Les deux immeubles à l’ouest (292-296, boulevard Cartier Ouest) sont également visé par une démolition et une reconstruction. Je devine qu’il s’agit du même projet.
Les plans ont été approuvés le 20 novembre dernier (Dossier SD-2024-6005)
La Ville soutient qu’elle ne pouvait empêcher la démolition des bâtiments. Comme ceux-ci n’ont pas de valeur patrimoniale, la demande n’était pas assujettie au comité de démolition, fait-on valoir. « La Ville n’a pas le pouvoir d’empêcher un propriétaire de démolir un bâtiment qui lui appartient, sauf s’il s’agit d’un bâtiment patrimonial », souligne Nesrine Saci, conseillère aux affaires publiques de Laval, dans un courriel.
Ouf… Une ville de l’importance de Laval qui ne soumet pas ses demandes de démolition à un comité de démolition, composé de professionnels externes à la municipalité et dont le pouvoir est décisionnel et non consultatif, m’apparaît comme un dangereux legs de l’administration Vaillancourt et de son opacité.
Je suis surpris que ce soit encore le cas. Une demande comme celle-ci n’aurait probablement pas passé à Montréal.
Compte tenu de la grande quantité de terrains vacants et d’espaces non développés (stationnements) et de la faible densité dans les quartiers de bungalows, je considère les démolitions d’immeubles en bon état comme un véritable gaspillage (surtout en période de crise du logement). C’est à Québec de légiférer pour permettre aux villes de mieux gérer le parc de logements existants, incluant ce genre d’exception.
En plein moratoire sur les évictions et malgré la protection accordée aux aînés, des locataires vivant depuis 30 ans dans leur logement sont aujourd’hui menacés d’éviction. Leur propriétaire a été autorisé à démolir quatre bâtiments à Laval, expulsant ainsi une soixantaine de ménages. Au conseil municipal, mardi soir, l’opposition a dénoncé un règlement désuet, alors que le maire a blâmé Québec pour le manque de logements sociaux.
Ils font partie de la soixantaine de ménages vivant aux 284, 288, 292 et 296 boulevard Cartier Ouest qui ont reçu un avis d’éviction pour démolition. Les 4 bâtiments de 16 unités chacun seront démolis pour être remplacés par 2 bâtiments de 80 unités chacun.
Plusieurs locataires contestent leur éviction. Il faut dire que parmi eux, des locataires depuis des dizaines d’années payent des loyers allant de 600 $ à 800 $ par mois. Parmi eux, plusieurs sont des personnes seules, mais aussi des familles, comme Amira Abouas qui vit dans un 4 ½ avec son fils depuis 12 ans.