Ailleurs dans le monde - Politique et économie

C’est sûr que l’administration de Trump est déjà dysfonctionnelle et ce ne serais pas mieux avec Vance. Cependant il n’a pas le même ascendant sur l’équipe et je demeure persuadé que l’équipe finirait par se disloquer à cause de rivalités et d’objectifs trop différents, dont la religion qui commence à se pointer publiquement avec Rubio.

Résumé

Face à Trump: la faillite morale de l’Occident

Par Sébastien Lévesque, Le Quotidien

14 avril 2025 à 04h00

Ce n’est que lors de la mise en place de tarifs douaniers par Donald Trump qu’il est devenu un enjeu national de premier plan. (Brendan Smialowski/Archives Agence France-Presse)

CHRONIQUE / À bien des égards, la réélection de Donald Trump constitue un défi lancé à l’Occident. Dès son retour au pouvoir, il a multiplié les attaques contre les plus vulnérables de la société: restrictions des droits des personnes LGBTQ+, démantèlement des politiques d’inclusion et de diversité, déportation et arrestations massives de migrants, etc.


Pourtant, malgré l’ignominie de ces décisions, la véritable panique n’a éclaté que lorsqu’il a brandi la menace de lourds tarifs douaniers sur nos produits et déclenché une guerre commerciale avec nous. C’est à ce moment-là, et seulement à ce moment-là que Trump est devenu un véritable «problème» aux yeux de nos politiciens et dans les médias. Avant cela, il était certes un sujet de moquerie ou d’inquiétude, mais jamais un enjeu national de premier plan.

Ce qui me frappe ici, c’est le décalage flagrant entre nos priorités économiques et notre sens de la justice. Il semblerait que nous puissions tolérer sans broncher des atteintes aux droits fondamentaux de certains individus ou groupes tant que nos finances personnelles ne sont pas affectées. Mais dès qu’une menace plane sur notre portefeuille, alors nous réagissons avec une ferveur indignée. Ce réflexe révèle une faillite morale : nous avons perdu de vue ce qui devrait guider nos choix et nos indignations.



Cette subordination de la morale à l’argent n’a rien d’anecdotique. Elle reflète l’individualisme exacerbé qui gangrène les sociétés occidentales. Comme l’a souligné le pape François dans un discours marquant: «L’argent peut réussir à nous dominer et devenir ainsi une idole tyrannique. Au lieu d’être un instrument à notre service pour réaliser le bien et exercer la solidarité envers les autres, l’argent peut nous rendre esclaves, ainsi que le monde entier, d’une logique égoïste qui ne laisse aucune place à l’amour et fait obstacle à la paix.»

Cette tyrannie de l’argent, nous la voyons à l’œuvre dans tous les aspects de notre quotidien. C’est elle qui force les travailleurs à accepter des conditions de plus en plus précaires sans broncher. C’est aussi elle qui nous empêche d’investir massivement dans la lutte (nécessaire) contre les changements climatiques. Et il en va de même lorsque les pays occidentaux, autrefois champions des droits humains, ferment de plus en plus leurs portes aux migrants sous prétexte que ceux-ci représenteraient une charge économique trop lourde. De toute évidence, l’argent dicte maintenant nos choix bien plus que notre sens moral.

Ce culte du profit et de la rentabilité n’est par ailleurs pas étranger à la montée de l’extrême droite un peu partout en Occident. Les discours populistes prospèrent notamment sur la peur de perdre son pouvoir d’achat. Certains politiciens instrumentalisent ainsi la frustration économique en détournant la colère populaire vers des boucs émissaires (migrants, minorités, chômeurs) plutôt que vers les véritables responsables de cette précarité – dont nous sommes tous plus ou moins les victimes. Cette obsession pour l’argent nous enferme alors dans un cynisme délétère où l’on finit par croire que la solidarité est un luxe et que la morale est un poids.

Bien sûr, je sais que l’argent ne pousse pas dans les arbres. L’économie compte et il est légitime de s’inquiéter pour son niveau de vie. Mais il y a une différence fondamentale entre «gérer intelligemment» et ériger le profit et la rentabilité en critères absolus. Une société qui fait primer l’économie sur la justice sociale et la dignité humaine se condamne à la décadence morale. Qui plus est, dans une société riche comme la nôtre, l’argent n’est pas le véritable problème. Le problème, c’est sa répartition.

Plus que jamais, face à Trump, nous sommes forcés de nous questionner sur la nature et la profondeur de nos convictions. Veut-on réellement vivre dans une société où l’argent passe avant la dignité humaine et qui se définit davantage par son PIB que par ses valeurs?

Bien sûr, je sais que l’argent ne pousse pas dans les arbres. L’économie compte et il est légitime de s’inquiéter pour son niveau de vie. Mais il y a une différence fondamentale entre «gérer intelligemment» et ériger le profit et la rentabilité en critères absolus. Une société qui fait primer l’économie sur la justice sociale et la dignité humaine se condamne à la décadence morale. Qui plus est, dans une société riche comme la nôtre, l’argent n’est pas le véritable problème. Le problème, c’est sa répartition.

