Bon ben adieu le développement axé sur le transport en commun. J’apprécie l’engagement de faire un quartier axé sur l’activité physique, mais ça m’étonnerait beaucoup s’il y a significativement plus d’activité physique que dans le reste de la banlieue, si l’on développe un quartier d’unifamilliales axé sur l’automobile avec quelques bâtiments plus denses, mais loin du transport en commun.
Un quartier axé sur l’activité physique dans l’ancienne carrière, souhaite Luc Poirier
Le 12 mars 2021 — Modifié à 16 h 04 min le 12 mars 2021
Temps de lecture : 4 min
Par Katherine Harvey-Pinard
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Luc Poirier, lors d’une consultation publique de la Ville de La Prairie, le 28 janvier 2020. (Photo : Le Reflet – Denis Germain)
Le promoteur immobilier Luc Poirier, dont l’entreprise Acti-Cité est propriétaire du terrain de l’ancienne briqueterie à La Prairie, était le premier à présenter sa vision dans le cadre des consultations publiques virtuelles de la Ville, le 10 mars. Il propose «un premier éco-quartier orienté sur l’activité physique au Québec».
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VIDÉOS – Le Journal visite la carrière à La Prairie
Plus de 130 personnes étaient réunies par vidéoconférence pour ce premier de trois soirs de présentation. Les prochains auront lieu les 17 et 24 mars.
Pour son projet d’aménagement des 12,5 millions de pieds carrés de la carrière, Luc Poirier propose la création «du premier milieu de vie axé sur la pratique de l’activité physique sous toutes ses formes et dont le réseau des déplacements actifs a été planifié avant celui du réseau routier», a-t-il indiqué dans son document de présentation.
Il affirme être en discussion avec la Ville, la communauté d’affaires et le Collège Jean de la Mennais pour établir des partenariats concernant la construction de nouveaux équipements sportifs comme une patinoire couverte réfrigérée et un centre sportif adjacent au Collège permettant la pratique du tennis et du soccer intérieur.
Le promoteur a répondu à 51 questions au total, rapporte-t-il. Il dit avoir assuré que son projet respectera les lois, règlements d’urbanisme et demandes de la Ville et des citoyens.
Les points saillants
Luc Poirier a présenté aux citoyens une vidéo récapitulative de son projet. En plus d’un centre multisports et d’un espace commercial, il aimerait y établir une nouvelle école primaire ainsi qu’une garderie.
Il envisage aussi d’y installer des propriétés conventionnelles, des copropriétés ainsi que des locations afin de répondre aux besoins de tous les profils socio-économiques, affirme-t-il. Le promoteur assure d’ailleurs que 80% du site serait à faible densité, donc dédié à des fins unifamiliales. Le promoteur mentionne d’ailleurs la conformité de son projet aux orientations de la Communauté métropolitaine de Montréal et de la MRC en termes de densité et de typologie.
Au total, 16% du site serait consacré à des espaces verts et bleus. Il prévoit planter 7 000 nouveaux arbres et installer une piste multifonctionnelle de 7,4 km sur une largeur de 16 pieds tout autour du site, incluant deux tunnels piéton et cyclable. Un lac artificiel de 150 000 pieds carrés avec une plage de 300 pieds fait également partie du plan.
Retombées économiques
M. Poirier évalue les retombées économiques pour la Ville à 25 M$ en frais de mutation et revenus annuels de taxation. Il estime que la valeur des maisons existantes augmentera.
Les citoyennes Danielle Pelletier et Sabrina Désilets seront les prochaines à présenter leur vision d’aménagement du site, le 17 mars, à 19h, suivies de Richard Myre et Stéphane Labrie du Collège Jean de la Mennais, ainsi que Andrée Gendron de Projet Carrière, le 24 mars. Les présentations se tiennent sur le site Web de la Ville.
Les cinq concepts d’aménagement seront abordés à l’occasion d’une nouvelle rencontre citoyenne prévue au printemps.
Respect des résidents voisins
Luc Poirier s’est souvent fait reprocher le bruit de ses travaux dans la carrière par les résidents voisins au cours des dernières années. Il a toutefois assuré lors de sa présentation qu’une série de mesures seraient prises pour éviter de déranger les résidents pendant le chantier. Entre autres, la construction d’un écran antibruit temporaire le long du sentier du Bocage, des tests de bruit périodiques, le contrôle de la poussière par arrosage au besoin et des horaires de travail entre 7h et 18h.
Autres éléments prévus
- Tour d’observation de 110 pieds
- Site d’interprétation fossilaire
- Allée des artistes
- Parc canin
- Portail de briques aux entrées du site
- Mur commémoratif
- Panneaux d’interprétation des 150 ans d’histoire de la briqueterie et des faits saillants de l’histoire de la Ville