Nouvelles économiques et commerciales

Merci! Quand même spécial d’ouvrir deux succursales en même temps pour un nouveau concept.

Le transport de céréales a permis à la Voie maritime de tirer son épingle du jeu en 2020

Le 19 janvier 2021 — Modifié à 13 h 24 min le 19 janvier 2021

Temps de lecture : 2 min 30 s

Par Mario Pitre

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La pandémie a aussi affecté le transport maritime en 2020. (Photo : Archives)

La pandémie de COVID-19 n’a pas épargné le transport maritime en 2020 sur le Saint-Laurent et les Grands lacs, mais le transport de céréales en provenance de l’Ouest canadien a permis à la Corporation de gestion de la voie maritime de terminer la saison au même niveau que l’année précédente.

Les chiffres rendus publics mardi par la Corporation indiquent une hausse de 27% du tonnage de céréales pour 2020, alors que d’autres produits comme le vrac liquide (- 34%) et le minerai de fer (- 12%) ont connu une forte baisse de leur tonnage. Le nombre de transits de navire a aussi chuté de 6,7% l’an dernier.

En tout et partout, il s’est transporté quelque 38 millions de tonnes de marchandises en 2020 sur le réseau maritime, ce qui représente une légère diminution de 1,66% sur 2019.

« Compte tenu de l’impact de la pandémie mondiale, nous sommes très heureux de ces résultats sur le plan du trafic, a déclaré Terence Bowles, président et chef de la direction de la CGVMSL. Bien que la volatilité de l’économie en raison de la COVID-19 ait eu des répercussions sur l’industrie maritime, la Voie maritime a collaboré avec les transporteurs et les expéditeurs afin de maximiser les occasions en matière de transport de marchandises et a ainsi confirmé sa position concurrentielle dans le réseau de transport nord-américain », a-t-il ajouté.

Le dernier passage d’un navire commercial pendant la saison de navigation 2020 dans le tronçon Montréal-Lac Ontario a eu lieu le 31 décembre.

En réaction à ces statistiques, la Chambre de commerce maritime, qui représente au-delà de 130 intervenants de l’industrie maritime canadiens et américains, s’est réjoui de cette performance malgré la pandémie.

Le PDG Bruce Burrows estime que 2021 sera marquée par l’incertitude économique et par des défis impossibles à prévoir. « Cependant, nous aurons également l’occasion de collaborer avec la nouvelle administration américaine et le gouvernement canadien afin de miser sur les avantages considérables que représentent les intérêts publics dans le domaine du trafic maritime tout en créant des emplois, en augmentant notre potentiel commercial et en protégeant l’environnement », dit-il.

La Chambre de commerce a d’ailleurs émis une série de recommandations pour 2021 à l’égard des règlements sur la gestion des eaux de ballast, le financement des infrastructures portuaires, la gestion sécuritaire des hautes eaux, la réforme du pilotage, la réduction des gaz à effet de serre et l’augmentation du nombre de brise-glace de la Garde côtière dans la voie maritime.

Converium Capital : un nouveau fonds d’investissement à Montréal

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Aaron Stern, ancien étudiant de McGill, lance un nouveau fond d’investissement à Montréal.

Après une quinzaine d’années à New York, où il a appris le fonctionnement de Wall Street, le Montréalais Aaron Stern est de retour dans la métropole pour lancer un fonds d’investissement (hedge fund) au centre-ville de Montréal.

Publié le 21 janvier 2021 à 7h00

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Richard Dufour Richard Dufour
La Presse

« Mon rêve d’adolescent était de travailler dans le monde de l’investissement », raconte cet ancien étudiant de l’Université McGill aujourd’hui âgé de 36 ans.

« J’ai quitté Montréal après l’université pour aller chercher le savoir-faire de Wall Street. J’ai toujours souhaité créer une firme d’investissement ici à Montréal. C’est très excitant », dit le financier né à Montréal.

Il a installé les bureaux de Converium Capital au 1250, boulevard René-Lévesque, près de la gare Windsor et du Centre Bell. Son style d’investisseur est contrarian, c’est-à-dire qu’il aime aller à contresens. Il s’intéresse beaucoup aux entreprises ignorées par le marché parce qu’elles peuvent par exemple être en difficulté, devoir redresser leur bilan ou procéder à une restructuration.

Je me suis aperçu que si je m’intéressais à des entreprises qui procèdent à des changements ou qui ont des épreuves à surmonter, il y a peu de concurrence autour de moi, et s’il y a peu de concurrence, c’est plus facile de saisir des occasions et de réaliser du rendement. J’ai passé ma carrière à faire ce genre de choses et à jouer un rôle déterminant, en offrant des conseils ou en trouvant des experts pour aider.

Aaron Stern

Le nom de Converium est d’ailleurs un clin d’œil à un investissement passé dans un assureur suisse qui portait ce nom et traversait une période difficile. « J’avais investi dans l’entreprise, qui s’est par la suite redressée. Ça s’est avéré un bon placement. J’aimais le nom, alors j’ai décidé de l’utiliser », explique-t-il avec le sourire.

Aaron Stern précise que les occasions d’investissement proviendront d’un peu partout dans le monde et que Converium n’investira pas uniquement dans des entreprises inscrites en Bourse, mais aussi dans des entreprises privées et même dans la dette gouvernementale.

Il soutient que Converium sera prêt à réaliser ses premiers investissements au début du mois d’avril. Il espère à ce moment avoir un demi-milliard de dollars US en capitaux à investir. À ce jour, selon la publication spécialisée Hedge Fund Alert, Converium aurait récolté plus de 125 millions de dollars américains.

L’argent personnel d’Aaron Stern et de ses partenaires compose une partie de l’argent amassé jusqu’ici. Converium compte déjà une dizaine d’employés, dont cinq sont d’anciens étudiants de McGill.

Un de ses partenaires est Michael Rapps, ex-président du conseil de Supremex – fournisseur montréalais d’enveloppes et de produits d’emballage – et ex-PDG de Clarke, un conglomérat diversifié de Halifax.

Avant de fonder Converium, Aaron Stern a travaillé une dizaine d’années chez Fir Tree Partners, firme d’investissement new-yorkaise où il était associé. « J’étais responsable de la stratégie d’investissement dans des entreprises en difficulté à l’extérieur des États-Unis. »

À son sommet, l’actif sous gestion s’élevait à 13 milliards US chez Fir Tree, et Aaron Stern dit qu’il gérait des milliards. « J’ai développé un réseau de contacts dans différentes industries pour m’appuyer. »

Parmi ses plus grands investissements à contresens, il mentionne des investissements dans la dette de banques européennes comme Dexia et Anglo Irish durant la crise financière. Il affirme aussi avoir été un des premiers investisseurs institutionnels à investir dans des obligations de la Grèce en 2012 après la restructuration, aidant ainsi, dit-il, à stabiliser le pays.
https://www.lapresse.ca/affaires/2021-01-21/converium-capital-un-nouveau-fonds-d-investissement-a-montreal.php

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Avec cet article et bien d’autres, on voit bien que ce n’est pas le talent ni le dynamisme qui manque au Québec. Il faut seulement apprendre à mieux canaliser nos forces; les soutenir par du capital de risque énergique; encourager le maillage et le mentorat; sans oublier une éducation de qualité dans tous les domaines et bien sûr insister sur la recherche et développement, formule indispensable pour l’innovation sous toutes ses formes.

