Royalmount

Je comprends ton point de vue. Par contre je me demande si on doit stopper le développement parce que les décideurs ne bougent pas. Ce serait dommage. On laisse toujours les choses pourrir jusqu’au dernier moment. C’est tellement honteux de faire passer un visiteur par “l’échangeur” Côte de Liesse en allant à l’aéroport. Terrible. Ca fait pas sérieux et tout le monde s’en fout. L’échangeur Dorval en travaux depuis 2008 dont la moitié du projet initial est jetée à la poubelle. Moi je roule beaucoup et je peux te dire que que ca fait des années que les mêmes lampadaires sont brûlés, que les même cratères réapparaissent chaque année. Bref c’est vraiment révoltant. Je ne met pas la faute sur les développements mais plutôt sur le manque de respect de nos ministères envers nous. Peut être que quand tout sera bouché ils se décideront à bouger.

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Oh clairement il y a du laisser aller au niveau du maintien des actifs, mais est-ce que c’est ça qui fait que l’échangeur Décarie est aussi achalandé? Je ne crois pas. On s’entend que le Royalmount est un projet de développement plutôt particulier de par le traffic qu’il va générer et sa localisation. On ne devrait effectivement pas freiner le développement à cause de ses impacts sur la circulation, mais on doit clairement en tenir compte, surtout à un carrefour où il n’était pas prévu à l’origine qu’on y permette un centre commercial.

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À mon avis le risque est plus grand pour le Royalmount que pour le centre-ville, car le transport sera son talon d’achille, puisque le site sera en grande partie dépendant de la circulation, en ajoutant lui-même à la congestion. Quant aux transports en commun, ce n’est pas la tasse de thé de cette clientèle. Je ne vois pas ces gens fortunés faire un détour en métro et encore moins en autobus pour magasiner ses fringues signées et autres objets de luxe. Je n’y crois tout simplement pas.

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100% d’accord. Un plan mal réfléchi, de la soupe aux noix.

Tu verras ce sera un succès. On a aucun centre commercial vraiment beau et moderne sur l’île de Montréal. Rien qui se rapproche du dix30 ou du Carrefour qui pourtant ne sont pas extraordinaires. Ça va attirer du monde. Ceux qui devraient avoir peur ce sont les centres commerciaux concurrents. Il sera plus accessible en transports en commun que tous les centre commerciaux du grand Montréal à part ceux du centre-ville.

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Au moment où il sera enfin terminé, vous vous attendez à ce qu’il ait un meilleur accès au transport en commun qu’un pont piétonnier de 200 m vers une station de métro, j’espère. Mais comme @acpnc et d’autres l’ont souligné, la clientèle d’un centre commercial de produits de luxe ne serait pas prise morte en empruntant les transports en commun (sauf peut-être à Manhattan). Il n’en demeure pas moins que Royalmount est mal situé pour l’accès, que ce soit par la route, les transports actifs ou en commun, et serait beaucoup mieux conçu comme un TOD avec des commerces de détail locaux. Laissez les centres commerciaux du centre-ville la responsabilité d’attirer les détaillants de produits de luxe, ce qu’ils n’ont pas pu faire depuis que les centres commerciaux haut de gamme sont devenus importants dans les années 90.

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[Not forgetting that all the major and minor malls downtown are directly connected to the metro and have bus routes right outside their doors, and that by the time Royalmount opens, Fairview and possibly Galeries d’Anjou will also have direct connections to rapid transit to complement their busy bus termini]

Pourquoi attendre qu’un promoteur s’intéresse à ce secteur particulier pour dire « laissons la responsabilité au centre-ville de le faire ». Si ce n’est pas déjà fait c’est que ces boutiques ne sont peut être pas intéressées.
Ensuite sur les 170 boutiques ce ne sera pas que du luxe, il y aura aussi autre chose pour le citoyen lambda.

En quoi un pont piétonnier de 200m rend difficile l’accès ? C’est rien 200m lol. C’est pas ce qui m’empêcherait d’y aller.

