Domaine Villa-Maria

Les Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame ont mis en vente leur terrain du Domaine Villa-Maria. Le site est actuellement occupé par les collèges privés Villa Maria (secondaire) et Marianopolis (collégial).

Information

Nom :
Emplacement :

Lots :

  • Collège Villa-Maria (4245, boul. Décarie) : 1581181 , 2652060 , 4570932 , 5979376
  • Collège Marinaopolis (4873, av. Westmount): 1581181 , 2652060 , 4570932 , 5979376

Superficie du terrain : 2 271 411 pi²
Hauteur :
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Texte complet : Grand intérêt autour de la vente du domaine Villa-Maria à Montréal

Grand intérêt autour de la vente du domaine Villa-Maria à Montréal


Photo: Valérian Mazataud
Archives Le Devoir
La congrégation de Notre-Dame a annoncé en juin la mise en vente de son terrain, qui chevauche l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et la ville de Westmount.

Zacharie Goudreault
15 avril 2024
Société

Depuis l’été dernier, lorsqu’une congrégation religieuse de Montréal a fait part de son intention de vendre le domaine Villa-Maria, plusieurs acheteurs potentiels ont signifié leur intérêt pour cet immense site verdi, qui compte cinq bâtiments à la riche valeur historique et patrimoniale. L’avenir de ce terrain ne sera toutefois connu qu’au terme d’un processus d’appel de soumissions qui sera lancé dans les prochaines semaines, a appris Le Devoir.

Le site, qui vaudrait plusieurs centaines de millions de dollars, abrite notamment les collèges privés Villa Maria et Marianopolis, qui accueillent respectivement des étudiants du secondaire et du collégial dans des bâtiments classés patrimoniaux. Le terrain, qui comprend également la résidence Bonsecours, un centre d’hébergement de soins de longue durée qui loge des dizaines de religieuses, de même que la Maison Notre-Dame-du-Sacré-Coeur, où demeurent plusieurs religieuses, a été acquis en 1854 par la congrégation de Notre-Dame.

L’organisation a toutefois annoncé en juin dernier qu’elle devra mettre en vente cet immense terrain, qui chevauche l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et la ville de Westmount, parce que ses soeurs, dont la moyenne d’âge était alors de 86 ans, n’étaient plus en mesure d’en assurer l’entretien.

Une annonce qui n’a pas tardé à susciter de l’intérêt de la part d’acteurs des secteurs privé et institutionnel.

« Il y a beaucoup de personnes qui nous ont appelés. On a des acheteurs intéressés par nos résidences et notre couvent, mais rien de formel, et on ne voulait surtout pas commencer à avoir des échanges avec des acheteurs potentiels. On voulait que ce soit juste et équitable pour tout le monde », souligne en entrevue la directrice exécutive responsable des finances et de l’administration de la congrégation de Notre-Dame, Suzie Prince, qui souhaite que cette vente soit issue d’un processus « transparent ».

Un déménagement complexe

L’organisation religieuse a ainsi décidé d’avoir recours aux services de la firme de courtage en immobilier commercial Colliers International, a appris Le Devoir. Celle-ci lancera dans les prochaines semaines un appel de soumissions au cours duquel les entreprises et institutions intéressées par ce site pourront soumettre leur proposition dans le cadre de la vente du terrain et de l’ensemble des bâtiments qui s’y trouvent.

Une fois qu’un candidat aura été sélectionné par la congrégation religieuse, celui-ci sera soumis au Vatican, qui devra donner son accord pour que cette vente soit conclue, dans les prochains mois ou encore l’an prochain, selon le délai de traitement de ce dossier par le Saint-Siège. « C’est à leur discrétion », explique Suzie Prince. Impossible, donc, d’avoir une idée précise du moment où ce domaine sera vendu.

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Entre-temps, les nombreuses soeurs religieuses qui demeurent toujours dans ce domaine devront être relogées dans une résidence pour personnes âgées offrant des soins destinés à des personnes en perte d’autonomie. Or, de telles ressources se font de plus en plus rares au Québec, ce qui complique la tâche de la congrégation de Notre-Dame.

« Les soeurs n’ont pas encore déménagé du domaine et on ne sait pas encore quand elles le feront. Elles sont en pourparlers avec différents groupes » privés qui gèrent des centres d’hébergement pour aînés à Montréal, indique Suzie Prince. Dans ce contexte, soeur Ona Bessette, supérieure générale des Soeurs de la congrégation de Notre-Dame, se veut rassurante.

« Je pense qu’en cours de route, c’est important que l’on marche ensemble et qu’on leur montre que leur leadership a très bien fonctionné pour trouver un endroit où elles peuvent être ensemble », souligne-t-elle, en référence aux religieuses qui demeurent sur le site du domaine Villa-Maria.

Un collège menacé

En prévision de la vente de ce domaine, le collège Marianopolis a annoncé le mois dernier avoir fait l’acquisition du bâtiment qu’il occupe sur ce domaine depuis 2007. Son avenir est ainsi assuré. La congrégation de Notre-Dame assure par ailleurs que le respect du bail du collège Villa Maria, qui se termine en décembre 2030, représentera une « condition expresse » de la vente de ce site. Ainsi, tous les étudiants admis cette année dans cet établissement scolaire pourront y effectuer toutes leurs études. Pour la suite, cependant, l’avenir de ce collège, qui compte plus de 1600 élèves, est incertain et dépendra des aspirations du futur acheteur du domaine dont il occupe un des bâtiments.

« Il faut comprendre que, nous, on loue ces espaces-là pour très peu, ce n’est pas du tout rentable, donc on est bien conscients que le collège n’est pas autonome financièrement », souligne Mme Prince. Or, la préservation de la vocation éducative de ce site est très importante aux yeux des soeurs religieuses, qui y oeuvrent depuis des décennies, souligne Ona Bessette.

« On se soucie de l’avenir de la vocation éducative de l’organisation, du collège qui est là. La grande priorité pour nous dans la vente, c’est que l’acheteur respecte le bail et travaille avec le collège pour qu’il puisse rester là à long terme. »

La congrégation de Notre-Dame entend d’ailleurs consacrer l’ensemble du produit net de la vente de ce domaine, en excluant les frais liés notamment à la délocalisation des soeurs, au financement d’initiatives destinées à venir en aide aux élèves en difficulté dans les écoles primaires et secondaires du réseau public. L’argent issu de cette transaction sera ainsi versé dans un fonds créé par la congrégation de Notre-Dame, géré par la Fondation pour les élèves de Montréal, qui finance notamment de l’octroi d’aide alimentaire et de matériel scolaire à des jeunes dans le besoin.

« C’est important pour nous d’aider ceux qui sont désavantagés », relève Ona Bessette, qui voit là un legs dans la continuité de la mission de sa congrégation religieuse.

Communiqué de la Congrégation

À surveiller sur le site web de Colliers. La fiche n’y est pas encore

La Congrégation annonce du même coup que le mandat de courtage pour la vente du Domaine, incluant l’ensemble du terrain et des bâtiments, a été octroyé à Colliers International qui lancera au cours des prochaines semaines un processus d’appel de soumissions.

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Marianopolis a acheté son campus en mars 2024.

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