Économie et commerce - Actualités

Est-ce que c’est le même dépanneur qui ouvrira dans la station Berri-UQÀM du côté du corridor qui mène à la sortie St-Denis?

Ah cool! Le couche-tard avait malheureusement sonné le glas de l’ancien dépanneur qui occupait ce local

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Prévisions économiques 2024 : la lumière au bout du tunnel

PHOTOMONTAGE LA PRESSE

L’économie a émis beaucoup de signes de détresse cette année et son parcours erratique rend la tâche des prévisionnistes difficile. L’équipe d’économistes qui a participé l’an dernier à notre exercice traditionnel de prévisions économiques avait prévu une année entre stagnation et récession, ce qui s’est avéré juste. Que nous réserve 2024 ?

Publié à 1h15 Mis à jour à 5h00

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Hélène Baril
Hélène Baril La Presse

Alors que des mois difficiles sont encore à venir, il y a de l’amélioration en vue dans la deuxième moitié de 2024, prévoient Matthieu Arseneau, chef économiste adjoint à la Banque Nationale, Jimmy Jean, économiste en chef de Desjardins, et Robert Hogue, économiste principal de la Banque Royale du Canada, qui ont participé à la 48e édition des prévisions économiques de La Presse.

3/3

Inflation : victoire à l’horizon

La meilleure nouvelle de l’année 2024 sera sans contredit le déclin de l’inflation et le retour de l’indice des prix à la consommation à la cible de 2 % de la Banque du Canada. « La bataille tire à sa fin », avance Jimmy Jean. Très critiquée pour avoir trop attendu avant d’augmenter les taux d’intérêt et pour l’avoir fait de façon très agressive, la Banque du Canada a agi de façon appropriée pour refroidir l’économie, croit pour sa part Robert Hogue. Pour Matthieu Arseneau, la dernière hausse du taux directeur était probablement de trop et elle a aggravé le ralentissement économique. Mais la politique monétaire fonctionne, dit-il, et elle a calmé l’inflation de façon importante. L’IPC, qui était de 5,9 % au début de 2023, avait reculé sous les 3 % à la fin de l’année.

La Banque du Canada devrait pouvoir dire mission accomplie à la fin de 2024, prévoient nos participants.

Ce qui ne veut pas dire que les consommateurs ne souffriront plus, souligne Jimmy Jean. Les prix des aliments, comme ceux du logement, vont rester élevés pour des raisons que ne peut contrôler la politique monétaire. L’augmentation des prix du logement se poursuivra, à moins d’avoir un moratoire sur l’immigration pour essayer de rééquilibrer l’offre et la demande, dit Matthieu Arseneau.

Une, deux, trois baisses de taux

La baisse des taux d’intérêt est l’autre embellie que devrait apporter la prochaine année. Les trois économistes prévoient une baisse du taux directeur de la Banque du Canada d’ici la fin de 2024. Cette baisse pourrait varier entre 100 et 150 points de base, en deux ou trois annonces. Contrairement à la Réserve fédérale américaine, qui a télégraphié trois baisses du taux directeur pour 2024, la Banque du Canada cache bien son jeu. Son discours officiel parle toujours d’une autre hausse « si nécessaire » et elle ne le changera pas avant d’avoir la conviction que l’inflation a reculé sur une baisse durable, croient nos économistes.

Les conditions attendues par la Banque du Canada pour entamer la baisse des taux devraient arriver en même temps que le printemps, au mois d’avril.

Attention, dit Matthieu Arseneau, même après une baisse de 150 points de base, on a encore un taux directeur à 3,5 %, ce qui reste très élevé. « Il ne faut pas oublier que la politique monétaire peut mettre jusqu’à huit trimestres pour avoir son plein impact sur l’économie, insiste l’économiste de la Banque Nationale. Ça veut dire qu’il reste 40 % de l’impact des hausses de taux passées à répercuter sur un consommateur qui a déjà un genou à terre. »

Le mot qui commence par R

Il a beaucoup été question de récession dans l’année qui vient de s’achever, mais elle ne s’est pas encore matérialisée, sauf peut-être au Québec où les dernières statistiques devraient confirmer deux trimestres consécutifs de recul du produit intérieur brut, ce qui est la définition technique d’une récession.

Malgré un endettement record, les ménages ont supporté le choc des hausses rapides des taux d’intérêt.

Ce n’est pas la catastrophe que certains avaient prédite ni au Canada ni au Québec, dit Jimmy Jean. « Les bilans des ménages québécois sont en relativement bonne santé. On ne voit pas une explosion des insolvabilités ou des défaillances. » Les prochains mois vont être difficiles, selon lui, mais « lorsque la pression va commencer à tomber au niveau des taux d’intérêt et que l’inflation extrême va être chose du passé, l’économie du Québec va être capable de rebondir parce qu’il n’y a pas une détérioration significative autant du marché de l’emploi que des bilans des ménages ».