Plus que jamais, face à Trump, nous sommes forcés de nous questionner sur la nature et la profondeur de nos convictions. Veut-on réellement vivre dans une société où l’argent passe avant la dignité humaine et qui se définit davantage par son PIB que par ses valeurs?

The European Commission is issuing burner phones and basic laptops to some US-bound staff to avoid the risk of espionage, a measure traditionally reserved for trips to China.
Commissioners and senior officials travelling to the IMF and World Bank spring meetings next week have been given the new guidance, according to four people familiar with the situation.
They said the measures replicate those used on trips to Ukraine and China, where standard IT kit cannot be brought into the countries for fear of Russian or Chinese surveillance.
“They are worried about the US getting into the commission systems,” said one official.

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Selon eux, la lettre de l’administration « ignore les efforts d’Harvard et présente des exigences qui, en contradiction avec le premier amendement, empiètent sur des libertés universitaires garanties depuis longtemps par la Cour suprême ».

Le premier amendement de la Constitution américaine garantit les libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression.

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, en janvier, le gouvernement américain cible les grandes universités du pays, théâtres à divers degrés depuis plus d’un an d’un mouvement étudiant contre la guerre menée par Israël à Gaza.

Le gouvernement a déjà coupé pour les mêmes motifs 400 millions de dollars de subventions à une autre prestigieuse université, celle de Columbia à New York, qui a engagé ces dernières semaines des réformes drastiques demandées par l’administration pour tenter de récupérer ces fonds.

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Guerre commerciale La Chine suspend toute réception d’avions du constructeur américain Boeing

PHOTO CHRISTOPHER PIKE, ARCHIVES BLOOMBERG

Sollicités, le ministère chinois des Affaires étrangères et Boeing n’avaient pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire de l’Agence France-Presse.

(Pékin) La Chine a ordonné à ses compagnies aériennes de suspendre toute réception d’avions du constructeur américain Boeing, sur fond d’intensification de la guerre commerciale avec les États-Unis, a assuré mardi l’agence de presse Bloomberg.

Publié à 7 h 08

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Agence France-Presse

Le président américain, Donald Trump, a imposé des droits de douane allant jusqu’à 145 % sur une grande quantité de produits chinois. En réaction, le géant asiatique impose des surtaxes douanières de rétorsion de 125 % sur les marchandises américaines importées.

La Chine a également demandé aux compagnies aériennes du pays « de stopper tout achat d’équipements et de pièces détachées pour avions auprès d’entreprises américaines », selon Bloomberg, qui cite des personnes proches du dossier.

Ces ordres ont été donnés par les autorités chinoises après l’imposition par Pékin la semaine dernière de ses surtaxes de 125 %, d’après la même source.

Ces surtaxes font plus que doubler le coût des avions et des pièces détachées fabriqués aux États-Unis et arrivant sur le sol chinois. Dans les faits, elles auraient donc imposé un surcoût difficilement supportable pour les compagnies aériennes chinoises.

Selon Bloomberg, le gouvernement chinois envisage également d’aider les transporteurs qui louent des avions Boeing et doivent faire face à des coûts plus élevés.

Sollicités, le ministère chinois des Affaires étrangères et Boeing n’avaient pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire de l’AFP.

L’annonce par Donald Trump de sa campagne de droits de douane contre les produits importés, présentés comme devant remédier au déficit commercial américain, a ébranlé les marchés boursiers du globe et accentué les inquiétudes pour la croissance mondiale.

Le président américain a suspendu mercredi, et pour 90 jours, les droits de douane dits « réciproques » allant au-delà de 10 %. Mais il maintient une forte pression sur la Chine.

Les États-Unis ont également accordé vendredi une exemption provisoire de surtaxes sur les produits technologiques, téléphones intelligents et ordinateurs en tête, ainsi que sur les semi-conducteurs.

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Résumé

J.D. Vance Le nouveau converti qui s’est mis le pape à dos

PHOTO KENNY HOLSTON, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Le vice-président J.D. Vance et sa femme, Usha Vance, au Vatican, pour le Vendredi saint

Le premier vice-président catholique – un récent converti – a provoqué une série extraordinaire de conflits au sein de l’Église à laquelle il s’est joint il y a six ans.

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Peter Jamison The Washington Post

Seuls trois catholiques ont été élus à la présidence ou à la vice-présidence. Pour les deux premiers, les démocrates John F. Kennedy et Joe Biden, la foi était une note discrète dans leur vie publique, une source de fierté pour des millions de catholiques américains, mais rarement invoquée dans leurs décisions.

Le vice-président républicain J.D. Vance, l’élu catholique le plus en vue du pays, a entrepris son mandat autrement. Depuis janvier, M. Vance multiplie les incursions à la limite de la religion et de la politique, fustigeant la hiérarchie de son Église et évoquant d’anciens textes chrétiens pour défendre le nationalisme incarné par l’America First du président Donald Trump.

