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Résumé

Trump coupe les vivres à deux importants médias publics

Par Agence France-Presse

2 mai 2025 à 06h32

Le président américain Donald Trump prononce un discours devant les étudiants diplômés au Coleman Coliseum de l’Université de l’Alabama, le 1er mai 2025 à Tuscaloosa, en Alabama. (ANNA MONEYMAKER/Archives Agence France-Presse)

Nouvelle offensive de Donald Trump contre les médias traditionnels: le président américain a signé jeudi un décret demandant de cesser de financer deux réseaux publics emblématiques, la télévision PBS et la radio NPR, qu’il accuse d’être biaisés.


«Je donne instruction au conseil d’administration du CPB et à tous les départements et agences exécutifs de cesser le financement fédéral de NPR et de PBS», selon le texte, qui ajoute qu’«aucun média ne jouit d’un droit au financement public garanti par la Constitution».

Le CPB est le gestionnaire de l’investissement fédéral dans l’audiovisuel public. Son budget a déjà été approuvé par le Congrès jusqu’en 2027, faisant planer un doute sur la portée effective du décret qui demande au conseil d’administration du CPB «d’annuler le financement direct existant dans la mesure maximale autorisée par la loi et de refuser de fournir un financement futur».



«L’ordonnance exige que le CPB révise ses dispositions générales de 2025 pour interdire explicitement le financement direct ou indirect de NPR et de PBS», selon un document de la Maison-Blanche.

Depuis son investiture, l’administration républicaine a multiplié les critiques et attaques contre de nombreux médias traditionnels, et a pris des décisions pour démanteler certains médias publics.

Le décret sur le financement de PBS et NPR, «qui sera probablement contesté en justice, est la plus grande escalade à ce jour de la Maison-Blanche dans son attaque contre les médias», estime le média Politico.

Donald Trump avait demandé fin mars au Congrès de mettre un terme au financement public de ces deux «réseaux horribles et complètement biaisés», selon lui.

«Propagande de gauche»

«NPR et PBS ont alimenté le militantisme et la propagande de gauche avec l’argent des contribuables, ce qui est tout à fait inapproprié et constitue une utilisation abusive de l’argent des contribuables», affirme la Maison-Blanche dans un communiqué séparé, soulignant que ces deux médias recevaient «chaque année des dizaines de millions de dollars de fonds publics, principalement du CPB».

Pour appuyer ces griefs, la Maison-Blanche assure par exemple que sur une période de six mois, une émission de PBS, «PBS News Hour a utilisé le terme “extrême droite” 162 fois, mais “extrême gauche” seulement six fois».

Ou encore qu’une étude montre que les élus Républicains du Congrès sont soumis à une couverture médiatique beaucoup plus négative que les Démocrates.

Plus largement, le décret affirme que si le financement fédéral des médias se justifiait lors de la création du CPB en 1967, il est aujourd’hui, «dans un paysage médiatique riche, divers et innovant», devenu «dépassé, non-nécessaire» et «corrosif pour l’apparence de l’indépendance journalistique».



Plus de 40 millions d’Américains écoutent chaque semaine la radio publique NPR et 36 millions regardent chaque mois une télévision locale du réseau de PBS, selon des estimations de ces médias.

La directrice de NPR Katherine Maher avait estimé en mars que la radio percevrait environ 120 millions de dollars du CPB en 2025, «moins de 5 % de son budget».

Cette volonté de l’administration américaine s’inscrit dans son engagement à réduire drastiquement les dépenses publiques. Dans les médias, cela s’est traduit par son engagement à démanteler l’audiovisuel public extérieur des États-Unis et de ses radios Voice of America, Radio Free Asia et Radio Free Europe/Radio Liberty.

Reporters sans frontières s’alarme

Dès avant l’annonce de la Maison-Blanche vendredi, l’ONG française Reporters sans frontières a dénoncé une «dégradation inquiétante» de la liberté de la presse aux États-Unis.

Par exemple, en février, la Maison-Blanche a fortement restreint ses accès à l’Associated Press (AP), l’agence de presse américaine, pour ne pas avoir adopté l’appellation de «Golfe d’Amérique» décrétée par le président Trump à la place de Golfe du Mexique, une décision qu’elle a attaquée en justice.

