Aviation

Transporteurs aériens dans la tourmente

PHOTO ANNEGRET HILSE, ARCHIVES REUTERS

L’Association internationale du transport aérien, qui défend les intérêts des compagnies aériennes, estime qu’au rythme auquel l’argent sort actuellement, les coffres de la moitié des transporteurs seront vides dans quelques mois.

Avec la crise qui se prolonge, plusieurs compagnies aériennes à travers le monde pourraient ne pas passer l’hiver. Le vaccin se fait attendre, les frontières restent fermées et il faudra un certain temps avant que les voyageurs reviennent en masse.

Publié le 9 novembre 2020 à 6h00 La planète économique | Transporteurs aériens dans la tourmente | La Presse

Hlne BarilHélène Baril
La Presse

En attendant, il faut payer les factures. Les transporteurs aériens ont sabré des vols, mis à pied des employés et réduit leurs coûts autant que faire se peut. Mais même en mode survie, le secteur aérien risque d’être englouti par les coûts fixes qu’il doit soutenir. Il faut payer les avions, le carburant des appareils qui volent à vide, les frais aéroportuaires, les assurances, etc.

L’Association internationale du transport aérien (IATA), qui défend les intérêts des compagnies aériennes, estime qu’au rythme auquel l’argent sort actuellement, les coffres de la moitié des transporteurs seront vides dans quelques mois…

Au début de la crise, les gouvernements qui ont les moyens ont été généreux avec les compagnies aériennes. L’exception est jusqu’ici le Canada, qui a plutôt choisi d’aider les employés avec ses programmes d’urgence.

Mais il semble bien que les milliards distribués aux compagnies aériennes ne seront pas suffisants pour leur permettre de passer à travers les prochains mois.

Les États-Unis, la France, le Japon et l’Allemagne sont parmi les pays qui n’ont pas hésité à renflouer les coffres des transporteurs. Lufthansa a reçu 9 milliards d’euros du gouvernement allemand. Aux États-Unis, Delta, United et American Airlines, après avoir reçu une aide de 25 milliards, attendent impatiemment le deuxième plan de sauvetage du gouvernement fédéral, actuellement empêtré dans la tempête électorale.

En Italie, le gouvernement a carrément nationalisé son transporteur Alitalia pour éviter sa disparition. En Asie et en Amérique latine, là où les gouvernements n’ont pas les moyens d’aller à leur secours, plusieurs compagnies aériennes sont en faillite.

C’est intéressant d’observer que les pays qui ont été les plus généreux, comme les États-Unis, la France et l’Allemagne, sont aussi ceux qui ont sur leur territoire les constructeurs d’avions (Boeing et Airbus), qui risquent également de souffrir des difficultés des transporteurs.

Avec une deuxième vague de l’épidémie qui déferle sur le monde, le bilan des compagnies aériennes va continuer de se détériorer. Déjà, les chiffres sont affolants. Les principaux transporteurs aux États-Unis et en Europe rapportent des pertes de 110 milliards depuis le début de l’année. Les capitalisations boursières des entreprises sont en chute libre.

Rester à bord

Ça va mal, c’est vrai. Mais faut-il aider encore les transporteurs aériens à coups de milliards d’argent public ? La question se pose parce que ça coûte cher et que les résultats ne sont pas garantis, du moins du point de vue de ceux qui vont payer.

Avant la pandémie, les transporteurs aériens internationaux vivaient sur l’or depuis plusieurs années. Entre 2015 et 2019, la plupart des grands transporteurs ont engrangé des profits records. Qu’ont-ils fait avec ?

Ont-ils amélioré le service à la clientèle ? Les voyageurs pourraient penser le contraire en constatant que des frais de toutes sortes (bagages, enregistrement, choix de siège) sont apparus et que des services aussi basiques que les repas en vol ont été tarifés, quand ils n’ont pas tout simplement disparu.

Aux États-Unis, les entreprises ont consacré beaucoup d’argent à racheter leurs actions, pour en faire monter le cours. Leurs dirigeants, dont la rémunération est en partie basée sur la valeur du titre, sont passés à la caisse.

En Europe, l’industrie s’est lancée dans une concurrence suicidaire lancée par les transporteurs à bas coût, sans trop penser aux conséquences de ce nivellement par le bas.

Avant d’ouvrir encore les vannes pour les transporteurs, les gouvernements veulent s’assurer que l’aide publique ne profitera pas seulement aux actionnaires des entreprises.

