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SportUrbanisme

Une ancienne chaufferie de Saint-Malo pourrait être convertie en centre d’escalade

Un centre d’escalade et de parcours d’obstacles pourrait voir le jour dans l’ancienne centrale thermique située au 1180, rue Leber, dans le parc industriel Saint-Malo.

Olivier Alain • 29 mai 2025

DÉLIRE escalade et Le Ranch ninja demandent à la Ville une modification aux usages permis dans la zone.

Crédit photo: Olivier Alain

Dans un sommaire décisionnel de la Ville rendu public plus tôt cette semaine, on peut lire qu’un requérant propose une modification au règlement de l’arrondissement en vue de permettre l’usage spécifique « centre d’escalade et d’entraînement sportif » dans la zone où se trouve l’ancienne chaufferie.

Le requérant est un partenariat entre DÉLIRE escalade et Le Ranch ninja.

Combler un trou de service

Avec la fermeture imminente de la succursale Beauport de DÉLIRE escalade, ce nouveau centre deviendrait le seul à l’est du Canada à pouvoir accueillir des compétitions d’escalade sportive de calibre international. Le projet prévoit attirer une clientèle diversifiée comprenant des familles, mais aussi des clubs sportifs.

Le sommaire décisionnel indique également que le centre se dotera d’installations destinées au 100 mètres parcours d’obstacles, une discipline qui fera son entrée aux Jeux olympiques de 2028 dans le pentathlon moderne.

En ce moment, le groupe d’usage C3 Lieu de rassemblement ne figure pas dans les usages permis pour la zone. Plutôt que d’autoriser le groupe d’usage C3, le requérant propose à la Ville d’autoriser spécifiquement l’usage « centre d’escalade et d’entraînement sportif », l’objectif étant de conserver la vocation première du parc industriel.

La Ville recommande la tenue d’une assemblée publique de consultation et une demande d’opinion du conseil de quartier de Saint-Sauveur concernant la modification au règlement d’urbanisme.

Afin de préserver la valeur patrimoniale, « le requérant prévoit de réaliser la réfection des deux cheminées et du lanterneau, la restauration de la maçonnerie des cheminées et des façades, de même que les vitraux », peut-on lire dans le sommaire décisionnel.

Du verdissement et de la plantation d’arbres sont prévus autour du bâtiment. Le requérant envisage également d’aménager un stationnement comprenant une section pour les vélos.

Un intérêt patrimonial exceptionnel

Construit autour de 1918 par le Canadien National (CN), le bâtiment est l’un des plus vieux du parc industriel Saint-Malo. La Ville considère l’intérêt patrimonial du 1180, rue Leber, comme étant exceptionnel. Autant pour son histoire et son architecture que pour son intérêt urbain et paysager.

Au moment de sa construction, la centrale permet de chauffer les ateliers du CN par la transformation de l’énergie du charbon en vapeur. En 1940, la Défense nationale pour l’effort de guerre fait l’acquisition du bâtiment. On optimise alors la chaufferie pour fournir aux usines environnantes du chauffage et de l’énergie mécanique.

Après la guerre, la centrale thermique s’intègre au parc industriel de Québec et opère, à partir de 1946, sous le nom de St.Malo Heating Co. Ltd. Jusqu’en 2014, elle continue de produire de la vapeur qui permet de chauffer 22 bâtiments du secteur. L’endroit sert aujourd’hui à entreposer du matériel et de la machinerie.

« Archétype de la cathédrale industrielle du 19e siècle », le bâtiment a pu conserver l’intégrité de sa valeur architecturale au fil du temps. Très peu de modifications ont été apportées à la chaufferie connue encore aujourd’hui pour son revêtement de brique rouge et ses deux cheminées caractéristiques.

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C’est un très beau parcours avec un beau niveau de difficulté.


Le Grand Prix cycliste de Québec fait peau neuve

Par Jean Carrier, Le Soleil

3 juin 2025 à 11h06|

Mis à jour le3 juin 2025 à 13h43

Le Grand Prix cycliste de Québec en 2024. (Frédéric Matte/Archives Le Soleil)

Il y aura un nouveau parcours le 12 septembre à Québec pour l’élite internationale du cyclisme. Les plaines d’Abraham sont maintenant à l’avant-plan de ce nouveau tracé où seront situés le départ et l’arrivée de la course.