Ses propos divisent ses coreligionnaires et attisent des conflits qui couvaient depuis longtemps au sein de l’Église. En février, le pape François a publié une lettre adressée aux évêques américains, dans laquelle il contredisait les positions de M. Vance. Mais le vice-président a aussi des défenseurs tout aussi fervents parmi les catholiques américains conservateurs, critiques de longue date du pape actuel.

Cette controverse illustre la transformation radicale du catholicisme depuis 50 ans au sein de la culture politique américaine. Quand John Kennedy s’est présenté à l’élection présidentielle en 1960, il a cherché à dissiper tout soupçon d’allégeance secrète à Rome, professant son engagement à « une Amérique où la séparation de l’Église et de l’État est absolue ».

PHOTO ANDREAS SOLARO, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Le vice-président J.D. Vance lors de la messe du Vendredi saint à la basilique Saint-Pierre à Rome

Depuis lors, le préjugé anticatholique s’est grandement atténué en politique américaine ; la foi est devenue populaire auprès d’une nouvelle génération de droite – dont M. Vance fait partie –, qui y voit un rempart contre des changements sociaux et culturels jugés corrosifs.

John Kennedy minimisait l’importance de sa religion ; J.D. Vance, lui, cite des encycliques lors de conférences technologiques et étaie ses arguments sur les réseaux sociaux en citant des saints disparus depuis des siècles.

« C’est une grande victoire qu’une haute personnalité publique tienne ce discours », croit R.R. Reno, ancien professeur de théologie qui dirige First Things, un mensuel religieux conservateur. « On peut ensuite débattre pour savoir si son propos est correct et quelle est sa véritable signification. Mais le simple fait que ce débat public ait lieu est un revirement remarquable. »

Détournement de foi

Mais les premiers accrochages entre le Vatican et la Maison-Blanche ont aussi suscité un profond malaise chez certains catholiques, qui dénoncent le détournement de leur foi au service de politiques nationalistes contraires à l’enseignement social de l’Église.

« Un catholique ne choisit pas sa propre aventure, pour ainsi dire. On ne peut pas simplement faire sa propre interprétation de la Bible et l’opposer à ce qu’enseigne l’Église », note l’écrivaine catholique Dawn Eden Goldstein, spécialiste du droit canonique et théologienne, qui a critiqué M. Vance.

PHOTO RON SARTINI, TIRÉE DE WIKIMEDIA COMMONS

Dawn Eden Goldstein, théologienne

C’est très dangereux. Mais c’est ce que font ceux qui veulent altérer la foi pour l’adapter à leur programme politique, plutôt que de s’inspirer de la foi pour façonner leur action politique.

Dawn Eden Goldstein, théologienne

Avant de se présenter au Sénat en 2021, M. Vance dénonçait Donald Trump. Il s’est depuis réinventé en tenant pur et dur du mouvement MAGA. Les appels à restreindre l’immigration sont au cœur de son message. Selon lui, la porosité de la frontière sud des États-Unis amène « au pays toujours plus de drogues illégales et d’électeurs démocrates ». Durant la campagne présidentielle de 2024, il a faussement accusé des immigrés haïtiens de Springfield, en Ohio, de voler et de manger les animaux domestiques de leurs voisins.

Le pape François, par contraste, a effectué sa première visite papale en 2013 à Lampedusa, une île italienne où débarquaient par milliers des migrants tentant de gagner l’Europe par la mer à partir de l’Afrique du Nord. Le nouveau pontife y a célébré la messe sur un autel en forme de bateau. Dans son homélie, il a imploré le pardon divin pour l’« indifférence » manifestée envers la souffrance des migrants « cherchant un endroit meilleur pour eux-mêmes et leurs familles ».

Ces différences radicales sont d’autant plus importantes que M. Trump promet des expulsions massives. Les relations entre le Vatican et Washington se sont encore tendues quand l’administration a fait fermer un programme catholique de réinstallation des réfugiés, en lui coupant plusieurs millions en financement. La Conférence américaine des évêques catholiques a intenté un procès contre l’administration à ce sujet.

Ce différend s’inscrit dans un fossé idéologique qui s’est creusé sous le pontificat de François entre le Vatican et certains intellectuels catholiques aux États-Unis. Ces penseurs « postlibéraux », dont certains, comme M. Vance, se sont convertis à l’âge adulte, remettent en question les principes philosophiques des démocraties laïques et plaident pour une influence accrue du christianisme sur le gouvernement.

Sollicité, le bureau de M. Vance a indiqué qu’il ne ferait aucune déclaration.

S’exprimant récemment lors du National Catholic Prayer Breakfast – un évènement annuel à Washington –, M. Vance, qui s’est converti en 2019, a tenu des propos conciliants, reconnaissant le tollé suscité par certaines de ses déclarations.

Je reconnais tout à fait que je suis un nouveau catholique […] Si jamais vous m’entendez pontifier sur la foi catholique, sachez que cela vient d’une conviction profonde, mais aussi du fait que je ne sais pas toujours tout.

J.D. Vance, lors du National Catholic Prayer Breakfast, le 6 février dernier

Mais il n’a en rien cédé au pape François dans leur différend sur la politique de l’administration Trump sur l’immigration clandestine.