Plusieurs pays ont assorti leur soutien au respect de conditions : pas d’octroi d’options d’achat d’actions pour les dirigeants, élimination des dividendes, aucun rachat d’actions sur le marché. Le gouvernement canadien a pour sa part annoncé dimanche que toute nouvelle aide financière devra être précédée du remboursement des billets payés d’avance pour des voyages qui ont été annulés.

Dans certains cas, comme en Allemagne, l’État est entré au capital-actions du transporteur. L’aide devra être aussi remboursée, et les dirigeants de Lufthansa se sont d’ailleurs engagés à la remettre jusqu’au dernier centime.

Si le transport aérien est un service essentiel, il faudrait aussi s’assurer que les liaisons moins rentables soient maintenues quand la situation sera revenue à la normale.

Plus le temps passe, plus la pression s’accroît sur le gouvernement canadien pour qu’il aide le secteur aérien. Contrairement à beaucoup d’entreprises qui ne survivront pas à la pandémie, l’industrie aérienne ne disparaîtra pas. Un jour, les frontières rouvriront et les voyageurs rempliront de nouveau les avions. Il ne faut pas oublier ça.

Air Canada annule 12 commandes d’appareils A220

PHOTO D’ARCHIVES FOURNIE PAR AIRBUS

Le premier appareil A220-300 destiné à Air Canada, en fin de fabrication en 2019.

Toujours privée de 86 % de ses revenus, Air Canada annule 12 commandes d’appareils A220 fabriqués à Mirabel, mais suspend des annulations de vols régionaux en attendant le résultat de ses discussions avec Ottawa.

Publié le 9 novembre 2020 à 7h13 Mis à jour à 7h37 Air Canada peine et songe au cargo | La Presse

Jean-Franois CodreJean-François Codère
La Presse

Les annulations représentent près du quart dès 45 A220-300 commandés par Air Canada, qui élimine aussi 10 appareils Boeing 737 MAX 8 de son carnet. Des livraisons prévues en 2021 et 2022 sont aussi reportées.

Un total de 95 lignes intérieures, transfrontalières et internationales, ainsi que neuf escales canadiennes que le transporteur affirme avoir identifiées comme devant être fermées pour préserver ses liquidités seront par ailleurs maintenues « à la lumière des déclarations publiques faites par [le ministre dès Transports Marc Garneau] le 8 novembre 2020 concernant l’amorce de discussions immédiates avec les principales sociétés aériennes sur un soutien spécifique au secteur de l’aviation ».

Air Canada a déclaré lundi une perte nette de 685 millions de dollars au troisième trimestre, comparativement à un gain de 636 M$ à pareille date l’an dernier.

La compagnie aérienne indique que la perte s’est élevée à 2,31 $ par action diluée, comparativement à un bénéfice de 2,35 $ par action diluée au troisième trimestre de 2019.

Les produits d’exploitation du trimestre ont atteint 757 millions, en baisse par rapport aux 5,53 milliards rapportés au même trimestre l’an dernier.

La compagnie aérienne dit que l’épuisement du capital net pour le trimestre a totalisé 818 millions, soit environ 9 millions, un résultat nettement meilleur que ses prévisions, qui s’élevaient entre 1,35 et 1,6 milliard ou entre 15 et 17 millions par jour.

Air Canada affirme que le nombre total de passagers transportés au cours du trimestre a diminué de 88 % comparativement à il y a un an.

Le transporteur prévoit réduire sa capacité au quatrième trimestre d’environ 75 % par rapport au quatrième trimestre de 2019.

Air Canada vise la croissance de ses activités de fret

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Martin Noël, préposé d’escale chez Air Canada Cargo, réceptionnant des colis en partance de l’aéroport Trudeau, à Dorval, le 27 mai 2020.

(Montréal) Les pilotes d’Air Canada ont ratifié des changements à leur convention collective qui permettront à la ligne aérienne de faire croître ses activités de fret, a-t-elle indiqué vendredi.

Publié le 27 novembre 2020 à 12h18

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La Presse Canadienne

Même si ses activités ont plongé cette année, les voyageurs ayant cessé de réserver des vols en raison de la pandémie, le transporteur montréalais cherche à croître de différentes façons, notamment avec ses activités de fret.

Air Canada exploite jusqu’à 100 vols internationaux tout cargo par semaine.

