Bain Saint-Michel

Rénovation de l’édifice patrimoniale afin qu’il puisse répondre aux normes actuelles ainsi qu’aux impératifs de diffusion culturelle. Le projet initial a été officiellement annulé en 2023 à cause de l’explosion des coûts.

Informations

Nom: Bain Saint-Michel
Emplacement: 5300, rue Saint-Dominique
Hauteur:
Architecte: Ancienne version annulée: Lemay
Promoteur: Ville de Montréal
Début et fin de la construction: 2025 / 2026
Autres informations:

  • Une salle de spectacle de 100 personnes dans l’enceinte de la piscine;
  • Transformation de l’ancienne chaufferie en salle d’exposition;
  • Conversion des anciens vestiaires en espace foyer et en aire de service accueillant les fonctions secondaires (ascenseur, w.c.);
  • Aménagement de loges, un salon vert et des espaces de soutiens techniques et mécaniques au sous-sol;
  • Relocalisation de l’entrée principale sur la rue Maguire.**

Sources des informations:

Autres images

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Le projet était sur la glace depuis un bout, la réfection extérieure étant terminée mais rien pour l’intérieur. Le Plateau vient de voter un budget de 8 millions de de dollars pour aménager l’intérieur selon les désirs d’organismes culturels. Les travaux sont prévus au printemps 2021.

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Les travaux s’installent, photo 18 mai:

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Il a de gros travaux de fondation et sous la chaussée de la rue en ce moment :

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Les rendus n’avaient pas encore été partagés:

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2022-04-25. La rue Maguire a de nouveau été bloquée pour travailler sur le Bain Saint-Michel:

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Aujourd’hui (10 mai 2022), il y a de l’excavation là où il y aura l’entrée:

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Lu sur l’infolettre de Mon Mile-End, les travaux se termineront à la fin octobre.

La transformation du bain Saint-Michel encore retardée


Photo: Jacques Nadeau, Le Devoir
Construit en 1910, le bain Saint-Michel, dans le Mile End, est aujourd’hui marqué de graffitis, et des clôtures encadrent le chantier de construction laissé à l’abandon.

Zacharie Goudreault
11 août 2022
Montréal

La Ville de Montréal a résilié un contrat de près de huit millions de dollars avec l’entrepreneur général qu’elle avait mandaté l’an dernier pour assurer la transformation d’un ancien bain public à valeur patrimoniale du Plateau-Mont-Royal en un lieu culturel, a appris Le Devoir.

Une situation qui repousse de nouveau l’échéancier de la réalisation du projet, au grand désarroi des résidents et des artistes du secteur.

Construit en 1910 pour assurer l’hygiène de la classe ouvrière montréalaise, le bain Saint-Michel est aujourd’hui marqué de graffitis. Des clôtures encadraient aussi un chantier visiblement abandonné lors du passage du Devoir aux alentours de ce bâtiment du Mile End.

Et pour cause : la Ville de Montréal l’a suspendu plus tôt cet été en prévision de la résiliation du contrat accordé en mars 2021 à l’entrepreneur général en construction Norgérec, a-t-on constaté en consultant des documents adoptés mercredi par le comité exécutif.

L’entrepreneur devait procéder au réaménagement du site pour une somme avoisinant 7,8 millions $. L’objectif était de transformer l’ancien bain public en un lieu culturel comprenant notamment une salle de spectacle d’une centaine de places dans l’enceinte de la piscine, ainsi qu’une salle d’exposition dans l’ancienne chaufferie de l’endroit.

Les travaux, entamés au printemps 2021, devaient prendre fin en avril 2022. Or, en date de juillet dernier, à peine 30 % du chantier avait été réalisé, notamment en raison de travaux de décontamination et de la « découverte d’infiltration d’eau au sous-sol » à la suite de l’excavation du roc sur le site, indiquent les documents du comité exécutif.

Insatisfaite et inquiète d’une explosion des coûts du projet, dont la facture n’a cessé de grimper dans les dernières années, la Ville a décidé de résilier le contrat de l’entrepreneur et, par ricochet, de la firme d’architecte qu’elle avait mandatée.

