REM 2 (Est de Montréal) - Projet annulé

Il ne faut pas non plus assumer que le 3e lien est un projet qui va se faire. La CAQ peut promettre un 3e lien à 10G$ parce que c’est le genre de projet qui prend beaucoup plus qu’un mandat électoral à mettre en branle et elle n’a donc pas à le réaliser pour obtenir des votes, juste à avoir l’air de faire d’en faire plus que les autres dans le dossier. Le projet accapare la totalité du discours politique des partis dans la région de Québec, tant au provincial qu’au municipal et au fédéral et avant que ça commence à être concret et que ça coûte quelque chose, on en a encore pour une décennie, pendant laquelle on pourra éventuellement se ranger vers un projet édulcoré et plus raisonnable ou bien en arriver à un changement de circonstances qui fait en sorte qu’on arrête d’en parler (e.g. un changement de gouvernement, le fédéral n’investit pas, etc.). C’est donc un projet qui risque de prendre le même parcours que la ligne Bleue et rester dans un stage de conception plus ou moins avancé pas mal longtemps.

Entre temps, le REM de l’Est semble pas mal plus sur le mode accélérateur parce que c’est dans l’intérêt de la Caisse que ça se passe rondement. Et, même si ça pourrait faire en sorte d’asseoir la CAQ dans les circonscriptions le plus à l’Est de l’Île , c’est pas mal tout ce qu’il y a à aller chercher pour eux. Ce n’est donc pas un projet qui suscite les passions comme le 3e lien et le “profit” politique ne se réalisera que si le projet se construit; on ne peut pas surfer sur l’annonce pendant 3 cycles électoraux.

Et voilà. C’est le modèle traditionnel: On propose un méga-projet, on lance des études, un autre gouvernement est élu, les priorités changent, et la boucle continue… voir le dossier de la ligne bleue comme référence, où à peu près tous les gouvernements depuis 30 ans ont promis de la faire.

C’est compréhensible un peu: Le gouvernement a pleins de priorités en parallèle et les demandes d’argent émanent de tous les côtés. Pendant 6 mois le projet est bien financé et 6 mois plus tard, suite à une urgence en santé quelconque, le financement quitte le navire et va ailleurs.

Tandis que la seule job de CDPQ Infra, c’est de planifier, construire et exploiter le REM. 100% de leurs effectifs travaillent sur ça.

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Malgré tout impossible de véritablement dépolitiser le débat parce qu’en bout de ligne c’est le citoyen qui paiera la facture d’une manière ou une autre. Donc mieux vaut tenter de viser l’acceptabilité sociale en mettant l’énergie et la créativité au service du projet.

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C’est justement pour ça qu’on a besoin d’une entité publique dé-politisée (l’ARTM). Cette entité propose un budget en capital approuvé par le gouvernement. C’est l’entité qui détermine le paysage et choisit quel projet va de l’avant en fonction du budget et des priorités.

Le gouvernement ne se met plus le nez directement dans les projets… C’est une solution merveilleuse qui fonctionne à bien d’autres endroits.

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Legault l’a dit avec le tramway de Québec: c’est moé qui paye, c’est moé qui décide

(Même si c’est de l’argent des contribuables)

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Bien d’accord. Pour cela, ça prend une entité indépendante financièrement. Idéalement, avec des rentrées d’argents stables qui proviennent des 3 paliers de gouvernement, autant pour l’exploitation que pour le développement.

Aussi, ça prend une entité qui peut mettre ses culottes et émettre clairement la portée d’un projet. Et avoir un cadre pour que tout ce qui est étude, portée et financement d’un projet se détermine en moins de 5 ans, pour ensuite pouvoir démarrer la concrétisation du projet.

Je ne pense pas que l’ARTM soit dans cette position actuellement. Même avant la CAQ elle ne l’était pas.

L’ARTM a été mise en place en 2017… Elle n’a même pas eu un an pour se mettre en marche que la CAQ était élue et lui mettait des bâtons dans les roues.

Pour ce qui est de cette histoire de 5 ans… je ne suis pas du tout d’accord. Ce que ça prend, c’est un plan sur 50 ans qui tente de comprendre où il y aura des besoins et quand, et qui propose des solutions en ordre de priorité, en déterminant ce qui sera à faire immédiatement, dans 5 ans, dans 10 ans, dans 20 ans, etc. Juste d’avoir ce genre de plan permettrait justement de déterminer les besoins en études, portée et financement plus en avance et réduirait les délais de concrétisation.

C’est pas sorcier…

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Mon 5 ans est en lien avec le démarrage d’un projet, je ne parle pas de planification.

