TramCité (Tramway de Québec)

Résumé

Tramway: des employés du Bureau de projet laissés de côté

Par Émilie Pelletier, Le Soleil

29 octobre 2024 à 04h00

Une maquette du tramway de Québec, à l’intersection de la rue Maguire (Ville de Québec)

L’actuel Bureau de projet du tramway de Québec sera dissout, au moins en partie. Comme nouveau maître-d’œuvre du tramway de Québec, CDPQ Infra ne s’engage pas à recruter tous ses employés dans ses rangs.


La branche des infrastructures de la Caisse de dépôt et placement du Québec n’aura pas besoin de l’ensemble des experts du Bureau de projet du tramway de Québec pour la formation de sa propre équipe d’experts, révèle la porte-parole Michelle Lamarche, dans un échange écrit avec Le Soleil.

En partenariat avec la Ville de Québec, CDPQ Infra a amorcé un «transfert de connaissances» en provenance du Bureau de projet, à titre de nouveau maître-d’œuvre du mégaprojet.



Tout en assurant reconnaître «le talent et l’expertise des employés du Bureau de projet du tramway de Québec», CDPQ Infra informe cependant que tous ne conserveront pas leur emploi à l’issue des «discussions» en cours > Seules «certaines de ses ressources se feront offrir d’intégrer l’équipe», indique-t-on, refusant toutefois de s’avancer sur un nombre précis.

Impossible aussi de savoir combien de ressources et quels types d’expertises seront nécessaires au nouveau bureau de projet créé par CDPQ Infra, de même que le nombre d’embauches réalisées jusqu’ici.

À ce jour, 142 personnes — réparties entre le Bureau de projet, la Ville et le Réseau de transport de la Capitale (RTC) — demeurent attitrées au projet, selon des données municipales fournies au Soleil. Avant l’interruption du tramway par le gouvernement Legault, en novembre 2023, elles étaient 163.


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Le Soleil rapportait d’ailleurs la semaine dernière que le ministère des Transports s’engageait à continuer de financer le salaire d’un «maximum» de 117 d’entre eux, jugés «essentiels» à la poursuite du projet, et ce «tant et aussi longtemps» qu’il le faudra. Quant à elle, la Ville de Québec assume la rémunération des autres ressources dites «excédentaires» et depuis réaffectées dans d’autres services municipaux.

À la Ville de Québec, le porte-parole Jean-Pascal Lavoie confirme qu’il revient à CDPQ Infra d’identifier les ressources «dont elle a besoin pour constituer son propre bureau de projet», depuis qu’elle s’est vue confier le mandat de finaliser la planification du volet tramway de la phase 1 du Plan CITÉ.

Dans ce contexte, ajoute-t-il, «certains employés du Bureau de projet actuel ont été rencontrés».

Encore des zones grises

Si le sort des employés du Bureau de projet se précise peu à peu, des zones d’ombre persistent sur la suite du plus gros projet de l’histoire de la ville de Québec.


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Notamment, CDPQ Infra fournit peu — ou pas — de détails sur la nécessité possible de mettre fin au contrat actuel signé avec Alstom pour reprendre l’appel d’offres du volet matériel roulant, tel qu’évoqué au début octobre par le premier ministre François Legault.

Toujours sans indications précises, dans l’attente que le gouvernement du Québec complète son analyse juridique, la multinationale française n’a pas caché son «incertitude» et celle de ses employés quant aux prochaines étapes du mégaprojet.

«Nous comprenons que le travail de planification, amorcé il y a deux semaines, occasionne des préoccupations.» Or, «c’est le gouvernement, qui est à la fois donneur d’ouvrage et investisseur majoritaire, qui pourra déterminer des critères d’approvisionnement», pointe Michelle Lamarche.



Dans son Plan CITÉ, la filiale de la Caisse de dépôt recommandait l’acquisition de véhicules plus petits et alimentés par une technologie hybride. Des systèmes «qui permettraient d’optimiser le projet de tramway», plaide-t-on.

Suivant les conditions et exigences du gouvernement, CDPQ Infra compte présenter une stratégie d’approvisionnement «pour réaliser le meilleur projet au meilleur coût».