Pour le directeur général de l’événement, Joseph Limare, cette nouvelle mouture pourrait demeurer pendant quelques années.

«On vise de rester sur les plaines à moyen terme, il y a toujours place à certaines modifications, mais on a maintenant beaucoup plus d’espace pour accueillir le public. On était un peu à l’endroit dans le passé et ça faisait trois ans qu’on parlait de déplacer le parcours. On va commencer par s’installer cette année et on verra ce qu’on peut faire par la suite. Il y a beaucoup plus de possibilités maintenant.»



Joseph Limare pose avec le nouveau logo du Grand Prix cycliste de Québec. (Jean Carrier/Le Soleil)

Le dirigeant ne voit d’ailleurs aucune estrade être installée sur le site.

«C’est quelque chose qu’on a regardé sur le site de l’arrivée, mais on veut garder l’événement le plus accessible possible. On va avoir comme à l’habitude un espace hospitalité pour nos partenaires. On croit que les changements apportés pourront aider autant les amateurs locaux ainsi que les mordus de cyclisme à venir voir la course. On a déjà beaucoup de Québécois qui viennent, mais on pense pouvoir séduire les touristes américains de la côte Est», explique celui qui estimait la foule de l’an dernier sur le site à 130 000 personnes.

Limare a cependant avoué que le nouveau parcours ne faisait pas nécessairement l’affaire de tous.

«Les équipes n’aiment pas nécessairement le changement et on est l’un des seuls événements qui n’avaient pas de modification année après année. Ils devront simplement s’y adapter cette année.»

![Le Grand Prix cycliste s’installe sur les plaines d’Abraham.|1200x900]

Joseph Limare, Jean-François Gosselin, Jean Robert et Antoine Duchesne. (Jean Carrier/Le Soleil)

Le parcours prévoit maintenant grimper la côte de la Montagne, en prenant à gauche par la suite pour se diriger vers le Château Frontenac et continuer vers la Grande Allée pour finalement aboutir sur l’Avenue George-VI.

Selon l’ancien cycliste professionnel Antoine Duchesne, cette séquence permettra d’avoir plusieurs stratégies différentes.



«Il n’y a plus d’endroit pour récupérer son souffle. C’est une séquence de trois à quatre minutes intense. Ça va faire mal! Le parcours demeure similaire en difficulté avec 2023, mais cette montée fait en sorte que ce sera plus difficile pour les coureurs.»

Même si le parcours est raccourci de 12 km et le dénivelé un peu diminué avec l’ancien parcours, Duchesne est unanime que cet effort de trois à quatre minutes que tous les participants devront faire chaque tour mettra du piment dans la course.

«Les équipes vont pouvoir essayer plusieurs stratégies différentes. Il est également pensable qu’un coureur qui s’échappe dès le début de la course soit en mesure de garder l’initiative jusqu’à la fin, ce qui était très difficile avant. Le sprint sera aussi différent.»

La totalité du parcours passe maintenant à 216 km puisque les athlètes devront maintenant faire deux tours supplémentaires (18) pour compléter la course.



Le nouveau parcours du Grand Prix cycliste de Québec. (Site web Grand Prix cycliste de Québec/Site web Grand Prix cycliste de Québec)

Pour le responsable des loisirs et des sports au comité exécutif de la Ville de Québec, Jean-François Gosselin, les nombreux travaux de réfection au centre-ville ont un peu forcé le Grand Prix cycliste à opter pour les plaines d’Abraham.

«Le mot clé est collaboration. Les modifications tiennent compte des travaux. Je crois cependant que l’événement demeure une carte de visite incroyable pour la ville et que les changements seront bénéfiques pour les amateurs.»

