Bibliothèque Caroline-Dawson - 2 étages

Design Montréal a mis à jour la page du concours, le projet gagnant est celui de L’OEUF + Lapointe Magne et Associés avec NIPPAYSAGE, Eurêka Environnement-Dupras Ledoux et L2C Experts

Le projet lauréat s’est distingué par sa réponse exemplaire aux sept critères de jugement établis par le jury. Ce dernier a souligné la qualité remarquable de la proposition de l’équipe. Le jury a notamment apprécié les éléments suivants :

  • L’articulation de l’architecture favorise une présence non massive du bâtiment dans son environnement;
  • La structure de bois constitue un élément signature fort du projet;
  • Le choix de l’acier Corten pour le revêtement extérieur, confère une identité distinctive au projet, tout en répondant aux exigences de la norme Passivhaus;
  • Les contraintes liées aux principes Passivhaus sont abordées comme une opportunité de concevoir autrement. Plusieurs choix conceptuels permettent l’atteinte des certifications visées;
  • L’aménagement de la terrasse au rez-de-chaussée optimise son usage et répond aux besoins exprimés; àLa solution volumétrique assure un bon contrôle de l’ensoleillement à l’intérieur de la bibliothèque et dynamise les lieux grâce à la coloration de certains vitrages. La grande percée intérieure favorise également la diffusion de la lumière naturelle provenant des lanterneaux;
  • La fenestration orientée vers le parc établit un lien ouvert et accessible depuis le rez-de-chaussée;
  • La disposition des usages dans le parc résilient, ainsi que la multifonctionnalité des aménagements, enrichissent les possibilités d’activités;
  • Le parti d’aménagement du parc distingue les espaces thématiques de la forêt, caractérisée par une végétation variée et une couverture continue;
  • Une bonne compréhension des contraintes du site, témoignant d’une maîtrise de la gestion des eaux pluviales;
  • La qualité du travail interdisciplinaire dans la globalité de la proposition;
  • La démonstration de la faisabilité budgétaire;
  • La distribution des espaces respecte les énoncés du programme fonctionnel et technique.

Les autres propositions

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Pas pire, mais je trouve que les rendus ne permettent pas de bien voir les détails du projet

Je partage ici le texte de Odile Hénault, critique en architecture, qui résume bien ce que j’essayais d’exprimer, et explique en partie pourquoi nous arrivons à ce résultat si étonnant, et je dirais même si décevant.

«CONCOURS BIBLIOTHEQUE CAROLINE-DAWSON ET PARC LE PREVOST

Le mieux est l’ennemi du bien…

À l’heure d’écrire ces lignes, le 25 septembre 2025, 10 jours se sont écoulés après la présentation publique des 4 projets finalistes visant à doter le quartier Villeray de deux nouveaux équipements : une bibliothèque et un parc à forte composante environnementale. Or, la décision du jury n’est toujours pas connue. Elle n’est peut-être pas encore prise.

En fait, une faille majeure est apparue lors de la présentation publique. Et ce, malgré la bonne volonté évidente de celles et ceux qui ont participé à l’organisation de ce double concours.

Dès la pause qui a suivi les 2 premières présentations, le dilemme est apparu. Que faire si le jury préfère le bâtiment d’une première équipe et le parc d’une seconde équipe? Le problème est réel et particulièrement difficile à résoudre.

Dans l’espoir d’établir un dialogue harmonieux entre bâtiment et parc, les personnes chargées de l’organisation ont pris un risque majeur, celui de trop vouloir résoudre d’un seul coup. Non seulement les équipes devaient-elles élaborer un projet de bibliothèque s’inscrivant « dans une approche de développement durable visant les certifications LEED-NC et PassivHaus », mais elles devaient également concevoir un parc qui soit festif ET soit capable de gérer un important volume d’eaux de ruissellement.