Pour les mêmes raisons, Matthieu Arseneau estime que la faiblesse de l’économie québécoise n’est pas alarmante. « C’était l’économie la plus en surchauffe de la fédération. Oui, le taux de chômage a augmenté plus qu’ailleurs, mais il reste sous la moyenne nationale, rappelle-t-il. J’ai du mal à croire que le Québec va continuer d’avoir une contre-performance par rapport au reste du Canada. »

Le prix des maisons résiste

La baisse prévue des taux d’intérêt devrait redonner un peu d’air au marché immobilier, prévoit Robert Hogue. « On s’attend à ce que le marché demeure assez calme d’ici le printemps, sinon jusqu’à l’été. Ça va prendre une baisse de taux pour faire redécoller un petit peu l’activité. »

La hausse des taux d’intérêt n’a pas donné lieu à une vague de ventes de maisons, dit-il, elle a plutôt conduit les ménages à se serrer la ceinture et à restreindre leurs autres dépenses. « Culturellement, au Canada et au Québec, les gens sont prêts à faire des sacrifices avant de donner les clés de leurs maisons », croit Robert Hogue.

L’économiste de la Banque Royale souligne que 40 % des détenteurs de prêts hypothècaires les ont déjà renouvelés leurs prêts à des taux plus élevés. Ceux qui doivent encore le faire devraient passer à travers, selon lui, surtout si les taux baissent. La cohorte la plus à risque parmi les détenteurs d’hypothèque arrivera en 2025, alors que les taux devraient être plus bas.

Le prix des maisons résiste aussi parce les gens ont gardé leur emploi. Mais on remarque une augmentation des inscriptions et le marché a déjà tourné en faveur des acheteurs dans certaines régions, selon Jimmy Jean. « Ça pourrait mener à une baisse du prix des maisons », dit-il.

Si le prix des maisons devait baisser beaucoup, la récession serait inévitable. « Un atterrissage en douceur deviendrait aussi probable que le retour des Nordiques de Québec », image l’économiste, qui croit toutefois que les risques d’une correction majeure des prix de l’immobilier sont « assez faibles ».

Chômage : hausse inévitable

La bonne tenue du marché du travail a été la surprise de 2023. Il faut s’attendre à ce que le taux de chômage continue d’augmenter en 2024, estiment nos économistes, pour se rapprocher de 7 %.

L’économie ne pourra pas créer assez d’emplois pour absorber la croissance démographique record. « La hausse du taux de chômage n’est pas due uniquement à des pertes d’emplois, rappelle Robert Hogue, c’est que la population active augmente tellement vite, c’est une situation assez inusitée. »

Le marché du travail sera moins porteur parce que l’impact des taux d’intérêt continue de faire mal aux entreprises.

« Il y a tout un contraste entre les salaires qui augmentent de 7 % et les profits des entreprises qui baissent de 20 % au Canada, explique Matthieu Arseneau. Les entreprises sont un peu traumatisées par les pénuries de main-d’œuvre, elles gardent leurs employés, mais à un moment donné, il y a des secteurs qui vont avoir des difficultés et il y aura des décisions difficiles à prendre. »

Les entreprises pourraient aussi subir l’impact du ralentissement prévisible de l’économie américaine au début de l’année. Les risques d’une récession ou d’un ralentissement majeur aux États-Unis ne peuvent pas être écartés, estiment nos trois participants. Si ça arrive, « on va être exposés par le canal des exportations », avance Jimmy Jean.

Des gouvernements trop généreux

Les gouvernements se sont montrés généreux récemment pour aider les ménages à faire face à l’inflation. Cette générosité a nourri la croissance économique et l’inflation que la Banque du Canada s’efforçait de calmer. « Je pense qu’il va falloir que les gouvernements fassent attention parce que les investisseurs sont très aux aguets de leur situation financière », estime Matthieu Arseneau.

Le niveau des déficits et de l’endettement des gouvernements, tant au Canada qu’aux États-Unis, devrait imposer une certaine retenue dans les dépenses publiques. Si le contexte économique devait se détériorer, les demandes d’intervention vont affluer de toutes parts, et les gouvernements ont démontré qu’ils ont du mal à résister à la tentation, surtout que l’échéance électorale se rapproche, craint Robert Hogue. « Il y a peut-être quelque chose qui a changé durant la pandémie, les programmes de dépenses pour faire face à des situations absolument historiques deviennent un peu la norme. »

Le Canada a intérêt à faire preuve de plus de rigueur dans ses dépenses s’il veut conserver sa cote de crédit triple A. Après avoir analysé la situation financière du gouvernement, les économistes de la Banque Royale sont arrivés à la conclusion que le Canada ne devrait pas tenir pour acquis qu’il conservera cette meilleure note. « On ne dit pas qu’une décote s’en vient, précise Robert Hogue, mais qu’il ne faut pas perdre ça de vue. »

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Oui c’est la même chaîne

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C’est le dépanneur KaleMart24

Ils vont ouvrir au metro Jarry, Berri-Uqam et au Complex Roccabella

Sur Mtlblog
https://www.mtlblog.com/montreal/a-new-convenience-store-chain-thats-like-whole-foods-meets-dep-plans-to-launch-in-montreal

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Si je comprends bien c’est un genre de Whole Foods version dépanneur.