« Mon but n’est pas de débattre avec lui ou avec tout autre membre du clergé pour savoir qui a raison et qui a tort. Vous connaissez évidemment ma position et je continuerai de l’exprimer, car je pense que je dois le faire, car c’est dans l’intérêt du peuple américain. »

« Regardez-vous dans le miroir »

Durant la campagne électorale de 2024, M. Vance a été critiqué, parfois par la droite, pour les divergences républicaines par rapport aux préceptes catholiques. On lui a reproché le refus de la campagne Trump d’interdire partout au pays l’avortement, la pilule abortive (mifépristone) et la fécondation in vitro. L’Église s’oppose à cette dernière intervention, notamment parce qu’elle implique la destruction d’embryons humains non utilisés.

De tels compromis sont nécessaires dans une société démocratique, s’est justifié M. Vance, cité par le New York Post en août 2024.

Les préceptes de l’Église « influencent ma façon de penser, c’est certain, a-t-il déclaré. Mais je pense qu’il y a bien des choses que l’Église catholique enseigne et que, franchement, les Américains n’accepteraient jamais ».

PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

J.D. Vance au Vatican lors d’une rencontre avec le cardinal Pietro Parolin et l’archevêque Paul Gallagher, samedi

Après l’élection, les tensions entre les nombreux préceptes sociaux de l’Église et les politiques de l’administration Trump se sont intensifiées.

En janvier, la conférence des évêques américains a reproché à M. Trump d’autoriser les agents de l’Immigration à s’introduire dans les églises et les écoles. Dans sa première entrevue après l’investiture, J.D. Vance a durement critiqué les évêques, se disant bouleversé en tant que catholique par leur opposition. Il a insinué qu’ils ne s’inquiétaient pas tant du sort des migrants que de la perte de financement fédéral de leur programme d’aide.

Je pense que la Conférence des évêques catholiques doit se regarder un peu dans le miroir. S’inquiètent-ils de questions humanitaires ? Ou s’inquiètent-ils en réalité de leurs résultats financiers ?

J.D. Vance, vice-président des États-Unis

Le cardinal Timothy Dolan, de New York, a qualifié les propos de M. Vance de « calomnieux », « très méchants » et « faux ».

« Vous voulez voir nos livres, qui sont audités scrupuleusement ? Vous pensez qu’on fait de l’argent en aidant les immigrants ? », a rétorqué Mgr Dolan dans son émission de radio hebdomadaire. « On perd beaucoup d’argent… On n’est pas là pour faire de l’argent. »

Selon l’écrivaine catholique Gloria Purvis, les allégations de M. Vance s’inscrivent dans son habitude de diaboliser les autres pour obtenir des gains politiques.

« Il l’a fait aux Haïtiens. Il l’a fait aux évêques. C’est un mensonge éhonté qui, à mon avis, vise à séparer les brebis des bergers », affirme Mme Purvis. « Si on ne fait pas attention, on ne voit pas ce qu’il instille dans l’esprit des gens : “Je suis un catholique fervent. Eux, ce sont des prostitués avides d’argent.” »

Pourtant, les critiques de M. Vance sont devenues un leitmotiv dans les milieux de droite. Le slogan « définancez les évêques » a circulé sur X. Kevin D. Roberts, catholique et président de la Heritage Foundation, une fondation de droite, a fait valoir que la conférence des évêques devrait refuser les fonds fédéraux destinés à l’aide aux migrants.

« L’Église aidait les pauvres et les opprimés depuis des milliers d’années avant qu’on soit à la charge du contribuable américain. On pourra le faire encore mieux pendant encore mille ans si on ne dépend plus du gouvernement fédéral », a écrit Roberts dans First Things.

« Le véritable ordo amoris »

Une controverse plus importante encore a suivi le 30 janvier lors de son passage à l’émission de l’animateur Sean Hannity, chez Fox News. M. Vance a critiqué la priorité « démente » que la gauche accorderait aux immigrants illégaux au détriment des citoyens américains, puis a pris une tangente inattendue.

« Il existe un ancien concept – très chrétien, d’ailleurs, d’après moi – selon lequel on aime sa famille, puis son voisin, puis sa communauté, puis ses concitoyens, et ensuite seulement on peut se concentrer sur le reste du monde et lui accorder la priorité. Une grande partie de l’extrême gauche a complètement inversé cela. Ils semblent haïr les citoyens de leur propre pays et se soucier davantage des gens hors frontières. »

Rory Stewart, ancien député conservateur britannique, a critiqué sur X la déclaration de M. Vance, affirmant qu’elle était « moins chrétienne et plus tribale-païenne ».

Le vice-président a riposté en remettant en question les aptitudes mentales de Stewart, écrivant sur X : « Le problème de Rory et les gens comme lui, c’est d’avoir un QI de 110 tout en pensant avoir un QI de 130. »

Il a aussi mis en lumière une obscure expression latine.

« Googlez simplement ordo amoris », a écrit J.D. Vance.

PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Le cardinal secrétaire d’État du Vatican, Pietro Parolin, accueillant le vice-président des États-Unis, J.D. Vance, au Vatican, samedi

Ce terme se trouve dans La cité de Dieu, un célèbre ouvrage de saint Augustin, qui enseigne au lecteur à cultiver la vertu en plaçant Dieu au premier rang d’un « ordre de l’amour » dans lequel tout « bien temporel, charnel et inférieur » a une priorité moindre.

Avant que M. Vance le mentionne sur X, ce concept avait été invoqué par des protestants de droite pour justifier le nationalisme. Ainsi, dans un discours de 2022 à la National Conservatism Conference, William Wolfe, baptiste du Sud, secrétaire adjoint à la Défense durant le premier mandat Trump, a estimé que l’idée de saint Augustin était « cruciale » pour comprendre la politique américaine « America First » d’un point de vue chrétien.

James Orr, professeur associé de philosophie de la religion à l’Université Cambridge, est de cet avis.

Mais pour Stephen Pope, professeur de théologie morale au Boston College, l’interprétation de M. Vance ignore la complexité de la pensée des philosophes chrétiens. Ainsi, si le théologien médiéval Thomas d’Aquin a écrit que « nous devons être plus bienveillants envers ceux qui nous sont les plus proches », il a aussi soutenu qu’il faut parfois « secourir un étranger en situation d’extrême nécessité plutôt que notre propre père, s’il n’est pas dans un besoin aussi urgent ».

Citations hors contexte

Plus important encore, selon M. Pope, les catholiques ne doivent pas s’inspirer de citations hors contexte pour répondre à ces questions, mais plutôt de l’ensemble solide des enseignements sociaux de l’Église qui se sont développés au fil des siècles. Cette tradition met clairement l’accent sur la charité envers les immigrants et les autres exclus, a-t-il déclaré.

Si M. Vance « veut dire : “C’est mon opinion politique personnelle” ou “C’est la vision MAGA”, pas de problème. Mais il ne devrait pas prétendre que c’est chrétien, car il ne sait pas de quoi il parle », dit M. Pope.

Début février, peu avant d’être hospitalisé pour une bronchite aiguë, le pape François, âgé de 88 ans, a fait une déclaration extraordinaire.

PHOTO GREGORIO BORGIA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Le pape François, après la messe des Rameaux, le 13 avril dernier, arrivant place Saint-Pierre, au Vatican

Dans une lettre ouverte aux évêques américains, François a souligné le devoir de compassion des fidèles envers les migrants : « Même un examen superficiel de la doctrine sociale de l’Église montre clairement » que Jésus lui-même a enduré « l’expérience difficile d’être expulsé de son propre pays en raison d’un risque imminent pour sa vie ».

« L’amour chrétien n’est pas une expansion concentrique d’intérêts qui s’étend peu à peu à d’autres personnes et groupes », a écrit François, dans ce qui semblait être une référence directe aux déclarations de M. Vance. Il a invoqué la parabole du bon Samaritain dans l’Évangile : « le véritable ordo amoris » implique « un amour qui construit une fraternité ouverte à tous, sans exception ».

Rory Stewart, l’ancien politicien britannique qui a contredit M. Vance sur X, note qu’en tant qu’épiscopalien, il n’est pas soumis à l’autorité spirituelle du pape François. Néanmoins, il s’est réjoui d’être du même avis que le pape dans cet affrontement sur le message du Christ.

« Je trouve extrêmement bizarre que des politiciens tentent de parler au nom de Jésus », souligne M. Stewart, qui anime une émission balado politique et enseigne à la Jackson School of Global Affairs de l’Université Yale. « Nous ne sommes ni des théologiens ni des prêtres. Et je pense qu’il est grossièrement arrogant et étrange d’essayer de parler au nom de Dieu. »

Cet article a été publié dans le Washington Post.

Lisez la version originale (en anglais ; abonnement requis)

50 ans de la chute de Saigon Les leçons ignorées de la guerre du Viêtnam

PHOTO FOURNIE PAR SEAN MCFATE

Le professeur de stratégie Sean McFate, ancien militaire et auteur de quatre livres sur l’art de la guerre, s’entretient avec notre collaborateur de la propension des généraux – et de la population générale – des États-Unis à occulter la guerre du Viêtnam.

(New York) Cinquante ans après la fin de la guerre du Viêtnam, le verdict de Sean McFate est alarmant : « Les États-Unis continuent de refuser de tirer les leçons du Viêtnam, qui nous auraient aidés en Irak et en Afghanistan. Et ce qui est en jeu est ici, c’est la Troisième Guerre mondiale. »

Résumé

Publié à 5 h 00

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Richard Hétu Collaboration spéciale

](La Presse | Richard Hétu)

L’homme qui prononce ce verdict a un parcours inusité où le conflit sanglant des années 1960 et 1970 apparaît en filigrane. De 1992 à 2000, il a servi au sein de la 82e division aéroportée, unité d’élite de l’armée américaine, avant de devenir mercenaire en Afrique et universitaire aux États-Unis. Tout cela après avoir rêvé de mener une carrière de violoniste classique.