Fabriquer au Québec, voilà tout un chantier !

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LAPRESSE

Le thermostat de Hilo, filiale d’Hydro-Québec, est fabriqué chez Stelpro à l’usine de Shawinigan.

Le premier ministre François Legault s’est donné l’objectif de rapatrier une partie de la production de biens faits en Chine. C’est tout un chantier ! Après 50 ans de mondialisation, les chaînes d’approvisionnement des fabricants se sont complexifiées afin d’offrir aux consommateurs un plus grand nombre de produits au meilleur prix possible. Le Québec sait encore fabriquer, mais les produits qui peuvent afficher 100 % de contenu local sont rares. Nous avons examiné trois produits courants pour en connaître la vraie nature.

Publié le 23 janvier 2021 à 6h00

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Hélène Baril Hélène Baril
La Presse

Un sofa, cinq ingrédients

PHOTO FOURNIE PAR MEUBLES RE-NO

Le sofa de Meubles Re No est fait pour durer.

La recette est la même depuis 60 ans. Meubles Re No fabrique des fauteuils, des sofas et des causeuses de qualité avec le même ingrédient de base : une main-d’œuvre expérimentée. « Le secret, c’est la main-d’œuvre », révèle Christian Massicotte, dont le grand-père a jeté les bases de l’entreprise en fabriquant des pupitres d’écoliers en bois.

L’atelier, magasin et salle d’exposition installés à l’ombre du Stade olympique perpétue cette activité ancienne et encore pas mal artisanale, malgré l’évolution des outils et de la technologie.

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Faire un sofa ou une causeuse, ça prend plusieurs autres ingrédients. D’abord du bois. « De l’érable massif », précise Christian Massicotte, qui fait affaire avec le même fournisseur depuis des lustres. Puis, des sangles pour l’assise, de la mousse ou des plumes pour le rembourrage et du tissu de recouvrement.

Les sangles et le tissu de recouvrement ne se trouvent pas au Québec, indique M. Massicotte. Ni le cuir pour ceux qui en veulent. « Le meilleur cuir vient de Suède, et le tissu le moins cher vient de Turquie. »

Des plans jusqu’à la finition, la causeuse standard la plus vendue chez Re No nécessitera 75 opérations différentes. Son prix de vente : environ 3000 $.

En tenant compte seulement des composantes, le contenu local de la causeuse la plus demandée chez Re No tourne autour de 70 %. « Mais la main-d’œuvre explique 60 % du coût d’un sofa », précise Christian Massicotte, qui n’est pas gêné d’affirmer que le contenu local des meubles fabriqués sur la rue Charlemagne varie entre 80 et 90 %. Ils coûtent plus cher que chez IKEA, mais ils sont de meilleure qualité et vont durer plus longtemps, assure-t-il.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Christian Massicotte dans son atelier près du Stade olympique

Ça nous arrive de recouvrir des meubles fabriqués ici il y a 30 ans. Ça vaut la peine parce que la base et l’assise sont comme neuves.

Christian Massicotte

Les fabricants québécois

Le nombre de fabricants de meubles a diminué au Québec en raison de la concurrence des pays où la main-d’œuvre est moins chère, mais ceux qui restent se portent très bien, affirme Gilles Pelletier, président-directeur général de l’Association des fabricants de meubles du Québec, qui compte 200 membres.

Ils tirent leur épingle du jeu autant dans le haut de gamme que dans le prêt-à-assembler, ajoute-t-il.

Pour s’afficher comme un fabricant de meubles québécois, il n’y a pas de contenu local minimal. Il n’y a pas de règle en ce qui concerne le contenu minimal. « Il n’y a pas de critères officiels, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y en aura jamais. »

Une capacité qui s’atrophie

Au Québec, comme ailleurs dans les pays industrialisés, la capacité de fabrication diminue depuis plus de 50 ans. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance à la baisse. Un de ceux-là est l’augmentation de la demande pour les services et la délocalisation des activités manufacturières vers les pays où le coût de la main-d’œuvre est plus bas.

Le secteur manufacturier est un moteur de croissance puissant pour l’économie, en raison des investissements, des emplois et des exportations qu’il génère. Si plusieurs pays ont pu maintenir et accroitre leur capacité manufacturière, comme l’Allemagne, celle du Québec poursuit son déclin. Il y a 20 ans, le secteur manufacturier québécois comptait encore pour 23,6 % du produit intérieur brut (PIB), soit le total des biens et services produits dans la province. Cette part est actuellement de quelque 13 %.

Un puzzle de 84 pièces

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Le thermostat de Hilo, filiale d’Hydro-Québec, est fabriqué chez Stelpro à l’usine de Shawinigan.

Il y a très exactement 84 pièces qui entrent dans la fabrication d’un thermostat intelligent comme celui que propose Hilo, filiale d’Hydro-Québec.

L’outil qui sert à gérer la consommation d’électricité est fabriqué par Stelpro à son usine de Shawinigan. Il est vendu sous la marque Hilo, commercialisée par Hydro-Québec, et le sera bientôt avec la marque de Stelpro, Allia.

De ces 84 pièces, 28 % proviennent du Québec, explique Stéphane Lettre, directeur du marketing stratégique de Stelpro. Ce contenu québécois est composé, par exemple, de moulages de plastique et de carton d’emballage.

Les composantes électroniques qui sont au cœur du thermostat sont toutes importées d’Asie. Ce sont des diodes, des résistances et autres pièces électroniques qu’on ne peut pas trouver ici.

On tente le plus possible de s’approvisionner localement.

Stéphane Lettre

Les composantes importées représentent 72 % des 84 pièces qui, une fois assemblées, deviennent un thermostat intelligent. Stelpro appose pourtant un « fait au Québec » sur ses produits.

« La valeur ajoutée localement représente 57 % du prix du produit », explique Stéphane Lettre. Et ça ne tient pas compte du design réalisé ici par Stelpro, ajoute-t-il.

Le thermostat intelligent de Stelpro se vend autour de 100 $.

« Fait au Canada »

Stelpro appose la mention « Fait au Canada » sur les produits qui sortent de ses deux usines, à Shawinigan et à Saint-Bruno-de-Montarville. Depuis 35 ans, l’entreprise qui fabrique des appareils est devenue un leader dans son secteur en Amérique du Nord. Stelpro compte parmi ses concurrents des géants comme Honeywell, qui assemble ses produits dans des pays où la main-d’œuvre est moins chère, comme le Mexique ou la Chine.

« Nos produits sont vendus à des prix compétitifs par rapport aux concurrents », assure Stéphane Lettre, directeur du marketing stratégique de Stelpro.