Les changements apportés à la convention collective des pilotes permettront au transporteur de procéder à une exploitation concurrentielle d’avions-cargos dans le marché du fret aérien.

Air Canada entend en outre convertir en avions-cargos plusieurs de ses appareils, des 767-300er de Boeing récemment retirés du service de passagers.

Le transporteur a annoncé la nomination de Jason Berry au poste de vice-président des activités de fret. Il entrera en fonction le 1er janvier.

M. Berry était précédemment président de McGee Air Services, filiale en propriété exclusive d’Alaska Airlines. Il a été responsable des activités de fret d’Alaska Airlines de 2012 à juin 2019.
https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2020-11-27/air-canada-vise-la-croissance-de-ses-activites-de-fret.php

En 2007 Air Canada avait commandé deux Boeing 777 Freighter pour affectation tout-cargo, mais la crise économique aura eu raison du projet.

Je suis bien content de les voir revenir et se diversifier. Air Canada est somme toute une entreprise extrêmement solide financièrement.

https://quebec.huffingtonpost.ca/entry/transat-air-canada-offre-acceptee-actionnaires_qc_5fd8dd74c5b663c3759a2841

Transat: l’offre d’Air Canada est acceptée

Les actionnaires ont donné leur feu vert.

  • Julien ArsenaultLa Presse Canadienne

Après avoir appris à la dernière minute qu’il y avait eu une autre offre d’achat pour Transat A.T., qui n’a pas été retenue par la société, les actionnaires du voyagiste québécois ont donné leur feu vert, mardi, à la nouvelle proposition d’Air Canada.

L’arrangement révisé a été appuyé à hauteur de 91,05 % dans le cadre d’une assemblée extraordinaire qui se déroulait de manière virtuelle.

Toutefois, avant la tenue de l’événement, la société mère d’Air Transat a révélé, par voie de communiqué, avoir reçu, à la fin novembre, une autre proposition de la part d’un investisseur non identifié. Préalablement, l’homme d’affaires et actionnaire de contrôle de Québecor Pierre Karl Péladeau avait toutefois affirmé suivre le dossier de près.

Cette nouvelle a fait bondir le cours de l’action de l’entreprise à la Bourse de Toronto, où elle prenait, mardi avant-midi 10,6 %, ou 56 cents, pour se négocier à 5,85 $.

«Le conseil d’administration a analysé scrupuleusement la proposition (…) et a déterminé qu’elle n’était pas dans le meilleur intérêt de Transat et ses partenaires et qu’elle ne constituait pas une proposition supérieure», a expliqué le président du comité spécial de l’entreprise, Jean-Yves Leblanc, en réponse à la question d’un actionnaire.

Air Canada propose 5 $ pour chacune des actions de la société mère d’Air Transat dans le cadre de son offre évaluée à 190 millions $. Les actionnaires de Transat A.T. peuvent également convertir leurs actions en titres d’Air Canada à un prix de conversion fixé à 17,47 $. L’offre précédente était de 18 $ par action pour une valeur de 720 millions $, mais celle-ci avait été révisée à la baisse dans la foulée de la crise provoquée par la pandémie de COVID-19.

Cette prise de contrôle doit obtenir l’aval des autorités réglementaires au Canada ainsi qu’en Europe. La Commission européenne devrait se prononcer vers le 9 février. On ignore quand Transport Canada fera connaître sa décision.

La date butoir entourant la vente de Transat A.T. a été fixée au 15 février.

«Nous croyons donc que cette autre offre est importante puisqu’elle pourrait amener un certain soutien aux actions de Transat si la transaction avec Air Canada n’obtient pas les approbations des autorités réglementaires», a estimé l’analyste Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, dans une note envoyée à ses clients.

Au quatrième trimestre, Transat A.T. a affiché une perte nette attribuable aux actionnaires de 238 millions $. Si la transaction avec Air Canada avorte, le voyagiste a prévenu qu’il pourrait éprouver de sérieuses difficultés à poursuivre ses activités.

39 messages ont été fusionnés à un sujet existant : Aéroport Montréal-Trudeau - Actualités

Bombardier annonce la vente de dix avions Challenger 350

PHOTO FOURNIE PAR BOMBARDIER

Bombardier avance que l’avion d’affaires Challenger 350 peut relier New York à Los Angeles ou Londres, et Paris à Dubaï sans escale, dans des conditions idéales.