« Jeune, je me voyais jouer au Carnegie Hall ou sous la baguette de Charles Dutoit », raconte le professeur de stratégie à l’Université de Georgetown et au War College, assis dans le bureau de sa résidence de Washington, en entrevue via Zoom.

Avant même de voir Apocalypse Now, son film préféré, l’émule du violoniste Itzhak Perlman avait déjà lu Au cœur des ténèbres, le roman anticolonialiste de Joseph Conrad qui a inspiré Francis Ford Coppola et donné au cinéma le personnage du colonel Walter E. Kurtz interprété par Marlon Brando.

« Après avoir lu le livre, je me suis dit : “M. Kurtz ne serait-il pas un homme intéressant à qui parler ?” Et puis j’ai vu le film, qui m’a vraiment donné le goût de me rendre au bord du gouffre, de plonger le regard dans l’abîme. C’était une folie de jeunesse. J’avais environ 14 ans. »

Ce n’est pas cette folie qui l’a mené à la base militaire de Fort Bragg, en Caroline du Nord, après ses études de premier cycle à l’Université Brown, institution prestigieuse de l’Ivy League.

Son grand-père, ancien combattant de la bataille des Ardennes, où il avait été laissé pour mort, lui avait dit : « Sean, quoi que tu fasses, tu serviras dans l’armée. Tu dois servir ton pays. »

Il n’a jamais remis en question ce commandement. Et, à sa grande surprise, il a adoré l’armée.

« Dans quel autre endroit du monde peut-on diriger 35 hommes à l’âge de 23 ans ? », demande-t-il.

L’effacement d’une guerre

C’est à Fort Bragg qu’il a entendu pour la première fois de vive voix le témoignage d’anciens combattants de la guerre du Viêtnam.

PHOTO HUGH VAN ES, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Soldat américain blessé grimaçant de douleur, au camp de base de A Shau au Viêtnam du Sud, en mai 1969

« Les vieux sergents et sous-officiers nous racontaient comment l’armée était un vrai désastre au Viêtnam. La dépendance à l’héroïne était répandue, tout comme l’alcoolisme et la violence. L’armée dans laquelle j’étais avait tout nettoyé », se souvient Sean McFate, qui a également été basé en Allemagne, d’où il a effectué des missions au Proche-Orient.

Elle avait même effacé le souvenir de la guerre du Viêtnam, à en croire l’ancien parachutiste.

PHOTO FOURNIE PAR LE SERVICE DE RENSEIGNEMENT CANADIEN

Sean McFate, professeur de stratégie à l’Université de Georgetown et au War College (à l’avant-plan)

L’armée américaine a fait de son mieux pour occulter la guerre du Viêtnam. Comme si elle n’avait jamais eu lieu. Il en a été de même pour la guerre de Corée, la guerre oubliée. Et nous en avons payé le prix en Irak et en Afghanistan.

Sean McFate, professeur de stratégie à l’Université de Georgetown et au War College

Il y a des exceptions. Sean McFate mentionne notamment Dave Petraeus, un des deux officiers supérieurs les plus célèbres sous les ordres desquels il a servi, l’autre étant Stanley McChrystal. Diplômé de l’Académie militaire de West Point, le général Petraeus a écrit sa thèse de doctorat à l’Université de Princeton sur les leçons de la guerre du Viêtnam. En 2004 et 2005, il a tenté d’appliquer ces leçons en Irak pour combattre les insurgés sunnites.

« Mais franchement, il n’était pas un très bon élève en matière de contre-insurrection, et c’est pour cela qu’il a échoué en Irak et en Afghanistan », estime Sean McFate. « Petraeus projetait l’image de l’homme le plus intelligent dans la pièce, mais il a vraiment tout gâché parce qu’il n’a retenu que quelques-unes des leçons du Viêtnam. »

« Et je pense que la plus importante leçon du Viêtnam, c’est qu’il ne doit pas y avoir de bourbiers. Si les États-Unis avaient vraiment saisi, appris et digéré les leçons du Viêtnam, ils auraient quitté l’Irak et l’Afghanistan dès que possible et n’auraient pas laissé la situation s’éterniser. »

Seulement 1945 dans tous les esprits

Il n’y a qu’une guerre dont les Américains semblent vouloir se souvenir, selon Sean McFate.

« Les États-Unis vénèrent encore la Seconde Guerre mondiale, vous savez, la plus grande génération qui a fait la bonne guerre. On dit souvent que les généraux aiment mener la dernière guerre. Pour les États-Unis, c’est toujours la Seconde Guerre mondiale, c’est toujours 1945 », explique-t-il.

« Cela nous hante encore aujourd’hui. Les généraux veulent refaire la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique contre la Chine, par exemple. Ils veulent refaire la bataille de Midway avec une meilleure technologie. Non seulement ils refusent de tirer les leçons du Viêtnam, mais ils refusent également de tirer les leçons de la crise des missiles de Cuba, qui nous aideraient dans un conflit contre la Chine. Car s’il y a une guerre dans le Pacifique Sud, comme lors de la Seconde Guerre mondiale, elle sera nucléaire. »

PHOTO GEORGE TAMES, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Alors président des États-Unis, John F. Kennedy s’entretient avec Anatoly F. Dobrynin, ambassadeur de l’URSS aux États-Unis, en avril 1962, quelques mois avant la crise des missiles de Cuba.