Il n’existe pas de règles précises pour pouvoir s’afficher comme fabricant local. Selon le Bureau de la concurrence du Canada, il faut que 51 % des coûts directs de production aient été engagés au Canada pour qu’un produit puisse porter l’étiquette « Fait au Canada ».

Le dernier des fabricants

PHOTO CHARLES-DAVID ROBITAILLE, FOURNIE PAR DEVINCI

Les cadres des vélos Devinci sont soudés et peints dans les ateliers de Chicoutimi.

Quand Devinci a vu le jour au Saguenay il y a 30 ans, les vélos faits au Québec étaient déjà peu nombreux et leurs fabricants survivaient grâce aux tarifs douaniers qui les protégeaient de la concurrence étrangère. Ils sont tous disparus aujourd’hui, à part Devinci, le dernier des fabricants.

Avec le temps, l’entreprise de Félix Gauthier a grossi et ses vélos roulent maintenant sur les routes du Canada, des États-Unis et de l’Europe. Ils sont une centaine d’employés à faire vivre la marque.

« Ce n’est pas facile, mais on essaie de garder un équilibre entre mettre le plus de contenu local dans nos vélos et garder nos prix concurrentiels », résume Francis Morin, son directeur général.

Pour y arriver, l’entreprise doit investir dans la recherche-développement et dans l’automatisation. C’est un combat permanent.

Le dernier-né de la famille, un vélo d’hiver nommé Minus, est un bon exemple de ce qu’il est possible de faire au Québec. Son cadre est fait d’aluminium, un métal produit localement au Saguenay, mais qui doit faire un détour par l’Asie pour revenir sous forme de tubes hydroformés, qu’on ne fabrique pas ici.

Les cadres sont soudés et peints dans les ateliers de Devinci à Chicoutimi, ceux-là mêmes où ont été fabriqués les BIXI.

Un vélo est un produit d’une grande complexité. Il y a plus de 100 composantes qui entrent dans la fabrication du Minus, précise David Régnier-Bourque, directeur du développement des affaires chez Devinci. Ce sont des dérailleurs, des pneus, des freins et des boulons qui sont tous, sans exception, fabriqués en Asie. Toutes ces composantes ont été choisies et fabriquées selon les spécifications de Devinci.

Les pièces de ce puzzle sont ensuite assemblées, et le produit final est mis dans une boîte pour être acheminé aux détaillants. Le prix de vente du premier vélo d’hiver produit au Québec : 1559 $. La part du contenu local est précisément de 73,7 %, a calculé l’entreprise.

On compétitionne avec les vélos faits en Asie, c’est notre plus grand accomplissement.

Francis Morin

Au moins 51 % de contenu local

Comme c’est le cas pour la plupart des autres produits manufacturiers, les vélos doivent avoir au moins 51 % de contenu local pour pouvoir porter l’étiquette « Fait au Canada ». C’est la norme du Bureau de la concurrence.

Ce n’est pas assez réglementé et pas toujours respecté, déplore Devinci. « Chez nos concurrents, il y en a qui se targuent de fabriquer localement alors que ce n’est pas le cas », dit David Régnier-Bourque, directeur du développement des affaires chez Devinci.

L’entreprise saguenéenne a choisi la transparence. Tous ses vélos sont identifiés selon leur origine : ils portent la mention « Fabriqué à la main au Canada », « Conçu et assemblé au Canada », ou « Conçu au Canada », selon le cas.
https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2021-01-23/fabriquer-au-quebec-voila-tout-un-chantier.php

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Au RDC de l’Hexagone II dans Griffintown, au 100, rue Young

Une coopérative d’agriculture urbaine

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Et on peut remarquer que le local de la Maison de la course est disponible pour location. Elle avait fermé au début de la pandémie et n’a jamais réouvert

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Y a quasiment pas de trafic piétonnier sur Young? Et juste à coté de l’entrée du stationnement souterrain pour Hexagone ! et 2? J’espère que le loyer est cheap cheap cheap.

Deux articles sur une page d’histoire qui se tourne par l’acquisition de Bombardier Transport par Alstom:

J’ai retenu cette citation du 2e article:

Invité à dire si l’usine de La Pocatière pourrait participer au contrat du Réseau express métropolitain (REM), dont les voitures sont construites en Inde, M. Poupart-Lafarge a répondu qu’il était « un peu tard » pour cette partie du contrat.

En revanche, a-t-il ajouté, pour les phases subséquentes du projet, Alstom aura à sa disposition « un outil qu’elle n’avait pas » dans le passé.

Alstom cherche des contrats pour les ex-usines de Bombardier

Le PDG du géant français veut discuter rapidement avec les politiciens canadiens


PHOTO D’ARCHIVES, AFP | Le PDG d’Alstom, Henri Lafarge-Poupart, posant devant une maquette de train de banlieue de la région Île-de-France lors de sa présentation officielle à Petite-Forêt, en France, en septembre 2020. Alstom emploie désormais 75 000 personnes dans 70 pays.

LE JOURNAL DE MONTRÉAL | SYLVAIN LAROCQUE | Samedi, 30 janvier 2021 00:00

Le grand patron d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, veut discuter sans tarder avec les gouvernements des façons de garantir l’avenir des usines canadiennes de Bombardier Transport, qui viennent de tomber dans le giron du géant français.

« Ma première priorité, ça va être de discuter avec les pouvoirs publics canadiens. Pas simplement de l’avenir de ces usines, parce qu’il me semble que l’histoire de Bombardier, très forte au Canada et au Québec en particulier, commande de vraiment en tenir compte et de venir présenter […] notre entreprise aux gouvernements », a déclaré M. Poupart-Lafarge au cours d’un entretien avec Le Journal.

L’usine de La Pocatière, dans le Bas-Saint-Laurent, sera pratiquement à court de contrats lorsqu’elle aura terminé la plus récente commande de voitures pour le métro de Montréal, cet été. Et en Ontario, le syndicat Unifor dit craindre plus que jamais la fermeture de l’usine de Thunder Bay.

Henri Poupart-Lafarge a toutefois assuré que les installations de La Pocatière et de Thunder Bay étaient là pour rester.

« On n’est pas dans une histoire de restructuration industrielle dans laquelle il faudrait fermer des usines ou déplacer des centres d’ingénierie. Pas du tout. On est dans un marché en croissance, on a besoin de chacun. »

Tramway de Québec

Alstom reprendra la campagne de lobbying que Bombardier menait depuis plusieurs années dans le dossier du tramway de Québec, un contrat qui pourrait donner du travail aux salariés de La Pocatière.

Détentrice de la technologie du célèbre TGV, Alstom tentera également de convaincre Ottawa de construire un train rapide dans le corridor Québec-Windsor.

Les usines canadiennes de Bombardier Transport exportent une partie de leur production aux États-Unis, mais la donne pourrait changer avec le resserrement des dispositions Buy American promis par Joe Biden. « Les usines, dans un pays donné, sont orientées d’abord et avant tout vers le marché en question, mais il y a aussi un lien vers l’export », a affirmé M. Poupart-Lafarge. Il a relevé que l’usine d’Alstom à Sorel-Tracy a déjà exporté des composants de train au Chili.

