Entretien, propreté et déneigement à Montréal

Ça coute une fortune aux arrondissement pour effacer les graffitis sur le domaine public, mais aussi sur le domaine privé, et les budgets ne diminuent pas.

On peut aisément imaginer l’impact sur la rapidité et l’efficacité des opérations si les arrondissements étaient responsables uniquement de ceux situés sur leur infrastructures. :slight_smile:

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Petite diatribe…

Je suis absolument pour des mesures plus sévères, même pour les petit actes de malpropreté. Quelqu’un qui ne serait pas capable de tenir sa tasse de café ou l’emballage de son sandwich indéfiniment jusqu’à ce qu’elle trouve une poubelle? Oh quel supplice, une ignominie! D’accord; elle pourra se libérer de si “lourd” boulet ainsi que de quelques centaines de dollars au passage. Je souhaite des amendes bien plus salées: de 300$ minimum pour jeter un déchet dans l’espace public, 900$ si vous le faite en voiture (il y en a beaucoup de ces gens là), des milliers en cas de récidive. Je ne jette plus tout sur le dos de la Ville, ça n’a plus de sens. Il y a une composante culturelle profondément malsaine ici qui rend la gestion inviable. Est-ce trop autoritaire? Peut-être, mais c’est ça aussi parfois la responsabilité “parentale”. On ne peut pas toujours juste être démonstratif, il faut être punitif parfois.

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On peut donc en conclure que c’est une question principalement financière du côté de la ville qui amène ce pari de responsabilisation citoyenne. Si les budgets “ne diminuent pas”, augmentent-ils? Car nous savons tous que si on garde le même budget, c’est en sorte une diminution année après année due à l’inflation.

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Le pari de la punition à outrance amène son lot d’effet secondaires, telle une gestion administrative accentuée du côté de la ville. A-t-elle les ressources pour gérer un flux encore plus grand de contraventions/contestations? Déjà que les délais sont longs actuellement, on peut imaginer avec un renforcement de mesures et un flot ininterrompu de contraventions pour de tels gestes. Et je ne crois pas que la ville se donne le pari d’engager encore plus de personnel afin de gérer cet influx.

D’où l’idée d’amendes très élevée; soit elles ont un effets dissuasif, soit elle sont assez élevées pour couvrir les dépenses de la mesures et peut-être d’autres initiatives pour la propreté.

Je ne ferai pas les recherches à ta place, mais sur le principe, je comprends que la solution que tu proposes est d’augmenter les budgets alloués au retrait des graffitis et maintenir le statu quo sur la responsabilité des propriétaires et des arrondissements, à l’inverse des autres grandes villes canadiennes?

J’ai peut être mal compris le principe du cercle vertueux si la Ville assume toujours l’entière responsabilité financière et logistique du retrait des graffitis. :slight_smile:

Effectivement, il faut augmenter les budgets dédiés, si ce n’est simplement que pour maintenir la couverture inflationniste vis à vis du pouvoir qu’on se donne à gérer cet enjeu comparativement au passé. Par contre, je ne crois pas avoir parlé de statut quo… peut-être est-ce votre interprétation? :slightly_smiling_face: Bien entendu, la responsabilité de la ville doit se maintenir au niveau des infrastructures publiques, d’où mes exemples sur les bancs de parcs, les viaducs, etc… Elle a tout un boulot à faire de ce côté. Pour ce qui est du domaine privé, des ajustements sur la réglementation pour être en harmonie avec les autres villes peut être souhaitable dans un contexte de pénurie de moyens financiers.

Je suis d’accord! L’appel à un cercle vertueux prend tout son sens dans un contexte de partage des responsabilités, ce qui n’est pas le cas actuellement. Sinon, à qui l’arrondissement aurait-il pu donner l’exemple si la responsabilité du domaine privé lui revenait encore? :slight_smile:

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L’arrondissement peut forcément donner l’exemple en s’occupant du nettoyage de ses propres installations. C’est de toute façon ce qui est le plus évident aux yeux du citoyen. Dans l’état actuel des choses, beaucoup reste à faire de ce côté.