Donc, probablement peu de fruits et légumes.

Je me demande si on pourrait commander en ligne et aller chercher la commande comme Whole Foods (qui appartient à Amazon)

KaleMart24, le nouveau concept positionné pour devenir “le Whole Foods Market des dépanneurs” a nommé M. Hafid Messouak comme membre du comité aviseur de la compagnie. Son expertise, ses compétences, ses connaissances et ses expériences antérieures chez Couche-Tard (TSE:ATD) seront d’une grande valeur pour la compagnie. […] KaleMart24, le nouveau concept positionné pour devenir “le Whole Foods Market des dépanneurs” a nommé M. Hafid Messouak comme membre du comité aviseur de la compagnie. Son expertise, ses compétences, ses connaissances et ses expériences antérieures chez Couche-Tard (TSE:ATD) seront d’une grande valeur pour la compagnie.

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Walmart arrête son projet de centre logistique à Vaudreuil-Dorion

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Radio-Canada a repris la nouvelle

Je me demande si la décision de Walmart n’est pas justifié par les déboires du pont de l’Île-aux-Tourtes. Pour la clientèle à Montréal, ce serait plus facile de livrer à partir des magasins déjà sur l’île que de partir d’un entrepôt à Vaudreuil-Dorion et devoir traverser un pont engorgé et qui peut fermer à tout moment. Walmart pourrait même opter pour la livraison par vélo-cargo pour les petites distances

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Je travaille dsns le transport et je peut confirmer selon mes clients que le commerce en ligne a baisser assez signicativement. Que se soit Fedex , Dicom, Purolator , UPS , DHL, Canpar, Nationex etc… Leur nombre de livraisons journaliere est en baisse. Et pour reduire leurs frais de livraisons, les commercants essaye de favoriser le pickup en magasin

Mon atelier est juste a coté du yard du canadien pacific et le nombre de camions porte container qui entre et qui sort du yard a fortement baissé. On ne voit plus les files d’attente de camion pour se faire charger et decharger comme durant la pandémie.

Toute la logistique du transport de biens est en baisse.

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Whole food est connu pour leurs produits hors de prix, j’espère qu’ils ne s’en inspiront pas. Sinon au métro jarry à 10m de la, vu qu’il y a l’option du couche tard, KaleMart ne restera pas longtemps.

Un texte qui parle de la place de Montréal dans les centres de données. Ça semble un domaine où il y a encore beaucoup d’effervescence.

“We’ve got 200,000 square feet of white space coming available next year, so we continue to believe that Montreal will lead the way in data centre space.”

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Est-ce que c’est une bonne nouvelle ou non ? Car je ne suis pas sur. Il y a quelques années j’aurais dit oui à ce genre de nouvelle mais maintenant je n’en suis pas certains. J’admet par contre ne pas connaitre grand chose dans ce domaine.

Les centres de données sont de gros consommateurs d’électricité mais de piètres créateurs d’emplois permanents. Donc les retombées une fois les projets réalisés sont-elles avantageuses par rapport à un autre type d’investissement, considérant le fait que le Québec n’a plus vraiment de marge de manoeuvre et qu’il devra investir des milliards pour de nouveaux barrages et autres sources d’énergie?

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Des questions

PHOTO SHANNON STAPLETON, ARCHIVES REUTERS

Après la parution d’un dossier sur le renouvellement des prêts hypothécaires à taux fixe, le 12 novembre dernier, des lecteurs nous ont écrit, avec de bonnes questions.

Publié le 7 janvier

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Marc Tison
Marc Tison La Presse

« Lorsque l’on prend une hypothèque partout ailleurs, le taux d’intérêt est valide pour la durée de l’hypothèque (15, 20, 25 ans), alors qu’au Canada, nous devons le renouveler selon une durée déterminée à l’intérieur de la période d’hypothèque.

« La problématique actuelle de la remontée des taux pour les emprunteurs n’est pas existante en Europe ou aux États-Unis. Quelles sont donc les raisons de ce système, qui met la pression sur les emprunteurs et aucune sur les banques canadiennes ? »

JP Latta

« Pourquoi les banques canadiennes, dont on se targue qu’elles sont si stables, n’offrent-elles pas de vraies hypothèques à taux fixe pour 10, 15, 30 ans comme aux États-Unis ?