En avril, Donald Trump a tonné contre plusieurs médias américains de premier plan, New York Times, Washington Post ou encore ABC News, après qu’ils ont publié des sondages évoquant des taux d’approbation en berne. Il les a accusés d’être «malades» et a affirmé qu’ils devraient faire l’objet d’une enquête pour «fraude électorale».

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En perspective, 1000 drone par division pour 10 divisions, c’est très peu. La production de l’Ukraine se compte maintenant en millions de drones par année. C’est donc dire que c’est encore beaucoup trop peu dans le contexte actuel.

Le succès de l’Ukraine avec les drones, c’est en grande partie une production de masse avec des imprimantes 3d de pièces qui coutent quelques centimes tout au plus. Ils sont contrôlé avec des manettes de jeu et des casques de réalité virtuelle assez standard. L’Ukraine fait usage de pièces largement disponible sur les marchées mondiaux.

Les politiciens ont préféré donner le contrats au complexe d’armement Américain. Ça devrait être un scandale de payer autant pour aussi peu, mais le complexe militaire Américain est tellement ancré profondément dans la bureaucratie Américaine qu’il est essentiellement immunisé à toute enquête.

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C’est ce qui est ironique dans les plaintes de Trump sur le fait que les pays de l’OTAN ne dépensent pas assez de pourcentage de leur PIB en défense. L’argent que les États-Unis dépensent en défense, ne va en majorité pas dans la défense directement.

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Avec ce genre de discours intimidant, on peut certainement douter de la volonté de Poutine de mettre fin au conflit avec l’Ukraine sans l’avoir au préalable totalement écrasée. Un jeu dangereux impossible à justifier et je vois mal Trump accepter ce genre de rhétorique sans se mettre l’OTAN et ses alliés à dos.

Résumé

Trump + crypto = corruption ?

PHOTO ALTAF QADRI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Eric Trump (à droite) lors d’une convention sur la cryptomonnaie, à Dubaï. À ses côtés : Zach Witkoff (au centre) un des cofondateurs de la World Liberty Financial, et Justin Sun (à gauche), fondateur de Tron.

(New York) Par où commencer dans l’énumération des conflits d’intérêts vertigineux qui découlent du rôle de Donald Trump dans l’industrie de la cryptomonnaie ? Allons-y d’abord par celui qui devrait valoir au président républicain une troisième procédure de destitution, selon au moins un sénateur démocrate.

Publié à 6 h 00

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Richard Hétu Collaboration spéciale

](La Presse | Richard Hétu)

Le 23 avril dernier, les promoteurs de $TRUMP, le meme coin de Donald Trump, ont annoncé que les 220 plus grands détenteurs du jeton seront récompensés ce mois-ci par une invitation à un dîner « privé » avec le président à son club de golf de Virginie. Les 25 plus grands acheteurs, eux, auront droit en plus à une visite guidée de la Maison-Blanche.

Dans les heures suivantes, des acheteurs anonymes ont acquis des dizaines de millions de dollars de ces pièces de mème sans valeur intrinsèque lancées par Donald Trump deux jours avant sa seconde investiture.

Point crucial : le président et sa famille détiennent une majorité des jetons en circulation, dont la valeur fluctue selon les circonstances. Ils perçoivent en outre une commission chaque fois qu’un $TRUMP est échangé, une manne qui s’est élevée à près de 100 millions de dollars dans les semaines qui ont suivi le lancement de cette pièce.

Ainsi donc, l’invitation du 23 avril, qui a fait bondir la valeur du $TRUMP, a enrichi Donald Trump et sa famille non seulement sur papier, mais également en argent liquide.

« L’escroquerie des pièces de mème de Trump est la chose la plus effrontément corrompue qu’un président n’ait jamais faite. Il n’y a rien qui s’en approche », s’est indigné le sénateur démocrate Chris Murphy sur X le 23 avril.

Son collègue démocrate de Géorgie Jon Ossoff a prononcé le mot en « I » (impeachment) deux jours plus tard, en dénonçant le stratagème de Donald Trump, ex-pourfendeur des cryptomonnaies.