Tandis que CDPQ Infra dit continuer à plancher sur la «planification» du projet, la Ville de Québec a pour sa part repris ses processus d’acquisition des terrains et s’affaire à compléter le déplacement des utilités publiques.

Le ministère des Transports lui a accordé la permission de «lancer de nouvelles activités et travaux préparatoires qui avaient été mis sur pause», mentionne le porte-parole municipal Jean-Pascal Lavoie. Les détails de ces activités et leurs échéanciers seront communiqués «ultérieurement».

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Résumé

SONDAGE | Le tramway retrouve son vent de face

Par Émilie Pelletier, Le Soleil et Simon Carmichael, Le Soleil

30 octobre 2024 à 04h00

Bruno Marchand, maire de Québec (Yan Doublet/Archives Le Soleil)

La remontée de l‘appui au tramway de Québec n’aura pas duré. Sur les rails depuis juin, la nouvelle mouture du mégaprojet fait toujours face à une vive opposition, montre un sondage SOM-Le Soleil-FM93.


Le coup de sonde, mené auprès de 514 répondants de la ville de Québec, révèle que l’augmentation de la popularité d’un projet de transport structurant est freinée. Elle recule, même.

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Quelque 40 % des personnes sondées entre le 22 et le 27 octobre se disent favorables ou très favorables au projet de tramway proposé par la branche de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ Infra).



À l‘inverse, 54 % le contestent. Quelque 39 % s’y disant même «très défavorables».

Le reste, soit 6 %, ne sait pas quoi en penser ou préfère ne pas répondre.

«Il y a beaucoup de flou qui demeure. C’est probablement pour ça que les gens ont encore des doutes et qui fait en sorte que ça a baissé», analyse en entrevue au Soleil le vice-président et chef de la stratégie d’affaires chez SOM, Éric Lacroix.

L’aura de CDPQ Infra pâlit

L’appui mesuré en octobre est toutefois loin de la «catastrophe» constatée en novembre 2023, quand moins d’un répondant sur trois se présentait comme partisan du projet de tramway, nuance le sondeur.

À cette époque, jamais la proportion de gens en défaveur n’avait été aussi forte. Le maire Bruno Marchand venait alors tout juste de présenter son «plan B», assorti d’une facture projetée de 8,4 milliards pour mettre sur les rails une ligne de 19,3 km.

La plus récente baisse enregistrée ce mois-ci par SOM survient après le soubresaut observé en juin dernier, dans le précédent sondage SOM-Le Soleil.

Dans les jours suivant la présentation par CDPQ Infra d’un plan de mobilité régional entièrement revu, la popularité du tramway avait pourtant atteint des niveaux jamais vus depuis janvier 2023.



Sous l’impulsion d’une mouture repensée et moins chère, quelque 45 % des citoyens de la grande région de Québec sondés se montraient alors plutôt ou totalement favorables à un projet de tramway dans la capitale. Sur l’unique territoire de la ville de Québec, ils étaient 47 % à se ranger derrière l’idée.

Mais l’embellie n’aura été que de courte durée. Après avoir profité de l’aura de la CDPQ Infra, la faveur du tramway recule donc de sept points en quatre mois.

Peut-être parce que le mégaprojet s’est quelque peu effacé de l’espace public, suppose l’analyste Éric Lacroix. «Depuis que la CDPQ Infra a présenté son plan, il n’y a pas eu tant d’autres annonces.»

Le budget, les échéanciers et bien d’autres détails restent encore à être fixés et auront eux aussi un impact sur l’acceptabilité sociale, prédit-il.



«Et si CDPQ Infra revenait avec des coûts dans les mêmes eaux qu’avant la pause du tramway, on rechuterait automatiquement, anticipe M. Lacroix, parce qu’on a toujours mesuré une très forte sensibilité de la population aux coûts».

Ottawa devrait quand même payer

Le sondage indique aussi que bien des opposants au tramway espèrent que Pierre Poilievre mette la hache pour de bon dans le projet en retirant le financement fédéral advenant l’élection d’un gouvernement fédéral conservateur. > Mais il révèle aussi que plusieurs résidents de Québec qui sont contre le projet de tramway tiennent quand même à ce les conservateurs en financent une partie s’il va de l’avant.