Je comprends, mais on s’entend que si un projet est sur une liste de priorité depuis 20 ans, il y a de fortes chances qu’il commence à temps pour être réalisé par le temps qu’il était planifié non?

C’est ça qui manque je trouve… Un plan long-terme qui identifie les priorités et s’arrange pour être étalé dans le temps.

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Table ronde REM de l’Est, transports en commun et développement de Montréal

Une bien bonne nouvelle pour les résidents du secteur.

La station du REM au Faubourg Contrecoeur sera déplacée


PHOTO DOMINIQUE CAMBRON-GOULET

JOURNAL DE MONTRÉAL | DOMINIQUE CAMBRON-GOULET | Vendredi, 24 septembre 2021 00:00

L’emplacement d’une station du REM de l’Est qui avait causé des tensions entre l’administration de Valérie Plante et la Caisse de dépôt sera finalement modifié, a appris Le Journal.

Après avoir accepté d’enfouir une partie du tracé, la Caisse de dépôt modifie une fois de plus son projet controversé de train électrique à 10 G$.

Au printemps, nous révélions que la filiale de la Caisse responsable du REM, CDPQ-Infra, avait placé une réserve foncière sur un terrain situé près du Faubourg Contrecoeur, en bordure de la rue Sherbrooke, dans le quartier Tétreaultville.

Ce choix de terrain par CDPQ-Infra avait mis en rogne le maire de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais, puisqu’il disait ne pas avoir été consulté.

La réserve foncière compromettait un projet d’épicerie, attendu depuis 10 ans par les résidents du quartier, qui venait d’obtenir les dernières approbations, après des années de dures négociations avec la Ville de Montréal.

Toutefois, la Caisse a revu ses plans et déplacera la station vers l’ouest, a indiqué au Journal de maire d’arrondissement Pierre Lessard-Blais.


PHOTO D’ARCHIVES, DOMINIQUE CAMBRON-GOULET

Élus heureux

«Ça va permettre le développement de cette épicerie, pour laquelle les gens du quartier se font dire depuis 10 ans par des promoteurs que ça va venir», s’est réjoui l’élu du parti de Valérie Plante, Projet Montréal.

«On a averti la Caisse qu’on voulait aller de l’avant avec le projet d’épicerie, ils se sont ajustés et vont déplacer la station», a indiqué le responsable des transports dans l’administration Plante, Éric Alan Caldwell, qui n’a pas voulu préciser si ces négociations avaient été ardues.

M. Lessard-Blais n’a pas voulu dévoiler où allait se trouver la nouvelle station exactement.

«Ça va être dans le quartier. On le dit depuis [l’annonce du projet], le REM de l’Est ne peut pas passer dans la face du quartier Mercier-Est sans que les gens puissent embarquer dedans», a-t-il affirmé.

Pas d’autre station dans Mercier

Le maire d’Hochelaga-Maisonneuve réclamait ainsi une station supplémentaire du REM entre le métro Honoré-Beaugrand et le Faubourg Contrecœur, quelque deux kilomètres plus à l’est.

Mais selon nos informations, CDPQ-Infra avait rejeté cette idée. Elle réalisera donc vraisemblablement d’une pierre deux coups en déplaçant la station projetée au Faubourg Contrecoeur vers l’ouest.

https://www.journaldemontreal.com/2021/09/24/la-station-du-rem-au-faubourg-contrecoeur-sera-deplacee

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Voilà un bel exemple de bonification de projet, en évitant de bulldozer au passage les ententes locales pour des services aux citoyens comme une indispensable épicerie si longtemps attendue dans le secteur. Ce qui démontre en même temps à quel point une représentation efficace sur le terrain des élus municipaux peut faire toute la différence dans l’aménagement équilibré du territoire.

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Si la station Contrecœur se déplace à l’ouest (dans Mercier est), pensez-vous qu’ils rajouteront une station avant la station Saint-Jean-Baptiste? Je verrais bien une station “Broadway”, car Marien est un peu trop près de SJB. Et le maire de Montréal-Est était sans connaissance qu’une station ne passe dans sa ‘ville’.

Bleu: stations initiales
Rouge: déplacement station Contrecœur
Mauve: station potentielle “Broadway”

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Je comprend toujours pas comment une station sur Sherbrooke empêcherait l’épicerie de se construire… même si elle devait passée sur le terrain, la ligne est aérienne et je vois pas en quoi ça bloque quoi ce que ce soi… au pire l’épicerie aurait perdu quelques mètres dans son stationnement, ou sinon on aurait qu’à bouger le bâtiment plus loin de Sherbrooke.

