1350-1380 Gilford - 4, 4 étages (2021)

Projet mixte comprenant la démolition de l’édifice de la Boutique des Petits Frères et de la Caisse populaire.

Informations

Nom:
Emplacement: 1350-1380, rue Gilford, entre la rue de Lanaudière et Garnier
Hauteur: 4, 4 étages
Architecte:
Urbaniste: Apur
Promoteur: Dorem Leanor
Début et fin de la construction:
Autres informations:

  • Comprend la démolition de l’édifice de la Boutique des Petits Frères et de la Caisse populaire
  • INFO2

Sources des informations:


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Localisation

Immeubles visés par la démolition

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Honnêtement, je trouve ce projet plutôt choquant.

Tout d’abord, on démolit la bâtisse des Petits Frères, une boutique aux vertus communautaires très populaire dans le quartier, même en pandémie.

Et finalement on envisage la démolition de l’une des plus belles Caisses populaires modernistes du centre de la ville, qui était en fonction jusqu’à tout récemment et qui semble être en bon état.

L’un des visuels parle de “respect du patrimoine”. Je vous laisse en juger.


Le projet est présenté sur la page Facebook du promoteur et de ce que j’en sais, il n’est pas encore à l’odj du Comité de démolition du Plateau. Je ne suis pas certain que les riverains laisseront passer ces démolitions.

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Effectivement, un bâtiment plutôt ordinaire, disons. J’aime bien qu’on conserve un lien piéton avec la ruelle par exemple, je ne sais pas si c’est une exigence mais c’est intéressant, les ruelles sont des lieux de promenades importants.

Je suis d’accord pour la Caisse, et les Caisses de cet époque en général. Ces institutions-là ont vraiment donné le champ libre aux architectes et produit des bâtiments de grande qualité qui sont des points de repères du quartier. Ce sont non seulement des symboles de leur époque, mais aussi des marqueurs culturels et historiques de la montée économique des Canadiens Français. Je ne vois pas pourquoi on ne leur accorderait pas généralement la même protection qu’on accorde aux grands bâtiments des banques dans le Vieux.

Je ne partage pas le même avis pour le commerce toutefois. Pas que je supporte sa fermeture, au contraire, mais un commerce ça se déménage. Il y a surement moyen de faire quelque chose pour assurer sa survie sans compromettre le développement du terrain.

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Ce n’est pas que je souhaite la préservation du bâtiment comme tel (à l’inverse de la Caisse), mais c’est un élément supplémentaire qui nuira à l’acceptabilité du projet.

À mon avis, on est encore bien loin de la pépine. :slight_smile:

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Quel proposition architecturale médiocre, personne veut de ce genre de truc en plein centre du Plateau. J’habite dans le coin et ce genre de projet n’a pas ça place dans un tissu urbain aussi homogène. J’ai du mal à croire que ça va passer au CCU.

L’idée de garder le lien avec la ruelle est bonne, mais le traitement de façade témoigne d’un grand manque de sensibilité de la part des architectes. C’est tellement confus, désaligner, sans ligne directrice. Aucunement la qualité qu’on peut s’attendre sur le Plateau.

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Je suis sûr que ca va passer crème.

C’est un projet spéculatif. Le terrain n’appartiendrait apparemment même pas aux promoteurs.

Heureux de l’apprendre.
Le promoteur a quand même fait 3 publications sur le projet, dont une récente.

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Si ça devait devenir une proposition, il est très peu probable voire impossible que le CCU l’approuve. Il n’y a aucune raison d’autoriser la démolition de bâtiments en bon état et qui plus est ayant une importance patrimoniale comme celui de la caisse.

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Je ne suis pas personnellement au courant des détails de ce projet. Mais un ami m’a écris sur le sujet et je transcris tel quel son texte:

C’est tout à fait vrai. Je vais chez Les Petits Frères des Pauvres presque chaque jour et j’ai pu vérifier aujourd’hui que non seulement le terrain n’appartient pas au promoteur mais également que le terrain et l’édifice appartient à la fondation des Petits Frères des Pauvres. D’ailleurs, ils s’apprêtent à réaliser un projet de murales qui recouvriraient tout l’édifice sur les quatre façades. On ne se lance pas dans un tel projet si on sait que notre édifice sera bientôt transformé en condos !!

De plus, il y a en ce moment des travaux dans l’édifice qui logeait jusqu’à tout récemment la caisse populaire Saint-Stanislas afin d’en faire un CPE.