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Quand tu dois passer avec une poussette…

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Je suggère d’envoyer la photo au 311. Et de le refaire chaque fois que tu vois ça.
Le proprio va finir par avoir des contraventions bien méritées. ça a fonctionné sur un édifice proche de chez nous, après 5 avertissements affichés devant les récalcitrants.

On ne doit pas tolérer un tel manque de responsabilité.

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Le pari de réduire la consommation plastique est curieusement mis à mal à la vue de ces poubelles.

Depuis juin, un conseiller municipal du centre-ville, Serge Sasseville, invite les citoyens à lui envoyer des photos de situations inacceptables observées dans les quartiers centraux de Montréal.

Il a été inondé d’images affligeantes.

Résumé

Centre-ville de Montréal « On a perdu le contrôle »

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Serge Sasseville, conseiller municipal indépendant du centre-ville


Maxime Bergeron
Maxime Bergeron La Presse

Des tas de détritus balancés n’importe où. Des rats morts. Des seringues souillées. Le cadavre d’une femme sans-abri. Des cônes orange abandonnés à leur sort.

Publié à 0h46 Mis à jour à 5h00

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Depuis juin, un conseiller municipal du centre-ville, Serge Sasseville, invite les citoyens à lui envoyer des photos de situations inacceptables observées dans les quartiers centraux de Montréal.

Il a été inondé d’images affligeantes.

Il les relaie méthodiquement sur ses comptes Instagram et Facebook. Son triste récit numérique pourrait s’intituler « le côté sombre de la métropole ».

« Ça me permet de mesurer encore plus à quel point le problème est grave, m’a-t-il lancé en entrevue. On a perdu le contrôle. »

Serge Sasseville, ancien haut dirigeant de Québecor, est dans une position privilégiée pour tirer la sonnette d’alarme au sujet de l’état du centre-ville.

Il s’est fait élire en 2021 dans le district Peter-McGill, au cœur de l’arrondissement de Ville-Marie, sous la bannière de l’équipe Coderre. Il a claqué la porte du parti l’année suivante pour siéger comme indépendant.

Des observations citoyennes

5/5

À ce titre, il n’a aucune obligation de respecter les lignes de la formation au pouvoir – Projet Montréal – ni celles de l’opposition. Un vrai électron libre.

Ce qui ajoute du poids à sa démarche : il habite le centre-ville, contrairement à d’autres élus de cet arrondissement. C’est un urbain pur jus, qui vit, travaille et sort tous les jours dans le quartier depuis des décennies.

Ce qu’il y voit l’inquiète de plus en plus.

« Avant-hier, je me promenais sur la rue Sherbrooke, m’a-t-il raconté jeudi. C’était complètement congestionné au coin de la rue Guy, où il y a un gros chantier. Il y avait des vidanges éventrées, ça sentait mauvais. »

Un autobus de touristes à deux étages est passé. J’ai vu un touriste, assis au deuxième étage, qui se pinçait le nez. J’ai eu tellement honte. Je me suis dit : “On est rendus là.”

Serge Sasseville, conseiller municipal

La gestion aléatoire des déchets est l’un des irritants le plus souvent mentionnés. Serge Sasseville remarque un manque de civisme de certains citoyens et commerçants, qui déposent leurs détritus n’importe où. Un fléau à Montréal, c’est vrai.

Mais il s’interroge surtout sur les poubelles de rue, toujours débordantes.

« Je sais qu’on a donné beaucoup de budget à la brigade propreté du centre-ville, mais ce n’est pas suffisant, avance-t-il. Je ne sais pas s’ils font du 9 à 5 ou quoi. »

En pleine saison touristique, il faudrait qu’il y ait du monde pour ramasser.

