Environnement, biodiversité et transition écologique

Parole aux lecteurs

Pipelines, François Legault entrouvre les vannes

27 juillet 2025 à 05h00

Le Québec sous Francois Legault se dit prêt à entrouvrir les vannes nonobstant sa position ferme de lutter contre toutes formes d’énergies fossiles en privilégiant les énergies vertes telles l’hydroélectricité, les éoliennes et la promotion des voitures électriques. (Jacques Boissinot/Archives La Presse Canadienne)

LA PAROLE AUX LECTEURS / Il n’y a pas si longtemps, le premier ministre François Legault, interrogé sur la possibilité de construire des pipelines au Québec, laissait entendre que, même si les conditions pouvaient changer à l’avenir, il n’y aurait peut-être pas encore d’« acceptabilité sociale » pour de tels projets actuellement. Au même moment, un sondage commandé par l’Institut économique de Montréal (IEDM) démontrait qu’une pluralité, sinon une majorité absolue de Québécois étaient en faveur de tels projets.


Or la situation géopolitique instable mondiale suscitée par les tarifs douaniers semés à tout vent par le président Donald Trump a eu l’heur d’éveiller la construction de pipelines au Canada. Il n’en fallait pas davantage pour que l’Ontario, l’Alberta et la Saskatchewan signent un mémorandum d’entente visant à faciliter la construction de pipelines, de voies ferrées et d’autres infrastructures énergétiques ou commerciales permettant d’«acheminer les minéraux critiques de l’Ontario et le pétrole et le gaz de l’Ouest canadien vers de nouveaux marchés».

Pour sa part, François Legault s’est dit «ouvert à analyser» un tel projet, pour autant qu’il y ait des retombées économiques pour le Québec.

Un virage à 180 degrés qui rejoint de ce fait la position de Mark Carney et qui vient contrecarrer la position du Canada sur ses objectifs d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. En termes clairs, le Québec se dit prêt à entrouvrir les vannes nonobstant sa position ferme de lutter contre toutes formes d’énergies fossiles en privilégiant les énergies vertes telles l’hydroélectricité, les éoliennes et la promotion des voitures électriques.



En réalité, le dilemme entre l’économie et l’environnement prend ici tout son sens particulièrement dans un contexte où les feux de forêt et les inondations ne cessent d’entraîner dans leur sillon des dégâts gigantesques liés aux changements climatiques. En conséquence, la question de la pertinence d’investir dans des pipelines à ce moment-ci se pose indubitablement. Enfin le « Canada fort » de Mark Carney ne risque-t-il pas de freiner significativement des décennies d’efforts des Canadiens à lutter contre l’envahissement pervers des énergies polluantes?

Henri Marineau, Québec

1 « J'aime »
1 « J'aime »

Objectif 2050

Deep Sky a une bonne nouvelle, donc, que son vice-président, politiques publiques et affaires réglementaires, Mathieu Bouchard, tempère un brin.

On ne réglera pas les changements climatiques avec ce seul site, mais c’est le premier endroit où on opère toute la chaîne en même temps. Ça, c’est unique dans le monde.

Mathieu Bouchard, vice-président, politiques publiques et affaires réglementaires, en entrevue avec La Presse

Le dirigeant de Deep Sky cite le plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui calcule qu’il faudrait pouvoir éliminer 10 milliards de tonnes de CO2 par an au plus tard en 2050 pour minimiser l’impact de l’activité humaine sur le climat terrestre. Le GIEC a un peu baissé les bras quant à la réalisation de cet objectif, qui semble de moins en moins réalisable.

Une question de coûts

Deep Sky calcule que le succès passe par une réduction sous la barre des 200 $ du coût du captage et du stockage d’une tonne de carbone. Ce coût est actuellement plus près des 1200 $.

Ce que l’entreprise présente sur son site Deep Sky Alpha, c’est une approche modulaire, dont les éléments peuvent être produits à faible coût, en usine, et à grande échelle.

1 « J'aime »

Un très beau témoignage sur la protection de l’environnement de la part d’un homme engagé sur le plan écologique.

Résumé

Nourrir les cerfs, c’est nourrir le problème

Par Patrick Duquette, Le Droit

22 août 2025 à 04h07

4 minutes

8

Peu farouches, les chevreuils se laissent approcher dans Limbour. Ici, près de la piste du parc René-Lévesque. (Renée Amyot)

CHRONIQUE / J’écrivais récemment que les chevreuils font la loi à Limbour, en pleine ville de Gatineau, ce qui cause des problèmes de sécurité et nuit au reboisement. Or, résoudre le problème ne relève pas de la science nucléaire. Il suffit de cesser de nourrir les bêtes, voilà tout.


Le biologiste André Dumont, qui étudie les populations de chevreuils depuis plus de 15 ans au ministère québécois de la Faune, le dit clairement: ce ne sont pas des conditions naturelles qui attirent les cerfs de Virgine en ville, mais bien le comportement des humains.

Le cerf de Virginie est un animal charismatique, attendrissant, trop beau pour qu’on s’en méfie. Il s’approche avec curiosité, les yeux brillants, le nez levé. On le prend en photo, on s’émerveille… et trop souvent, on sort une pomme de nos poches pour l’«aider à survivre». Et c’est là que le problème commence.



«Si c’était des rats, personne ne les nourrirait!», dit M. Dumont. En effet!

Cette pratique bien intentionnée entretient artificiellement une population de cerfs trop élevée dans Limbour, ce qui a des conséquences réelles: des plantations broutées, des efforts de reboisement compromis, et une cohabitation de plus en plus tendue.