Résumé

La magie des spectacles de drones s’empare du stade Canac

Par Mikaël Lalancette, Le Soleil

17 juin 2025 à 04h10|

Mis à jour le17 juin 2025 à 06h52

4 minutes •

4:19

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Un premier spectacle de drones a été présenté à Québec samedi. (Canac)

Sans tambour, ni trompette, le centre-ville de Québec a été témoin du premier spectacle de drones de son histoire, samedi, au stade Canac. Bien plus répandus aux États-Unis, ces feux d’artifice nouveaux genres sont appelés à prendre de l’ampleur dans un avenir rapproché.


La bannière de quincailleries et de matériaux de construction indépendante, Canac, vient de briser le plafond de verre dans le cadre de la célébration de son 150e anniversaire, auquel ont participé ses 5700 employés à l’échelle de la province.

Dans une quinzaine de sites au Québec, de son centre de distribution de Drummondville jusqu’à la cour de 13 de ses magasins, Canac a tenu des spectacles pyromusicaux en simultanée.



Comme le pourtour du vieux stade de la basse-ville de Québec est devenu plus exigu depuis la construction de la structure de la patinoire Bleu-Blanc-Bouge du CH, les dirigeants de l’enseigne québécoise spécialisée dans l’habitat ont dû faire un peu différent pour satisfaire les employés des succursales de la région de Québec.

«On voulait une équité entre les sites, la même musique, des feux d’artifice de la même intensité, pendant 10 minutes, relate le directeur principal marketing du commerce de détail, Patrick Delisle. On a négocié avec la ville [de Québec], mais on s’est rendu compte que ce serait presque des jets de scène et que ça n’avait pas de bon sens.

«Ça aurait été trop mince.»

— Patrick Delisle, le directeur principal marketing de Canac

175 drones à Québec

Canac a donc décidé de voter un «petit budget de drones», exclusif à Québec, le premier spectacle du genre de cette envergure à être présenté sur le territoire du Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec (SPCIQ).

Un premier spectacle de drones a été donné au stade Canac. (Marilyn Charest )

L’entreprise québécoise Groupe Royal Pyro, le plus grand importateur de produits pyrotechniques au Canada, en a mis plein la vue au millier de personnes présentes avec un spectacle de 175 drones musicaux dans le ciel surplombant le stade du parc Victoria.

«C’est unique, on l’a fait, mais on ne le refera pas! sourit le grand patron du marketing chez Canac. C’était un événement un peu fou, on se demandait si on frapperait un mur un jour, mais en bout de piste, on n’a jamais frappé un point de non-retour.»

Beaucoup plus cher

Comme chaque drone nécessite un permis émis par Transports Canada, l’investissement a été considérable. Près du double des feux d’artifice conventionnels selon Patrick Delisle, qui a été frappé par les réactions des gens présents.



«Les transitions des drones amènent une curiosité, on dirait que les gens accrochent pour savoir quelle sera la prochaine figure, raconte-t-il. Les gens sont restés attentifs jusqu’à la fin.»

L’expérience a été tellement concluante, que plusieurs dignitaires, dont des membres des Capitales de Québec, ont pris des notes.

Le nouveau président de l’équipe, Charles Demers, était aux premières loges. «Content pour Canac, mais un petit peu jaloux», blaguait le principal intéressé, lundi.

D’autres équipes le font

Le spectacle de drones des Miners de Sussex County, samedi soir, lors de la visite des Capitales. (HoopsApproved)

Tel qu’évoqué dans nos pages dans les derniers mois, il ne faudrait pas se surprendre de voir ses Capitales joindre les rangs des organisations de la Ligue Frontière qui ont déjà ajouté des spectacles de drones à leur programmation d’après-matchs.

Samedi, les Miners de Sussex County, où jouaient les triples champions en titre du circuit, en ont justement tenu un après la partie de la soirée.

«On a vraiment aimé ça, confirme Demers à propos du mélange de feux d’artifice traditionnels et de drones. Ce ne sera pas possible de le faire cette saison, mais c’est le genre de spectacle qu’on aimerait offrir à nos partisans dans les prochaines années. Je suis convaincu qu’il y a une façon d’organiser quelque chose de très bien.»

