Souhait #16 pour Montréal
Montréal a longtemps été reconnue comme une ville colorée. Que ce soit les pavillons d’Expo 67 ou les corniches et escaliers des quartiers centraux, la couleur faisait partie de l’identité montréalaise. Il faut retrouver cet aspect oublié de notre architecture, tant par la restauration des bâtiments existants que par l’intégration de la couleur aux nouvelles constructions. Cette intégration doit se faire dans l’esprit montréalais, avec parcimonie et sensibilité.
Les métaux ouvrés, les escaliers, les saillies, les couronnements et les ouvertures sont autant d’occasions d’intégrer la couleur en complément de la maçonnerie, qui doit demeurer dominante.
Concrètement, ce souhait implique :
16.1 L’élaboration d’une charte montréalaise à utiliser comme référence ;
16.2 L’intégration de la notion de couleur à l’ensemble des PIIA ;
16.3 L’obligation de proposer une couleur dans le cadre des projets de retour aux composantes d’origine ;
16.4 L’interdiction de l’utilisation du noir dans les constructions neuves sur le territoire montréalais.
Plusieurs villes à travers le monde contrôlent la coloration des bâtiments, principalement pour assurer une harmonie dans le paysage urbain et protéger le patrimoine, dans une logique de patrimoine paysager qui va au-delà des bâtiments individuels. Souvent associée à une question de goût, la couleur peut susciter des réticences dans un cadre réglementaire normatif. L’idée n’est pas d’imposer des couleurs, mais bien d’encadrer leur usage tout en laissant une certaine liberté citoyenne et professionnelle.
L’usage du noir en architecture est souvent controversé. À la mode au début des années 2010, son usage est devenu un automatisme, un standard. Dans notre contexte hivernal sombre plusieurs mois par année, alternant avec des étés très chauds, le noir pose de nombreux enjeux. Comme plusieurs villes à travers le monde l’ont fait, ce serait l’occasion d’en limiter l’usage.
1 Maisons du Square Saint-Louis, vers les années 80, Archives de l’Université de Montréal
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