« La restauration de bâtiments anciens ou patrimoniaux réserve souvent des imprévus malgré l’évaluation réalisée en amont. Ça a été le cas pour le bain Saint-Michel. Les équipes ont eu plusieurs défis inattendus, ce qui nous pousse à évaluer précisément ce qu’il reste à faire et les coûts qui y seront rattachés », a indiqué le cabinet de la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

La Ville revient donc à la case départ. Elle entend lancer un nouvel appel d’offres l’an prochain pour demander à des experts de réviser les plans et devis du projet. L’octroi d’un nouveau contrat pour les travaux de construction sur ce site est pour sa part prévu en 2024, ce qui devrait mener à l’ouverture du site réaménagé à la « fin 2025 », soit 10 ans après que le bain public Saint-Michel eut été condamné.

« L’impression que ça nous donne, c’est qu’ils attendent qu’il tombe pour faire quelque chose », lâche Linda Tremblay, une résidente du Mile End rencontrée mercredi par Le Devoir. Comme plusieurs autres résidents du secteur, elle s’exaspère de la lenteur de ce chantier. « C’est un bâtiment dans lequel il y a du potentiel, c’est dommage qu’on ne puisse pas en bénéficier », déplore entre autres Michel Carignan.

« C’est désolant qu’on laisse à l’abandon un aussi beau bâtiment », soupire également Clara Hernandez, qui a connu le bain Saint-Michel avant sa fermeture.

Une vocation culturelle

L’histoire de ce bain public plus que centenaire a connu plusieurs rebondissements ces dernières décennies.

Désaffecté en 1993 de sa fonction initiale de piscine, ce bâtiment a ensuite été investi par le milieu culturel, qui y a tenu des événements artistiques ponctuels au fil des années. L’organisme VIVA ! Art Action y a notamment présenté plusieurs performances entre 2006 et 2013, tandis que des événements de danse, de théâtre et d’art culinaire y ont pris forme jusqu’à ce que la Ville condamne ce bâtiment à la fermeture il y a sept ans.

« C’était vraiment une mise en valeur expérimentale du lieu », se rappelle Michel Lefebvre, le directeur général du centre de création TOPO, qui avait pris part en septembre 2013 à une manifestation du milieu artistique baptisée « On occupe le Bain Saint-Michel ! » afin de réclamer la préservation d’une vocation culturelle de ce site. « C’était très festif, un petit peu trop pour certains [voisins] », lance en riant M. Lefebvre, qui est aujourd’hui « dans l’attente » que le réaménagement du bâtiment se concrétise.

Le bain Saint-Michel dispose par ailleurs d’une grande valeur architecturale. « À l’intérieur, le volume de l’enceinte de la piscine, son éclairage naturel, les finis des murs et du bassin sont également des composantes de grande valeur », note le comité exécutif.

Or, le directeur des politiques chez Héritage Montréal, Dinu Bumbaru, s’inquiète que les nouveaux délais dans la réalisation du projet de réaménagement de la Ville aient pour effet d’abîmer de façon durable ce bâtiment. « Le bâtiment risque d’y passer », prévient-il. Il espère d’ailleurs que la Ville s’assurera que le bâtiment ne se dégrade pas en attendant la reprise des travaux.

L’opposition officielle à l’Hôtel de Ville déplore pour sa part que le bain Saint-Michel s’ajoute à « la longue liste de projets mal gérés » par l’administration Plante. « Que ce soit la réfection de l’hôtel de ville ou les centres de traitement des matières organiques, les dépassements de coûts et les complications s’accumulent. Au bout du compte, les Montréalais et Montréalaises paient plus pour des services dont ils ne pourront pas bénéficier avant plusieurs années », a réagi par écrit le chef d’Ensemble Montréal, Aref Salem.

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:sob:

J’espère que le chantier sera au moins bien nettoyé et retiré d’ici à la reprise des travaux, pour le moment le trottoir est complètement bloqué par les clôtures. Et bien entendu, il faudra sécuriser l’édifice pour ne pas le dégrader d’avantage. Cependant l’enveloppe a déjà eu pas mal d’intervention, ce qui va aider à éviter une certaine déterioration.

Au conseil municipal la semaine prochaine (point 20.21 de l’ordre du jour)

Pas le choix en raison d’un dépassement des coûts et d’échéancier

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Le chantier a été nettoyé en quelques jours, très rapide, même si les bords de l’édifice étaient complètement excavés. Maintenant on attend juste un nouvel appel d’offre.