Dans les derniers mois, le chef conservateur, qui est en bonne posture pour devenir premier ministre, a régulièrement promis de «ne pas mettre une cenne» dans le projet de transport collectif de Québec.

De passage à Québec, le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a promis de retirer le financement fédéral au projet de tramway s’il est élu. (Frédéric Matte/Archives Le Soleil)

Mais si 54 % des répondants interrogés s‘opposent au projet, seulement 46 % veulent que Pierre Poilievre coupe le financement fédéral s’il devient premier ministre.

En d‘autres mots, un peu plus d’un opposant au tramway sur six est d‘avis qu’Ottawa a le devoir de financer le projet, peu importe le parti au pouvoir.

«Il y a des personnes qui sont contre, mais qui ne veulent pas que le fédéral retire ses billes si le projet va de l’avant, parce qu’ils voient la pression budgétaire incroyable que ça mettrait sur Québec», résume Éric Lacroix.

Le vice-président de SOM souligne toutefois que l‘appui à la position conservatrice s’inscrit dans la tendance générale et la polarisation autour du projet de tramway.


Ce sondage en ligne a été mené du 22 au 27 octobre 2024 auprès de 514 adultes québécois francophones de la ville de Québec. L’échantillon a été tiré du panel Or de SOM, lequel est constitué d’individus recrutés de façon aléatoire par téléphone (fixe et cellulaire). Les données ont été pondérées pour refléter au mieux les caractéristiques de la population selon l’âge, le sexe, la taille du ménage et la scolarité. La marge d’erreur maximale, pour l’ensemble des répondants, est de +/- 5,1%, 19 fois sur 20.

Un autre texte du Soleil sur le bureau de projet du Tramway

«Improvisation», «échec incontestable»: la dissolution annoncée de l’actuel Bureau de projet du tramway de Québec est tantôt accueillie comme une bonne nouvelle, tantôt comme une «perte d’expertise» par les différents partis d’opposition de l’hôtel de ville jusqu’à l’Assemblée nationale.

«C’est fâchant, parce que c’était prévisible. CDPQ Infra n’en est pas à son premier projet, ils ont l’expertise, alors on pense que dès la fin novembre [2023], ce qui était flagrant pour nous l’était aussi pour eux: ils savaient très bien qu’ils n’auraient pas besoin de tout ce monde-là», a supposé mardi Patrick Paquet, chef de la deuxième opposition à l’hôtel de ville de Québec.

C’est toujours la même rengaine, les opposants majoritairement conservateurs à Québec sont pros-auto et contre le développement des TEC à Québec. Ils sont en cela fortement appuyés depuis des décennies par les radios-poubelles.

Il y a d’ailleurs encore aujourd’hui des poursuites contre une coalition qui qui voulait sortir les radios-poubelle et les représentants de ces radios-poubelles s’acharnent contre eux dans des poursuites baillons.

(voir ce texte) C’est fini pour la Coalition Sortons les radios-poubelles

Ce qui me fait dire qu’il n’y aura jamais dans ces conditions un véritable débat objectif et que les sondages seront toujours biaisés. Parce que les radio-poubelles sont clairement contre le tramway et pour le 3è lien. Deux dossiers incompatibles qui soulèvent les passions contre la raison la plus élémentaire.

J’ajouterais que la CAQ est largement responsable de cette situation désastreuse avec ses messages incohérents, ses gestes contraires et ses promesses électorales dans lesquelles elle s’est engluée elle-même.

Or il est clair du point de vue environnemental, tous les experts le diront, l’urgence climatique exige un transfert modal résolu de l’auto vers les transports en commun, afin justement de diminuer considérablement nos émissions carbone. Surtout que ces dernières, dont Québec a perdu le contrôle, continuent à augmenter en dépit de nos engagements vis à vis de la communauté internationale.