Si ça fait 10ans que c’est dans les cartons, clairement que l’implantation su bâtiment peut changée… le terrain est assez grand et ne semble pas avoir de contraintes hydrologiques, donc je ne comprend pas l’inflexibilité du développeur de l’épicerie et que la Caisses déplace sa station d’un secteur dense en développement

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La ligne traversait tout le quartier sans y ajouter une nouvelle station avant 2km, à sa frontière extrême est. L’épicerie n’est qu’un heureux prétexte pour équilibrer l’emplacements des stations et améliorer l’accessibilité. :speaker: Prochaine station: Pierre-Bernard.

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Une partie du terrain se voit exproprié si on y fait une station. Les stations ont toutes une sortie en bord de rue de prévu, et non au centre de la chaussée.

Si j’ai bien compris, c’est plus le rajout d’un autre délai au projet d’épicerie qui est inacceptable pour les gens du coin. Le commerce était prévu au projet de base et ça a pris des années avant que le promoteur ne présente son projet à la ville, qui l’a rejeté et les parties en sont finalement venues à une entente récemment. Si le terrain est visé par une réserve foncière pendant plusieurs années, même si au final il ne s’y construit pas trop d’entrave, c’est plusieurs années sans épicerie. Et si une partie du terrain finit par être utilisé par le REM, c’est la relance de tout le processus d’approbation pour un nouveau projet d’épicerie.

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En effet, c’est le terrain que j’avais remarqué aussi, inclus dans mon trait rouge.

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Un point de vue d’urbaniste en deux volets: le premier ici Urbanisme et transport | Le retour en force de l’argument d’autorité | La Presse
et le suivant en bas.


Urbanisme et transport C’est à prendre ou à laisser…

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Construction de la station Fairview Pointe-Claire du REM

L’idée de mettre l’urbanisme au centre de la logistique des grands chantiers de construction et de transport de Montréal s’effrite et ne semble plus faire le poids devant l’autoritarisme politique et financier. Gérard Beaudet se penche sur la question dans cette deuxième lettre d’opinion d’une série de deux.

Publié le 25 septembre 2021 à 15h00

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Gérard Beaudet

Gérard Beaudet Urbaniste émérite, professeur titulaire, École d’urbanisme et d’architecture de paysage, Université de Montréal

Le REM de CDPQ Infra s’inscrit dans la mouvance du boulevard Métropolitain et de l’échangeur Turcot, deux infrastructures conçues et construites entre la fin des années 1950 et le milieu des années 1960 dans l’indifférence à leur milieu d’accueil hormis les paramètres propres à la finalité de ces deux ouvrages. La conception du REM, menée à marche forcée et selon une approche en silo très hermétique, est fondée sur un savoir expert autoproclamé qui confine à l’arrogance. L’infrastructure est implantée de manière agressive dans le paysage, une réalité qu’une signature architecturale ne peut modifier de manière importante, quoi qu’on en dise. De ce point de vue, le métro de Montréal, par définition plus discret, aura été une véritable solution d’avenir, d’autant que le projet s’est démarqué par le soin méticuleux accordé par les urbanistes au tracé et à l’implantation des stations au regard des milieux d’accueil.

Doit-on s’étonner de cette appartenance du REM à une époque que plusieurs croyaient révolue ? En plaçant CDPQ Infra au-dessus de la mêlée, en court-circuitant l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), en accordant à la filiale de la Caisse de dépôt et placement des pouvoirs dont aucune société de transport n’a jamais même rêvé, en assujettissant le projet à la logique de la financiarisation et, par conséquent, en subordonnant le projet de transport à un plan d’affaires, dont l’essence est le rendement des capitaux investis, le gouvernement du Québec a créé les conditions favorables à une rupture de gouvernance tant en matière d’urbanisme que de transport. Il ne restait plus, aux gestionnaires et aux experts de la Caisse, qu’à se prévaloir du statut qui leur était accordé pour bousculer les municipalités, les organismes en transport collectif et les citoyens. L’argument d’autorité prévaudra d’entrée de jeu.

Le savoir-faire autoproclamé des experts de CDPQ Infra fera foi de tout.

Nul besoin de perdre un temps précieux à écouter les réserves et les doléances des uns et des autres. D’autant qu’en vertu d’ententes de confidentialité, on s’est d’emblée assuré que plusieurs de ces réserves et doléances ne pourront même pas être entendues ou ne le seront que dans un contexte et une forme rigoureusement balisés par CDPQ Infra.