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Fairview and Les Galeries will also have a rapid transit connection and have major redevelopment plans. Royalmount is kind of in an identity crisis. It just can’t quite work as an high-end mixed-use neighbourhood because TMR and it’s residents won’t allow it, but it can’t simply be a pretty luxury destination mall because the infrastructure can’t sustainably support that, and trend wise the concept feels a little outdated. The project is moving forward either way, but I do hope it evolves into more of a coherent upscale neighbourhood.

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Les boutiques haut-de-gamme apparaissent dans les centres-d’affaires de presque toutes les grandes villes du monde, et même plusieurs villes secondaires. Chez nous? À part d’un magasin à rayons de luxe et deux autres ordinaires, la rue Ste-Catherine est pourrie comparée aux rues principals des autres métropoles. Ces magasins choisissent de ne pas avoir une présence ici.

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Je suis 100% d’accord. Suffit de regarder au centre-ville de Toronto où il y a des boutiques de luxe en abondance. Nous on galère un peu. Donc j’accueille ça positivement. Peut-être que le Royalmount sera peut être un moyen pour ces bannières de tester le marché Montréalais.

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Je voudrais aussi ajouter que la réalisation de Royalmount va peut être pousser le dossier du prolongement de la ligne orange. Car il y aura une demande d’avoir un accès plus directe au transport en commun. J’avais lue que le promoteur appuyait fortement le prolongement de la Ligne orange jusqu’à Bois Franc. Il prétendait (a juste égard selon moi) que la clientèle visé pour les hôtels pourrait venir directement de l’aéroport ou dorval (si le prolongement du REM se fait). Donc si la réalisation de Royalmount peut pousser le dossier interminable du prolongement de la ligne orange jusqu’à Bois Franc, j’appuie complètement ce projet même si controversé.

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C’est vrai, pour une foule de raisons Montréal n’a jamais eu de flagships de luxe comme on le voit à Toronto ou Vancouver… qu’est-ce qui fait augmenter la demande dans ces villes qu’on avait pas ici? Le profil de nos immigrants est très différent de ceux du reste du Canada, avec des immigrants provenant de la Francophonie, bien plus pauvres que des immigrants de Chine ou du sous-continent indien en général. Je ne sais pas si vous êtes déjà allé sur Bloor, et c’est très anecdotique comme commentaire, mais tous les clients que j’ai vu sur cette rue étaient asiatiques…

Ça a commencé à changer il y a quelques années, et il y a maintenant clairement une demande plus forte pour les produits de luxe, puisque des marques comme Louis-Vuitton songent à ouvrir un magasin de 3000pc au Royalmount.

Au final… on s’en fout… avoir un Chanel standalone, à part donner un quelconque prestige, ça ne veut rien dire. J’adore la mode, et je me prends parfois à acheter des trucs de luxe, mais ça ne change rien dans ma vie si j’achète mon pince-cravate au LV du Holt Renfrew ou dans un magasin LV…

Je ne suis pas d’accord. Ca change quelque chose. La perception. Les jeunes autour de moi sont prêts à aller faire leur shopping à Toronto plutôt qu’ici et ca me dérange parce que ca alimente une vision de “Toronto c’est wow pis nous bah… écoutes”. Je l’entends souvent autour de moi que Montréal c’est bof pour le shopping et moi je trouve ca très dommage ! Donc on peut faire semblant qu’on s’en fout mais toutes ces petites choses sont pour les gens un indicateur du standing d’une ville. Il y a un réel manque de côté et c’est pourquoi je suis autant attaché au Royalmount, même si je n’ai pas les moyens de me payer du luxe.

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Bin voila… si c’est une question de perception, c’est extrêmement subjectif. Pour moi c’est peu important, pour toi oui.