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Piqué au vif par une déclaration de Pierre Poilievre au sujet de l’acceptabilité sociale du tramway de Québec, le maire de Québec accuse le chef conservateur de « vouloir laisser le monde dans le trafic » en s’opposant systématiquement à ce projet.

Mercredi, Pierre Poilievre a réagi sur la plateforme X à un sondage SOM-Le Soleil-FM 93 qui souligne une diminution de l’appui au projet de tramway.

Il n’en a pas fallu moins pour faire réagir le chef conservateur, qui répète régulièrement qu’il ne financera pas un tel projet s’il devient premier ministre du Canada. « Le Bloc et les libéraux continuent de [soutenir] le tramway, un projet coûteux que les gens de Québec ne veulent pas. Notre position est claire : pas une cenne d’argent fédéral pour le tramway. Comme les gens de Québec, nous préférons un troisième lien. C’est ça, le gros bon sens », a écrit Pierre Poilievre.

L’opposition officielle à l’hôtel de ville de Québec critique l’octroi d’un contrat de plus de 12,5 M$ dans le dossier du tramway.

Un contrat octroyé avec la firme AtkinsRéalis, anciennement SNC-Lavalin, pour des services de génie-conseil, a été présenté au conseil municipal, mardi. Celui-ci a été approuvé par les élus du parti du maire, Québec forte et fière (QFF), et la conseillère de Limoilou, Jackie Smith.

Québec d’abord aurait aimé avoir davantage d’information avant de voter, alors qu’une entente partielle entre CDPQ Infra et le gouvernement est attendue seulement d’ici le 15 décembre. « On a pas mal la certitude qu’on n’aura pas de réponse », déplorait la conseillère de Québec d’abord, Véronique Dallaire, quelques minutes avant le vote.

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Un syndicat qui se plaint de la lenteur d’un gouvernement, j’aurai vraiment tout lu au Québec.

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Peut-être qu’il est temps de remettre le projet de métro sur la table. C’est le seul mode de transport qui pourrait vraiment changer les habitudes des usagers, surtout avec notre climat ! Un métro serait super efficace en hiver, sans embouteillages, sans soucis de déneigement, et sans avoir besoin de couper trop d’arbres. En plus, il serait parfait pour se connecter facilement à un troisième lien, tout en offrant une solution durable. Ce projet pourrait vraiment moderniser le transport en ville et améliorer notre qualité de vie pour de bon.

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C’est intéressant comment le Métro de Montréal, seul métro dans la province avant le REM, a cristallisé la croyance erronée qu’un métro est par définition entièrement souterrain, alors que la plupart des métros à travers le monde ne le sont pas.

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Vous avez tout à fait raison ! L’idée que le métro doit forcément être entièrement souterrain est bien ancrée ici, probablement en raison du modèle de Montréal. Pourtant, dans de nombreuses villes à travers le monde, les métros alternent entre souterrain, extérieur et même surélevé, ce qui permet souvent de réduire les coûts et de s’adapter au terrain.

Dans notre cas, la section de la Basse-Ville, entre Saint-Sacrement et l’université, pourrait être souterraine pour s’intégrer harmonieusement au tissu urbain dense, tandis que le reste du tracé pourrait être extérieur ou surélevé là où c’est possible. Pour le troisième lien, un tunnel avec sortie en surface une fois arrivé sur la rive sud serait idéal.

Un tel projet permettrait vraiment de changer les habitudes : il faut un système attractif, rapide, et capable de concurrencer le confort de la voiture. Contrairement au tramway, qui serait ralenti par les feux de circulation, les intempéries et d’éventuels accidents, un métro pourrait garantir rapidité et fluidité. Ce type de conception mixte offrirait une solution moderne, abordable, et respectueuse de l’architecture et du paysage de la ville.

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C’est un mode qui est drastiquement surcapacitaire dans le cas de la région de Québec même si on prends en compte l’augmentation de la population. Certaines parties du centre-ville sont suffisamment dense pour ce mode, mais c’est trop court pour vraiment en valoir la peine. Aussi, je suis désolé, mais l’argument hivernal c’est du grand ridicule tu as des villes comme Helsinki, Oslo, Stockholm et Bergen (proche du cercle artique) qui ont toutes des réseaux de tramway sans que l’hiver pose problème en termes d’efficacité ou dans les opérations. Je suis d’accord que c’est malheureux de couper des arbres, mais dans le cadre d’un projet qui va drastiquement réduire les ges des transports qui sont LA principale source d’émissions dans la province c’est vraiment de l’écologisme mal placé surtout quand on considère le prix à payer de ne rien faire.