Cet assujettissement élargi des « partenaires » de l’organisme à des ententes de confidentialité a incidemment quelque chose d’entièrement inédit et de foncièrement inquiétant.

Contrairement à ce qui se passait dans les premières décennies d’après-guerre, les chantres de l’argument d’autorité, tel que pratiqué par CDPQ Infra et certains défenseurs inconditionnels du projet, ne jouissent pas d’emblée de l’aval quasi unanime de la classe politique et de l’appui inconditionnel des professionnels de l’aménagement. Bien au contraire. Plusieurs spécialistes en transport et mobilité et de nombreux professionnels, dont ceux qui se sont retirés du dossier du REM de l’Est, ont en effet critiqué plus ou moins sévèrement le projet. Manifestement, cette critique, anticipée dès le lancement du REM de l’Ouest, indispose les tenants de la manière forte et de l’argument d’autorité. Bref, il a donc été décidé, au motif fallacieux du secret commercial, de limiter l’accès à l’information. Ceux qui seront dans le secret des dieux le seront à la condition d’avoir signé des ententes de confidentialité, ce qui les bâillonnera, quoi qu’on en dise. Quant aux autres, ils n’auront droit qu’à ce que CDPQ Infra voudra bien dévoiler, selon des modalités et au moment que l’organisme jugera opportun. On pourra donc écarter du revers de la main toute critique, qui sera au demeurant décrétée non fondée de manière péremptoire.

De là le « C’est à prendre ou à laisser » servi de manière condescendante par les patrons de CDPQ Infra à titre de réponse aux réserves, inquiétudes et critiques formulées.

Or, le deuxième terme de cette injonction est nul et non avenu, dans la mesure où le gouvernement du Québec a donné autorité complète sur le projet à CDPQ Infra, notamment en garantissant le retour sur investissement. Impossible, par conséquent, de discuter sur la base de données probantes le bien-fondé du projet. Aussi aberrante soit-elle, l’absence de données sur la mobilité des résidants et des travailleurs de l’Est et de toute évaluation de modes et de tracés alternatifs n’a rien d’étonnant dans les circonstances. Elle est la conséquence prévisible de la subordination d’un projet de transport collectif à un modèle d’affaires et des pouvoirs exorbitants concédés à l’organisme porteur.

Que CDPQ Infra ait récemment proposé le report en tunnel d’un tronçon du REM de l’Est au centre-ville ne change rien à l’affaire. Non seulement admet-on sans aucune gêne avoir d’entrée de jeu abusé d’un argument démagogique pour s’y refuser – des édifices pourraient s’effondrer – mais on s’acharne à défendre une solution bancale −la remontée en tranchée et en rampe intégrée entre les complexes Desjardins et Guy-Favreau −, tout en persistant à ignorer de manière méprisante les craintes et les oppositions concernant les quelque 20 km en voie aérienne.

Non seulement CDPQ Infra est juge et partie, mais l’organisme l’est en vertu d’une entente dont les conditions sont abusivement avantageuses. Doit-on se résigner à ce qu’un investissement de 10 milliards de dollars dans un domaine aussi sensible que le transport collectif dépende d’une conception honteusement tronquée et manifestement dépassée de l’intérêt public ?https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2021-09-25/urbanisme-et-transport/c-est-a-prendre-ou-a-laisser.php

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Article partagé sur le site et les réseaux sociaux de CDPQ Infra:

Comment la congestion routière nous affecte-t-elle?

CDPQ INFRA | MONTRÉAL, 24 SEPTEMBRE 2021

La congestion routière est souvent associée aux conséquences néfastes sur l’environnement ou encore sur la santé psychologique des conducteurs. De plus, son impact majeur sur l’économie est non négligeable. Uniquement dans le Grand Montréal, les pertes financières générées par l’absentéisme et le retard des livraisons liés au trafic s’élèvent annuellement à plus de 4 milliards de dollars1. Un automobiliste montréalais passerait en moyenne plus de 145 heures par année dans sa voiture, coincé dans les embouteillages.

Voici trois répercussions de la congestion routière sur la société :

1. Défis de recrutement

Alors qu’une importante pénurie d’employés sévit au Québec, la congestion routière représente aussi un casse-tête pour les entreprises qui doivent embaucher et retenir les meilleurs talents. Une région bénéficiant d’une offre élargie en transport en commun facilite l’attraction et la rétention des candidats2 au sein des entreprises qui y sont établies. Au même titre, recruter du personnel demeurant dans des régions excentrées ou enclavées représente un défi supplémentaire. Par exemple, le livre blanc pour un développement renouvelé de l’Est de Montréal, présenté par la Chambre de commerce de l’Est de Montréal, explique que la mobilité a une incidence directe sur la capacité des entreprises du secteur à recruter et à retenir leur main-d’oeuvre.