Un minigolf artistique au cœur de la ville

Par Megan Duchesne-Cantin, Le Soleil

20 juin 2025 à 15h20

Le parcours artistique Minigolf Belleville Plaisirs a été créé par EXMURO et Ateliers Belleville. (Megan Duchesne-Cantin/Le Soleil)

Ateliers Belleville et EXMURO ont créé une porte d’entrée vers l’art contemporain à travers un parcours de minigolf «ludique et absurde».


L’idée de créer un minigolf artistique a pris naissance dans la tête de Dominique Pétrin, artiste visuelle, qui rêvait de s’ouvrir à sa retraite un terrain de minigolf conçu par des artistes. Elle a partagé sa fantaisie avec Jonathan Villeneuve et Alexis Bellavance, codirecteurs d’Ateliers Belleville, qui ont tout de suite été emballés par le projet.

«Le minigolf au Québec a une symbolique assez forte. C’est un lieu de rencontre rigolo qui permet de raviver des souvenirs dans nos cœurs d’enfant.»

— Alexis Bellavance, codirecteur de Ateliers Belleville

La collaboration d’EXMURO a permis de «faire dialoguer le jeu, l’art et l’espace urbain» pour offrir au public un parcours de minigolf ludique et accessible pour les petits et les grands.



Le parcours de minigolf est une collaboration d’Ateliers Belleville et EXMURO. (Megan Duchesne-Cantin, Le Soleil/Le Soleil)

Sous la signature artistique de Dominique Pétrin, 28 artistes ont participé à la conception des allées et des trous. L’absurde, le mystère et l’imprévisible coexistent à travers leur œuvre.

Pieds cadavériques du trou de minigolf «Manger des pissenlits par la racine», signé par le duo Cooke-Sassevillle (Megan Duchesne-Cantin, Le Soleil/Le Soleil)

L’artiste Sabrina Ratté invite à une exploration spatiale en faisant apparaître et disparaître la balle dans une installation utopique, alors que le 18e trou «Champ de Patates», conçu par Pénélope et Chloë, propose un parcours sans queue ni tête sous le thème du hot-dog.

Par l’inauguration d’un espace public qui oscille entre loisir et œuvre d’art, les créateurs de Minigolf Belleville Plaisirs souhaitent rendre l’art contemporain plus accessible.

«En plaçant les artistes au cœur de l’espace public, on contribue à transformer la société.»

— Vincent Roy, directeur artistique d’EXMURO

Les amateurs de minigolf pourront profiter du parcours du 20 juin au 1er septembre. Minigolf Belleville Plaisirs est situé au 115 boulevard René-Lévesque, dans le quartier Montcalm.

Nourriture, boissons et Dj set seront au rendez-vous pour l’inauguration vendredi soir.

Horaire et tarifs sur le site web.

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Festival d’été de Québec

Résumé

Festival d’été de Québec

Benson Boone charme Québec

Par Léa Harvey, Le Soleil

5 juillet 2025 à 23h25

6 minutes

Benson Boone était très attendu sur les plaines d’Abraham, samedi. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

CRITIQUE / La météo n’aura pas fait peur aux nombreux festivaliers sur les plaines d’Abraham. Les milliers de spectateurs ont affronté la pluie sans broncher pour assister à la performance du populaire Benson Boone.


Le chanteur était attendu de pied ferme par ses admirateurs et particulièrement ses admiratrices. À 23 ans, il est débarqué sur la scène du FEQ comme une grande vedette internationale qui cumule de nombreuses années d’expérience dans l’industrie.

Il est apparu debout sur un piano duquel il a sauté en chantant Sorry I’m Here For Someone Else. C’est de ce même piano qu’il exécutera, quelques chansons plus tard, son saut arrière signature… pour le plus grand bonheur du public.



Benson Boone a débuté la soirée avec Sorry I’m Here For Someone Else. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Vous vous en doutez, le jeune homme performait devant une foule déjà conquise… Mais il ne s’est toutefois pas assis sur ses lauriers. Loin de là!