« Il accorde des audiences aux personnes qui achètent les pièces de mème qui l’enrichissent directement, a-t-il dit lors d’une assemblée publique. Il ne fait aucun doute que la conduite de ce président a déjà dépassé toute norme antérieure de mise en accusation [impeachment]. »

Une entente de 2 milliards de dollars à Dubaï

Est-ce vraiment le cas en ce qui a trait à l’invitation du 23 avril ?

« C’est discutable », répond Richard Painter, professeur de droit à l’Université du Minnesota et ancien responsable des questions d’éthique à la Maison-Blanche sous George W. Bush. « Car nous ne savons pas avec certitude si l’argent d’un gouvernement étranger ou d’un fonds souverain se déverse dans cette entreprise de cryptomonnaie. Mais certains éléments indiquent que c’est peut-être le cas. »

Et si le président reçoit des bénéfices et des avantages de la part d’un gouvernement étranger, il s’agirait d’une violation de la clause des émoluments [de la Constitution des États-Unis].

Richard Painter, professeur de droit à l’Université du Minnesota

La violation est flagrante dans un autre cas. Il s’agit de la nouvelle entente annoncée jeudi dernier à Dubaï par la World Liberty Financial, l’entreprise de cryptomonnaie de la famille Trump créée en septembre dernier. Cette entente conjugue des « conflits d’intérêts sans précédent dans l’histoire moderne des États-Unis », selon le New York Times.

En vertu du pacte, MGX, le fonds souverain des Émirats arabes unis, utilisera le USD1, cryptomonnaie gérée par l’entreprise de la famille Trump et indexée au dollar américain, pour investir 2 milliards de dollars dans Binance, première Bourse de cryptomonnaies au monde.

Le fondateur et actionnaire principal de Binance a ses propres raisons de vouloir contribuer à l’enrichissement de Donald Trump. En 2023, Changpeng Zhao a plaidé coupable d’avoir violé les lois américaines contre le blanchiment d’argent et d’avoir permis à des criminels d’effectuer des transactions sur sa plateforme. Après avoir purgé quatre mois de prison, il est à la recherche d’une grâce présidentielle.

Les Émirats arabes unis ont également intérêt à gagner les faveurs de Donald Trump, ne serait-ce qu’à titre de partenaire commercial des États-Unis. La semaine dernière, le pays a été le théâtre d’une autre annonce d’importance, à savoir la construction de la Trump International Tower & Hotel, édifice de 80 étages à Dubaï.

Eric et Donald Trump Jr. étaient eux-mêmes à Dubaï aux côtés d’un des cofondateurs de la World Liberty Financial, Zack Witkoff, lors de l’annonce de l’investissement du fonds souverain émirati.

Zack Witkoff est le fils de Steve Witkoff, ami milliardaire de Donald Trump et émissaire spécial du président au Moyen-Orient, où d’autres monarchies pourraient s’inspirer des Émirats arabes unis.

De Hunter à Don Jr. et Eric

À quel moment les mots « conflits d’intérêts » deviennent-ils inadéquats pour décrire les affaires de l’entreprise de cryptomonnaie de Donald Trump, qui ont fait croître de 40 % la valeur des avoirs de sa famille, soit 2,9 milliards de dollars, au cours des six derniers mois, selon une analyse à laquelle Richard Painter a participé1 ?

Avant de répondre à cette question, un détail : l’entrepreneur chinois Justin Sun a vu l’Autorité des marchés financiers américaine (SEC) suspendre les poursuites contre ses sociétés de cryptomonnaie après son acquisition de 75 millions de dollars de $WLFI, autre jeton de l’entreprise de la famille Trump.

Je pense qu’on en est arrivé à un point où beaucoup de gens pensent qu’il s’agit de corruption. Le public est prêt à en tolérer une certaine quantité. Mais il y a une limite. Les gens en ont assez, et cela commence à se voir dans les sondages.

Richard Painter, professeur de droit à l’Université du Minnesota

Le professeur de droit tient également à critiquer la corruption pendant la vice-présidence et la présidence de Joe Biden. Or, contrairement aux républicains de la Chambre des représentants, il ne croit pas que le prédécesseur de Donald Trump ait été impliqué dans les affaires financières de son fils Hunter. Et il considère que Donald Trump et sa famille sont dans une classe à part.