(Montréal) Bombardier a annoncé mercredi la vente de dix avions d’affaires Challenger 350.

Publié le 23 décembre 2020 à 19h49

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La Presse Canadienne

Dans un communiqué, l’entreprise a expliqué que le client préfère garder l’anonymat et que cette vente représente « l’une des plus importantes commandes d’avions d’affaires de 2020 ».

La transaction est estimée à 267 millions US.

Bombardier avance que l’avion d’affaires Challenger 350 peut relier New York à Los Angeles ou Londres, et Paris à Dubaï sans escale, dans des conditions idéales.

Lancé en 2013, le biréacteur Challenger 350 fonctionne avec deux moteurs Honeywell HTF7350 et peut transporter huit passagers.

« Cette commande souligne la valeur considérable que les clients accordent aux capacités inégalées de l’avion », a écrit Éric Martel, président et chef de la direction de Bombardier, dans un communiqué.

Il a ajouté que « le portefeuille nouvellement renouvelé de Bombardier et son réseau de service en plein essor positionnent la Société solidement alors que l’intérêt mondial pour l’aviation d’affaires s’accroît avec la sécurité accrue qu’elle procure ».

Les avions Challenger sont assemblés à l’usine de Bombardier Aviation à Montréal.https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2020-12-23/bombardier-annonce-la-vente-de-dix-avions-challenger-350.php

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Airbus augmentera la cadence de production de l’A220 à Mirabel

Un employé travaille sous l'aile d'un appareil.

Un employé d’Airbus travaille sous l’aile d’un A220 à l’usine de Mirabel, au Québec.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Agence France-Presse

Publié hier à 14 h 55

Airbus va augmenter les cadences de production de ses monocouloirs et passer de 40 avions de la famille A320 par mois à 43 au troisième trimestre et 45 au quatrième trimestre 2021, a annoncé jeudi l’avionneur européen.

Ce nouveau plan de production représente une montée en cadence plus lente que les 47 avions par mois initialement envisagés à partir de juillet, en raison de l’évolution de la pandémie de COVID-19 et de son impact sur le transport aérien, précise Airbus dans un communiqué.

Face à l’effondrement du secteur, qui ne devrait retrouver son niveau de 2019 qu’entre 2023 et 2025, Airbus a baissé ses cadences de production dès avril et produit actuellement 40 A320 par mois, alors qu’avant la crise, l’avionneur tablait sur 63 appareils par mois en 2021.

Cette baisse de charge a conduit Airbus à annoncer la suppression de 15 000 postes dans le monde, dont 5100 en Allemagne et 5000 en France, et à recourir au chômage partiel. Elle a eu des répercussions sur toute la filière de sous-traitants.

Les cadences de production pour l’A220 produit dans les installations de Mirabel et de Mobile, aux États-Unis, passeront quant à elles de quatre à cinq avions par mois à partir de la fin du premier trimestre 2021, comme envisagé précédemment, ajoute l’avionneur.

La reprise du trafic aérien devrait d’abord concerner les vols intérieurs et continentaux, pour lesquels l’A320 et l’A220 sont destinés, les vols long-courriers desservis par des gros porteurs étant plus touchés.

Leur production devrait rester stable, avec cinq A350 et deux A330 par mois, selon Airbus, pour qui cette décision repousse une potentielle augmentation de cadence pour l’A350 à une date ultérieure.

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« Carburant d’aviation durable » Boeing promet des avions mus par du carburant sans pétrole d’ici 2030

PHOTO DARRYL DYCK, LA PRESSE CANADIENNE

Boeing a effectué des tests avec des aéronefs fonctionnant à 100 % avec du « carburant d’aviation durable », indique le groupe dans un communiqué. Ces combustibles sont produits à base de déchets végétaux, de déchets domestiques recyclés ou d’huile de cuisson usagée par exemple. Ci-haut, un Boeing 737 au décollage le 21 janvier 2021.

(New York) Boeing s’est engagé vendredi à livrer des avions de transport de passagers pouvant voler avec du carburant sans pétrole d’ici 2030.

Publié le 22 janvier 2021 à 13h59

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Agence France-Presse

Les industriels travaillent depuis plusieurs années sur la réduction de leur impact environnemental pour développer des carburants moins polluants ou des moteurs d’avions moins gourmands.

Le premier vol d’un appareil utilisant un mélange de kérosène et de biocarburant a eu lieu en 2008.

