Tour Émilie-Gamelin - 16 étages

On a des versions divergeantes des deux partis, donc difficile de savoir exactement la vérité. Toutefois je tique un peu avec Mondev qui parle de crise du logement: oui on construit 176 logements, mais rien n’indique qu’ils seront abordables pour les personnes les plus touchées par la crise.

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Tu vis dans un taudis. On te propose 20000$ plus un appartement avec un loyer à 400$ garanti. Mais tu demandes un penthouse ? La majorité des montréalais n’oserait même pas rêver aux conditions offertes à cette dame. C’est le plus mauvais exemple de quête de justice sociale que j’ai vu de ma petite vie. Et pendant ce temps 176 logements attendent.

L’atitude de la ville dans ce dossier est l’une des raisons parmi 100 autres pour lesquelles je ne voterai jamais pour eux. Lourd.

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On est dans un litige basé sur la mauvaise foi de part et d’autre.

C’est sûr qu’avec des attentes aussi exagérées, la dame perd une grande partie de sa crédibilité et de la compassion d’autrui, même des gens moins nantis. Je me demande d’ailleurs si son avocat n’y a pas vu une occasion de profiter de la situation? Défendre les droits des plus démunis est un geste honorable, mais encore faut-il demeurer raisonnable en proportion des dommages subis.

Tandis Mondev défend son projet en insistant sur l’urgence de la crise du logement. Or il sait très bien que c’est du côté des logements abordables et des logements sociaux qu’ il y a une grave carence et que son projet n’en prévoit aucun.

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Donc puisqu’il n’y a pas de logements sociaux, 176 logements de plus c’est pas si important que ça ? C’est une fausse équivalence. La dame est bien plus déraisonnable que le promoteur dans ce cas ci. Mais les articles et la ville la présentent comme le symbole de la résistance face aux méchants promoteurs capitalistes. Faut arrêter. Je comprends bien ta volonté de nuancer la situation et je l’aurais accepté si on parlait de 100 locataires. Mais une seule personne ?

Ensuite MOI je suis convaincu que construire des logements en masse est plus pertinent que des logements sociaux construits sur des terrains hyper chers mais pour lesquels l’écrasante majorité des montréalais ne seront pas éligibles anyway. J’en ai plus que marre d’entendre les logements sociaux être utilisés comme outils populistes par les politiciens. Allant jusqu’a maquiller le nombre de logements réalisés sans aucun scrupule. C’est bien beau dans le discours par contre, de se présenter en défenseurs des pauvres gens. Ça fait bonne impression. Mais à part ça, rien.

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La crise du logement touche pas mal tous les budgets.

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Le principal facteur qui fait grimper les prix des loyers et des propriétés est une pénurie d’offre. Même si ce projet n’aura pas de logements abordables, ce sera un élément qui va soulager la pression sur le marché.

Dans la plupart des cas, les personnes qui emménagent dans des appartements haut de gamme laisseront des appartements plus anciens et moins chers pour les personnes à faible revenu.

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Je ne crois pas qu’il a écrit que ces logements n’étaient pas importants. Il a simplement dit que ceux-ci ne vont pas répondre aux besoins en logements sociaux et abordables, là où il y a objectivement une plus grande rareté, et objectivement une population plus vulnérable. C’est juste une nuance de la déclaration de Mondev sur ce sujet. En tout cas c’est mon interprétation.

À mon humble avis: bien entendu que ces logements de Mondev sont importants. Bien entendu que ceux-ci vont contribuer à une offre qu’on a absolument besoin, pour une clientèle qui mérite du logement à un prix accessible, et un choix conséquent sur le marché. C’est une composante fondamentale de la problématique. Juste pas l’ensemble de la solution.

La fausse équivalence va dans les deux sens à mon avis:

Donc les logements sociaux ne sont pas si importants que ça? :stuck_out_tongue:

Les deux sont extrêmement pertinents. Les deux s’adressent à des clientèles différentes. Les deux ne se pilent pas particulièrement sur les pieds en matière de réalisation, ils font face à des défis différents pour sortir de terre. Je crois qu’on ne réalise pas l’état de vulnérabilité des gens qui sont souvent dans les logements sociaux. C’est un dernier rampart avant la rue pour beaucoup de gens. S’il y avait assez de logements sociaux pour les besoins actuels, le Village serait pas mal plus resplendissant. Et la situation ne s’améliorera pas sans la création de ces logements.