« Si Hunter a été autorisé à faire des choses qu’il n’aurait pas dû faire pendant la vice-présidence de Biden, nous avons maintenant plusieurs des enfants de Trump qui font énormément plus d’argent pendant la présidence de Donald Trump. Pendant la présidence de Joe Biden, Hunter a vendu des tableaux pour quelque centaines de milliers de dollars, comparativement à Donald Jr. et Eric Trump qui visent vraiment le gros lot. Nous parlons ici de milliards de dollars que Donald Trump a pu lui-même gagner rien qu’avec la cryptomonnaie. »

1. Lisez le rapport de la State Democracy Defenders Action (en anglais)

Le silence des républicains

En septembre 2023, les républicains de la Chambre des représentants ont ouvert une enquête en destitution contre Joe Biden, le soupçonnant de corruption en lien avec des affaires à l’étranger de son fils Hunter et de ses associés totalisant 20 millions de dollars. Ils n’ont jamais réussi à prouver leurs allégations.

Comment réagissent-ils aux affaires suspectes ou corrompues de Donald Trump et de ses fils aux États-Unis et à l’étranger qui se déroulent en plein jour et qui impliquent des sommes colossales ? En ne pipant pas mot, à une ou deux exceptions près.

« C’est de mon président qu’il s’agit, mais je dois dire que cela me donne à réfléchir », a déclaré la sénatrice républicaine du Wyoming Cynthia Lummis en parlant de l’invitation du 23 avril aux plus gros acheteurs du $TRUMP.

« Je ne pense pas qu’il soit approprié pour moi de faire payer les gens pour qu’ils viennent dans la capitale et fassent une visite guidée », a déclaré de son côté la sénatrice républicaine d’Alaska Lisa Murkowski à NBC News.

Pendant ce temps, deux membres démocrates de la commission bancaire du Sénat ont réclamé une enquête sur l’invitation du 23 avril. « Cette dernière action soulève de graves préoccupations éthiques et juridiques, y compris le risque sérieux que le président Trump et d’autres responsables se livrent à la corruption “pay to play” en vendant l’accès présidentiel à des individus ou à des entités, y compris des ressortissants étrangers et des acteurs corporatifs ayant des intérêts directs dans l’action fédérale, tout en enrichissant personnellement le président et sa famille », ont écrit Elizabeth Warren et Adam Schiff dans une lettre.

Trump + crypto = corruption ?

Le silence des républicains

En septembre 2023, les républicains de la Chambre des représentants ont ouvert une enquête en destitution contre Joe Biden, le soupçonnant de corruption en lien avec des affaires à l’étranger de son fils Hunter et de ses associés totalisant 20 millions de dollars. Ils n’ont jamais réussi à prouver leurs allégations.

Comment réagissent-ils aux affaires suspectes ou corrompues de Donald Trump et de ses fils aux États-Unis et à l’étranger qui se déroulent en plein jour et qui impliquent des sommes colossales ? En ne pipant pas mot, à une ou deux exceptions près.

« C’est de mon président qu’il s’agit, mais je dois dire que cela me donne à réfléchir », a déclaré la sénatrice républicaine du Wyoming Cynthia Lummis en parlant de l’invitation du 23 avril aux plus gros acheteurs du $TRUMP.

« Je ne pense pas qu’il soit approprié pour moi de faire payer les gens pour qu’ils viennent dans la capitale et fassent une visite guidée », a déclaré de son côté la sénatrice républicaine d’Alaska Lisa Murkowski à NBC News.

Pendant ce temps, deux membres démocrates de la commission bancaire du Sénat ont réclamé une enquête sur l’invitation du 23 avril. « Cette dernière action soulève de graves préoccupations éthiques et juridiques, y compris le risque sérieux que le président Trump et d’autres responsables se livrent à la corruption “pay to play” en vendant l’accès présidentiel à des individus ou à des entités, y compris des ressortissants étrangers et des acteurs corporatifs ayant des intérêts directs dans l’action fédérale, tout en enrichissant personnellement le président et sa famille », ont écrit Elizabeth Warren et Adam Schiff dans une lettre.