Le dirigeant a reconnu que la décision d’Alstom de construire les voitures du Réseau express métropolitain (REM) en Inde avait suscité de la controverse, mais il a rappelé que les États pouvaient imposer des exigences de contenu local. Ce que le gouvernement Couillard a choisi de ne pas faire dans le cas du REM.

« J’avoue que [les voitures], c’est une partie assez visible [du projet] et c’est ça qui crée de l’émotion, a-t-il concédé. C’est là où on voit l’importance de la part des pouvoirs publics. »

Henri Poupart-Lafarge a relevé que, dans sa soumission, Bombardier ne prévoyait pas assembler les voitures du REM à La Pocatière, mais en Chine.

« On avait besoin de la Caisse »

Maître d’œuvre du REM, la Caisse est devenue le plus important actionnaire d’Alstom en y transférant les intérêts de 3,2 milliards $ qu’elle détenait dans Bombardier Transport et en y ajoutant 1 milliard $ pour une participation de 17,5 % dans la multinationale française.

« Financièrement, on avait besoin de la Caisse » pour boucler la transaction de 8,5 milliards $, a admis le PDG d’Alstom.

« C’est un très, très bon actionnaire, mais en plus, il a été le catalyseur de l’opération, a-t-il précisé. On est très contents de l’avoir à notre capital pour le très long terme. »

Le dirigeant a assuré avoir envisagé de conserver le nom Bombardier.

« Compte tenu du fait que Bombardier continue dans l’aviation d’affaires, c’était quelque chose d’un peu compliqué à gérer, quand même, a-t-il expliqué. Si Bombardier avait, entre guillemets, complètement disparu, ça aurait été autre chose, on aurait pu avoir Alstom-Bombardier. »

QUATRE QUESTIONS AU NOUVEAU ROI DU RAIL

​Q : Comment allez-vous régler les problèmes de retards et de dépassement de coûts chez Bombardier Transport ?

R : C’est un défi qui va prendre un certain temps à être relevé, donc je suis à la fois modeste et prudent. Mais je pense que c’est à la portée du nouveau groupe parce que ce ne sont pas des problèmes extraordinaires qui ne seraient jamais arrivés ailleurs. C’est le nombre de ces problèmes qui est très large. Je pense donc qu’avec de la stabilité et un travail méthodique, projet par projet… Ça ne va pas se résoudre en six mois, mais en trois ou quatre ans, on peut totalement redresser la situation.

Q : Y avait-il des problèmes structurels chez Bombardier Transport ?

R : La multiplicité des difficultés vient d’un problème qu’on pourrait qualifier de structurel, mais qui est lié aux difficultés [de Bombardier] dans son ensemble. […] Ce ne sont pas les technologies, ni les salariés, ni les implantations de Bombardier qui sont mauvais. Il y a eu des difficultés dans l’ensemble du groupe qui ont fini par impacter Bombardier Transport.

Q : La France a empêché Couche-Tard d’acquérir Carrefour alors que le Québec a aidé Alstom à acheter Bombardier Transport. Croyez-vous que les frontières doivent être ouvertes dans les deux sens ?

R : Vous m’entraînez sur un terrain qui me dépasse. C’est vrai que ce sont des sujets qui sont difficiles. Effectivement, il faut des règles du jeu qui soient claires et qui soient partagées par tous.

Q : La tendance lourde du télétravail que la pandémie a accélérée va-t-elle nuire à la demande pour le transport collectif ?

R : On est très optimistes sur le marché. Nos enfants et nos petits-enfants vont dire : « comment a-t-on pu accepter de s’entasser à 10, 20 ou 30 dans de petits espaces, dans les métros ? » […] Je pense qu’on ne l’acceptera pas éternellement. Il faudra donc fluidifier le trafic et augmenter les capacités. Ce n’est pas le télétravail qui va limiter les besoins en nombre de trains.

https://www.journaldemontreal.com/2021/01/30/alstom-cherche-des-contrats-pour-les-ex-usines-de-bombardier

Quantic Dream announces first North American studio in Montreal.

Le réputé studio Quantic Dream s’installe à Montréal

IMAGE EXTRAITE DU SITE PLAYSTATION. COM

Detroit : Become Human, le plus grand succès du studio français Quantic Dream, qui ouvre une filiale à Montréal, s’est écoulé à cinq millions d’exemplaires depuis 2018.

Montréal réussira-t-elle à faire l’unanimité autour de Quantic Dream ? Le mythique studio français, adulé par des millions d’inconditionnels pour ses trames narratives, mais critiqué pour le manque d’action dans ses jeux vidéo, annonce ce mardi l’ouverture dans la métropole québécoise de sa première filiale à l’extérieur de Paris. À terme, une cinquantaine d’employés seront responsables du design de jeu, qui inclut les mécaniques qui sont souvent perçues comme le talon d’Achille de Quantic Dream.

Publié le 2 février 2021 à 11h00

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Karim Benessaieh Karim Benessaieh
La Presse

C’est le vétéran montréalais de l’industrie Stéphane D’Astous, un ancien directeur d’Ubisoft Montréal qui a fondé et dirigé pendant sept ans Eidos-Montréal, qui a été nommé directeur général. On a également annoncé le recrutement de Yohan Cazaux, anciennement responsable de la conception d’Assassin’s Creed Valhalla chez Ubisoft, à titre de directeur de jeu. L’équipe, qui compte déjà sept employés, s’installera dans des locaux avenue Atwater, au centre-ville. Le studio parisien de l’entreprise compte 180 employés.

PHOTO FOURNIE PAR QUANTIC DREAM

C’est au 1100 avenue Atwater, qui héberge notamment les studios Compulsion Games de Microsoft, 2K, Cloud Chamber et Pixomondo, qu’on accueillera la cinquantaine d’employés qui formeront l’antenne montréalaise de Quantic Dream.

« Avec ses jeux narratifs, Quantic Dream est un studio qui va vraiment ajouter une corde à l’arc de Montréal, déclare M. D’Astous en entrevue. On en fait ici, mais on est surtout reconnus pour nos jeux d’action. »

Script de 4000 pages

La prochaine création du studio français, dont on ne révèle évidemment pas les détails, est « très ambitieuse », précise le directeur général. Comme c’est le cas depuis la fondation de Quantic Dream, en 1997, c’est son PDG David Cage qui en est le directeur créatif. Le studio a lancé cinq jeux depuis ses débuts qui ont remporté plus de 250 prix. Il a signé un contrat d’exclusivité avec Sony à partir de 2010, réservant ses œuvres à la PlayStation. Les trois jeux qui ont suivi, Heavy Rain, Beyond : Two Souls et Detroit : Become Human, sont considérés comme des bijoux de narration, avec des scénarios émouvants et d’une profondeur rarement égalée dans le jeu vidéo. Le plus grand succès du studio, Detroit : Become Human lancé en 2018 et qui s’est vendu à plus de cinq millions d’exemplaires, est par exemple basé sur un script de 4000 pages qui a nécessité le recrutement de 300 acteurs et 360 jours de tournage, révélait Cage en entrevue en 2019.