C’est l’un des scénarios d’une Troisième Guerre mondiale dont Sean McFate craint l’avènement.

À l’époque où il était dans l’armée, le professeur affirme ne s’être jamais approché du gouffre ou de l’abîme qui l’avaient fasciné à l’adolescence en voyant Apocalypse Now.

Mais il avoue en avoir eu l’impulsion quand il a travaillé comme entrepreneur militaire privé – ou mercenaire –, en Afrique, avant de terminer son doctorat à la London School of Economics.

« Je n’ai pas vu l’abîme, mais j’en ai vu suffisamment pour me rendre compte de l’immensité de l’orgueil et de la bêtise qui y règne », raconte Sean McFate, qui a participé à la reconstruction de l’armée libérienne, à la protection du président du Burundi contre les milices hutues et à un autre projet dans un autre pays d’Afrique.

Malgré cette virée proche du cœur des ténèbres, il est d’avis que l’armée américaine doit s’ouvrir davantage aux différentes formes de la guerre irrégulière, y compris au recours aux mercenaires.

« Ils peuvent faire des choses que nous ne pouvons ou ne voulons pas faire. Quoi qu’il en soit, c’est déjà quelque chose qui existe dans le monde et qui est peut-être la meilleure façon de s’attaquer à un futur groupe Wagner, par exemple », dit-il en faisant allusion à la société militaire privée russe.

« Nous sommes actuellement engagés dans une sorte de nouvelle guerre froide », ajoute-t-il. « Il y aura d’autres Viêtnam et nous n’avons pas appris à naviguer dans ces eaux troubles afin d’éviter les écueils d’un autre Viêtnam. Et beaucoup de cette mémoire vivante s’estompe. Cela crée un danger évident pour les démocraties partout dans le monde. »

États-Unis

Trump envisage une « réorganisation structurelle totale » du département d’État

PHOTO JOSHUA ROBERTS, ARCHIVES REUTERS

Ce projet de restructuration, consulté également par l’AFP, prévoit notamment la suppression des bureaux du département d’État chargés du changement climatique, de la démocratie et des droits de la personne.

(Washington) Les États-Unis envisagent une « réorganisation structurelle totale » du département d’État, selon un projet de décret présidentiel consulté dimanche par l’AFP.

Publié à 12 h 00

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Agence France-Presse

Ce document appelle à une refonte de ce département au cœur de la diplomatie américaine d’ici le 1er octobre avec pour objectif de « rationaliser l’exécution des missions, faire rayonner la puissance américaine à l’étranger, réduire le gaspillage, les fraudes et les abus » et « aligner le département d’État sur la doctrine stratégique de l’Amérique d’abord ».

Un projet dévoilé par le New York Times et nié dimanche par le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio.

PHOTO JULIEN DE ROSA, ARCHIVES REUTERS

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio

« C’est une fausse information », a-t-il écrit sur le réseau X, assurant que le journal avait été « victime d’un nouveau canular ».

Ce projet de restructuration, consulté également par l’AFP, prévoit notamment la suppression des bureaux du département d’État chargés du changement climatique, de la démocratie et des droits de la personne.

Mais le plus grand changement consiste en la réorganisation de la présence diplomatique américaine en quatre régions différentes : l’Eurasie, le Moyen-Orient, l’Amérique latine et l’Asie-Pacifique.

L’actuel bureau pour l’Afrique serait ainsi supprimé et remplacé par un « bureau de l’envoyé spécial pour les affaires africaines » qui dépendrait du Conseil national de sécurité interne de la Maison-Blanche, et non du département d’État.

« Toutes les ambassades et tous les consulats non essentiels en Afrique subsaharienne seront fermés », indique le projet de décret, et toutes les missions restantes seront regroupées sous l’autorité d’un envoyé spécial.

L’ambassade des États-Unis à Ottawa serait par ailleurs « considérablement réduite », alors que Donald Trump continue de nourrir des visées expansionnistes envers le Canada, qu’il qualifie de « 51e État » américain.

Ce projet de décret n’a pas été publiquement commenté par des responsables du département d’État. Il s’inscrit dans une série de mesures prises par le président Donald Trump pour réduire les initiatives de « soft power » américaines et sa remise en question des alliances de longue date, y compris avec l’OTAN.

La semaine passée, plusieurs médias américains ont rapporté de potentielles coupes draconiennes à venir dans le budget du département d’État, qui auraient notamment pour conséquence la fin de financements d’organisations internationales comme l’ONU et l’OTAN.

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Ils sont en retard sur la nouvelle. À chaque fois que DOGE passe dans une agence, ils barrent systématiquement l’accès des employers à leurs ordinateurs et changent les serrures des portes. Le président n’a pas l’autorité de fermer une agence. Cette autorité appartient au sénat.