Résumé

Indécence et oligarchie

PHOTO JULIA DEMAREE NIKHINSON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Mark Zuckerberg, Jeff Bezos, Sundar Pichai et Elon Musk lors de l’investiture de Donald Trump à Washington, le 20 janvier dernier

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Boucar Diouf Collaboration spéciale

](La Presse | Boucar Diouf)

Je ne sais pas si vous avez vu ce mème qui circule sur les réseaux sociaux et qui explique sarcastiquement la répartition de la richesse dans nos pays.

Publié le 3 mai

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Cette histoire dont on ne connaît pas l’auteur est d’une grande justesse. Elle s’intitule « notre système économique expliqué par des biscuits ». Je vous la résume.

Assis à une table, un ultrariche, un pauvre et une personne de la classe moyenne se partagent 20 biscuits. L’ultrariche s’approprie 19 biscuits et en laisse 1 au représentant de la classe moyenne. Comme vous pouvez le deviner, le pauvre finit avec rien à se mettre sous la dent. Pendant ce temps, l’ultrariche dit au gars de la classe moyenne que le pauvre va lui voler son biscuit.

Voilà la mystification au cœur du néolibéralisme qui mène la planète au bord du gouffre. Pour mettre une image reconnaissable sur cette histoire, pensez à Elon Musk charcutant des programmes fédéraux pour priver des milliers de fonctionnaires de leur gagne-pain.

Le comble de l’indécence, c’est de s’asseoir sur une fortune de plus de 400 milliards et de travailler à couper les vivres à des gens dont on assimile le simple salaire à du gaspillage.

Pensez aussi à tous ces autres milliardaires qui gravitent autour de M. Trump et qui se frottent les mains en attendant les baisses d’impôts que le président leur a promises.

Même si Donald Trump ne veut pas que les fanatiques de l’idéologie MAGA comprennent son manège, les tarifs sont des morceaux de biscuits qui seront arrachés aux masses laborieuses pour être convoyés vers ceux qui dorment déjà sur des montagnes de galettes. On appelle ces gens des ultrariches, mais la grande majorité est constituée de fossoyeurs de la biosphère érigés en modèles de succès par une idéologie néolibérale qui sanctifie les superprédateurs.

La nature est devenue un buffet ouvert pour une minuscule partie de la population mondiale. Ces gens sont prêts à raser des écosystèmes entiers pour ajouter quelques milliards à leurs avoirs.

Cette indécence qui squatte une certaine humanité est écologiquement et socialement suicidaire. Il faut être inconscient pour ne pas réaliser que nous vivons désormais sur du temps emprunté à nos petits-enfants. Seul le retour à un partage un peu plus juste de la richesse pourra nous aider à éviter ces grandes turbulences qui avancent vers notre monde.

Ces gens qui cherchent à engranger toujours plus sans payer leur juste part du fardeau fiscal ne font pas partie de la solution. Juchés sur des montagnes de ressources suffisantes pour vivre confortablement pendant des milliers d’années, ils en veulent toujours plus.

Résultat, sur la planète, ceux qui cherchent le minimum nécessaire sans le trouver s’empilent misérablement devant ceux qui ont trouvé beaucoup sans jamais être satisfaits. Plus malsain encore, ces privilégiés emploient de nébuleux stratagèmes pour éviter à leurs héritiers un impôt sur les successions.

Entendons-nous bien, je ne suis pas contre l’enrichissement décent ou la juste économie libérale. Je conspue simplement ceux qui utilisent des méthodes éthiquement douteuses pour ne jamais payer les impôts. Enivrés par le pouvoir et la dopamine, ces ultrariches sont désormais prêts à tout pour être le premier à posséder 1000 milliards de dollars. Les paris sont ouverts.

Sur la ligne de départ de cette nouvelle course, l’organisation caritative Oxfam America identifie : Elon Musk, Jeff Bezos, Larry Ellison, Mark Zuckerberg, Bernard Arnault. Avant 2030, dit l’organisation, un gagnant devrait être couronné.

En attendant la naissance de ce grand roi des riches, de nouveaux milliardaires continuent d’apparaître dans les palmarès du magazine Forbes. Grâce à la flambée des marchés boursiers, dit OXFAM, en 2024, le nombre de milliardaires est passé à 2769, contre 2565 en 2023. Pendant ce temps, le taux de pauvreté dans le monde est resté pratiquement inchangé depuis les années 1990.