Les terrains ont été acquis, la plupart du temps, au prix du marché, par droit de préemption. Si on refuse que la ville puisse acheter des terrains au prix du marché (droit de péremption), si on est opposé à l’intégration de logements sociaux dans les projets privés (l’âme originale du 20-20-20) et qu’on est opposé à utiliser les terrains publics voués à grands développements à cause de leur grande valeur (résistance aux exigences des grands ensembles actuellement planifiés), il ne reste plus beaucoup de solutions.

Il y a une nuance à apporter: la majorité des Montréalais est éligible et peut bénéficier de logements abordables comme ce qu’on voit dans des coops. Ça s’adresse directement à la classe moyenne. je connais des professionnels de la santé, des architectes, des plombiers dans des coops. Ce modèle est définitivement à encourager pour le bénéfice de tous, parce que les prix du logement seront toujours systématiquement plus faible que ce que peut offrir les promoteurs privés, sauf ci ceux-ci décidaient de devenir fou et vendre à perte. Et ça a une portée assez universelle.

Le logement social? Oui, il y a des restrictions, et par design ça s’adresse à une minorité de gens. C’est une aide de dernier recours, pour des gens vulnérables. Je suis fortement en désaccord que cette restriction enlève la pertinence d’offrir ces logements dans une quantité adaptée aux besoins en la matière. C’est envoyer des gens à la rue, parce qu’ils sont handicapés, qu’ils ont des maladies, qu’ils sont vieux, qu’ils ont de la difficulté à s’organiser en général. C’est une offre à développer en parallèle à la crise du logement dans un sens large.

C’est l’avocat de cette dame qui présente la situation de cette façon. En fait j’ai trouvé tous les articles à ce sujet assez efficace à montrer le point de vue des deux partis. Je trouve aussi que le point de vue de la locataire balance dans le déraisonnable (si les demandes sont véridiques). Je trouve aussi que c’est une déformation des intentions même de la ville pour le permis de démolition, qui devait simplement souligner les droits existants et inviolables de la locataire (et si les conditions du permis peuvent être déformés de la sorte, c’est que ces conditions étaient mal exprimées, un autre problème à souligner). Tout le monde est perdant. Mais ce point de vue doit quand même être publié. C’est au coeur du débat, même si on le trouve injuste et improductif.

Je suis 100% à bord que de construire plus de logement est un pilier fondamental à la crise du logement et le contrôle des prix de ceux-ci, mais je ne sais pas à quelle point cette dynamique est répandue. Ce serait intéressant de savoir s’il y a des études à ce sujet.

Anecdotiquement, les seuls logements abordables (par une marge substantielle) qui se sont libérés dans mes connaissances, c’est quand il y a eu la formation d’un couple avec une personne d’un milieu moins aisé… J’ai l’impression que cela arrive quand même moins fréquemment par la force des dynamiques sociaux-économiques, tout comme les sauts importants dans la situation économique au courant de sa vie.

Mathématiquement parlant, il doit avoir un impact calculable. Mais les besoins de la classe moyenne sont, par définition, beaucoup plus importants et j’imagine qu’il faut quand même trouver un moyen de stimuler la construction de logements plus abordables, sinon l’impact de cette dynamique est pas mal dilué.

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Je ne ferai le procès de personne quoique je déplore l’attitude profiteuse de la dame. Remarque qu’elle a bien droit de faire de la surenchère mais il y a des limites à pousser le bouchon. La-dessus on s’entend.

Quant aux 176 logements dans ce projets, ils sont bien sûr bienvenus surtout dans ce secteur de la ville. Je suis seulement déçu que le promoteur n’offre aucun logement abordable surtout dans ce quartier où le besoin est grand.