IMAGE FOURNIE PAR QUANTIC DREAM

On a annoncé cette année-là la fin de l’entente d’exclusivité avec Sony. Tout en travaillant sur ses propres œuvres, le studio est devenu un éditeur indépendant et a lancé des versions PC de ses trois derniers jeux sur la plateforme d’Epic Games. Les prochains jeux seront « multi-plateformes », annonce M. D’Astous, qui n’exclut pas qu’ils soient également disponibles pour la Nintendo Switch.

Quantic Dream a été au cœur d’une controverse en 2018, une enquête de trois médias français, dont Le Monde, révélant « une culture d’entreprise toxique, une direction aux propos et attitudes déplacés, des employés sous-considérés, des charges de travail écrasantes et des pratiques contractuelles douteuses. » Deux des plaignants dans cette affaire ont cependant été déboutés, tandis que Quantic Dream a finalement été condamné en 2019 à verser une amende de 5000 euros à un ex-employé.

Grandir à Montréal

Les détracteurs de Quantic Dream qualifient souvent avec dérision ses jeux de « cinéma interactif », où le joueur décide peu de l’action et se contente de choix proposés. Stéphane D’Astous n’est évidemment pas d’accord avec cette critique. « Ç’a marqué l’imaginaire de beaucoup de gens. Les personnages sont super bien développés, on s’y attache, il y a plusieurs fins possibles et chaque choix va avoir un impact. »

PHOTO FOURNIE PAR QUANTIC DREAM

Le nouveau directeur général de Quantic Dream Montréal, Stéphane D’Astous, veut bâtir un « studio à échelle humaine ». « Je suis reconnu pour être un dirigeant accessible, à l’écoute, transparent. Avec moi, il n’y a pas de bullshit. »

Il note une progression évidente dans les mécaniques de jeu, qui sont devenues plus complexes de Heavy Rain à Detroit. C’est manifestement pour continuer sur cette tendance qu’on a choisi Montréal. « Les gens de Quantic Dream se sont demandé s’ils allaient faire une expansion « organique » en France pour réaliser leurs ambitions. Ils ont pesé le pour et le contre et ont réalisé que Montréal était la bonne place pour grandir […] Pour le prochain jeu, nous restons très ambitieux et on va continuer à développer un design de jeu encore plus sophistiqué. »

Sa tâche principale d’ici la fin de 2021, c’est d’arriver à monter une équipe talentueuse et de lui donner un esprit de corps. « Le studio Quantic Dream a quand même une réputation qui va nous aider. Nous voulons bâtir un studio à échelle humaine. Je suis reconnu pour être un dirigeant accessible, à l’écoute, transparent. Avec moi, il n’y a pas de bullshit. J’ai un grand attachement pour mes employés. »

Vendre Montréal

En 2012, déjà, La Presse avait rapporté que Quantic Dream, craignant l’arrêt du programme français de crédits d’impôt, songeait à quitter son berceau parisien pour s’installer à Montréal. Ce coup de pouce fiscal avait finalement été reconduit. Au Québec, le studio bénéficiera d’un crédit d’impôt remboursable pouvant atteindre 37,5 % des coûts de main-d’œuvre.

C’est durant ses années chez Eidos-Montréal, entre 2007 et 2013, que Stéphane D’Astous a rencontré les dirigeants de Quantic Dream. « J’avais gardé un certain contact avec eux. Eidos a été l’éditeur de certains de leurs jeux. J’étais de passage à Paris, j’ai voulu visiter leurs studios, on s’est assis et on a jasé. C’est resté comme ça, une discussion amicale, je leur ai vanté Montréal. Et voilà qu’en octobre dernier, ils m’annoncent : « Tu sais, la discussion qu’on a eue ? On aimerait la mettre à exécution ! » J’ai dit « Je suis tout ouïe ! ».

Pour Montréal International, qui a accompagné Quantic Dream pour sa première expansion hors France, cette annonce montre la vigueur de l’industrie du jeu vidéo. « Encore une fois, la créativité du talent montréalais fait la différence, a déclaré par communiqué Stéphane Paquet, président-directeur général de Montréal International. Cette force grandit, se diversifie, ce qui fait que Montréal trône maintenant parmi les cinq plus grands centres mondiaux de production de jeux vidéo. C’est d’autant plus important de le souligner qu’il s’agit d’une industrie en très forte croissance au niveau mondial. »
https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2021-02-02/le-repute-studio-quantic-dream-s-installe-a-montreal.php

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Tournages étrangers Le Québec espère une année record

PHOTO GETTY IMAGES

L’année 2021 s’annonce faste en tournages étrangers à Montréal.

Montréal est confiné depuis le début de l’année pour lutter contre la COVID-19. Et pourtant, l’année 2021 s’annonce faste en tournages étrangers dans les studios de MELS et de MTL Grandé situés dans la métropole. Au point que le Québec pourrait connaître la meilleure année de son histoire en tournages étrangers, selon les premières estimations du Bureau du cinéma et de la télévision du Québec (BCTQ).

Publié le 4 février 2021 à 6h00

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Vincent Brousseau-Pouliot Vincent Brousseau-Pouliot
La Presse

« Nous avons le potentiel d’avoir une année de 400 millions [de dollars en 2021], ce qui n’est jamais arrivé. On n’est jamais [complètement] à l’abri, mais nos protocoles sanitaires fonctionnent. Le reste de l’Amérique le voit et le comprend bien. S’il n’y a pas d’incident supplémentaire et si les variants ne viennent pas changer la donne, on pourrait briser le plafond de 400 millions », dit Pierre Moreau, PDG du BCTQ, l’organisme responsable des tournages étrangers et de l’industrie des effets visuels au Québec.

Le record de dépenses en tournages hollywoodiens et étrangers au Québec : 399 millions en 2002-2003.

Malgré la COVID-19, Pierre Moreau a plusieurs raisons d’être optimiste pour 2021. Premièrement, il n’y a pas eu d’éclosion de coronavirus dans les studios de cinéma au Québec depuis la reprise des tournages étrangers en septembre, notamment en raison de protocoles sanitaires très stricts. Et deuxièmement, après un automne presque à pleine capacité, Montréal continue d’attirer beaucoup de projets de tournages étrangers en ce début d’année 2021.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Pierre Moreau, PDG du BCTQ

La ville est d’ailleurs sur le point de s’entendre pour accueillir une mégaproduction hollywoodienne qui pourrait dépenser jusqu’à 200 millions de dollars au Québec en 2021. Si le contrat est signé dans les prochaines semaines, c’est le genre de tournage qui pèse lourd dans la balance à la fin de l’année. « Je suis extrêmement optimiste, dit Pierre Moreau. Ça s’annonce bien. » Le tournage en question commencerait au printemps.

