Théâtre Snowdon - 7 étages (2022)

How do you not see the soundproofing ornemental grass. Cutting-edge biotech made right here in Montreal.

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March 6th


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March 26th

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Sign’s going up!

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J’adore ce projet, surtout qu’on peut compter sur les doigts de la main, les buildings de qualité dans le secteur de l’autoroute Décarie. Bravo !

Pas pire.

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J’habitais juste derrière celui-là aussi! C’est cool de voir le projet quasiment complété



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Ambiance néo-noir

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I’m also surprised it isn’t tagged yet! I love this project. It looks even better in real life than it did in the renderings which I thought were already pretty cool.

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When the project began, the walls were littered with graffiti. I was half expecting it to still be the case before getting there. I was pleasantly surprised

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La vie, la ville

Vivre dans l’ancien Théâtre Snowdon

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le projet de Théâtre Snowdon condominiums

Alors que l’Impérial est menacé de fermeture, notre journaliste part sur les traces d’anciens cinémas. Aujourd’hui, les condos du Théâtre Snowdon.

Publié à 1h18 Mis à jour à 6h00

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Émilie Côté
Émilie Côté La Presse

« Il y a 62 condos sur 6 étages et il en reste 6 à vendre, indique la courtière immobilière Dimitra Hamilos. Le projet a commencé en 2019 et la construction s’est terminée en 2022. »

Nous vous avons parlé de l’Empress laissé à l’abandon. De l’ancien Cinéma Château, reconverti en lieu de culte et en école de trapèze. D’autres grandes anciennes salles où des milliers de Montréalais ont vu des films ont été détruites, comme celle du Loews, au centre-ville, où sera érigée la tour résidentielle du projet Mansfield. Celle de l’ancien Théâtre Snowdon n’existe plus, mais sa façade a été préservée, afin que la vocation première du 5227, boulevard Décarie ne soit pas oubliée.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Au rez-de-chaussée, on retrouve un magasin de piano et un local commercial à vendre.

Le Théâtre Snowdon a présenté un dernier film en 1982 avant de devenir un centre commercial, puis un centre de gymnastique, et d’être racheté par la Ville en 2004. Après un incendie en 2016, l’immeuble en piètre état a failli être détruit, mais la Ville l’a revendu un an plus tard.

Il y avait une condition pour que la transaction puisse être conclue avec l’acheteur : la conservation de la façade Art déco de style paquebot (streamline).

Parenthèse : nous avons parlé à deux personnes qui ont vu le Théâtre Snowdon abandonné avant qu’il soit la proie des flammes. La première est Jarold Dumouchel, photographe urbex (fasciné par les lieux abandonnés). « Arriver dans un lieu pas utilisé depuis belle lurette, c’est comme ouvrir une page d’histoire », dit celui qui a accepté de nous fournir une photo qui date de 2015.

PHOTO FOURNIE PAR JAROLD DUMOUCHEL

On peut voir plus de photos de l’ancien Théâtre Snowdon sur le site web du photographe Jarold Dumouchel.

Nous avons aussi joint Jérôme Labrecque, fils du cinéaste Jean-Claude Labrecque, passionné par l’œuvre d’Emmanuel Briffa (qui a décoré plus de 150 cinémas en Amérique du Nord, dont le Théâtre Snowdon, l’Empress et le Cinéma Château). Le photographe se désole de voir que ses traces (« des festins pour les yeux ») disparaissent. Pour lui, le cas du Théâtre Snowdon s’inscrit dans une « mouvance de préservation du patrimoine » de « façadisme » qu’il qualifie de « paresseuse ».

Des groupes comme Héritage Montréal auraient aussi aimé que l’intérieur soit préservé, mais c’était trop onéreux de sauver le Théâtre Snowdon tel qu’il était, a justifié la Ville lors de sa vente.

Heureusement, le mur d’accueil du lobby des condos met aujourd’hui en valeur un vestige d’Emmanuel Briffa, avec un texte qui rappelle l’origine des lieux.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

La courtière immobilière Dimitra Hamilos devant l’œuvre d’Emmanuel Briffa

Un défi

L’ancien Théâtre Snowdon était vacant depuis plus de cinq ans quand la firme ADHOC a remporté le concours privé pour donner une autre vie à l’ancien palace cinématographique qui fait partie de l’imaginaire montréalais.

Avant les travaux, l’architecte et directeur technique du projet François Martineau a eu l’occasion de visiter les lieux vandalisés et incendiés. C’était l’hiver et il y avait carrément de la glace sur le plancher, relate-t-il.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

L’architecte François Martineau

Le bâtiment était en très mauvais état. C’était un grand défi de le convertir.

François Martineau, architecte et directeur technique du projet

Une extension de trois étages vitrés a été ajoutée, donnant une touche contemporaine aux lieux tout en préservant l’identité d’origine du bâtiment. Des fentes ont aussi permis l’ajout de fenêtres au volume existant. « C’était le résultat de beaucoup de recherches sur le style Art déco », assure François Martineau.

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L’architecte souligne que des photos d’époque ont pu faire « réapparaître » des éléments disparus de la façade. Quant à l’enseigne massive, il a fallu la démanteler et reproduire les lettres. « La grosse structure est restée là, mais tous les panneaux et l’enrobage ont été restaurés ou reconstruits en usine. »

« Selon nous, le résultat final est harmonieux », dit celui qui fait valoir qu’on peut faire « évoluer » le patrimoine bâti.

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D’autres cinémas transformés

L’architecte d’origine du Théâtre Snowdon, Daniel John Crighton, a dessiné les plans de plusieurs autres cinémas à Montréal qui mènent désormais une nouvelle vie, dont le Regent (devenu un Renaud-Bray sur l’avenue du Parc), le Papineau (devenu un centre d’escalade après avoir été un centre Énergie Cardio et une salle de bingo), le Rivoli (maintenant un Pharmaprix) et le Monkland (dont l’immeuble est aujourd’hui occupé notamment par une boulangerie Première Moisson).

Le Ouimetoscope, considéré comme la première salle de cinéma permanente à Montréal et au Canada (au 1204, rue Sainte-Catherine Est), a aussi été reconverti en condominiums. « Il y a une plaque et c’est tout », se désole Pierre Pageau, auteur du livre Les salles de cinéma au Québec : 1896-2008.

Le professeur émérite de cinéma à la retraite souligne que les deux premiers films projetés au Théâtre Snowdon le 26 février 1937 furent One In A Million avec la célèbre patineuse Sonja Henie et 15 Maiden Lane. « La salle a été conçue en fonction des nouvelles exigences acoustiques inhérentes au cinéma parlant », précise-t-il.

L’entreprise propriétaire United Amusements vantait son modernisme et même son air climatisé. Le Théâtre Snowdon était près d’une ligne de tramway, et l’autoroute Décarie n’existait pas.

Une autre époque !

Consultez le site du photographe Jarold Dumouchel

La semaine prochaine : Quand le Théâtre Denise-Pelletier était le Granada

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