Attribuer les crédits aux concepteurs d’un projet doit devenir un réflexe incontournable, au même titre que l’on nomme le réalisateur d’un film ou l’auteur d’un livre. Il s’agit d’un geste de respect et de reconnaissance envers les professionnels, mais aussi d’un levier essentiel pour renforcer la culture du design. En identifiant les concepteurs, on favorise également une plus grande transparence et une responsabilisation accrue quant à l’impact de leur travail.
Concrètement, ce souhait implique :
2.1 L’application systématique de la directive C-OG-DEV-D-19-001, adoptée en 2020, visant à reconnaître les concepteurs des projets réalisés pour la Ville ;
2.2 L’affichage du nom de toutes les firmes professionnelles impliquées sur les affiches de chantier dès le début des travaux ;
2.3 L’obligation d’une inscription pérenne du nom des concepteurs sur la façade de tout nouveau bâtiment ou espace public de plus de 1 000 m² ;
2.4 L’ajout sur le site internet de la Ville de Montréal du nom des concepteurs de chaque propriété municipale, facilement accessible au public ;
2.5 L’ajout rétroactif du nom des concepteurs sur les propriétés de la Ville faisant l’objet de travaux ou de réaménagements majeurs.
Des précédents existent à l’international, notamment à Toronto, où un règlement en vigueur depuis 2011 impose cette reconnaissance visible sur les bâtiments. La campagne #quiestlarchitecte, lancée par Kollectif en 2020 et reprise à l’international, offre un modèle inspirant pour encourager cette culture de la transparence et de la valorisation des concepteurs.
1 Esplanade Tranquille, Montréal.
Projet par les équipes de l’architecte Marc-Antoine Fredette (Les Architectes FABG) et de l’architecte paysagiste Marc Fauteux (Fauteux et associés – Architectes paysagistes).
Campagne #quiestlarchitecte par Kollectif.
Photo par Eric Branover.
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