Boeing a depuis effectué des tests avec des aéronefs fonctionnant à 100 % avec du « carburant d’aviation durable », indique le groupe dans un communiqué.

Ces combustibles sont produits à base de déchets végétaux, de déchets domestiques recyclés ou d’huile de cuisson usagée par exemple.

Selon l’Association du transport aérien international (IATA), les carburants d’aviation durables peuvent réduire les émissions de CO2 de 80 % par rapport au kérosène conventionnel sur l’ensemble de leur cycle d’utilisation.

Les avions sont actuellement autorisés à voler avec un combustible contenant jusqu’à 50 % de carburants d’aviation durables.

Mais pour « respecter l’engagement du secteur aérien à réduire ses émissions de carbone de 50 % par rapport au niveau de 2005 d’ici 2050, les avions doivent pouvoir utiliser des carburants d’aviation 100 % durables bien avant 2050 », remarque Boeing.

« Notre secteur et nos clients se sont engagés à lutter contre le changement climatique, et les carburants d’aviation durables sont la solution la plus sûre et la plus mesurable pour réduire les émissions de carbone de l’aviation dans les décennies à venir », a commenté le responsable des avions civils chez Boeing, Stan Deal.

Le constructeur prévoit de travailler avec les fabricants de moteurs, ses fournisseurs et les régulateurs sur les changements techniques à apporter pour permettre aux avions de voler uniquement avec des carburants d’aviation durables.

Et continue en parallèle à travailler sur des moteurs pouvant être propulsés à l’électricité ou à l’hydrogène.

L’association du transport aérien IATA a lancé l’été dernier un appel à une plus grande production de carburants d’aviation durable.

« La production actuelle de carburants d’aviation durables est de 50 millions de litres par année », faisait alors remarquer l’organisation.

« Pour atteindre un point de bascule où l’ampleur de la production ferait baisser les coûts des carburants d’aviation durables suffisamment pour concurrencer le carburéacteur, la production doit atteindre 7 milliards de litres ou 2 % de la consommation de 2019. »

Ottawa approuve l’achat de Transat A.T. par Air Canada

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(Ottawa) Le gouvernement fédéral donne son feu vert à la prise de contrôle d’Air Transat par Air Canada en précisant que la pandémie de la COVID-19 a pesé lourd dans la balance, et en posant une série de conditions.

Publié le 11 février 2021 à 17h18 Mis à jour à 18h22

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Mélanie Marquis Mélanie Marquis
La Presse

Joël-Denis Bellavance Joël-Denis Bellavance
La Presse

« La pandémie de COVID-19 a été un facteur clé dans la prise de la décision définitive, car “ l’incertitude actuelle jette un doute sur la capacité de l’entreprise à poursuivre son exploitation, car l’entreprise fait face à des difficultés financières importantes ”, a signalé le gouvernement par voie de communiqué, jeudi.

Ottawa a conclu que la transaction donnerait « les résultats probables les meilleurs pour les travailleurs, pour les Canadiens désireux d’obtenir des services et des options de voyages d’agrément vers l’Europe, et pour les autres secteurs industriels du Canada qui dépendent du transport aérien ».

Mais cette éventuelle acquisition, annoncée après la clôture des marchés, est sujette à des modalités strictes, notamment l’obligation de s’assurer que les services soient offerts dans les deux langues officielles, celle de maintenir le siège social au Québec et la mise en place d’un mécanisme de surveillance des prix.

Le plus important transporteur aérien au pays devra aussi respecter des mesures pour « encourager d’autres transporteurs » à reprendre les liaisons transatlantiques dont le service était assuré par Air Transat et garder au moins 1500 emplois.

« Étant donné les conséquences dévastatrices de la pandémie de COVID-19 sur l’industrie du transport aérien, l’acquisition proposée de Transat A.T. par Air Canada apportera une plus grande stabilité dans le marché canadien du transport aérien », a déclaré le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra.

Tout en avalisant la démarche proposée par Air Canada, le gouvernement mentionne qu’il surveille toujours de près l’enjeu du remboursement des frais pour les vols annulés en raison de la pandémie, qu’attendent des clients d’Air Transat.

« La question du remboursement est un enjeu essentiel des négociations avec les transporteurs aériens à l’égard de toute mesure d’aide, et le gouvernement du Canada continuera de prendre en compte les besoins des clients de Transat », lit-on dans le communiqué d’Ottawa.