L’intention était louable, mais, pour les concurrents, elle a signifié un exercice avant tout technique et probablement trop prématuré. Pour l’auditoire, qui n’avait droit à aucune question, il était strictement impossible de juger, en quelques secondes, de l’intérêt d’une bibliothèque ou d’une autre. Les membres du jury, seuls à pouvoir poser des questions, se sont contentés de soulever des points techniques. À peu près aucune question n’a été posée sur les concepts de bibliothèque ou de parc.

Force est d’admettre que le jury s’est comporté comme une équipe technique (dont le travail s’effectue normalement en amont) plutôt que comme un groupe de professionnels éclairés, reconnus pour leur capacité à juger de la valeur d’un projet architectural et urbain. Leurs questions, qui semblaient scénarisées d’avance, ne suscitaient aucune réponse inspirante et se perdaient parfois dans des détails absurdes (type de gazon projeté, par exemple).

Le jury arrivera peut-être à faire un bon choix, sans trop de compromis. Personnellement, je me permets d’en douter et je crois qu’il aurait été préférable de faire un concours d’architecture, dans un premier temps, et un concours de paysage, dans un deuxième temps.

La bonne volonté du Bureau du design est évidente : loin de moi l’idée de la remettre en question. Cependant, l’une des leçons à tirer du présent exercice, c’est qu’à trop vouloir bien faire, on néglige des aspects essentiels.

Le dilemme est majeur pour les membres du jury. Quelle que soit la décision finale, le concours aura au moins servi de ballon d’essai.»

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À voir les quelques images des projets, on dirait que je me questionne vraiment beaucoup sur ce qui a bien pu motiver le jury dans son choix, parce que l’option retenue est, je crois, sur le plan architectural, la pire des quatre.

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Je pense que c’est une belle suggestion. Une fois le lauréat pour le bâtiment annoncé, un concours d’architecture paysagiste peut être lancé pour l’aménagement du parc en prenant compte du futur bâtiment. Ça permettrait à d’autres firmes de participer!

Pour la bibliothèque Éva-Circé-Côté dans Pointe-Saint-Charles, le concours ne portait que sur le bâtiment. La conception du réménagement du parc sera faite plus tard avec la participation de la communauté en co-design/consultation publique comme le Sud-Ouest le fait pour tous les parcs à réaménager.

Il y a le rapport du jury sur le site : https://designmontreal.com/s3fs-public/2025-10/rapport-jury_etape-2_concours-bcd-plp_2025-09-24_vf_signe.pdf

Ce rapport confirme bien les lacunes du jury et l’incompréhension de ce qu’est un concours d’architecture. La forte majorité des commentaires inscrits dans les sections “arguments en défaveur de la prestation” ne sont pas des éléments pertinents à l’étape d’un concours et sont des aspects facilement modifiables une fois le mandat octroyé. Un concours vise à sélectionner la meilleure idée, le meilleur parti, le meilleur concept — pas de trouver celui qui a mis la chute de livre à la bonne place, c’est complètement absurde. Presque tous les commentaires en faveur du lauréat sont des commentaires génériques qui s’appliquent à presque toutes les propositions. Il n’y a pas de réelle reflexion.

Je crois que c’est une bonne occasion de (ré)écouter l’épisode Qu’est-ce qui cloche avec les concours d’architecture au Québec par Kollectif, parce qu’ici, tout cloche.

Sur une note positive, le concours présentement en cours pour la future bibliothèque de Gatineau est très prometteur. La structure a été entièrement revue parc l’architecte Jérôme Lapierre, et on semble viser, pour une rare fois, à sélectionner le meilleur projet! Le jury est solide, les critères sont justes, il y a un réel niveau de qualité et une grande crédibilité. J’espère que ça va redonner confiance à tous les architectes qui sont de plus en plus méfiants des concours.

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Je suis du même avis. Mon projet préféré est celui de Pelletier de Fontenay.

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Est-ce que les rendus du projet gagnant existent sans les petits bonhommes et autres effets visuels douteux?