Avantia – Projet global

Discussion sur le redéveloppement du secteur industriel Brien, à Repentigny

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Repentigny | Cette ville est bâtie à 99,9 % | La Presse

Requalification du parc industriel le long de l'autoroute 40 - Avantia prend son envol : un projet audacieux pour le développement urbain et les finances de Repentigny

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Date : lundi 14 avril

Heure : 10 h


IMAGE FOURNIE PAR LA VILLE DE REPENTIGNY. Illustration du mégaprojet de redéveloppement urbain prévu par la Ville de Repentigny. « Voilà ce que dévoilera ce lundi l’administration Dufour : […] un investissement estimé entre 3 et 4 milliards de dollars, d’ici 20 ans, qui viendra “requalifier” un secteur complet de la ville », présente notre chroniqueur.

Il ne sera pas question de New York dans cette chronique. Ni de Paris, Hong Kong ou Singapour.

La ville dont je vous parlerai a connu un boom démographique sans précédent. Elle a vu des gratte-ciel étonnants apparaître ces dernières années. Sa croissance a été si effrénée que ses terrains sont maintenant lotis à 99,9 %.

Mais nous sommes loin d’une métropole glamour.

Plutôt… à Repentigny.

Eh oui : cette municipalité de 90 000 habitants de Lanaudière, dans la grande banlieue montréalaise, affiche aujourd’hui « complet ».

Elle est à la croisée des chemins quant à son développement futur.

Repentigny n’a à peu près plus de terrains disponibles, mais elle ne veut plus grimper vers le ciel. Les tours de 30 étages qui ont poussé dans son petit centre-ville ont scandalisé bien des citoyens, davantage habitués à vivre dans une mer de bungalows.


PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE. Tours d’habitation sur le boulevard Notre-Dame, à Repentigny

C’est même devenu l’enjeu numéro 1 de la dernière course à la mairie.

Nicolas Dufour a fait campagne en promettant de mettre fin à ce modèle de densification agressive, en 2021. Il a gagné haut la main avec 62 % des voix.

Son engagement était clair : relancer la croissance de la ville, mais à une échelle plus « humaine ».

Le chemin pour y parvenir était moins évident : il faudrait reconstruire Repentigny de l’intérieur.

Repentigny s’est prévalue en 2022 d’un nouveau pouvoir accordé par le gouvernement du Québec. Elle a exercé son droit de préemption sur tout le territoire du parc industriel. En clair : elle a un premier droit de regard sur toutes les propriétés mises en vente.

Trois acquisitions ont déjà été réalisées grâce à ce mécanisme. Trois autres ont été faites de gré à gré, pour un total de 40 millions de dollars en fonds publics.

Repentigny mise sur une « stratégie pas contraignante » afin d’attirer les promoteurs, me dit Nicolas Dufour. Elle ne fixera pas de cibles précises de logement abordable, mais offrira un « zonage incitatif » pour que les constructeurs en incluent dans leurs plans. Ceux qui le feront obtiendront en échange le droit de bâtir quelques étages supplémentaires.


PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE. Maquette du nouveau projet urbain. La Ville souhaite laisser beaucoup de marge de manœuvre aux promoteurs privés afin d’accélérer la construction, explique le maire Dufour.

La bureaucratie sera aussi réduite à son strict minimum. La Ville promet un délai maximal de 30 jours pour la délivrance des permis, et un « guichet unique » pour toutes les demandes des promoteurs. Déjà, deux projets sont confirmés. Début des travaux : d’ici un an.

Plusieurs proprios viennent d’eux-mêmes « cogner à la porte » de la Ville pour vendre, m’a dit Vivianne Joyal, directrice générale adjointe de Repentigny.