Plusieurs tournages étrangers sont à Montréal depuis le début de l’année. L’équipe de la superproduction hollywoodienne Moonfall, du réalisateur Roland Emmerich, continue de travailler après avoir vu son tournage interrompu par la COVID-19 en 2020. Moonfall aura dépensé plus de 100 millions de dollars au Québec en deux ans. Les séries télé américaines Republic of Sarah, The Bold Type et The Moodys tournent aussi à Montréal actuellement. « Un peu comme l’an dernier [en 2020], on a eu un super départ », dit Pierre Moreau.

189 millions en six mois en 2020

En 2020, les tournages étrangers ont dépensé 189 millions au Québec, selon les chiffres du BCTQ. L’année précédente, sans coronavirus, ils avaient dépensé 360 millions. Par contre, ce montant de 189 millions en 2020 a été dépensé en six mois puisque tout a été arrêté à cause de la COVID-19 de mars à la fin d’août. À ce rythme, on parle d’environ 380 millions sur une année complète, soit davantage qu’en 2019 et sensiblement le même volume de contrats qu’en 2017 (383 millions) et en 2018 (378 millions).

Les producteurs étrangers reçoivent un crédit d’impôt provincial de 20 % pour les tournages étrangers. Pour l’année 2020, ce crédit d’impôt devrait donc coûter environ 37,8 millions au trésor public québécois.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

L’un des studios MELS à Montréal

390 millions en effets visuels

Comme les tournages étrangers, l’industrie québécoise des effets visuels a aussi vu son chiffre d’affaires diminuer l’an dernier en raison de la COVID-19. D’un sommet de 622 millions en 2019, il est passé à 390 millions en 2020.

L’explication est simple : les contrats d’effets visuels proviennent pour la plupart des studios de cinéma et de la télévision. Si les tournages arrêtent, les contrats arrêtent eux aussi par la suite. « Les pipelines étaient pleins jusqu’à l’été [2020]. Là, ils connaissent un automne difficile, et un hiver plus difficile. La reprise est lente. Mais à compter de septembre 2021, les pipelines sont à nouveau remplis », dit Pierre Moreau. Avec un peu de chance, à la fois sur les plans sanitaire et économique, l’industrie québécoise des effets visuels pourrait générer un chiffre d’affaires supérieur à 600 millions en 2021.

Environ 390 millions de dollars de contrats en une année, c’est davantage que ce que l’industrie québécoise des effets visuels a réalisé en 2017 (262 millions). Avant la pandémie et depuis 2017, le chiffre d’affaires des effets visuels au Québec montait en flèche. En 2023, le BCTQ a comme objectif que l’industrie québécoise des effets visuels décroche des contrats totalisant 750 millions.

Les producteurs étrangers reçoivent un crédit d’impôt provincial de 36 % pour leurs dépenses en effets visuels effectuées au Québec. Pour l’année 2020, ce crédit d’impôt devrait donc coûter environ 140,4 millions au Trésor public québécois.

L’an dernier, les entreprises québécoises ont aussi réalisé pour 159 millions de dollars de contrats de films d’animation, comparativement à 193 millions en contrats en 2019.

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Un aspect intéressant de l’achat de Bombardier Transport par Alstom, c’est que l’Union Européenne a exigé que la nouvelle entité se départisse de plusieurs lignes de produits. Ainsi, Alstom est entré en négociation exclusive avec Škoda Transportation concernant la vente de l’usine de Reichshoffen en Alsace, ainsi que les produits suivants :

  • Unités automotrices Coradia (Alstom)
  • Unités automotrices Talent 3 (Bombardier)
  • Systèmes de signalisation et de contrôle de train (Bombardier)

Cela pourrait faire de Škoda la réelle gagnante du rachat de Bombardier par Alstom, lui permettant d’accéder ainsi beaucoup plus facilement au marché français et ouest-européen, bien que Škoda ait emporté récemment de (relativement) grosses commandes de trams en Allemagne.

Aussi, Hitachi Rail (qui a absorbé AnsaldoBreda) va probablement se retrouver avec la totalité de la propriété intellectuelle et des contrats de production et entretien des trains à haute vitesse Frecciarossa 1000 italiens (initialement une collaboration entre Bombardier et AnsaldoBreda).

Quoiqu’il en soit, on espère que le nouvel Alstom sera mieux positionné pour faire face à la concurrence de CRRC, conglomérat appartenant à l’état chinois et plus important producteur mondial de matériel ferroviaire au monde.

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Ottawa investit 2,2 millions dans le manufacturier intelligent

PHOTO GETTY IMAGES

Un des programmes du CNIMI est la mise en place d’une usine intelligente modèle dont pourront s’inspirer les entreprises manufacturières pour réaliser leur transformation vers le manufacturier 4.0, aussi appelé manufacturier intelligent.

Le gouvernement fédéral annoncera ce mercredi un investissement de 2,2 millions dans le Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI), qui vise à aider les entreprises manufacturières québécoises à devenir plus « intelligentes » et ainsi augmenter leur productivité et leur compétitivité à l’international. Le centre doit ouvrir ses portes à Drummondville en 2022.

Publié le 10 février 2021 à 6h00

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Antoine Trussart Antoine Trussart
La Presse

« Le [CNIMI] vient faire office de vitrine technologique. Les PME qui pensent à investir en manufacturier intelligent pourront voir à quoi ça ressemble, une usine intelligente », explique Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ).

D’abord annoncé en 2019, le CNIMI est le résultat d’une collaboration entre le campus de Drummondville de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et le cégep de Drummondville. En octobre dernier, le gouvernement du Québec a annoncé une subvention de 19 millions de dollars pour sa réalisation.

« Drummondville est vraiment une plaque tournante du manufacturier au Québec, et ce nouveau centre va servir à inspirer les entrepreneurs à voir de quoi a l’air l’usine du futur », lance Mélanie Joly, ministre fédérale du Développement économique.

Usine 4.0

Un des programmes du CNIMI est la mise en place d’une usine intelligente modèle dont pourront s’inspirer les entreprises manufacturières pour réaliser leur transformation vers le manufacturier 4.0, aussi appelé manufacturier intelligent.

Une usine 4.0 est une usine connectée. Chaque élément de la chaîne de production doit communiquer avec tous les autres éléments et être capable de s’adapter à différentes situations. Il s’agit d’un grand saut technologique à réaliser pour bien des entreprises manufacturières québécoises.

La majorité des PME, on n’est pas rendu là. Le secteur manufacturier au Canada et au Québec a beaucoup de retard. Le Canada arrive avant-dernier en investissements en manufacturier intelligent parmi les pays de l’OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques], juste devant l’Italie.

Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et exportateurs du Québec

Adopter ces pratiques permettrait à nos PME de « jouer dans la cour des grands », selon Mélanie Joly.

Le CNIMI servira aussi de centre de formation pour des employés spécialisés capables d’opérer ces chaînes de production intelligentes.

« La formation, c’est un élément essentiel au succès de la transformation de ces entreprises, explique Mme Proulx. Quand on parle de transformation numérique, on n’a pas toujours les compétences à l’interne. Ça peut devenir un frein à l’investissement si un entrepreneur ne sait pas s’il a les compétences pour réaliser son projet. »

13 millions pour le manufacturier québécois

Cette semaine, le gouvernement fédéral fait des annonces totalisant un peu plus de 13 millions de dollars en prêts sans intérêt afin d’aider les entreprises manufacturières québécoises à opérer une transition vers le manufacturier intelligent.