« Si certaines rares banques canadiennes offrent ces taux stables à long terme, aucune mention dans leur site internet ou leurs dépliants. Ces vrais prêts fixes offrent une paix d’esprit, un budget prévisible et sont quand même renouvelables à la baisse sans pénalité si les taux baissent.

« Habitant aux États-Unis depuis longtemps, nous avons pris une hypothèque de 30 ans d’abord à 6,5 % en 2011, renouvelée à 4,5 %, finalement renouvelée pour 15 ans à 3 %. À chaque fois, le taux était un peu plus élevé que les prêts variables à un, trois ou cinq ans, mais la paix d’esprit, le budget stable, la possibilité de prévoir à long terme en valaient grandement la peine. »

G. Brassard

« Je vis en Belgique depuis plus de 20 ans. Ici, le taux obtenu ne viendra pas à échéance durant la période du prêt. Par exemple, si vous obtenez un prêt de 200 000 € avec un taux de 3,5 % pour 20 ans, le taux ne changera pas (à moins bien sûr de “racheter” le prêt si le taux du marché revenait plus bas).

« Il y a beaucoup d’avantages dans cette offre : une énorme stabilité pour le budget familial et une plus grande stabilité pour le marché immobilier et le pouvoir d’achat.

« Pourquoi alors au Québec ne pourrait-on pas obtenir cette stabilité ? Cela pourrait éviter de mettre en difficulté beaucoup de propriétaires. »

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Metro chaîne d’approvisionnement Un géant de la logistique prend forme au Québec

PHOTO FOURNIE PAR METRO CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT

Metro chaîne d’approvisionnement, établie à Montréal, rachète SCI, une filiale de Postes Canada

Une filiale de Postes Canada s’apprête à devenir québécoise. Établie à Montréal, Metro chaîne d’approvisionnement mettra la main sur Groupe SCI, un important fournisseur de services logistiques, pour quelques centaines de millions de dollars, une transaction financée en partie par Québec et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

Publié à 12h00

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Fondée en 1974, l’entreprise montréalaise est peu connue du grand public. Elle est cependant bien implantée en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, où elle exploite plus de 92 sites avec ses quelque 6000 employés.

Services de consultation, exécution des commandes, transport et solutions d’emballage, les activités du groupe fondé et dirigé par Chiko Nanji s’apprêtent à être encore plus diversifiées avec l’ajout des activités de SCI, qui se targue d’exploiter le « plus vaste réseau canadien d’entrepôts et de distribution » et qui se spécialise notamment auprès des grandes entreprises.

« C’est pour moi l’un des éléments les plus importants de notre deuxième mandat : s’assurer que l’on offre une solidité, quand c’est requis, à nos entreprises québécoises qui peuvent avoir un impact à l’international », affirme le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon, dans un entretien téléphonique.

Il n’a pas été possible de s’entretenir avec M. Nanji, mardi. Celui-ci n’était pas disponible pour accorder des entrevues. Visiblement, Metro chaîne d’approvisionnement semble jouer de prudence puisque sa nouvelle prise doit obtenir l’aval du Bureau de la concurrence. La clôture de la transaction est prévue d’ici la fin du mois de mars.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Chiko Nanji est fondateur et président de Metro chaîne d’approvisionnement.

« SCI est un excellent complément stratégique à notre culture et à nos activités existantes, souligne M. Nanji, dans un communiqué. Cette acquisition renforcera notre position de véritable chef de file des services logistiques contractuels stratégiques. »

Nouvel instrument

Le gouvernement Legault finance la transaction à hauteur de 75 millions par l’entremise d’actions privilégiées. De son côté, le bas de laine des Québécois réinvestit 100 millions dans le spécialiste québécois de la logistique. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais puisque les interventions financières de Québec représentent généralement entre 20 et 25 % du montant total du projet ou de la transaction, l’acquisition de SCI devrait varier entre 300 et 350 millions. La Banque Nationale est aussi impliquée dans le montage financier.

En offrant des actions privilégiées, Québec s’assure d’obtenir un dividende. Le rendement de ce dividende sera révisé à la baisse si Metro chaîne d’approvisionnement atteint certains objectifs en matière de création d’emploi dans la province. Le gouvernement Legault affirme que cette transaction devrait permettre la création de 400 emplois sur cinq ans dans la province.