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En lien avec cette nouvelle partagée par @ScarletCoral… il y 12 a jours…

:man_shrugging:

Plateau Mont-Royal La réfection du Bain Saint-Michel encore retardée


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE | L’extérieur du Bain Saint-Michel

La transformation du Bain Saint-Michel en lieu de création et de diffusion culturelle a été mise sur pause, en raison d’imprévus sur le chantier, ce qui repousse encore l’ouverture éventuelle de l’endroit, fermé depuis 2014.

23 août 2022 | Publié à 13h44 | ISABELLE DUCAS | LA PRESSE

La Ville de Montréal avait accordé, en mars 2021, un contrat de 7,8 millions à l’entrepreneur en construction Norgérec pour la réfection de l’édifice patrimonial du Plateau Mont-Royal, construit en 1910. Le chantier devait être terminé en avril 2022.

Or, seulement 30 % des travaux étaient achevés en juillet dernier, indiquent des documents présentés aux élus lors du conseil municipal de mardi.

Des matières à décontaminer plus importantes que prévu, la relocalisation d’égouts, du cassage de roc et la découverte d’infiltrations d’eau ont notamment retardé le chantier et fait grimper la facture.

Le conseil municipal a donc résilié le contrat avec l’entrepreneur. « La reprise des travaux de réaménagement du Bain Saint-Michel est prévue via un nouvel appel d’offres en 2024 », indiquent les documents de la Ville.

« Quand on fait des travaux dans un édifice patrimonial comme le Bain Saint-Michel, il y a des choses que l’on ne peut pas voir tant qu’on n’a pas ouvert les murs, » a expliqué Émilie Thuillier, responsable des immeubles au comité exécutif, en conseil municipal. « Ce sont des surprises malheureuses et inévitables. »

En vertu des règles provinciales qui encadrent de tels contrats, il était impossible de poursuivre les travaux, a-t-elle ajouté. « Nous avions dépassé les contingences, le contrat s’est avéré plus gros que ce qui avait été prévu au départ », dit-elle.

La Ville continuera de travailler sur le concept avec ses partenaires pour retourner en appel d’offres, assure Mme Thuillier.

Désaffecté depuis 1993 de sa fonction initiale de piscine, le Bain Saint-Michel est par la suite utilisé ponctuellement comme lieu de création et de diffusion. Jugé trop dangereux pour les occupants, il a dû fermer ses portes en 2014.

« À l’extérieur, l’architecture du Bain Saint-Michel a une valeur distinctive par sa volumétrie, son implantation particulière, le traitement exceptionnel de ses façades d’inspiration Beaux-Arts, son œil-de-bœuf comme élément caractéristique et sa maçonnerie de briques avec détails de pierre. À l’intérieur, le volume de l’enceinte de la piscine, son éclairage naturel, les finis des murs et du bassin sont également des composantes de grande valeur », indiquent les documents soumis au conseil municipal.

En avril 2015, la Ville estimait que la rénovation extérieure du bâtiment devrait coûter 1,3 million. Des travaux sont entrepris, mais s’arrêtent l’année suivante en raison de difficultés liées à la réfection du toit et de la maçonnerie.

En 2018, on apprend que les travaux de mise aux normes coûteront 4 millions. Finalement, le contrat octroyé en 2021 atteint 7,8 millions.

« Je comprends qu’il y a des imprévus dans des travaux, mais je trouve déplorable que les citoyens doivent attendre encore deux ans pour un nouvel appel d’offres, » a dénoncé le chef de l’opposition, Aref Salem.

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Journal de Montréal - Montréal repart le projet de centre culturel au Bain Saint-Michel à zéro après avoir dépensé 2M$

Je ne dirais pas qu’on repart de zéro… Mais de 30%, le pourcentage actuel des travaux réalisés. :stuck_out_tongue:

La ville de Montréal a officiellement annulé le contrat actuel pour la rénovation de l’édifice, à cause de l’explosion des coûts. Il faut noter que c’est une obligation de la loi, lorsqu’un dépassement de coûts dépasse un certain montant.

La ville cherche de nouveaux architectes, pour relancer le projet d’ici 2025 et une ouverture en 2026.

Fait intéressant, certains citoyens veulent que le site redevienne une piscine. Contrairement à ce que lance la citoyenne dans l’article, je doute que de mettre l’édifice aux normes pour cet usage soit moins cher qu’un lieu de diffusion culturel, bien au sec.

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