« Ce qu’on veut faire, c’est aider le secteur à être compétitif au niveau mondial, explique Mélanie Joly. Pour ce faire, on a besoin d’aider les entreprises à continuer à prendre des risques pour se transformer et améliorer leurs usines. »

Les 23 entreprises manufacturières aidées cette semaine sont situées dans 12 régions de la province.

« Une aide financière comme celle-là, ça donne le coup de pouce pour aller de l’avant, commente Véronique Proulx. Il y a des entreprises qui avaient des projets sur la table qui les ont mis de côté. Une aide financière comme celle-là permet d’augmenter la productivité et la compétitivité et être prêts pour la relance. »
https://www.lapresse.ca/affaires/2021-02-10/ottawa-investit-2-2-millions-dans-le-manufacturier-intelligent.php

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Il est là le problème. Cette industrie draine beaucoup de fonds publics, subventionnant donc des hauts salaires qui engendrent artificiellement une hausse du coût de la vie mais aux effets sociaux bien réels.

Les gouvernements du Canada, de la Nouvelle-Écosse, de l’Ontario et, surtout, du Québec ont versé un total de 120,5 millions de dollars en subventions à Ubisoft au cours de son année financière 2016-2017, terminée le 31 mars dernier.

Au total de ses 12 dernières années financières, celles pour lesquelles ces données sont disponibles, Ubisoft a reçu plus de subventions des gouvernements canadiens (629,8 millions d’euros) qu’elle n’a dégagé de profits avant impôts (613,2 millions d’euros). Les résultats financiers d’Ubisoft sont présentés en euros.

C’est terrible.

Les retombées nettes sur l’économie sont quand mêmes plus grandes. Au final, c’est quoi le problème si le gouvernement aide à maintenir des emplois bien payés sur le territoire?

Bénéfice net, c’est discutable et contesté.

Le problème que je vois à subventionner fortement une industrie plus qu’une autre; c’est qu’on asphixie les autres domaines connexes qui auraient bien besoin de cette main d’œuvre qui leur échappe. Cela créé de grosses distorsions dans l’économie qui ne croît pas de manière organique. De plus, la très grande majorité de ces emplois se concentrent à Montréal; contribuant de manière induite à l’embourgeoisement de certains quartiers; et on repassera pour l’aménagement du territoire. Enfin, la grappe est désormais mature; les subventions ayant débuté il y a 25 ans déjà. Qu’on aide les petits studios et entreprises, soit; mais qu’on donne plus de 100 millions par année à Ubisoft, une entreprise privée internationale évaluée sur le marché boursier à 15 milliards de dollars canadiens, me paraît complétement fou. Il m’apparait logique qu’Ubisoft ne pense pas à sa stratégie de développement localement mais l’établit à l’internationale: il apparait evident que les 100 millions subventionnés par Québec ne servent pas uniquement à développer la compagnie sur le sol québécois, en silo de ses autres poles. Si au moins ces aides débouchaient sur des parts de la société; le gouvernement s’en sortirait bien plus riche: l’action d’ubisofta pris 150% depuis 2008.

Les coûts du programme se chiffrent au-delà des 700 millions de dollars par année, en constante hausse. Les éditeurs de jeux vidéos et de logiciels accaparent plus de 15% des crédits d’impôts et aide de Québec; environ 10000 dollars par tête. Pour le jeu vidéo seul, c’est 20000$ par salarié en moyenne, en comptant les postes non subventionnés. C’est énorme. Mais au-delà du coût dans les livres, ce sont les impacts sociaux qui me dérangent. Le gouvernement doit, selon moi, créer un climat propice aux affaires, avec des prêts ou des calculs d’amortissement fiscal intéressants; mais pas directement subventionner des salaires d’une industrie en particulier, eu égard à la performance du bilan financier généré.

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Gros contrat pour Nova Bus à Chicago

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Les châssis proviendront de l’usine de Saint-François-du-Lac, dans le Centre-du-Québec, ce qui permettra d’assurer le maintien de 300 emplois.

(Montréal) Nova Bus pourrait livrer jusqu’à 600 autobus à l’exploitant des transports publics de la ville de Chicago dans le cadre de l’un des plus importants contrats décrochés par l’entreprise aux États-Unis — et qui aura des retombées en sol québécois.

Publié le 11 février 2021 à 16h19

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Julien Arsenault
La Presse Canadienne

La Chicago Transit Authority (CTA) a donné le feu vert, jeudi, à un contrat pour 100 autobus au diesel propre, ce qui s’accompagne d’options pour 500 autres unités.

La valeur du contrat pourrait atteindre environ 430 millions CAN. La partie ferme est estimée à environ 63 millions CAN.

Ces autobus viendront remplacer les modèles Nova 6400 achetés entre 2000 et 2002.

« Au cours des deux prochaines années, près de 70 % de notre parc aura dépassé sa durée de vie utile, ce qui entraînera une baisse de la fiabilité et une augmentation des coûts d’exploitation et de maintenance », a souligné le président de la CTA, Dorval Carter, dans un communiqué.

Si l’assemblage final des autobus s’effectuera à l’usine de Plattsburgh, dans l’État de New York, en raison des exigences en matière de contenu local aux États-Unis, le Québec ne sera pas en reste.

Les châssis proviendront de l’usine de Saint-François-du-Lac, dans le Centre-du-Québec, ce qui permettra d’assurer le maintien de 300 emplois alors que la pandémie de COVID-19 a été source d’incertitude.

« Nous n’avions pas observé de ralentissement au début de la pandémie de COVID-19, mais au fil du temps, certains appels d’offres ont été retardés, tout comme l’octroi de certains contrats », a souligné la vice-présidente aux affaires publiques chez Nova Bus, Emmanuelle Toussaint, au cours d’un entretien téléphonique.

La production débutera vers la fin de l’année et les premières livraisons sont prévues pour le début de 2022.

Mme Toussaint a ajouté que Chicago « était un client de longue date pour Nova Bus », qui a livré plus de 900 autobus au cours des dernières années.

À la fin janvier, Nova Bus, une filiale du Groupe Volvo, avait également obtenu un contrat pour 15 autobus électriques avec le responsable du réseau de transport à Vancouver, TransLink.