« Pour l’entreprise, c’est avantageux parce que cela offrira un coût de financement très raisonnable, affirme M. Fitzgibbon. C’est disponible comme instrument [pour d’autres entreprises]. »

La Caisse était devenue actionnaire de la compagnie québécoise en 2018. Il s’agit donc d’un réinvestissement dans son cas. Selon les plus récentes informations disponibles – au 31 décembre 2022 –, la valeur de son investissement dans l’entreprise variait entre 150 et 300 millions.

Un petit morceau

SCI ne représentait qu’environ 3,5 % des revenus totaux de Postes Canada (7,1 milliards) après trois trimestres en 2023. Même si la société d’État fédérale était dans le rouge avec une perte avant impôt de 442 millions en date du 30 septembre dernier, sa filiale spécialisée dans la logistique était rentable.

Après trois trimestres en 2023, SCI affichait un résultat avant impôt de 8 millions sur un chiffre d’affaires de 252 millions. Ces dernières années, la rentabilité de cette division de Postes Canada s’est néanmoins détériorée, selon les rapports annuels de la société d’État. Postes Canada dit avoir pris la décision de vendre SCI l’an dernier après une « analyse du plan stratégique à long terme », qui table notamment sur une croissance dans le créneau du « cybercommerce ».

À travers le Canada, SCI exploite 26 centres de distribution et 41 emplacements de stockage et huit centres de transport spécialisés. Elle compte plus de 3000 employés. Son président et chef de la direction Chris Galindo continuera de diriger les activités de SCI une fois que la compagnie appartiendra à Metro chaîne d’approvisionnement.

Metro chaîne d’approvisionnement en bref :

Année de fondation : 1974

Siège social : Montréal

Activités : conseil en chaîne d’approvisionnement, remplissage, transport et emballage

Effectif : 6000 personnes (450 au Québec)

Présence géographique : Sept pays

En savoir plus

  • 10
    Nombre d’acquisitions réalisées par Metro chaîne d’approvisionnement depuis 2018, lorsque la CDPQ est devenue partenaire de la compagnie.

Caisse de dépôt et placement du Québec

250 personnes
Effectif québécois de SCI.

Metro chaîne d’approvisionnement

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Mamie Clafoutis passe en libre-service pour contrer la pénurie de main-d’œuvre

Publié le 10 janvier 2024
par Alexis Boulianne


Trois des sept adresses de Mamie clafoutis seront converties en magasin en libre-service. | Photo : Photo : Courtoisie / Mamie clafoutis

Devant le manque criant de personnel, la chaîne de boulangeries Mamie Clafoutis se tourne vers le libre-service et va automatiser son service à la clientèle dans plusieurs succursales, a appris Mordu. Les travaux commenceront ce printemps. C’est ce qu’a expliqué en entrevue le cofondateur de l’entreprise Nicolas Delourmel, qui prépare dès cette année sa clientèle à de gros changements.

Juste après la pandémie, c’était la catastrophe, se désole Nicolas Delourmel, copropriétaire de Mamie Clafoutis, qui compte sept adresses à Montréal et à Ottawa. Les heures d’ouverture ont été réduites à juste un shift par jour, et on a dû fermer le lundi et le mardi, raconte-t-il. Le chiffre d’affaires baissait à cause de ça. Ça fait très mal de fermer deux jours. Ce Noël, sur une équipe de 12 personnes, il y en a 4 qui ont démissionné le 23 décembre.

Le moment était venu, d’après celui qui a fondé l’entreprise en 2008 avec Joseph Sabatier, de penser à une solution de rechange. Moi, en tant que président, mon but, ce n’est pas de régresser, lance-t-il. L’idée : ne plus dépendre du personnel pour faire rouler les succursales.

« On le voit, il y a beaucoup de commerces qui ferment. Si on veut perdurer, il faut se réinventer. »

— NICOLAS DELOURMEL, CO-PROPRIÉTAIRE

Un modèle hybride

C’est un virage à 180 degrés : de petite chaîne de boulangeries caractérisées par des salles à manger confortables meublées de sofas et de canapés, Mamie Clafoutis deviendra bientôt un commerce en libre-service que son cofondateur compare à un magasin Apple. La caisse existera toujours, mais la clientèle sera prise en charge par un ou une membre du personnel avec un appareil de paiement mobile.

« C’est comme chez Apple, avec des caissiers volants. Ils ont leur téléphone, ils peuvent encaisser les achats. Le personnel sera debout dans le magasin, pour accueillir, aider et diriger les gens. La personne prend sa baguette, va voir un commis-vendeur, sort et puis c’est fini. »

— NICOLAS DELOURMEL

La clientèle pourra se servir son café elle-même, en libre-service, grâce à une machine d’origine suédoise. Un four sera aussi mis à la disposition pour que les gens puissent réchauffer leur sandwich.