Ne nous méprenons pas, je suis bien content de ce que le Royalmount offrira. C’est un créneau qui clairement était sous-représenté à Montréal. Je ne suis juste pas convaincu que ça va changer quoi que ce soit au standing de la ville…

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Ce n’était pas une question d’argent, mais une question de culture et de démocratisation du luxe. Les gens assez fortunés pour se permettre du luxe à Montréal, ce n’est pas du tout nouveau. La différence, c’est la nécessité de modestie et le rapport à l’argent qui change. Le Québec est une société égalitaire qui a toujours eu une relation de méfiance face à la richesse et exposer la sienne a toujours été vu comme de très mauvais goût. La dépense de luxe s’est toujours faite dans des produits moins voyants, moins bling bling. Les marques de luxes prennent maintenant plus de place ici parce que les générations contemporaines se désaffranchissent de ces valeurs, mais aussi parce que les marques de luxes offrent maintenant des produits d’entrée beaucoup plus accessibles. Les nouveaux arrivants apportent aussi leur valeurs différentes face à la richesse et aux produits de luxe, c’est certain.

J’ai un ami qui a longtemps travaillé pour LVMH à la conception des boutiques de certaines marques et l’absence de boutique “standalone” à Montréal est plus le résultat de l’excellente relation avec Holt/Ogilvie/LaBaie etc. que de l’absence de marché. Les boutiques Louis Vuitton ou Channel par exemple ont des stats de vente excellentes, même en comparaison aux boutiques de Toronto. Elles ont leur clientèle fidèle et assidue, qui est aussi fidélisée à Holt et à son excellent service.

Et, en passant, à leurs yeux, un espace dans un Holt et une boutique sur rue, c’est la même chose, ce n’est pas un concept différent. Là où il y a une différence, c’est quand on arrive dans des boutique “flagship” ou “concept”, et c’est probablement ça qui sera plus présent à Royalmount. Ce sont des boutiques qui ne servent pas à faire des ventes, mais plutôt à afficher la marque.

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Je ne sais pas qui est ton ami, mais il a bien raison. J’ai moi même un contact au groupe LVMH qui me racontait que les boutiques Montréalaises sont extrêmement rentable au pied carré, parfois plus que d’autres endroits.

L’histoire du luxe à Montréal est incroyablement riche. Non seulement grâce aux créateurs locaux mais aussi grâce à l’influence qu’à eu l’élite Montréalaise, principalement anglophone, sur l’industrie du luxe au Canada. Leur exode vers Toronto post 1976 et son remplacement par une nouvelle bourgeoisie francophone ne s’est pas tout de suite traduit par une augmentation des achats de luxe, justement à cause des valeurs dont vous faites part et qui habitent les générations précédentes. Pour beaucoup, avoir une BMW, c’est signe qu’on est m’as-tu-vu. Aujourd’hui, avec des véhicules d’entrée de gamme portant des marques de luxe, ou avec l’apogée de la petite maroquinerie, c’est bien plus facile de se procurer des items de marque.

C’est pas si subjectif que ca. Il y a certains éléments qui sont hautement représentatifs du standing, de l’attractivité d’une grande ville. Les équipes de sport par exemple ou de grands évènements comme les festivals, la Formule 1. On a vu un peu ce qu’est Montréal sans tout cela. Ce n’est pas la même ville. Personne ne peut dire qu’une ville avec 0 équipe de sport professionnel est du même standing qu’une ville qui en a 5. Certes l’apport économique réel d’une équipe de sport est contesté et souvent minimisé mais ca change quand même totalement la façon dont une ville est perçue. C’est sûr que certains s’en foutent. Il y’en aura toujours pour n’y voir que du bling bling réservé aux riches mais c’est important.

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Si je peux me permettre, la littérature ne semble pas vraiment pencher en ce sens (particulièrement sur la question des équipes sportives). Si la perception d’une ville “internationale” passe par la présence de flagships de grandes marques et d’équipes sportives et grands événements, tant mieux, mais cette perception reste la tienne et participe de ta propre définition de la vitalité d’une ville. Cette perception est sans aucun doute partagée et commune dans la population, mais elle reste une perception. En pratique, si, par exemple, on définit la “vitalité” par les indicateurs économiques d’usage, ces éléments semblent plutôt une manifestation, un “symptôme” parmi d’autres, de la vitalité économique d’une ville plutôt que d’en être une cause - et ce même par un quelconque effet d’emballement. Bref, oui, il s’agit d’un débat éminemment subjectif. Ça n’enlève rien à la nécessité ou l’intérêt de partager son point de vue, mais il est important de recadrer.

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