Serge Sasseville, conseiller municipal

La détresse humaine revient aussi fréquemment sur les dizaines de clichés qu’il reçoit. Une photo l’a troublé plus que toutes les autres : celle d’une femme sans-abri morte dans un parc du Quartier chinois.

La scène – corps inerte, tentative de réanimation par des ambulanciers – a été croquée sur le vif par une voisine, qui a tout vu de la terrasse de son condo. « On est rendus là. Tu vois des gens mourir dans la rue. »

Ses publications fréquentes dérangent à l’hôtel de ville. Serge Sasseville le sait. Il s’en fout. Il ne se représentera pas aux prochaines élections.

« Je sais que les gens n’aiment pas ça, a-t-il reconnu. Hier, à Tourisme Montréal, ils m’ont reproché d’être négatif, ils m’ont dit que je devrais être plus positif dans mes publications. »

J’ai commencé par être très positif et j’ai vu que ça ne donnait absolument rien.

Serge Sasseville, conseiller municipal

« Il faut arrêter de mettre des lunettes roses et de dire “c’est merveilleux, c’est beau Montréal”, quand le monde meurt dans la rue, que c’est sale, qu’il y a des infestations de rats, des sacs de vidanges éventrés… Tout ça est relié. »

Mais il ne se leurre pas : il doute que ses publications sur les réseaux sociaux changeront quoi que ce soit à la situation. Il entend quand même continuer à les diffuser pour montrer à quel point « l’administration au sens large a perdu le contrôle ».

« Ça ne peut pas durer. Il faut régler ça. »

Cette campagne menée par le conseiller indépendant est importante, même à sa toute petite échelle. Elle offre une forme de contrepoids à l’omniprésence numérique de l’administration Plante, qui souligne plusieurs fois par semaine ses bons coups à renfort de publications sur les réseaux sociaux.

Et oui, il faut le dire : tout ne va pas mal à Montréal, bien au contraire. Malgré la crise du logement, malgré l’itinérance galopante, malgré la hausse de la criminalité, malgré tous ces maux que vivent aussi d’autres grandes villes, la métropole reste un lieu vibrant. Le nombre de touristes a bondi de 4,3 % cet été, les étudiants étrangers sont nombreux, nos festivals rayonnent.

Mais il ne faut pas non plus se mettre la tête dans le sable.

Nommer – et montrer – ce qui cloche, comme le fait Serge Sasseville, est essentiel au redressement de la ville.

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J’ai publié cet article ici parce qu’il met en lumière un problème relevé par plusieurs sur AgoraMontréal. Toutefois sans mettre en doute la rigueur de cette critique je me méfie tout de même un peu des dérapages et des récits anecdotiques.

Un rat mort n’est pas une preuve de négligence en soi, il y a des millions de rats dans nos villes. Qu’une personne meurt sur la voie publique est plutôt une rare exception que je ne relierais pas non plus à la responsabilité de la Ville sans en connaitre véritablement le contexte.

Oui Montréal ne donne plus l’image de propreté que l’on souhaiterait, mais il faudrait dépasser le simple stade de dénonciation et analyser véritablement le problème pour savoir qui de la Ville ou des arrondissements ne fait pas son travail et en explique les raisons.

Finalement il y a beaucoup d’éducation à faire auprès du public parce que la gestion des déchets commence d’abord au niveau des individus, où on constate déjà un certain relâchement depuis des années. Il faut aussi de bons outils pour mieux gérer les matières, le bon format et la régularité des ramassages notamment dans les parcs et espaces publics.

Ici à Québec les arrondissements fournissent gratuitement les solides sacs à compost et le contenant plastique pour mettre sous l’armoire de cuisine. Ces sacs sont biodégradables et de couleur violet donc facilement identifiables dans les conteneurs et triés au point d’arrivée pour être traités à cet effet. Au coeur de la ville toutes les habitations ont de vrais bacs de déchets standards (verts) et de recyclage (bleu) comme on en voit en banlieue, et sont ramassés mécaniquement par des camions sans besoin de manipulation humaine.