Ce qui est encore plus effrayant, c’est de constater que certains de ces ultrariches travaillent à brouiller les pistes en nous présentant le wokisme, l’identité sexuelle et de genre, l’avortement et les programmes d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) comme étant les problèmes majeurs auxquels leurs sociétés sont confrontées.

Même s’il y a des correctifs à apporter dans certains de ces dossiers sociaux, leur instrumentalisation sert en grande partie à racoler les bas instincts de notre espèce.

Les véritables problèmes de l’humanité se trouvent 1000 fois plus dans cette ultra-concentration de la richesse qui mène l’humanité et la biodiversité au bord du précipice. C’est cette gourmandise qui mérite d’être régentée sévèrement par des lois. Les stratégies d’évitement fiscal de toutes natures, ces méthodes éthiquement condamnables sont le véritable cancer social auquel il faut s’attaquer urgemment. Ils sont bien plus préoccupants que des fonctionnaires qui gagnent le juste nécessaire pour assurer leurs besoins de base dans la pyramide de Maslow et payent leur juste part d’imposition.

La morale de mon histoire est la suivante : « On jugera Mark Carney qui vient d’être élu à ses réalisations. Mais si l’on considère toutes les traces directes ou indirectes qu’il a laissées sur son sillage dans les cercles de la haute finance, il a flirté indéniablement avec ce monde. Pour nous rassurer, il nous a dit grosso modo que ses connaissances acquises sur les paradis fiscaux sont des atouts qu’il peut mettre au service de la justice fiscale au Canada. »

C’est noté, Monsieur Carney ! On va attendre de le voir pour le croire. Allez-vous nous dessiner un Canada où les grands mangeurs de biscuits partagent ou allons-nous les laisser se gaver paisiblement à côté de la précarité alimentaire de plus en plus préoccupante ? Puisque vous nous avez répété que vous connaissez bien ces pratiques, nos attentes sont très élevées. On a hâte de voir quel bord vous allez choisir. À suivre !

Le comble de l’indécence, c’est de s’asseoir sur une fortune de plus de 400 milliards et de travailler à couper les vivres à des gens dont on assimile le simple salaire à du gaspillage.**

Ce qui est encore plus effrayant, c’est de constater que certains de ces ultrariches travaillent à brouiller les pistes en nous présentant le wokisme, l’identité sexuelle et de genre, l’avortement et les programmes d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) comme étant les problèmes majeurs auxquels leurs sociétés sont confrontées.**

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Même s’il y a des correctifs à apporter dans certains de ces dossiers sociaux, leur instrumentalisation sert en grande partie à racoler les bas instincts de notre espèce.

Les véritables problèmes de l’humanité se trouvent 1000 fois plus dans cette ultra-concentration de la richesse qui mène l’humanité et la biodiversité au bord du précipice. C’est cette gourmandise qui mérite d’être régentée sévèrement par des lois. Les stratégies d’évitement fiscal de toutes natures, ces méthodes éthiquement condamnables sont le véritable cancer social auquel il faut s’attaquer urgemment. Ils sont bien plus préoccupants que des fonctionnaires qui gagnent le juste nécessaire pour assurer leurs besoins de base dans la pyramide de Maslow et payent leur juste part d’imposition.

Trump a dit a de multiple reprise vouloir que les US quittent l’Otan. C’est très clair depuis le début de son premier mandat que c’est une organisation qu’il n’aime pas. Si il ne l’a pas encore fait, c’est probablement parce que des membres de son cabinet l’en empêche.

Trump s’est depuis très longtemps mis l’Otan a dos. Il a ouvertement flotté l’idée qu’il ne défendrait pas les pays qui ne dépensent pas 2% de leur budget en défense. Avec ses commentaires récent sur le Canada, Greenland, Panama et le Suez, je ne sais pas comment on pourrait lui faire confiance à lui et à son mouvement.