Certes, on peut assurément débattre de sa musique comme de ses paroles qui ne plaisent pas à tous les mélomanes… Mais ses détracteurs devront bien l’admettre: Benson Boone livre la marchandise sur scène.

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L’artiste a poussé des notes impressionnantes sur la plupart de ses chansons, celles de son premier opus, Fireworks & Rollerblades (2024), mais aussi les pièces de son nouvel album, American Heart, sorti le 20 juin dernier.

Ses chansons, comme Mystical Magical, Slow It Down ou Cry, ont évidemment ravi le public.

Plusieurs affiches s’élevaient devant Benson Boone, dans la foule. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Très humble, il s’est adressé à plusieurs reprises au public, dansant et chantant pour lui «du plus profond de [son] cœur».

Même s’il a lancé des «merci beaucoup» — sans aucun accent — Benson Boone s’est d’ailleurs assuré, dès le départ, de faire approuver sa prononciation de «Québec» par la foule.



Charmée, cette dernière suivait ses indications à la lettre. Qu’il lui demande de chanter des «hey oh» à la Freddie Mercury, de créer un corridor pour que la sécurité vienne en aide à quelqu’un dans l’assistance ou d’illuminer le site avec les lumières des cellulaires.

«Oh, je ne savais pas que la foule allait jusque-là», a-t-il soufflé, impressionné devant le nombre de festivaliers brillant soudainement devant lui.

Dommage toutefois qu’il ait demandé aux gens de ranger leur téléphone avant d’interpréter In the Stars. Parions que les milliers de petites lumières auraient créé leur effet magique.

Le chanteur a poussé la note à plusieurs reprises tout au long de la soirée. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Heureusement, certains se sont repris pour le refrain de la célèbre Beautiful Things. Sur scène, quelques jets de feu ont même accompagné la chanson.



Sans offrir de rappel, Benson Boone a quant à lui terminé la soirée en allant à la rencontre de ses fans, dans la foule. De quoi semer la joie chez plusieurs.

Après sa soirée à Québec, Benson Boone s’envolera vers l’Europe pour quelques spectacles. L’artiste sera toutefois de retour au Canada dans quelques semaines. C’est-à-dire le 29 août à Toronto, puis le 30 août à Montréal.

L’électrochoc Remi Wolf

Les festivaliers trempés et gelés jusqu’aux os n’ont pas eu d’autres choix que de se réchauffer pendant le spectacle de Remi Wolf.

Énergique à souhait, Remi Wolf a réveillé le public devant elle dès son entrée sur scène. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Énergique à souhait, la chanteuse californienne a d’ailleurs proposé un réchauffement de voix en début de parcours… Un exercice qui a eu l’effet d’un petit électrochoc.

«Ce soir, on va devenir un peu fouuuuuu», a crié sans détour l’artiste.

Cette dernière était fort bien accompagnée grâce à ses six musiciens qui sautillaient d’un bout à l’autre de la scène.

Malgré tout, certaines de ses meilleures chansons ne ressortaient pas aussi bien sur une scène extérieure. La qualité du son ne rendait pas justice, par exemple, aux arrangements des sympathiques Hello Hello Hello et Photo ID.

Outre ces quelques déceptions, Remi Wolf a toutefois démontré la puissance de sa voix à plusieurs reprises. Qu’on pense à la pièce Liz ou encore à Michael, une performance digne d’un vrai show rock n’ roll qu’elle a enchaînée avec une reprise de Dreams de Fleetwood Mac.



«Je sais que la plupart d’entre vous n’ont aucune idée de qui je suis, mais ce n’est pas grave, car ce soir on joue en première partie de Benson Boone», a-t-elle lancé, à la blague, devant un public impatient de voir débarquer le jeune chanteur.

Crue, la femme de 29 ans a présenté la plupart de ses chansons sans gants blancs, mais toujours avec une pointe d’humour.

Julyan, comme un poisson dans l’eau

En début de soirée, Julyan et ses musiciens ont offert une performance énergique malgré la pluie froide. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

On aurait préféré être sous les rayons du soleil pour apprécier pleinement les mélodies de Julyan; pour savourer ses chansons tantôt planantes et douces, tantôt rock, qui rappellent la saison estivale.