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Ce sont carrément des infractions criminelles, une forme d’extorsion, d’invasion d’entreprise propres aux méthodes nazies, inimaginables dans une société de droit. Je crains pour la suite des choses, surtout qu’on ne sait pas ce qui se passe réellement derrière les portes closes. Dire que ce sont des faits produits par un gouvernement qui se prétend légitime et dans son plein droit.

Les américains ont préféré un criminel comme président et se font maintenant littéralement arnaquer à tous les niveaux, sans possibilité de défense ni d’enquête, car même la Justice est menacée si elle fait normalement son travail. Impossible de poursuivre à ce rythme sans dommages permanents à la société civile et à l’État de droit.

L’État de droit est un concept juridique, philosophique et politique qui suppose la prééminence, dans un État, du droit sur le pouvoir politique, ainsi que le respect par chacun, gouvernants et gouvernés, de la loi.

Source: Wikipédia

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L’apaisement n’apportera pas la paix et le compromis ne sera pas respecté », a déclaré lundi dans un communiqué un porte-parole du ministère du Commerce chinois.

Pékin « s’oppose fermement à ce que toute partie parvienne à un accord au détriment des intérêts de la Chine », ajoute le communiqué.

« Si une telle situation se produit, la Chine ne l’acceptera jamais et prendra résolument des contre-mesures réciproques ».

Vers un accord ?

L’escalade commerciale entre la Chine et les États-Unis a plongé les marchés financiers dans la tourmente, alimentant les craintes d’une récession mondiale.

Le président américain Donald Trump a pourtant déclaré jeudi que des pourparlers étaient en cours avec la Chine.

« Oui, nous discutons avec la Chine », a-t-il dit à des journalistes dans le bureau Ovale, précisant que Pékin avait contacté Washington « plusieurs fois ».

« Je pense que nous allons conclure un très bon accord », a-t-il estimé.

Le pouvoir chinois n’a pas confirmé ces discussions, même s’il appelle de manière systématique au dialogue.

« Chercher ses propres intérêts égoïstes temporaires au détriment des intérêts des autres […] échouera en fin de compte des deux côtés et nuira aux autres », a toutefois averti lundi le ministère chinois du Commerce dans son communiqué.

Le ministère a de nouveau fustigé l’« unilatéralisme » et le « protectionnisme » des États-Unis, mettant en garde contre un retour à un ordre international régi par la « loi de la jungle ».

« Lorsque les forts exploitent les faibles, tous les pays deviennent des victimes », a-t-il assuré.

Ces déclarations chinoises ont lieu alors que les négociations entre Washington et ses partenaires commerciaux dans la région semblent progresser.

Le vice-président américain JD Vance est attendu lundi en Inde pour une visite officielle de quatre jours, sur fond de négociations entre les deux pays concernant un accord commercial bilatéral.

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Ouin, ben s’il y en a qui trouvaient que le feu n’était pas encore pris, ben tout ça c’est des bonnes bombes

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Effectivement. Trump se prépare un mai 68 aux USA, qui pourrait être le véritable début d’une contestation tout azimut contre sa présidence erratique et les attaques aux libertés fondamentales, particulièrement la liberté d’expression garantie par la Constitution.

En accusant les universités de propager haine et imbécilité, le président ne voit même pas qu’il est lui-même l’instigateur de cette dérive politique qu’il dénonce de manière aussi inconsciente. Ce qui est grave et dénote un décalage sévère avec la réalité sur le terrain, qui pourrait déboucher sur un puissant séisme national aux conséquences politiques et sociales majeures et imprévisibles.

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« Il est clair, pour tous ceux qui ont des yeux pour regarder, que le président Trump a passé un pacte avec le diable, le diable étant l’industrie des énergies fossiles », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse aux côtés de responsables de Greenpeace.

Connu pour ses positions climatosceptiques, Donald Trump a dès son retour au pouvoir le 20 janvier dénoncé l’Accord de Paris sur le climat. Il a depuis promis de « doper » l’extraction du charbon aux États-Unis et a plus largement entrepris de soutenir les énergies fossiles à coups de dérégulation.

« Ces réglementations permettent à la population américaine et aux gens sur toute la planète de respirer un air propre, de boire de l’eau propre, et il est prêt à sacrifier tout ça », a dénoncé Jane Fonda.

« Alors nous savons de quel côté il est. Il est du côté de la mort, il est en train de nous tuer et de tuer la nature dont nous dépendons pour vivre ».

Mais « malgré les tentatives de Donald Trump de démolir le multilatéralisme, de saper les processus internationaux pour protéger la nature », « l’espoir pour l’avenir de la planète est toujours possible », en agissant pour limiter la crise climatique, a plaidé la militante américaine de 87 ans.

« Je ne sais pas si les gens réalisent ce qui vient vers nous, mais ce n’est pas la répétition d’une pièce de théâtre. C’est la réalité, et nous devons résister de toutes nos forces », a-t-elle plaidé.

« Généralement, lors de la Journée de la Terre (22 avril, NDLR), on dit “Réduire, réutiliser, recycler”. Mais cette année, nous disons “Réduire, réutiliser, résister” ».