principales souches à l’origine des contaminations humaines, ont été confirmés dans un élevage de poulets dans le Mississippi pour la première fois depuis 2017. La souche H5N1 prédomine pour le moment aux États-Unis et une autre souche, H5N9, a aussi été identifiée pour la première fois dans le pays fin janvier.

Si certains pays asiatiques, comme la Chine, vaccinent des volatiles depuis plusieurs années, cela reste interdit dans de nombreux pays comme le Royaume-Uni ou les États-Unis, où des voix s’élèvent pour l’autoriser malgré les inquiétudes pour les exportations.

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