Les festivaliers ont toutefois dû se déhancher sous des ponchos, au rythme de Think About You, Jump the Fences, Piña Colada et les autres pièces de son album Future Lovers (2024).

L’ambiance était festive malgré la météo ingrate. Tant les spectateurs en avant-scène que les musiciens s’envoyaient de l’énergie. La foule applaudissant et offrant des «Ohé! Ohé! Ohé!» aux artistes puis, le chanteur principal, courant d’un bout à l’autre de la scène. Bière sur la tête et glissade sur le plancher mouillé inclus.

«Je m’appelle Julyan et je viens de la ville de Québec. […] C’est la maison ici», a lancé fièrement l’artiste, Julien Chiasson de son vrai nom, au début de sa performance.

Le jeune homme, qui a grandi à Courville, a d’ailleurs qualifié sa présence au FEQ comme étant «iconique».

«Il y a 15 ans, j’ai acheté ma première guitare. […] Pis, à soir, je suis vraiment, vraiment content d’être ici», a réitéré Julyan, remerciant le public et l’organisation du festival à maintes reprises.

Avec ses animations couleur pêche et sa chanson Pleasure, l’ancien membre de The Seasons et ses musiciens talentueux ont même presque ramené la chaleur sur les Plaines humides en fin de spectacle.


Le Festival d’été de Québec se poursuit jusqu’au 13 juillet.



Pour notre couverture quotidienne, c’est ici.


Ce qu’ils ont joué…

Benson Boone

  • Sorry I’m Here For Someone Else
  • I Wanna Be the One You Call
  • Coffee Cake
  • Drunk In My Mind
  • There She Goes
  • Slow It Down
  • Be Someone
  • Mr Electric Blue
  • Mystical Magical
  • Man in Me
  • What Was
  • In the Stars
  • Momma Song
  • Take Me Home
  • Pretty Slowly
  • Young American Heart
  • Cry
  • Beautiful Things

Remi Wolf

  • Cinderella
  • Pitiful
  • Hello Hello Hello
  • Liz
  • Kangaroo
  • Sexy Villain
  • Michael
  • Dreams (Fleetwood Mac)
  • Liquor Store
  • Toro
  • Disco Man
  • Soup
  • Photo ID
Résumé

Festival d’été de Québec

Dame Nature s’incline devant l’hommage à Céline

Par Léa Harvey, Le Soleil

13 juillet 2025 à 17h46|

Mis à jour le13 juillet 2025 à 23h26

4 minutes

Les festivaliers ont tenu bon pour assister au dernier spectacle du FEQ 2025, à place George-V. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

On avait presque perdu espoir devant les nuages rouges et oranges des radars météo… Mais, tout à coup, sur la place George-V, des cris de joie ont éclaté en provenance de l’arrière-scène et d’autres tentes blanches. C’était officiel: D’eux, 30 ans déjà : célébrons Céline! pouvait enfin débuter.


«Nos sites ouvriront bientôt! Les spectacles des têtes d’affiche sont maintenus», a enfin annoncé le FEQ, vers 20h40.

Les festivaliers sont arrivés tranquillement jusqu’à la clôture de sécurité, au-devant de la scène. Évidemment, étant donné la météo, l’annulation des spectacles précédents et l’ouverture tardive du site, il n’y avait pas foule à place George-V. Seule environ la moitié du site était parsemée de spectateurs.


— «Le ciel est à nous! […] Que la fête commence», a lancé Martine St-Clair.

«On a fini par le faire c’te *show-*là cibole! […] Merci d’être encore ici avec nous autres», a souligné pour sa part Brigitte Boisjoli, en rigolant.

Malgré tout, l’ambiance était au rendez-vous! Outre l’intégralité de l’album D’eux, les festivaliers ont pu chanter d’autres succès de Céline Dion. Comme Dans un autre monde ou encore Tout l’or des hommes.