En décembre dernier, les actionnaires de Transat A.T. avaient voté en faveur de la proposition révisée à 5 $ l’action d’Air Canada.

Le Bloc craint une diminution de la concurrence

PHOTO JUSTIN TANG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le député du Bloc québécois, Xavier Barsalou-Duval

Le Bloc québécois s’est dit déçu de cette décision qui, selon lui, va nuire à la concurrence et aux intérêts des consommateurs.

C’est une grande déception. J’ai de la misère à comprendre les raisons qui sont invoquées par le ministre pour justifier la vente. Il présente cela comme s’il n’avait pas eu le choix et qu’il n’y avait pas d’option de rechange. Il existait une autre offre sur la table. Il y avait un autre acheteur intéressé.

Le député bloquiste Xavier Barsalou-Duval faisant allusion au désir exprimé par l’homme d’affaires Pierre-Karl Péladeau d’acheter Air Transat

Selon lui, le gouvernement a contribué à la réduction de la concurrence en tardant à offrir un programme d’aide financière aux transporteurs aériens, durement frappés par la crise économique provoquée par la pandémie de COVID-19.

« La COVID-19 est une situation temporaire. Ce n’est pas une situation permanente. Mais la décision qu’il prend, elle, va avoir des conséquences permanentes sur la concurrence », a-t-il avancé.

M. Barsalou-Duval a dit être inquiet que le même sort arrive à Sunwing, qui ferait aussi l’objet d’une offre d’achat de WestJet.

« On assisterait alors à l’arrivée d’un duopole au pays. Et s’il n’y a pas de concurrence, ce sont les consommateurs qui vont en payer le prix », a-t-il dit.

Les dates importantes

30 avril 2019 : Avant la tenue de son assemblée annuelle des actionnaires, l’entreprise annonce discuter avec plusieurs joueurs dans le cadre d’un processus qui pourrait mener à sa vente.

16 mai 2019 : Air Canada et Transat A. T. annoncent la signature d’une entente d’exclusivité pouvant mener à une transaction. Air Canada offre 13 $ pour chaque action de Transat A. T., ce qui représente environ 520 millions.

4 juin 2019 : Un nouveau joueur s’invite alors que Groupe Mach propose 14 $ pour chaque action du voyagiste.

14 juin 2019 : Groupe Mach confirme le dépôt d’une proposition formelle au conseil d’administration de Transat A. T., même si le voyagiste doit continuer à négocier exclusivement avec Air Canada.

27 juin 2019 : Transat A. T. annonce avoir accepté l’offre d’Air Canada.

11 août 2019 : Air Canada bonifie son offre de 200 millions en proposant 18 $ pour chaque action du voyagiste.

27 mars 2020 : La transaction reçoit un avis défavorable du Bureau de la concurrence du Canada, qui s’inquiète d’une hausse des prix pour les voyageurs et d’une diminution des services.

25 mai 2020 : La Commission européenne, dont le feu vert est essentiel, exprime également des préoccupations entourant la concurrence à l’égard du regroupement proposé.

10 octobre 2020 : Transat A. T. et Air Canada annoncent une révision de l’arrangement, en évoquant notamment l’impact de la pandémie de COVID-19. Air Canada versera 5 $ pour chaque action du voyagiste québécois dans le cadre d’une offre évaluée à 190 millions.

15 décembre 2020 : Les actionnaires de Transat A. T. donnent à nouveau leur aval à la proposition d’Air Canada. Avant l’assemblée extraordinaire, l’entreprise révèle qu’elle avait reçu une autre proposition jugée inférieure, qui n’a pas été présentée aux actionnaires.

11 février : Le gouvernement Trudeau donne son feu vert à la prise de contrôle de Transat A. T. par Air Canada en soulignant que la pandémie de COVID-19 avait été un « facteur clé » dans son évaluation.

– Avec La Presse Canadienne
https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-02-11/ottawa-approuve-l-achat-de-transat-a-t-par-air-canada.php

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J’étais trop triste il y a 2-3 semaines quand ils ont retiré le babybus (A319) aux couleurs de TCA. Me voila ravi!

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All we need now is a 787 or 777 in the 1964-1992 red strip retro livery.

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it’s funny I was thinking about that today. The 777 would look amazing in that livery

Still my favourite AC livery, and among my overall favourites of any airline. It still looks modern today, much like LH until 2017 or Olympic until they went tits up in 2009.