Résultat les rues sont toujours propres et le territoire des quartiers centraux tellement plus agréable à parcourir. Et si par hasard sur mon passage je trouve une bouteille, une canette ou du papier, je sais que je trouverai toujours un bac pour en disposer.

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Je me souviens d’une interaction avec Serge Sasseville juste avant la dernière élection. Il avait vu une grosse branche tomber dans un parc. Sur les réseaux sociaux, il avait dénoncé la situation inacceptable et dangereuse. La personne derrière le compte Twitter de la ville de Montréal lui a demandé de le signaler au 311, ou à 911 si c’était dangereux.

Il a refusé de le faire, demandant à la personne derrière le compte Twitter municipal de s’en occuper à sa place (comme si c’était sa tâche).

J’avais trouvé cela hypocrite. L’outrage en premier, le refus du suivi le plus basique ensuite. Soudainement ça ne valait pas 2 minutes sur une application, c’était vraiment dangereux?

Faire une mosaïque du tout et n’importe quoi de négatif est de l’instrumentalisation de toutes les situations. C’est autant un biais que de penser que tout est rose: c’est sélectionner un seul angle de la réalité pour représenter celle-ci. Le rat écrasé est banal. Il faut juste le ramasser. Un cône qui fait sa job sur un nid-de-poule en attendant de le boucher? Faudrait pas de cône et juste un trou? Une femme sous des manœuvres de réanimation, vraiment? On l’a met dans le lot comme si c’était un tas de déchet pas ramassé comme le reste?

Mais il a probablement raison qu’il y a un manque de contrôle de l’administration au sens large. Lui en premier:

Je sais qu’on a donné beaucoup de budget à la brigade propreté du centre-ville, mais ce n’est pas suffisant, avance-t-il. Je ne sais pas s’ils font du 9 à 5 ou quoi.

Peut-être qu’il devrait demander au compte Twitter de la ville d’aller chercher l’information qu’il a lui-même voté dans un budget.

Mais il a complètement raison qu’un doit faire mieux pour la propreté. On ne va pas refaire ce débat, tout le monde est d’accord. Les gens agissent mal, et les poubelles doivent se faire vider encore plus pour de nombreux facteurs. Juste qu’on soit lucide que ça va coûter plus cher et que tout geste financier résonne sur notre compte de taxes. Si le monde (au sens large) est plus malpropre et qu’on doit ramasser plus, ça veut dire engager des brigades pour le faire. C’est aussi important d’être transparent avec les citoyens sur les solutions que de dénoncer la situation, pour un élu.

Il est dans la situation de faire plus que de l’outrage. Il peut proposer directement aux citoyens qu’il représente des coupes précises, ou une augmentation de taxes. Son travail n’est pas d’être une page Facebook de quartier, c’est de faire ces choses. Je me demande si ça a été fait. Possible que ses idées ne soient pas reprises par les élus de l’arrondissement bien entendu, mais il doit proposer précisément le changement qu’il faut appliquer.

Pourquoi ne pas avoir profité de la visibilité d’une chronique pour nous dire son plan?

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Serge Sasseville était au Téléjournal

Un conseiller dénonce la malpropreté de Montréal

Un conseiller municipal dans l’arrondissement de Ville-Marie à Montréal utilise son compte Instagram pour dénoncer la malpropreté à Montréal. Les équipes qui nettoient la ville sont débordées et manquent de ressources pour tout nettoyer les déchets qui s’accumulent et qui dérangent de nombreux résidents.

Le reportage de Charlotte Dumoulin

L’état de certaines rues est vraiment désolant suite au passage des camions d’ordure/recyclage. À se répéter toutes les semaines, on commence à comprendre pourquoi certains disent que ça devient “sale”. Ces détritus partent au vent avant qu’on ait le temps de les ramasser.

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Et l’état du trottoir…

Le trottoir a été ouvert par les nouveaux projets immobiliers sur la rue, donc il devrait être refaits au moins.

La question est quand :sweat_smile:

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