Ariane Roy a été accueillie chaleureusement lorsqu’elle a interprété Destin. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Ariane Roy a été accueillie par de nombreux applaudissements après les premières notes de Destin.

Plus tard, le site s’est transformé en piste de danse avec Prière païenne chantée par l’énergique Brigitte Boisjoli. Le public s’est ensuite laissé bercer par la voix de Lou-Adriane Cassidy sur Pour que tu m’aimes encore. L’excellente chanteuse de Québec a d’ailleurs brillé lors de chacun de ses passages sur scène.

Même chose pour Safia Nolin qui a donné une autre dimension à la touchante Vole. Comme si son grain de voix ajoutait à la pièce une charge émotive différente de la version originale. Dans sa «ville natale», l’artiste a aussi dédié S’il suffisait d’aimer à la Palestine, pesant sur chacun des mots de la chanson.



Rita Baga a fait danser les festivaliers avec son interprétation de Dans un autre monde. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

De façon générale, cet hommage mis en scène par Benoit Rioux regorgeait de talents… Mais il était peut-être trop construit autour de performances individuelles qui semblaient défiler à la chaîne. On aurait préféré davantage de numéros en duo ou en trio question de ressentir une célébration, voire même une communion autour de l’album D’eux.

En plein festival extérieur, les archives audio de Céline et de Jean-Jacques Goldman perdaient également de leur impact.

Il y a avait de nombreux talents, dimanche soir, sur la scène double du FEQ. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

«À une époque où on a besoin de réconfort, sur une planète qui tourne un peu carré, voici une chanson d’espoir», a glissé Marie Denise Pelletier avant le numéro final.

Malgré le thème de la soirée, ce sont les mots de Luc Plamondon qui ont conclu le spectacle avec L’amour existe encore.



Changement de programme

En raison des conditions météorologiques, le Festival d’été de Québec a dû procéder à des changements d’horaire en début de soirée. Seuls les spectacles principaux ont finalement eu lieu, dimanche soir.

Vers 19h, des techniciens s’affairaient toujours sur la scène double de place George-V afin de protéger les équipements. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

À place George-V, Cindy Bédard, les Chansonneurs de Petite-Vallée, Safia Nolin (version solo) et Isabelle Boulay ne sont donc pas montés sur la scène double du FEQ.

Sur les plaines d’Abraham, le spectacle de Farruko (21h30) était le seul au programme. Cruzito et El Malilla (20h) n’ont pas été présents sur la grande scène.

Les Extras FEQ ont quant à eux été maintenus, au Manège militaire.

Rappelons qu’une veille d’orages violents était en vigueur dans la région de Québec.

«Les conditions sont propices à la formation d’orages dangereux pouvant produire des rafales très fortes, de la grêle de grosse taille et de la pluie torrentielle cet après-midi et ce soir. Il y a aussi un faible risque de tornade», avertissait Environnement Canada, dimanche après-midi.


Pour lire ou relire nos articles sur le festival, c’est ici.


Ce qu’ils ont joué…

On ne change pas (Ariane Roy, Lou-Adriane Cassidy et Safia Nolin)



Le ballet (Martine St-Clair)

Regarde-moi (Brigitte Boisjoli)

J’attendais (Marie Denise Pelletier)

Destin (Ariane Roy)

Cherche encore (Rita Baga)

La mémoire d’Abraham (Brigitte Boisjoli)

Je sais pas (Martine St-Clair)

Tout l’or des hommes (Lou-Adriane Cassidy)

S’il suffisait d’aimer (Safia Nolin)

Terre (Marie Denise Pelletier)



Dans un autre monde (Rita Baga)

Vole (Safia Nolin)

Les derniers seront les premiers (Ariane Roy)

J’irai où tu iras (Martine St-Clair, Marie Denise Pelletier, Franck Julien)

Prière païenne (Brigitte Boisjoli)

Pour que tu m’aimes encore (Lou-Adriane Cassidy)

L’amour existe encore (tout le monde)

Résumé

Arts

Le tournage de Bon cop, bad cop débarque en ville

Par Gabrielle Cantin, Initiative de journalisme local

20 juillet 2025 à 04h10

Une centaine de membre de production s’installeront à Wendake, lundi, pour une journée de tournage qui s’annonce mouvementée. (Bell Média)

Le temps d’une journée, les rues de Wendake se transforment en plateau de tournage pour la nouvelle série Bon cop, bad cop, produite par Patrick Huard.