Au Québec, Nova Bus compte également une usine à Saint-Eustache, en banlieue nord de Montréal.
https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-02-11/gros-contrat-pour-nova-bus-a-chicago.php

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Une excellente initiative qui vise ultimement la décarbonisation des livraisons sur le dernier kilomètre. :+1:

Innovation en logistique urbaine - Le projet Colibri s’étendra dans de nouveaux arrondissements

NOUVELLES FOURNIES PAR | Ville de Montréal - Cabinet de la mairesse et du comité exécutif | Févr 17, 2021, 10:31 ET

MONTRÉAL, le 17 févr. 2021 /CNW Telbec/ - Le projet Colibri, qui permet la livraison de colis en vélos-cargo au centre-ville, étendra son territoire d’opérations dans de nouveaux arrondissements en 2021. Actuellement, le projet assure la livraison sur le dernier kilomètre en partant de l’Îlot Voyageur Sud vers les arrondissements de Ville-Marie et du Plateau-Mont-Royal. La Ville de Montréal a accordé mercredi une contribution financière de 322 883 $ à la Coopérative de solidarité Carbone (Coop Carbone) pour un projet de conception d’un deuxième mini-hub de logistique urbaine, et potentiellement d’un troisième, qui vise à étendre la livraison décarbonée à grande échelle dans d’autres arrondissements tel que Rosemont-La Petite-Patrie, Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, Outremont, Ahuntsic-Cartierville, Côte-de-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce (deuxième mini-hub), ainsi que l’ouest de Ville-Marie, Le Sud-Ouest et Verdun (troisième mini-hub).

Le projet de la Coop Carbone vise à la création de ces nouveaux entrepôts urbains dédiés au transbordement en 2021 permettant ensuite aux vélos-cargos ou autres véhicules légers sobres en carbone de livrer dans différents secteurs de Montréal.

Depuis ses débuts en 2019, le projet Colibri s’est avéré un retentissant succès. Si bien que depuis novembre 2020, ses activités ont rendues possible la livraison de plus de 5 000 colis par semaine sur le dernier kilomètre, démontrant ainsi la meilleure performance opérationnelle des vélos-cargos par rapport aux camions conventionnels dans les milieux denses. Le projet Colibri permet également de limiter le nombre de camions lourds dans les rues et ainsi augmenter la sécurité pour les piétons et les cyclistes. Le projet de la Coop Carbone permettra ainsi d’étendre la portée de la livraison décarbonée à d’autres secteurs de la ville et ouvre la voie à la mise en place d’un réseau de mini-hubs à l’échelle de la Ville.

« La Ville de Montréal est fière de soutenir la Coop Carbone afin d’encourager la transformation des pratiques de livraison et de logistique urbaines à Montréal. C’est un projet qui s’inscrit dans notre vision de relance de la métropole, et qui vise directement à soutenir la vitalité commerciale, la qualité de vie des quartiers montréalais et la transformation de certaines pratiques dans une perspective de transition écologique », a affirmé Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial, ainsi que du design au comité exécutif de la Ville de Montréal.

« La Coop Carbone vise à faire des collectivités québécoises des références en mobilité durable en s’inspirant des méthodes d’innovation sociale par l’intermédiaire de sa filière Mobis. Nous sommes fiers de recevoir l’appui de la Ville de Montréal pour mettre en œuvre ce projet innovant et collaboratif en livraison urbaine durable à Montréal. L’optimisation de la logistique urbaine et l’utilisation de véhicules décarbonés permet de répondre aux besoins des entreprises pour des services de livraison plus efficaces tout en contribuant à la réduction de leur empreinte carbone et à la lutte aux changements climatiques », affirme Jean Nolet, président-directeur général de la Coop Carbone.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du plan de relance 2021 de la Ville de Montréal : Agir maintenant pour préparer la relance, par son appui à des projets en livraison urbaine décarbonée, ainsi que son soutien à l’achat local et au virage numérique des commerces locaux. Il se situe dans la foulée de certaines initiatives soutenues par la Ville qui témoignent du grand potentiel d’une approche de la logistique urbaine et du soutien aux commerçants, telles que le projet Colibri mis en œuvre par Jalon MTL, la plate-forme Envoi Montréal du Conseil québécois du commerce de détail, ainsi que le service de livraison urbaine mutualisée et décarbonée déployé durant la première vague de la COVID-19.

SOURCE Ville de Montréal - Cabinet de la mairesse et du comité exécutif

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Investissements étrangers Montréal maintient son attractivité malgré la pandémie

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Le président-directeur général de Montréal International, Stéphane Paquet.

Malgré une année compliquée par la fermeture des frontières et la pandémie, les investissements étrangers dans la métropole ont atteint 2,2 milliards de dollars en 2020, entraînant la création de plus de 8000 emplois, selon Montréal International.

Publié le 22 février 2021 à 14h14 Mis à jour à 14h51

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Antoine Trussart Antoine Trussart
La Presse

« Le Grand Montréal a réussi à maintenir son niveau d’attractivité économique sur la scène internationale » malgré la pandémie, se félicite Jean Laurin, président du conseil de Montréal International (MI), lors d’une conférence de presse lundi midi.

Lors du dévoilement de ses résultats, l’organisme a annoncé avoir accompagné 90 projets, soit un de plus que l’année précédente, qui ont représenté des investissements de 2,2 milliards de dollars, en baisse de 15 % par rapport à 2019.

Stéphane Paquet, PDG de MI, estime qu’il s’agit d’une « performance remarquable », lorsqu’on la compare aux prévisions de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, qui estimait que les investissements étrangers connaitraient une baisse de 35 % en 2020, peut-on lire dans le communiqué de MI.

Montréal International table sur une reprise mondiale de la croissance pour 2021. Se basant sur des chiffres du Conference Board du Canada, un groupe de réflexion, MI prévoit une croissance du PIB de la métropole de 5,43 %, soit le chiffre le plus élevé parmi les grandes villes canadiennes.

« On a 150 dossiers qu’on pourrait qualifier de très actifs » dans le pipeline de projets, a commenté Stéphane Paquet en conférence de presse lundi. « Il reste beaucoup d’incertitudes, mais on est confiants », a-t-il ajouté.

Les 90 projets accompagnés en 2020 ont mené à la création de plus de 8000 emplois à un salaire moyen de près de 84 000 $, estime l’organisme.

Montréal International a également présidé, avec les gouvernements du Québec et du Canada, à la création du Centre d’expertise internationale de Montréal pour l’avancement de l’intelligence artificielle (CEIMIA), qui doit travailler « au développement responsable d’une IA fondée sur les principes essentiels d’éthique, de droits de la personne, d’inclusion, de diversité, d’innovation et de croissance économique », selon le communiqué de MI.

Les restrictions de voyage ont affecté davantage les missions de recrutement à l’étranger de MI alors que ses efforts ont mené à l’embauche de 772 travailleurs qualifiés, dont 237 infirmières et 189 enseignants, en baisse de 31 % par rapport à 2019.

Pour compenser l’impossibilité de rencontres en personne, Montréal International a également mis sur pied le site web talentmontreal.com qui vise à informer les travailleurs qualifiés qui désirent s’installer dans la région métropolitaine.

L’organisme Montréal International est responsable de faire la promotion du Grand Montréal auprès d’entreprises et d’investisseurs étrangers, d’organisations internationales, de travailleurs qualifiés et d’étudiants internationaux. Il est financé par le secteur privé ainsi que les trois paliers de gouvernement.
https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2021-02-22/investissements-etrangers/montreal-maintient-son-attractivite-malgre-la-pandemie.php

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