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On est d’accord, on s’entend que Trump n’a plus aucune crédibilité, ni auprès des alliés traditionnels des USA, pas plus que de leurs ennemis. Toutefois le monde n’est pas prêt à accepter n’importe quel issue à cet guerre et ne peut laisser faire sans réagir vigoureusement. Car après tout il s’agit d’éviter un dérapage qui mettrait sérieusement en danger la paix mondiale, une situation où il ne peut y avoir que des perdants.

Pour ce qui est de l’OTAN le congrès américain a passé une loi interdisant une décision unilatérale de se retirer. De plus, si un pays veut se retirer il doit aviser… les USA et donner un préavis d’un an.

Mais bon, ça ne serait pas la première fois que M. Trump ignore les règlements.

Personnellement j’aimerais que l’Europe (sans la Hongrie, la Slovaquie et la Turquie) et le Canada se retire de l’OTAN et forme une nouvelle alliance militaire qui pourrait aussi inclure d’autres pays fiables comme l’Australie.

L’Europe ne peut pas fonctionner sans l’ensemble de ses pays membre, ce qui est une de ses grosses faiblesses à mon avis.

Pour ce qui est de l’Australie, c’est le pays le plus loin de la Russie, ça ne fait pas de sens, à moins qu’on change la vocation de l’OTAN, ce qui est un tout autre dossier.

L’OTAN et l’Union Européenne sont deux organisations différentes. Ce n’est pas l’UE qui est membre de l’OTAN mais bien chaque pays indépendant. Certains pays sont membre de l’UE sans être membre de l’OTAN et vice versa. La Hongrie et la Slovaquie ont démontrés qu’ils ne méritent pas de faire partie de cette alliance militaire.

En effet je pense qu’il faut revoir l’alliance militaire pour être plus qu’une protection de l’Europe. Les choses ont bien changé depuis 1949. La menace peut venir de la Russie mais aussi la Chine, la Corée du Nord ou l’Iran, même des États-Unis avec ses menaces au Groenland. Je vois très bien une alliance militaire de pays partageant les mêmes valeurs qui incluerait l’Australie mais aussi le Japon et la Corée du Sud.

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Bon point, mais à mon avis on ne peut dissocier l’Europe de l’Union Européenne sur ce genre de dossier. C’est comme vouloir le beurre et l’argent du beurre.

C’est par définition un dossier autre que l’OTAN. Ce serait en pratique démonter l’OTAN et reconstruire une autre alliance, qui de surcroit serait en conflit potentiel avec le conseil de sécurité de l’ONU.

Ceci-dit, je ne suis pas nécessairement contre cette idée, encore faut-il que tous les participants soient sérieux et qu’il y ait des mécanismes pour renforcer le traité, ce qui manque à l’OTAN, l’ONU, l’OMC et autres organismes qui n’ont pas de dents. C’est à la base très performatif. Le Canada est aussi dans le blâme.

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Si j’arrive à cette conclusion c’est que je crois que l’OTAN ne peut pas être changé.

Lors de sa fondation personne n’aurait pu prévoir que ce serait les États-Unis qui menacerait militairement un autre membre (Danemark) et économique tous les autres membres.

Bref, tirons la plug et recommençons avec un tableau blanc. Ça sera beaucoup plus simple.

Pour de qui est de l’ONU, à part faire des résolutions qui n’ont jamais rien donné de concret (combien de résolutions sur la Palestine?), elle ne sert pas à grand chose…

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On est bien loin de devoir réformer l’OTAN qui prendrait beaucoup de temps et de négociations, une brèche qui ferait l’affaire de la Russie. Quant à Trump il n’est que de passage même s’il peut faire beaucoup de dommages.

Cependant la résilience de l’OTAN et l’engagement de ses membres ne semblent pas faiblir, bien au contraire, surtout qu’il en va au départ de la sécurité du continent européen. Tandis que le Groenland sera défendu bec et ongle par l’UE contre toute décision unilatérale des USA. Et finalement le Congrès américain ne donnerait pas suite à une invasion qui serait clairement une acte de guerre contre un allié.

C’est malheureusement le cas de beaucoup d’organisations dépassé une certaine taille. Plus il y a de membres et d’intérêts divergeant, plus il est difficile de changer le document constitutionnel. Parfait, il est plus facile de jeter la structure à terre et d’en construire une nouvelle.

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