2. Impacts sur l’environnement

Au Québec, le secteur des transports est celui avec le plus haut taux d’émission de gaz à effet de serre3. À ce jour, l’achat de véhicules demeure croissant. Le nombre de voiture immatriculées par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a augmenté d’environ 50 000 en 2020 par rapport à 20194. Cette même étude a également démontré que les camions légers (catégorie qui inclut les véhicules utilitaires sport (VUS), les minifourgonnettes et les camionnettes) ont de plus en plus la cote. Leur nombre sur les routes a augmenté de plus de 260% depuis 1990.

3. Pression sur les infrastructures et les municipalités

Prises d’assaut matin et soir par les automobilistes, les infrastructures routières subissent aussi les contrecoups de la circulation effrénée. En 2020, le gouvernement du Québec a alloué un montant record5 de 3,2 milliards de dollars pour remettre en état des routes partout au Québec. Les routes, viaducs et ponts se détériorent plus rapidement que prévu et nécessitent des investissements récurrents.

Il est démontré que l’ajout de routes ne règle pas la congestion routière à long terme, comme le démontre une étude gouvernementale américaine réalisée en 20206. Le rapport cite un exemple probant, soit la ville de Jackson, au Mississippi, qui a connu une expansion de son réseau routier de plus de 60 % de 1993 à 2017, alors que sa population a enregistré une hausse d’à peine 9 %. Malgré tout, le trafic a explosé de 317 % durant cette même période.

Le transport collectif comme solution

Le transport collectif, en plus de contribuer à diminuer l’achalandage sur les routes, permet de s’affranchir des contraintes du trafic et, dans bien des cas, de réduire significativement le temps de déplacement. D’un point de vue économique, il a été démontré qu’une hausse de 3 % de la part modale du transport en commun dans la région métropolitaine entraînerait une diminution des coûts de congestion de plus de 60 millions de dollars et une baisse des coûts de pollution atmosphérique de 6 millions de dollars7.

En améliorant les solutions de transport collectif dans le Grand Montréal, le développement de nouveaux quartiers à échelle humaine sont favorisés et pensés en fonction de la mobilité collective. Les entreprises accèdent à un bassin élargi de travailleurs qui recherchent l’agilité et la paix d’esprit que peuvent offrir divers transports en commun. Ainsi, l’accessibilité aux lieux de travail ne devient plus un obstacle au recrutement des meilleures ressources pour les employeurs.

Le cas du REM

Pour le REM en construction tout comme pour celui de l’Est en planification, ces projets ont été réfléchis en fonction des bénéfices qu’ils suscitent pour la société. Par exemple, pour le REM, on parle d’environ 34 000 emplois créés pendant la construction et 1000 emplois permanents. Le REM de l’Est, quant à lui, crée de nouveaux liens avec l’est et le nord-est de Montréal, où il y a actuellement 27 millions de pi2 de terrains vacants avec un potentiel de développement, en plus de pôles d’emplois majeurs et des projets de revitalisation importants. Le projet ouvre donc la porte à une panoplie d’opportunités pour ces quartiers de Montréal.

Pour réussir à convaincre les gens de délaisser leur véhicule au profit du REM ou de tout autre réseau de transport, le service proposé doit être efficace, rapide et fiable. C’est sur ce point que mise CDPQ Infra en proposant le Réseau express métropolitain.

Ces avantages concrets rappellent que les transports collectifs peuvent durablement réduire la congestion routière et, du même souffle, améliorer la santé globale, économique et environnementale d’un pays et de sa population.

  1. https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201809/13/01-5196357-….
  2. https://www.ccmm.ca/documents/etudes/2010_2011/10_11_26_ccmm_etude-tran…
  3. https://www.ledevoir.com/societe/environnement/598661/les-emissions-de-…
  4. https://www.ledevoir.com/societe/transports-urbanisme/585345/transport-…
  5. https://www.journaldequebec.com/2020/05/16/32g-pour-nosroutes-en-deroute
  6. https://t4america.org/wp-content/uploads/2020/03/Congestion-Report-2020…
  7. https://www.ccmm.ca/documents/etudes/2010_2011/10_11_26_ccmm_etude-tran…

La suite :
Comment les entêtés de CDPQ nous affectent-ils ?
La congestion mentale est souvent associée aux conséquences néfastes sur notre santé psychologique, mentale et cognitive.