Les enquêteurs Martin Ward et David Bouchard reprennent officiellement du service dans une nouvelle série originale Crave de six épisodes. D’abord tournée au cœur de la communauté mi’gmaw de Gesgapegiag, en Gaspésie, l’intrigue amène maintenant les personnages de Patrick Huard et Henry Czerny à arpenter les rues de Wendake, dans le cadre de l’enquête qui leur est confiée.

En tout, une centaine de membres de production prendront part à cette troisième et ultime journée de tournage en banlieue de Québec, le 21 juillet.



Patrick Huard reprend son rôle de David Bouchard dans la série originale Crave Bon cop, bad cop. (Bell Média)

«C’est important de montrer les communautés autochtones, souligne le rappeur mi’gmaw Quentin Condo, impliqué dans la série à titre de scénariste, aux côtés de Michel Jean, Suzie Bouchard, Éric K. Boulianne et Patrick Huard. Wendake et Québec ont toujours été de bons endroits pour rassembler les nations. C’est un bon meeting point.»

Dans l’épisode tourné lundi, une rencontre entre chefs «pour discuter de ressources naturelles» est à l’origine de la visite des personnages dans la communauté wendat, raconte-t-il, en rappelant que l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador est établie dans le secteur. «Dans la réalité, il y a souvent des rencontres qui rassemblent tous les chefs à Québec.

Connu sous le nom d’artiste Q052, M. Condo se réjouit de voir une production à grand déploiement se déplacer jusqu’à Gesgapegiag, puis Wendake.

«Ça n’arrive pas souvent, dans nos communautés, explique-t-il. Pour ce genre de tournages, ce sont souvent des sets qui sont créés à Montréal ou quelque part où c’est moins dispendieux.»

«Le fait d’être dans la communauté nous donne vraiment l’impression de le vivre. C’est la meilleure façon de raconter cette histoire.»

Les Premiers Peuples au cœur du projet

Compagnon de pêche de Patrick Huard et d’Anik Jean, Quentin Condo se rappelle des balbutiements du projet, alors qu’il rêvait d’une mouture des célèbres longs métrages Bon cop, bad cop impliquant les Premiers Peuples.

«C’est une idée qui est arrivée sur le bord de la rivière avec un petit peu de scotch et de la bonne jasette», plaisante-t-il.

Le concept même de la franchise représente une opportunité de mettre en lumière des rencontres entre nations, estime le scénariste. «Si on regarde les deux premiers films, on voit les juridictions du Canada anglophone et francophone — même celles des États-Unis ―, mais on ne voit pas les juridictions autochtones, alors que c’est une grosse partie du pays.»



La notoriété associée aux deux premiers longs métrages pourrait également permettre de sensibiliser un vaste public aux réalités des Premiers Peuples.

«On va être capable d’utiliser la comédie, l’action et le drame pour éduquer les gens», félicite-t-il.

Pont fermé en soirée

Le site de l’Hôtel-Musée Premières Nations, le pont du boulevard Bastien et certaines rues de Wendake seront occupés par l’équipe de tournage, au cours de la journée.

Dans le cadre du tournage, un hélicoptère et des véhicules de la Sûreté du Québec seront visibles dans le secteur. (Bell Média)

«Le pont du boulevard Maurice-Bastien sera fermé à la circulation automobile entre la rue Racine et la rue Chef-Nicolas-Vincent, de 20 h à 2 h», a prévenu la Nation wendat, sur les réseaux sociaux.



Un hélicoptère, des nacelles d’éclairage et des véhicules de la Sûreté du Québec seront également visibles dans le secteur.

La série Bon cop, bad cop sera disponible sur la plateforme Crave en 2026.

Une excellente opportunité de stimuler l’économie dans le quartier St-Jean-Baptiste.

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