Ce que vous dites est une grossière caricature du tramway puisque, dans le cas où il est bien implanté, rien n’est vrai. Généralement, on installe un système de priorité aux feux qui permets au tramway de ne pas s’arrêter aux intersections. Aussi, si on fait bien les choses on sépare complètement le tramway de la circulation en redesignant la rue avec des voies dédiées reduisant le risque. La principale critique de ce forum sur les projets de tramway à Montréal est que le mauvais mode est utilisé pour le but du projet genre connecter tout l’est avec un tramway. Dans le cas de Québec, le tramway fait du sens et est le mode approprié. Je ne peux m’empêcher de voir du déni de la réalité avec toutes les études qui prouvent ce point la plus récente étant celle de CDPQ. Finalement, le troisième lien ne devrait jamais être construit tant qu’il a une composante autoroutière, la réalité est que le changement climatique est là et que tout projet qui a des externalités augmentant l’émission de ges devrait être traités avec la plus grande prudence. Un tramway peut tout a fait changer les habitudes des gens s’il est bien mis en place puisque les distances à Québec conviennent parfaitement à ce mode. Ce que la population veut n’est pas toujours ce dont elle a besoin.

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Cher(e) Sasha,

Tout d’abord, je vous demanderais de bien vouloir réserver vos commentaires sur les “grossières caricatures” pour vous-même. Un débat respectueux et informé est essentiel pour avancer sur ces projets.

Cela étant dit, vous savez sûrement que les villes scandinaves ont un taux de précipitations neigeuses jusqu’à 75% moins élevé que celui de Québec, ce qui rend leur système de tramway plus facilement viable. Je vous invite à faire vos recherches à ce sujet.

Pour ma part, je continue de penser que le projet de tramway n’est pas adapté aux particularités de notre région, pour les raisons déjà évoquées, et je reste également convaincu que le troisième lien est un projet primordial. Nous pouvons ne pas être d’accord sur ces points, mais nous devons absolument rester courtois dans nos échanges. À bon entendeur, salut.

Oui je suis d’accord, une telle discussion se fait par la force de nos arguments.

Pourtant le tramway roulait à Montréal, à une époque où il neigeait plus. Nous sommes capables de faire rouler des trains, des métros, des bus, des camions, des voitures individuelles et même des vélos en hiver. Le tramway est problématique de quelle façon, par rapport à nos véhicules terrestres?

Et si le moyen ne fonctionne pas, pourquoi le projet n’est pas simplement annulé, car non-viable? Ce serait un gros drapeau rouge dans les études.

Le projet a été rejeté une première fois par les propres chiffres du gouvernement, et une deuxième fois par l’expertise de la Caisse.

À ma connaissance, aucune donnée ne le supporte.

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Le problème avec le tramway à Québec, c’est surtout que les automobilistes vont perdre de l’espace. C’est difficile à digérer pour une certaine part de la population qui ne prend pas les transports en commun.

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Non seulement à Montréal, mais aussi à Québec ! Alors de dire qu’un tramway ne peut pas rouler ici à cause de la neige, mais qu’on était capable de le faire il y a un siècle, c’est juste faux !