L’entreprise avait déjà commencé à tester le concept à l’adresse de L’Île-des-Sœurs à cause de la difficulté de trouver du personnel pour y travailler. Cette nouvelle disposition sera mise en place à partir du mois de mai à la succursale de Mamie Clafoutis sur la rue Saint-Denis, à Montréal, et sera aussi installée à l’adresse de la rue Van Horne, à Outremont.

Une telle transformation entraîne aussi un changement de l’image de la marque. Les succursales qui adoptent ce nouveau système vont porter le nom de Mamie Clafoutis BASIQ. Une nouvelle signature qui sera apposée auprès du logo de l’entreprise.

Un système pour offrir plus de temps avec la clientèle

Avec l’aide de l’École Bensadoun de commerce au détail de l’Université McGill, qui pilote aussi la recherche sur le dépanneur automatisé de Couche-Tard, Mamie Clafoutis a mis en place ce modèle qui lui permettra d’habituer sa clientèle au concept du libre-service. Cette idée est de plus en plus acceptée depuis la pandémie, constate M. Delourmel.

L’expertise de McGill a permis de mettre en lumière que le personnel passait 60 % de son temps derrière une caisse et 20 % à faire des cafés. Seulement 10 % de son temps était réellement consacré au service lui-même.

Nicolas Delourmel espère qu’en plaçant une personne au milieu du plancher où les gens feront leurs achats, celle-ci pourra mieux les conseiller et avoir un meilleur contact avec la clientèle.

« Est-ce qu’un magasin autonome offre moins de service? Au contraire, on va multiplier le temps pour le service à la clientèle. »

— NICOLAS DELOURMEL

Le projet est donc d’avoir un peu moins de personnel en temps normal. Mais on veut que si le personnel vient à manquer, le magasin [puisse] quand même rouler, dit-il.

À long terme, c’est une automatisation complète que vise l’entreprise, soit la possibilité d’être ouvert 24 heures sur 24.


Nicolas Delourmel et Joseph Sabatier, les cofondateurs de Mamie Clafoutis, veulent que leur entreprise continue d’évoluer malgré le manque de main-d’oeuvre. | Photo : Courtoisie / Mamie Clafoutis

Et le copropriétaire est catégorique : les coûts de l’automatisation sont désormais moins élevés que ceux de la pénurie de main-d’œuvre. Ça pourrait nous coûter entre 5000 $ et 8000 $ par mois, plus les employés qu’on paie quand même, explique-t-il. C’est rentable si on peut ouvrir 24 heures sur 24, c’est là qu’on va aller chercher le bénéfice.

On s’est déjà retrouvé à ne pas pouvoir ouvrir la boutique parce que les deux personnes qui étaient censées travailler n’étaient pas venues, dit-il. On est dans le frais, donc les produits faits pour cette journée-là, c’est perdu.

En attendant une automatisation à 100 %

La vision de Nicolas Delourmel ressemble un peu à ce qui se trouve du côté des magasins Amazon Go, aux États-Unis. Les gens peuvent y entrer librement, faire leurs achats et ressortir sans passer à la caisse. Les produits qu’on achète sont débités automatiquement. Le tout fonctionne grâce à la vision par ordinateur dans le commerce, avec des centaines de caméras et un système informatique avancé.

« La clientèle n’aurait pas de travail supplémentaire à faire. Je ne veux pas de caisses libre-service comme à l’épicerie. »

— NICOLAS DELOURMEL

Les gestionnaires se sont mis à la recherche d’entreprises qui pourraient créer ce système et le lancer. Sauf qu’ils cherchent toujours : les quelques boîtes capables de réaliser le contrat n’ont pas d’activités au Canada ou elles ne font pas l’affaire actuellement. Ainsi, le projet d’automatiser complètement le service a été reporté, en attendant le bon partenaire.

Nicolas Delourmel ne pense pas être le seul gestionnaire à chercher à automatiser son service à la clientèle. « Dans cinq ans, il va y avoir énormément d’entreprises qui vont fonctionner avec ce système-là, prédit-il. On est vraiment bloqué avec la main-d’œuvre.»

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Reportage au Téléjournal

Prêts COVID aux entreprises : plus que trois jours pour rembourser

900 000 entreprises canadiennes ont bénéficié des prêts d’urgence d’Ottawa durant la pandémie. Ces prêts, pour la plupart de 60 000 $, ont coûté, 49,2 milliards $ au gouvernement fédéral.

La période de grâce est terminée : elles ont jusqu’à jeudi pour rembourser.

Le reportage de Laurie Trudel au #TJ18h

Rio Tinto prépare un gros projet d’éoliennes sans Hydro-Québec

Les industriels qui n’ont pas obtenu de blocs d’énergie se tournent de plus en plus vers l’autoproduction.