Concernant le logement social supposément utilisé comme outils populistes, faudrait pas exagérer. Si les autorités n’essaient pas d’équilibrer l’offre par des logements plus accessibles à la moyenne des gens, on aura vite fait de rendre la ville centre inabordable pour les gens ordinaires, en les forçant à quitter définitivement pour la banlieue. Alors adieu la mixité sociale, c’est ce qui est arrivé à Toronto et Vancouver où les classes moyennes sont quasiment disparues du territoire central.

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Est-ce que cette dynamique est réellement prouvée par des chiffres et des statistiques? Je l’entend souvent pour justifier la construction de logements haut de gamme, mais n’empêche que malgré des tours d’habitations qui poussent comme des champignons, des villes comme New York et Toronto continuent d’être de plus en plus inaccessibles.

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Je ne connais pas la dynamique de marché de NYC, mais pour Toronto une chose est certaine c’est qu’il n’y a pas assez de logements construits pour la quantité d’immigrants qu’ils prennent.

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“…new construction reduces demand and loosens the housing market in low- and middle-income areas, even in the short run.” - The Effect of New Market-Rate Housing Construction on the Low-Income Housing Market:

“…increasing the supply of market rate housing has beneficial spillover effects for incumbent renters, reducing rents and displacement pressure while improving neighborhood quality.” - Does Building New Housing Cause Displacement?: The Supply and Demand Effects of Construction in San Francisco: https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=3867764

“…evidence that for every 10% increase in the housing stock, rents decrease 1% and sales prices also decrease
within 500 feet. […] However, I find that the supply
effect is larger, causing net reductions in the rents and sales prices of nearby residential properties.” - Do New Housing Units in Your Backyard Raise Your Rents?: https://blocksandlots.com/wp-content/uploads/2020/02/Do-New-Housing-Units-in-Your-Backyard-Raise-Your-Rents-Xiaodi-Li.pdf

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La dernière fois que j’avais regardé, il se construisait plus de logements à Jersey-City, de l’autre côté de la rivière Hudson’s qu’à NYC elle-même. Le déficit de logement en construction semble vraiment être un problème généralisé à l’ensemble des métropoles occidentales.

Tellement bien dit! La revitalisation du secteur passe d’abord et avant tout par une offre en logements/services adaptée aux populations plus vulnérables du quartier, même si ce n’est pas nécessairement dans le quartier même. Les nouveaux développements ne vont pas magiquement faire en sorte que l’itinérance va disparaître!

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Demande d’usage conditionnel au prochain Conseil d’arrondissement - Dossier 1238398003

Description du projet
Il s’agit d’une demande d’autorisation d’exercer un usage conditionnel « bâtiment abritant un nombre illimité de logements » pour le bâtiment situé aux 550 à 562 et 570 à 580, rue Sainte-Catherine Est, 1260 à 1268 St-Hubert, 1283 à 1289, rue Labelle (lots 2 162 031, 2 162 032, 2 162 033, et 2 162 035).

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J’ai bien hâte que ça bouge. Ça fait dur depuis trop longtemps.

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C’est ce que je pensais avant de lire ton message. Déception, lol…

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Il y a eu de l’opposition citoyenne pour ce projet pourtant nécessaire dans ce secteur. J’ose espérer qu’avec les nouveaux pouvoirs de la Ville (notamment pour la densification urbaine) que l’administration pourra permettre à ce projet d’aller de l’avant. Ce qui n’empêche pas d’améliorer le projet dans le processus pour le rendre plus soluble dans le quartier.

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Le projet a obtenu les approbations de la ville, non ? Il ne leur manquait qu’à réussir à obtenir une entente avec la dernière locataire qui refusait de quitter.

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Puisqu’on n’en parlait plus j’ai cru que le litige était résolu. En relisant le fil je vois bien que rien ne ressort du dossier. En dernier lieu c’est le TAL qui devrait trancher, en imposant un médiateur qui forcera une entente finale basée sur la jurisprudence dans ce type de litige. Par ailleurs on utilise un médiateur dans des conflits de travail drôlement plus complexes, il y a certainement moyen de départager les droits de chacun et imposer une décision exécutoire et sans appel.

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