Le problème n’est pas généralisé à tous les boisés de Limbour, a cependant constaté M. Dumont après une visite des lieux. Les chevreuils visent principalement les plantes ou les jeunes pousses des plantations, dont la composition chimique est plus attrayante pour eux. Les sous-bois et les milieux naturels lui semblent relativement épargnés, même si le biologiste n’a pas fait un inventaire poussé des boisés.

Il reste que les dommages s’accumulent dans Limbour, et des citoyens commencent à s’en plaindre. Certains craignent même de revivre la saga du parc Michel-Chartrand à Longueuil: un écosystème complètement brouté, vidé de toute diversité végétale, à l’exception de quelques plantes indigestes pour les chevreuils. À Longueuil, il a fallu abattre une centaine de bêtes en milieu urbain. Là-bas aussi, tout a commencé avec du nourrissage bienveillant…


À lire aussi

La bonne nouvelle, c’est que la situation dans Limbour est à des «années lumières» de ce qui s’est passé à Longueuil, tempère M. Dumont. Les cerfs ne sont pas enclavés, ils peuvent entrer et sortir librement dans le quartier. Si le nourrissage cesse, le quartier deviendra moins attrayant pour les cerfs.

Le plus important, c’est donc que les citoyens prennent conscience de leur rôle. «Les gens pensent souvent aider les cerfs en les nourrissant, mais ça devient du nourrissage de loisirs. Les bêtes sont nourries pour le plaisir personnel de voir un cerf dans sa cour», explique M. Dumont.

Or le plaisir de quelques-uns ne peut pas justifier des dommages écologiques et des nuisances partagées par tous.

Le ministère de la Faune dispose de plusieurs outils pour gérer les populations de chevreuils au Québec. Le principal levier reste la régulation par la chasse, qui permet de maintenir un équilibre entre la population de cerfs et la capacité des écosystèmes à les soutenir. Toutefois, cette mesure s’applique surtout en milieu rural, car la chasse est interdite dans les zones urbaines pour des raisons évidentes de sécurité publique.



En complément, le ministère a mis en place un règlement provincial interdisant le nourrissage des cerfs de Virginie entre le 1er décembre et le 1er septembre. Il a prouvé son efficacité: les sites de nourrissage ont chuté de façon marquée depuis son entrée en vigueur.

Les agents de la faune n’interviennent toutefois pas de manière active pour le faire respecter. C’est à la réception d’une plainte à SOS Braconnage que les agents de protection de la faune imposeront des constats d’infraction.

La Ville de Gatineau pourrait aller plus loin en adoptant un règlement afin d’interdire le nourrissage à l’année sur son territoire. Mais elle deviendrait alors responsable d’appliquer son règlement durant les deux mois où le règlement provincial n’est pas en vigueur.

Alors oui, le cerf est mignon comme tout. Oui, on l’aime bien. Mais ce n’est pas une raison pour nourrir un déséquilibre. Notre attachement à la nature ne doit pas nuire à la nature elle-même…

1 « J'aime »

Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises vouloir supprimer la FEMA, disant préférer voir les États américains « s’occuper de leurs propres problèmes ».

Il accuse l’agence d’inefficacité, mais aussi – sans preuves – de biais politiques à l’encontre des États dirigés par des républicains.

La lettre des employés de la FEMA s’intitule « Déclaration de Katrina », du nom de l’ouragan qui avait dévasté le sud des États-Unis – et particulièrement la Louisiane – en août 2005, faisant plus de 1800 morts.

Le passage en revue de ces dépenses a eu des conséquences « dramatiquement claires », arguent les signataires, lors des inondations meurtrières de début juillet au Texas, où l’attribution des missions de la FEMA a été retardée de « jusqu’à 72 heures » selon eux.

Ils soulignent en outre qu’un tiers des effectifs de la FEMA ont quitté l’agence cette année, en raison notamment des coupes budgétaires ordonnées sous l’égide de la commission Doge d’Elon Musk.

Aux élus du Congrès, les signataires demandent à ce que l’indépendance de la FEMA soit renforcée.

Ils disent espérer que leur lettre « arrive à temps pour prévenir non seulement une autre catastrophe nationale comme l’ouragan Katrina, mais aussi la dissolution effective de la FEMA elle-même et l’abandon de populations américaines qu’un tel évènement représenterait ».

Cela arrive au moment où au Canada on se demamde si on ne devrait pas justement avoir une institution dédiée aux secours et au rétablissement des communautés suite à des catastrophes, entre autres pour réduire la sollicitation des forces armées dans ces situations.

1 « J'aime »

L’objectif de conservation idéal pour l’espèce est d’environ 132 millions de papillons, mais l’estimation de l’hiver dernier montre qu’il y en avait moins de 40 millions, soit une chute importante par rapport à la moyenne de 300 millions du début des années 1990, a indiqué l’un des coauteurs de l’étude.

Ryan Norris, professeur au département de biologie intégrative de l’Université de Guelph, estime que ce chiffre est « alarmant ».

> D’autres facteurs expliquent le déclin de la population, notamment la perte d’habitats d’hivernage dans les hautes terres mexicaines, les phénomènes météorologiques extrêmes et les sécheresses causées par le changement climatique, ainsi que l’utilisation généralisée de pesticides, selon les experts.

« C’est une espèce tellement intéressante. […] Je n’arrive même pas à concevoir qu’un papillon pesant moins d’un gramme puisse voler du sud de l’Ontario jusqu’à un endroit qu’il n’a jamais visité, au centre du Mexique, a-t-il relaté. Je pense que les monarques sont parmi les insectes les plus étonnants de la planète, sans conteste. »

2 « J'aime »
1 « J'aime »