La situation financière de la STM a continué à s’aggraver, tout comme l’état de ses infrastructures. Québec a réduit son financement annuel, ce qui a creusé le manque à gagner du transporteur. Les nouveaux revenus ne sont jamais tombés du ciel.
À moins d’augmenter le prix de ses billets de façon draconienne, ou de réduire la fréquence de son service (deux options qui feraient fuir la clientèle), la STM n’a pas le choix de revoir son modèle d’affaires. Elle demande plus de flexibilité à ses syndiqués et leur offre moins de la moitié des hausses de 25 % qu’ils réclament sur cinq ans.
Les employés y opposent un non catégorique. Ce qui laisse croire que seul l’arbitrage, comme l’a proposé mardi le ministre du Travail, Jean Boulet, pourrait permettre de faire quelques avancées.
J’aimerais apporter quelques précisions par contre.
Pour les chauffeurs, actuellement, les enjeux sont plutôt au niveau des conditions d’emplois plus que les salaires.
Les horaires
Avoir des horaires qui sont plus stables avec un minimum de prévisibilité. Diminuer la durée des journées qui peuvent être étalé jusqu’à 12h30min, avec des débuts et fin a des endroits différents avec du déplacement non payé.
Avoir des salles pour le personnel.
Puisque 75% des horaires sont en horaire couper, est-ce possible d’avoir une salle avec une table et une chaise pour manger son lunch plutôt que d’être à l’extérieur pas de banc et sur une poubelle comme table, pour 1h30 2h. Été comme hiver.
Avoir des installations sanitaire digne pour le personnel.
Des toilettes chimique (plus ou moins entretenu) hiver comme été non chauffé, c’est ce que nous avons droit d’avoir et encore là, quand nous avons quelque chose. Maintenant, plusieurs commerces nous refusent l’accès puisque c’est un flot constant et qu’il y a absence d’entente pour les coûts occasionner.
Et je n’ai jamais fait 100 000$/an, ni même 90 000$/an(brut), même avec du temps supplémentaire en plus d’une décennie à l’emploi. Il faut faire attention au sensationnalisme qui se joue actuellement dans les médias. La réalité est quelque part entre les deux.
Effectivement… Les médias omettent souvent de spécifier que le TS pour les chauffeurs se fait par ancienneté, donc quelques privilégiés ramassent assez pour faire de bons montant, alors que les autres font pas mal moins !
Mais pour les employés d’entretien, ça devient semblable comme enjeu. Au lieu d’avoir un point d’attache, l’employeur veut de la «flexibilité» et déplacer les employés au jour le jour comme bon leur semble… Tu appliques sur un poste à Anjou pour être plus proche de chez vous, mais ils décident de t’envoyer à Lasalle… C’est bien peut-être pour eux, mais certainement pas pour l’employé !
Honnêtement ce qui me dérange le plus dans leur soif sans fin de “flexibilité” comme ils l’appellent, ceux qui sont le plus inflexible, ce sont bien eux la gestion. Ce sont souvent eux qui bloquent pour des niaiseries. Avec leurs étages de bureaucrazy.
Ça fait 2 ans que je travaille pour faire déplacer un arrêt qui est dangereusement placé sur une ligne. 2 ans!!! La ville, la STM, la gestion du réseau, la panification des installations, le surintendant du centre, le chef d’opération de la ligne, le comité d’examen … Le procès de Kafka est une œuvre qui est tout à fait d’actualité.
Les médias, dont La Presse aime ça parler du salaire des gens, surtout des travailleurs et travailleuses. Ils aiment ça nous donner l’impression (en faisant une article qui parle du salaire) que c’est inacceptable que des gens aient un salaire décent. Je n’ai pas vue encore une chronique pour parler du salaire des chroniqueurs dans un journal qui est d’ailleurs massivement subventionné pour continuer d’exister.
La CBC a publiée une épisode de balado au sujet de la grève et des ennuis de la STM :
Extrait intéressant :
So, how does Montreal stack up with other transit services? We do have some data on that. The STM participates in what’s called the Community of Metro’s benchmarking group.
It looks at 41 different international metro systems. You can find some of those results on the STM’s website. It shows that the STM’s metro system places number one in North America and number two in the world for labor efficiency. That’s measured by the number of kilometers of service offered per hour worked.
That efficient labor did come at a cost though. The STM is ranked 28 out of 35 in labor costs per hour worked.
Les fréquences des lignes de métro pendant le premier jour du 50% de services ? Agréablement surpris. 10 minutes en dehors des heures de pointe, c’est des métropoles moyenne comme Edmonton et Calgary. Pas mal pas mal.
Le vérificateur général de la STM, Tien Can, s’est penché à plusieurs reprises sur ces installations dans les dernières années. Le transporteur refuse de rendre public le contenu de ses rapports : les deux tiers des 144 pages transmises à La Presse à la suite d’une demande d’accès à l’information sont complètement noircis. Les autres sont rendues incompréhensibles par le caviardage.
C’est le genre de trucs qui ne devrait pas être permis. Certaines notions spécifiques pourraient être caviardés, mais au minimum les chiffres de productivités devraient être rendus publics.
Vu qu’il y a présentement des relations tendues entre l’employeur et les employés, je vois ça comme une manoeuvre de la STM pour ne pas risquer d’envenimer la situation.
Si la STM continue de faire ça, la CAQ pourra sûrement justifier de diminuer leur financement vu qu’ils cachent les chiffres de productivité. Ça doit être rendu public.
Sauf que la CAQ ne finance pas la STM, c’est l’ARTM qui gère le budget et je suis sûr que celle-ci ainsi que le gouvernement auraient une visibilité sur ces chiffres de productivité.
Quand même triste que nos sociétés de transport sont gérées d’une façon si obscure
Ça inclut aussi le prolongement de la ligne bleue… Aucun plan de disponible lol
Les consultants qui ont réalisé l’audit de performance de la STM ont eu accès à tout ces chiffres. Le rapport indique que la STM se compare très bien à ce niveau avec d’autre société de transport au Québec et dans le reste du Canada. Mais il y a des donnés sensible sur différents problèmes concernant certains employés ou groupes d’employés qui nuisent au relation de travail. Les rendre publiques ne ferait que jeter l’huile sur le feu. Certains médias en feraient leur première page tandis que les apôtres de la privatisation ,des jobs au salaire minimum,s’en servirait pour faire avancer leur agendas politiques.
Cet argument pourrait être repris pour une foule d’information publique. Le VGQ a sorti un rapport sur le personnel enseignant en pleine négociation. Le rapport sur SAAQ clic vise une direction précise, c’était sensible, le rapport a tout de même été publié. Les organisations peuvent toujours trouver des excuses pour justifier leur manque de transparence, mais elles sont très rarement justifiées.