Enseignes d’intérêt patrimonial dans Ville-Marie

Enseignes d’intérêt patrimonial dans Ville-MarieMis à jour le 11 novembre 2020Temps de lecture : 10 min

Découvrez les 19 enseignes commerciales d’intérêt patrimonial de Ville-Marie qui ont été reconnues par l’Arrondissement en novembre 2020 afin de mieux protéger le patrimoine paysager.

À partir d’un recensement de quelque 200 enseignes commerciales sur son territoire, l’Arrondissement a identifié 19 enseignes d’intérêt afin d’assurer leur préservation et d’encadrer d’éventuelles demandes de transformation. Dans le paysage montréalais depuis plus de 35 ans, celles-ci ont été sélectionnées pour leur valeur paysagère, esthétique et sociale.

Concrètement, le retrait ou la transformation d’enseignes d’intérêt et de toute autre enseigne située sur un immeuble comportant une enseigne d’intérêt devra désormais être approuvé par l’Arrondissement.

D’importants témoins de notre histoireLocalisation des 19 enseignes d’intérêt de Ville-Marie

Repérez les enseignes d’intérêt sur la carte interactive de Ville-Marie

1. Guaranteed Pure Milk

1025, rue Lucien-L’Allier

2. Ritz-Carlton Montréal

1228, rue Sherbrooke Ouest

3. Holt Renfrew

1300, rue Sherbrooke Ouest

4. CN

935, rue De La Gauchetière Ouest

5. Place Bonaventure

800, rue De La Gauchetière Ouest

6. Maison Birks

620, rue Sainte-Catherine Ouest

7. Farine Five Roses

930, rue Mill

8. Photo Service

222, rue Notre-Dame Ouest

9. Wing’s Nouilles chinoises

1009, rue Côté (enseigne sur la rue De La Gauchetière Ouest)

10. Hydro-Québec

75, boulevard René-Lévesque Ouest

11. Horloge La PresseEnseigne Horloge La Presse

7, rue Saint-Jacques

12. Café Cléopâtre

1230, boulevard Saint-Laurent

13. Henri Henri

189, rue Sainte-Catherine Est

14. Hôtel Nelson

421, place Jacques-Cartier

15. Archambault

500, rue Sainte-Catherine Est

16. Da Giovanni

572, rue Sainte-Catherine Est

17. Théâtre L’OlympiaEnseigne Thtre LOlympia

1002-1018, rue Sainte-Catherine Est

18. Northeastern Lunch

1001, rue Sainte-Catherine Est

19. Molson

1670, rue Notre-Dame Est

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Dommage que celle du Yellowstone (le Yes dans un diamant avec un arc-en-ciel n’en fasse pas parti) sur St-Laurent, tout comme celle du Ogilvy au-dessus du Apple Store et celle de la Sauvegarde dans le Vieux-Montréal ne font pas parti de la liste De plus, au centre-ville il y a aussi le lettrage du Sternhal Building sur St-Alexandre qui unique, ou bien la ‘‘murale’’ Willis Piano sur le bâtiment au coin Drummond & Ste-Cath qui mériteraient de se faire reconnaître.

Les anciennes publicités sur les murs en briques des immeubles du Centre-ville & et du Vieux-Montréal devraient se faire plus protégés, car ils sont des témoins d’une autre époque et leur conservation et leur mise en valeur avec de l’éclairage donnerait à certains immeuble une touche ludique. De plus, ça éviter de les voir disparaître lors de rénovation.


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Elle est où l’enseigne Super Sexe :frowning:

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Révision du règlement sur l’affichage et l’éclairage urbain, en résumé, la villes veut réduire les surfaces pour les enseignes, limités grandement les enseignes numériques les concentrer aux établissements culturels, limité l’éclairage architecturale (durée et luminosité), de plus ça parle des panneaux réclames (changement aux droits acquis), empêcher de bloquer des vitrines avec des décalques opaques, etc. Plus de détail dans ce vidéo:

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Le Sterhall devrait être classé, non seulement son enseigne, mais tout l’immeuble. Un des chefs-d’œuvre mid-century à Montréal, remarquablement conservé, à l’intérieur comme à l’extérieur.

Malgré qu’il ne s’agit pas d’enseignes d’intérêt patrimonial en 3D ici, voici un intéressant clip vidéo réalisé par Capitaine Montréal sur la petite (et grande) histoire derrière quelques “affichages fantômes” (ghost signs) que l’on peut apercevoir à Montréal. :ghost:

Je trouve ces clips très instructifs. :innocent:

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Un an plus tard… l’enseigne Super Sexe a brûlé et on ne sait pas ce qui la remplacera. Son côté excentrique m’a toujours plu, et elle susciter la curiosité des touristes.

Sans dire qu’un éventuel promoteur de condo voudra des femmes peu vêtues sur la façade de son immeuble, est-ce qu’on peut penser à un rappel de sa présence?