My favourite is the late 80s/early 90s double red strip. It’s the first plane I remember flying in. I’d love to see a 777/787 in that livery:

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Let me find a pic of a Diesel 9 from the Av Museum in Ottawa…

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Cet appareil me rappellera toujours mes premières années de carrière à Air Canada. Le DC9 est le premier avion sur lequel j’ai travaillé et où j’ai eu mon baptême de l’air. Pour mon premier segment de vol j’étais en cabine pour un service de bar, le deuxième segment on m’a projeté dans la cuisine sur un vol plein et moins d’une heure pour servir le repas chaud. La pression était énorme pour un débutant qui ne connaissait pas encore les trucs du métier et l’ordre de priorité dans les séquences de services.

Bien sûr durant l’entrainement on apprend les tâches et on se familiarise avec l’équipement. Mais 90 % de la formation initiale de 6 semaines portait sur la sécurité et la connaissance parfaite de tous les types d’appareils de la flotte dans le détail. Le service venait en second et semblait facile en comparaison. Toutefois dans la vraie vie le temps est hyper compté et il fallait servir 100 passagers à 3 membres d’équipage avec bar, repas et boissons chaudes, puis tout ramasser avant l’atterrissage. Sans pour autant négliger toutes les autres tâches qui relèvent de la sécurité.

Un véritable tourbillon d’hyperactivité où le geste devait précéder la pensée, surtout qu’il fallait mémoriser où étaient les fournitures et répondre à toutes les demandes spéciales qui s’ajoutaient spontanément. C’est là que le glamour en a pris un coup et que l’altesse de l’air s’est écrasée en perdant sa couronne dès le premier jour. Inutile de dire qu’après une première journée dans les airs, le soir j’étais à terre comme chantait Diane Dufresne.

Mais l’expérience aidant et l’amour du métier m’a permis de faire une brillante carrière de 32 ans, qui aura finalement passé aussi vite qu’un jet commercial.

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Ne t’inquiète pas, ça n’a pas changé. En 2010 j’ai commencé à travailler comme PNC chez Transat et mis à part une petite formation sur comment optimiser les ventes hors-taxes, on a eu à peu près rien sur le service à bord.

Quelle profession merveilleuse!

En parlant de lacunes en formation de service de cabine, cela me rappelle une autre anecdote. J’étais fraichement sorti de mon long et stressant entrainement. Ce qui fait que je connaissais par coeur tous les systèmes d’urgence et tous les équipements propres à chacun des 10 types d’appareils de notre flotte, du système électrique aux systèmes d’oxygène, le fonctionnement de tous les types de portes, le combat d’incendies, les évacuations, les premiers soins, etc etc.

Voilà qu’un jour je monte pour mon premier vol sur le B747-200 pour Paris et que le chef de cabine m’assigne à la prise des cartes d’embarquement (porte L2). Je dois du même coup diriger les passagers du bon côté de l’avion et vers la cabine correspondant à leur numéro de siège. C’est un vol plein donc un embarquement long et assez pénible. Sauf qu’on oublie de me dire que les rangées 60 à 69 (économie) sont situées dans la bulle au deuxième étage en avant de l’appareil.

Du coup j’envoie systématiquement tous ces heureux passagers tout au fond à la queue de l’avion, créant un véritable goulot à l’arrière, puisque tout ce beau monde se voit obligé de remonter les deux allées avec leur bagage de cabine à contresens du trafic sur toute la longueur du Boeing. Un vrai chaos.

Résultat: l’embarquement fut nettement plus long que la normale avec un délais au départ et des passagers furieux qui n’ont pas apprécié la balade et surtout les bousculades à travers 5 cabines remplies à craquer.

Après leurs plaintes au directeur de bord, j’ai eu droit à mon tour à son sermon hystérique. Pour ma seule défense il a dû admettre que ces petits détails anodins ne figuraient pas dans le long entrainement initial et que c’était peu avisé de sa part de m’avoir mis en ligne de feu sans expérience sur un avion, dont je n’avais au départ qu’une pure connaissance théorique.

Il ne fait aucun doute que mes compétences en matière de sécurité étaient irréprochables, cependant une simple visite de familiarisation de quelques minutes à peine sur un avion aussi différents des autres, nous aurait épargné bien des frustrations.

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