Le projet de Rio Tinto prévoit une production de centaines de mégawatts grâce à des éoliennes au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Photo : afp via getty images / Jonathan Nackstrand

Publié à 4 h 00 HNE

L’incapacité d’Hydro-Québec à fournir de l’électricité à tous les projets industriels crée un engouement pour l’autoproduction privée, en dehors du réseau public. Radio-Canada a appris que le géant de l’aluminium Rio Tinto souhaite développer un grand parc d’éoliennes au Saguenay–Lac-Saint-Jean pour répondre à ses nouveaux besoins. Et il n’est pas le seul à prendre ce virage.

Plusieurs sources indiquent que la compagnie Rio Tinto souhaite générer elle-même des centaines de mégawatts (MW), potentiellement entre 700 et 1000 MW, grâce à des éoliennes, puisqu’elle n’a pas obtenu les fameux blocs d’énergie alloués par le gouvernement Legault.

Selon nos informations, des employés de Rio Tinto ont récemment installé des appareils pour calculer la force des vents dans le secteur de son barrage de Chute-des-Passes.

À l’instar du projet de TES Canada en Mauricie, qui compte produire 1000 MW avec de l’énergie éolienne et solaire pour les besoins de sa production d’hydrogène, la mode est à l’autoproduction chez les industriels en quête de mégawatts.

La tendance confirme la prophétie du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon. Le 11 novembre dernier, dans un courriel à propos de l’autoproduction, il écrivait : Attendez de voir ce qui s’en vient. Ce n’est que le début!

Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec, Pierre Fitzgibbon, avait prédit un engouement pour l’autoproduction industrielle d’électricité.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Un projet encore secret

Le projet de Rio Tinto est préparé avec la collaboration de plusieurs municipalités régionales de comté (MRC) du Saguenay–Lac-Saint-Jean et la communauté innue de Mashteuiatsh.

C’est confidentiel, on ne peut pas en parler, nous a répondu le préfet de la MRC du Fjord-du-Saguenay, Gérald Savard. Du côté de Mashteuiatsh, on évoque l’existence d’un projet de Rio Tinto, mais sans vouloir commenter davantage.

Sans confirmer ni infirmer nos informations, l’entreprise admet se pencher sur des projets d’énergie renouvelable.

Rio Tinto étudie différentes options visant à sécuriser son approvisionnement en énergie verte au Québec afin de soutenir sa croissance et la décarbonation de ses activités existantes.

Une citation de Simon Letendre, directeur principal des relations avec les médias de Rio Tinto pour le Canada et les États-Unis

Sébastien Ross, le directeur exécutif des opérations Atlantique pour Rio Tinto Aluminium, en mars 2023.

Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Brisson

Le projet éolien de Rio Tinto ne serait pas étranger à l’arrivée du Français Jérôme Pécresse à la tête de la direction Alumium de Rio Tinto, en octobre. Auparavant, il était vice-président de l’entreprise General Electric, au sein de laquelle il développait la filière énergie renouvelable.

Rio Tinto n’est pas non plus en terrain inconnu avec les éoliennes. La multinationale en a récemment installé à Madagascar, en Afrique, pour alimenter une des mines en électricité propre.

En décembre 2022, Rio Tinto a signé une entente culturelle et économique avec la communauté innue de Mashteuiatsh, censée marquer une nouvelle ère de partenariat dans différents domaines, dont celui de l’énergie. Sans faire mention de l’éolien, le nom de l’entente, en langue innue, nous a interpellés : Kuessilueu, qui signifie le vent tourne.

Rio Tinto manque de mégawatts pour son développement

La production de Rio Tinto au Québec requiert une puissance électrique de 2300 MW, dont environ la moitié est assurée par ses propres centrales hydroélectriques, dont la plus récente a 65 ans.

Notre capacité de production énergétique ne sera pas suffisante, avait déclaré le directeur exécutif opérations Atlantique de Rio Tinto, Sébastien Ross, lors d’un sommet sur l’aluminium en mars 2023, en parlant des projets de développement de l’aluminium vert, comme Elysis.

À ce moment, le géant de l’aluminium espérait obtenir plus de puissance du réseau d’Hydro-Québec, mais jusqu’à présent, Rio Tinto ne figure pas parmi les bénéficiaires des mégawatts, dont la liste a été dévoilée par Radio-Canada. D’ici 2028, il ne reste que 500 MW à distribuer par le ministre Fitzgibbon.

Rio Tinto souhaite verdir ses activités, être carboneutre, en s’attaquant à sa consommation de gaz, mais pour cela, elle a besoin de beaucoup d’électricité supplémentaire.