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Malgré la fermeture du magasin, l’enseigne Archambault demeurera en place


L’enseigne du Archambault sis au 500, Sainte-Catherine Est à Montréal. | Photo: Isabelle Chénier, Métro

Journal Métro | VILLE-MARIE | Isabelle Chénier | 20 février 2023 à 14h44

L’enseigne du mythique magasin Archambault continuera de briller au coin des rues Sainte-Catherine Est et Berri, et ce, malgré la fermeture de la succursale prévue en juin.

Le propriétaire de l’immeuble et de son immense panneau, Québecor, a confirmé cette information à Métro par courriel.

« L’enseigne d’Archambault qui est localisée sur notre immeuble est un élément architectural incontournable de Montréal et le symbole d’un fleuron québécois fondé il y a plus de 120 ans. Cette enseigne, qui a été restaurée récemment, restera en place au coin des rues Sainte-Catherine Est et Berri ».

Bien que l’entreprise semble maintenant peser toute la valeur patrimoniale de cet objet à vocation commerciale, ce repère a bien failli disparaître du paysage urbain en 2018. L’imposante enseigne en forme de lyre avait été décrochée un matin par Québecor, conformément au bail échu d’Archambault, qui continuerait à faire commerce dans l’immeuble adjacent, sis au 510 rue Sainte-Catherine Est.

Cette simple procédure aux airs administratifs avait eu un effet de surprise et avait provoqué une certaine émotion populaire. «On pensait que c’était du patrimoine, mais ça a l’air que non», déplorait l’un des employés du Archambault à l’époque.

Cet émoi avait incité l’administration Plante à intervenir en reconnaissant l’intérêt patrimonial de l’enseigne vieille de plus de 90 ans. Près d’un an après son retrait, le panneau emblématique avait finalement retrouvé sa place sur la façade de l’édifice dénudé de sa signature.

Un « patrimoine d’habitude »

Le débat public qui a entouré le retrait de l’enseigne du Archambault montre certainement l’attachement des citoyens à ce genre de symbole qui constitue un peu l’identité de Montréal, croit le directeur des politiques d’Héritage Montréal, Dinu Dumbaru. Or, il observe que ce lien se tisse habituellement de manière ponctuelle, catalysé par un sentiment de perte collective.

Le patrimoine est toujours en train d’être redécouvert. Il naît souvent au moment où les gens réalisent qu’ils risquent de le perdre. Autrement, ça fait partie de leur quotidien. C’est un truc anodin.

Dinu Bumbaru, directeur des politiques d’Héritage Montréal

Sans cette blessure cognitive infligée aux Montréalais par le retrait de l’enseigne du Archambault en 2018, aurions-nous réalisé tout l’intérêt patrimonial de cet élément architectural?

La doctorante en études urbaines, Carla Bodo, se permet d’en douter. Mme Bodo est la première chercheuse à consacrer une thèse entière à l’histoire visuelle et matérielle des enseignes au Québec. Elle explique que les enseignes «ont tendance à être déconsidérées dans l’espace public, mais aussi en tant qu’objet artistique».

Il n’y a qu’à penser au Club Super Sexe, selon elle, dont la « fabuleuse » enseigne a été décimée par les flammes en 2021, alors que l’établissement décrépissait, réduit à l’abandon depuis 2016.

«C’est de l’art populaire et on n’y voit pas grand intérêt du point de vue de l’histoire, du patrimoine, de l’histoire de l’art. C’est une enseigne qui est vouée à disparaître finalement. Elle suit le cycle de vie du commerce», explique-t-elle. Malgré son caractère éphémère et sa vocation de communication pour une entreprise, il ne faudrait pas passer outre son rôle sociohistorique pour une métropole, estime toutefois Mme Bodo.

Un ancrage dans la ville

En plus de faire un pied de nez à une mouvance vers une relative sobriété des rues de Montréal, la lumineuse enseigne du Archambault agit comme un véritable ancrage dans l’histoire québécoise.

Étant l’une des dernières de type art déco des années 1930 sur le territoire (la deuxième étant celle du chapelier Henri Henri), elle rappelle l’époque où la rue Sainte-Catherine ressemblait davantage au quartier de Broadway à New York. «Il y avait des enseignes au néon partout, tout le temps», rappelle Mme Bodo. L’enseigne demeure aussi le symbole de l’histoire de la musique francophone au Québec.

«La ville change tellement, elle est tout le temps en travaux, mais on dirait que ce type d’objet là vient quelque part pérenniser la mémoire de la ville et en fait son identité, estime Carla Bodo. Une enseigne, c’est un laboratoire de formes. On peut étudier l’objet en tant que tel, on peut aussi étudier l’histoire de la typographie et bien entendu l’histoire plus large de la ville et des rues. Et c’est merveilleux», conclut-elle.

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Excellente nouvelle, l’enseigne d’Archambault nous rappellera que jadis ce secteur du centre-ville a déjà été dynamique,invitant.et sécuritaire.

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I hope this means “Le Colisé” will disappear

Le retour des enseignes au néon sur Ste-Catherine et la rue St-Hubert serait un attrait non négligeable pour l’essor de la ville. La Plaza St-Hubert malgré ses rénos est d’une grande déception; triste et fadasse.

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