Je n’insultait nullement votre personne ni votre intelligence en mentionnant la grossière caricature, je disais simplement les choses tels quels sont puisque ce qui est décrit dans votre propos est nullement représentatif de ce qu’est un tramway construit selon les meilleures pratiques en 2024. La question de la neige est un non-lieu puisqu’un tramway, et ça à été montré de multiples fois, est un véhicule en moyenne de 40 tonnes écrasant facilement la neige sous lui. Il faut simplement déneiger, mais le coût est minimal par rapport à ce qu’on devrait payer pour faire un métro sous-utilisé. Nonobstant que le coût de déneiger les routes est bien plus important que celui d’un futur déneigement pour un tramway. Jasuis désolé, mais j’ai bien “fait mes recherches” et on a en moyenne 750 millimètres de neiges à Québec donc diviser par la moyenne de jour où il neige c’est 9 millimètres. Il n’y a pas grand-chose à s’alarmer et me parler pas de la température on est à une moyenne de 4 degrés. À un moment faut arrêter d’utiliser cette excuse pour s’empêcher de développer quoi que se soit qui vient prendre l’espace de la voiture en ville. Surtout, comme dit plus tôt, le changement climatique va de plus en plus diminuer les précipitations neigeuses donc cette excuse va devenir de plus en plus caduc. Je vous conseille de lire le rapport de CDPQ qui fait un assez bon travail à démontrer l’utilité du tramway

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Je suis moins familier avec le tramway de Québec, en cherchant le Journal a cet article: https://www.journaldequebec.com/2023/04/16/voici-lancien-tramway-de-quebec-en-10-photos

Et une photo assez à propos:

Le Sweeper no 4 sur la rue D’Auteuil Photo BAnQ, fonds J. E. Livernois ltée, P560,S1,P760.

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Loin de moi l’idée de dire que la neige est le seul inconvénient. J’ai déjà mentionné les avantages que je considère essentiels : la sécurité, le confort, et surtout la vitesse sont des points très importants pour changer les habitudes. Ayant vécu dans des villes où métro et tramway coexistent, j’en sais quelque chose.

Je me permets de rebondir sur votre commentaire concernant les villes scandinaves que je connais particulièrement bien. Voici les taux d’enneigement dans ces villes :

Québec : Environ 300 à 350 cm par an.
Stockholm : Environ 75 à 125 cm par an.
Oslo : Environ 200 à 250 cm par an.
Copenhague : Environ 30 à 50 cm par an.
Helsinki : Environ 100 à 150 cm par an.

Donc, selon vous, devrions-nous privilégier le changement climatique plutôt que l’augmentation de la population, le développement futur de la ville et la densification du centre? Je crois que ces éléments méritent aussi d’être pris en compte.

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Si ça peut rassurer, tous ces éléments ont été pris en compte par les quelques centaines de professionnels qui ont rédigé près de 6 études sur ce projet dans les 10 dernières années.

À ce point-ci, il serait plus que contreproductif de remettre en question le mode une fois encore. Le tramway est clairement le bon mode pour Québec. Il faut construire le plus vite possible et éviter de jeter des années et des millions aux poubelles.

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Pour être allé dans plusieurs villes européenne, je peux vous garantir que le tramway est un excellent mode de transport tant au niveau de la sécurité, du confort et de la vitesse qui était parfois étonnante. Encore une fois, tout dépends du contexte, comme on dit souvent le bon mode au bon endroit et c’est pour ça que je m’oppose souvent au projet de tramway ici qui ont des buts bien trop larges. Je vous prie cependant de regarder les faits et de ne pas uniquement aller vers des impressions face à ce mode de transport. Il a été prouvé mainte et mainte fois que le tramway est le bon mode à Québec vu la taille de la ville et que des vitesses tout a fait acceptables pourraient êtres atteintes. Il faut cependant pour cela en partie prendre l’espace réservé à l’automobile et accorder une priorité absolue au tramway.

Encore une fois, comme on dit mes collègues, la neige est un faux argument puisque des tramways circulaient à Québec durant l’entièreté du 20e siècle avec une technologie vieille de cent ans alors pourquoi ça serait impossible maintenant. La technologique tramway a énormément évoluer au fil du temps donc ça serait encore moins un “problème” aujourd’hui.

C’est un faux dilemme, le tramway peut répondre à tous ces enjeux sans problème comme la Caisse l’a montré dans son étude qui prenait en compte l’augmentation de la population et même là jugeait que c’était pas justifié. Dans le cas où on veut vraiment faire un troisième lien, on pourrait faire un lien centre-ville à centre-ville de tramway comme proposé sans causer d’étalement urbain si l’idée de relier les deux rives vous tient tant à coeur.

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