Photo : Radio-Canada

Les déçus se débrouilleront seuls

Le gouvernement Legault a été inondé de demandes d’industries, d’ici et d’ailleurs, pour obtenir les précieux blocs d’énergie, au tarif le moins cher en Amérique du Nord. Plus de 150 entreprises ont demandé un total de 30 000 mégawatts, ce qui est énorme. À titre de comparaison, Hydro-Québec a qualifié d’ambitieux son projet d’augmenter sa production totale de 8000 ou 9000 MW d’ici 2035.

Dans un contexte où la société d’État n’est plus capable de répondre à cette forte demande, des projets risquent d’être retardés, voire annulés, avait prévenu le gouvernement. Le monopole est rompu […] le contrat social est rompu, témoigne un industriel de l’industrie éolienne. Les gens veulent se développer.

Jonathan Martel est président et fondateur de Teal, Chimie & Énergie.

Photo : Radio-Canada / Gracieuseté de Jonathan Martel

On veut que ça avance, explique le président de l’entreprise TEAL Chimie & Énergie, Jonathan Martel, en entrevue avec Radio-Canada, donc la seule solution, c’est l’autoproduction.

Son entreprise veut produire de l’hydrogène et de l’ammoniac verts à Sept-Îles, sur la Côte-Nord. Elle avait demandé un bloc de 500 MW à Québec, mais cela lui a été refusé. TEAL a donc revu sa demande à la baisse. Aujourd’hui, elle ne demande plus que 150 MW issus du réseau public et compte produire elle-même le reste.

On se fait même encourager par Hydro-Québec et le gouvernement. […] Tout le monde se fait un peu inciter à considérer ça.

Une citation de Jonathan Martel, président de TEAL Chimie & Énergie

Selon le gouvernement et la société d’État (Nouvelle fenêtre), la loi permet l’autoproduction d’électricité pourvu que ce soit uniquement pour le compte de l’entreprise et que celle-ci utilise son propre réseau de transport.

Un projet de production d’hydrogène vert verra le jour à Shawinigan, grâce à une grande partie d’électricité autoproduite.

Photo : Radio-Canada / Daniel Ricard

Nous espérons que d’autres projets semblables prendront forme, avait aussi déclaré, en novembre, le cabinet du ministre Fitzgibbon, au sujet de TES Canada.

C’est non seulement permis, c’est désirable. Alors, j’encourage les entreprises à copier le modèle de TES Canada.

Une citation de Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, le 30 novembre 2023

En novembre, TEAL Chimie & Énergie a signé une entente avec une entreprise américaine qui développera son projet d’énergie renouvelable. Son président a affirmé avoir constaté un même intérêt pour l’autoproduction avec tout le monde avec qui on discute, dans toutes les industries.

La Côte-Nord attire les entreprises intéressées par l’autoproduction d’électricité par éoliennes.

Photo : Radio-Canada / Benoit Jobin

Une autre entreprise, H2 Green Steel, qui souhaite implanter une aciérie alimentée à l’hydrogène vert à Sept-Îles, se bute à ses propres besoins énergétiques. Le projet nécessiterait jusqu’à 1700 mégawatts (MW), soit plus que le complexe de la Romaine.

L’entreprise compte donc produire elle-même une partie de son électricité pour combler ses besoins, à l’instar de l’usine d’hydrogène vert TES Canada à Shawinigan. Grâce à l’éolien, H2 Green Steel envisage de produire entre 1500 et 2000 MW, quelque chose de massif, selon le chef du projet, Patrick Tobin.

À Baie-Comeau, toujours sur la Côte-Nord, une autre entreprise suédoise, Universal H2 (UH2), veut implanter une usine d’hydrogène et d’ammoniac verts. La première phase nécessitera 120 mégawatts (MW) d’électricité, dont près de la moitié serait produite par l’entreprise elle-même.

Une épidémie d’autoproduction

L’analyste Jean-Pierre Finet, du Regroupement des organismes environnementaux en énergie, n’est pas très content d’entendre parler de tous ces projets d’autoproduction. Il craint une épidémie.

Si les 30 000 MW de demandes industrielles non satisfaites à ce jour se mettent toutes à autoproduire comme le fait TES Canada, c’est l’équivalent de 30 TES qui pourraient accaparer les meilleures ressources naturelles, les plus avantageuses.

Une citation de Jean-Pierre Finet, analyste au Regroupement des organismes environnementaux en énergie

Selon cet expert, ces autoproducteurs industriels bénéficieront ainsi d’un congé de contribution à l‘effort de décarbonation que le reste de la clientèle devra assumer via les tarifs.

Le barrage de Chute-des-Passes de Rio Tinto, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, près duquel pourraient être érigées des éoliennes.

Photo : Courtoisie Rio Tinto

Rio Tinto bénéficie déjà d’un avantage historique avec ses propres barrages qui lui permettent de répondre à la moitié de ses besoins en électricité, à un coût quatre fois moins élevé que le tarif négocié avec Hydro-Québec.

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