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Juste pour l’historique de cet édifice, les travaux pour le CPE sont en cours, avec une annonce de 80 places:

Il y a un permis pour les travaux, mais il est pratiquement illisible avec la condensation:

Le permis indique : Au SS, RC et 2e étage, aménager locaux pour usage garderie. Agrandir mezzanine existante en sup. de plancher en 2 étage. Modifs aux ouvertures : (…). Réparation de la maçonnerie.

En passant le terrain appartient, depuis août 2021, au Centre de la Petite Enfance Saint-Louis. Terrain vendu au montant de 2.4M$.

Je me demande bien combien de logements résidentiels y seront aménagé…

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Photos des travaux pour le nouveau CPE prises il y a 2 jours:

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:open_mouth::open_mouth::open_mouth: c est desolant de voir tout ca , c etsit une belle caisse populaire et fais longtemps , je suis née sur le plateau et me souviens a l ecole des compte scolaire que l ont avait , et j ai travailler a cette caisse de 1989 à 1994. Je trouve ca dommage que la caisse a fermer et cgange tout ca .:frowning:

Le projet est dans la section “projets annulés”. Il ne sera pas construit.

D’ailleurs, la caisse a depuis été rénovée et transformée en CPE. :slight_smile:

Concernant le CPE

Une ancienne caisse Desjardins du Plateau-Mont-Royal accueillera, d’ici la fin du mois de septembre, un centre de la petite enfance (CPE). À première vue, l’immeuble en voie de transformation construit en 1966 ne semble pas exceptionnel, mais l’arrondissement a exigé du nouveau propriétaire que l’essentiel du bâtiment soit conservé. Car malgré sa facture modeste, cet immeuble situé sur la rue Gilford, à l’angle de la rue De Lanaudière, témoigne d’une période moderniste qui a inspiré l’architecture de plusieurs caisses dans la foulée de la Révolution tranquille.

Le CPE Saint-Louis cherche depuis des années à déménager dans de plus grands locaux afin de pouvoir accueillir 164 enfants, plutôt que 84. C’est pourquoi il a fait l’acquisition, en 2021, de l’ancienne caisse Saint-Stanislas au coût de 2,4 millions de dollars. Le scénario le plus simple et le moins coûteux pour réaliser le projet aurait consisté à raser l’immeuble existant pour en construire un nouveau, admet la directrice générale du CPE Saint-Louis, Lorraine Desjardins : « On serait déjà déménagés, c’est sûr ! » dit-elle.

Mais un tel scénario ne tenait pas compte de l’intransigeance de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, particulièrement pointilleux quand il est question du patrimoine bâti. Les fonctionnaires ont exigé que l’enveloppe extérieure du bâtiment, avec ses baies vitrées, sa façade de pierre et son toit de cuivre datant des années 1960, soit conservée.


Photo: Adil Boukind Le Devoir
Bien que de facture modeste, l’ancienne caisse de la rue Gilford est tout de même porteuse de l’esprit des années 1960.

On chiale que la Ville n’en fait jamais assez pour le patrimoine, puis après les journalistes tapent sur la ville pour son « intransigeance ». C’est d’un ridicule. D’ailleurs, le ou la journaliste indique que c’est un bâtiment de facture modeste, mais ajoute :

Des éléments loin d’être modestes à mon avis…bref, bravo à l’arrondissement.

J’ai eu la même réaction en lisant le texte.

On arrache collectivement nos chemises quand du patrimoine est démoli. On fait de même quand on conserve le patrimoine, ce qui implique nécessairement une contrainte de conservation. On veut conserver le patrimoine mais aussi le démolir en même temps?

Ce serait facile de dire “oui mais c’est pour un CPE, on devrait être plus flexible”. C’est un usage assez banal qui peut se retrouver dans n’importe quel local. N’importe quel usage a une fonction importante dans une ville, c’est la raison pourquoi on construit. On peut justifier toutes les démolitions avec cet argument.

Spécifiquement pour cet édifice, c’est plus que son architecture qui se démarque, c’est aussi sa présence dans son environnement. J’ai toujours trouvé que ce bout de rue avait une personnalité forte grâce à celui-ci.

Les efforts sur le patrimoine ne devraient pas se faire à justifier des démolitions ou le considérer comme des contraintes et de l’intransigeance, mais s’assurer que l’on peut utiliser, restaurer et occuper ce patrimoine facilement. Accompagner les projets de réhabilitations, offrir des ressources, et s’assurer que ces édifices sont toujours occupés et pertinents.