Relations Canada-USA - Politique et commerce

Donald Trump avait déjà évoqué, durant son premier mandat, en privé avec Justin Trudeau, l’idée de faire du Canada un 51e État, a pu confirmer Radio-Canada. Elle est revenue en force depuis la fameuse rencontre de Mar-a-Lago. Si fort qu’elle est désormais la trame de fond de la campagne. Des sources haut placées se confient sur les dessous de cette crise sans précédent.

Deux sources nous confirment que lors de son premier mandat (2016-2020), le président avait suggéré plus d’une fois cette idée au premier ministre dans des discussions privées. Les détails de ce que le président a dit, ou même le contexte dans lequel cela s’est produit, ne peuvent être rendus publics, parce que ça risquerait d’identifier nos sources.

Chose certaine, non seulement rien n’avait jamais fui, mais même du personnel politique bien informé des enjeux canado-américains à Ottawa n’en avait jamais entendu parler jusqu’à récemment.

D’autant qu’Howard Lutnick, fidèle secrétaire au Commerce du président, en a ajouté une couche en coulisses. Selon nos sources, le même jour, il a contacté le ministre LeBlanc et a fait état de différents traités qui lient le Canada et les États-Unis.

Il mentionne le traité des Five Eyes, qui concerne le partage d’informations classifiées. Il parle aussi de la Commission mixte internationale, responsable d’un traité qui concerne la gestion commune des Grands Lacs et du fleuve Columbia. Il mentionne aussi l’OTAN et le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord, le NORAD, une organisation américano-canadienne dont la mission est la surveillance de l’espace aérien nord-américain. Il indique que tous ces traités s’annulent facilement grâce à la seule signature du président.

Le photos prises de Justin Trudeau durant l’appel en disent long!


Le premier ministre Justin Trudeau lors de son appel avec le président américain, le 3 mars.
Photo : Courtoisie / Adam Scotti sur Instagram, photographe officiel

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Avec l’expérience et le recul on est en mesure de mieux comprendre les lubies toxiques de Trump et réaliser qu’elles sont bien réelles de son point de vue, même si elles font partie de son imagination débridée. Il y croit et qu’importe le dérangement, il tentera de l’imposer par pur égo envers et contre tous.

Heureusement pour nous, il est en train de faire l’unanimité contre sa personne, non seulement du côté de la planète entière, mais aussi aux USA. Il ne pourra pas tenir longtemps à ce rythme de fou et dans un tel chaos, car la réalité le rattrapera et sa chute pourrait être aussi soudaine que douloureuse pour son gouvernement.

Il ne faut pas oublier que quand même bien que Donald Trump sors de la maison blanche lundi matin, les résultats de la dernière élection américaine ont élu un Parti républicain assez détruit par le trumpisme. Quand bien même que celui qui a joué au golf toute la fin de semaine pendant que l’économie de son pays meurt est impeaché, la chaîne de gouvernance donne la présidence à JD Vance si je ne me trompe pas. Le projet 2025 ne part pas bien loin. Jusqu’ici, les démocrates sont toujours ultra-respectueux des principes d’humilité qui vient avec leurs pouvoirs, au point de maintenir des mauvaises situations pour ne pas déplaire à leur électorat plus à droite. Je ne vois pas comment on se sort vite de cette crise.

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Sophie Roy n’aurait jamais imaginé un jour où les États-Unis deviendraient une destination risquée pour ses élèves. Mais il est arrivé.

Troublants précédents

Tous les cégeps devraient faire de même, estime la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ). Elle demande même à Québec d’envoyer un « message clair » en ce sens aux directions d’établissement.

C’est rendu à un point où il y a des risques réels.

Yves de Repentigny, vice-président, regroupement cégep de la FNEEQ

« Envoyer un message à notre communauté »

D’autres établissements qui ont fait une croix sur les États-Unis évoquent plutôt des raisons politiques.

C’est le cas du cégep de Saint-Laurent, qui a surtout été motivé par la guerre commerciale lancée par l’administration Trump.

« On souhaitait prendre position et envoyer un message à notre communauté », indique sa directrice adjointe à la direction des services aux étudiants et des communications, Gabrielle C. Poirier.

Le cégep n’autorisera plus les voyages au sud de la frontière, y compris les déplacements dans le cadre de compétitions sportives.

D’autres maintenus

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Guerre commerciale Des panneaux géants qui « percent l’ignorance des Américains »

PHOTO JEFF SWENSEN, THE NEW YORK TIMES

« Les droits de douane sont une taxe imposée aux Américains qui travaillent dur », peut-on l> ire sur ce panneau d’affichage électronique payé par le gouvernement du Canada, non loin de Pittsburgh.

(Pittsburgh) Depuis peu, un message est apparu sur des panneaux d’affichage électroniques le long d’artères très fréquentées à Pittsburgh et dans une quinzaine d’autres municipalités américaines.

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Billy Witz The New York Times

Le lettrage sobre et austère – blanc sur fond noir – transmet un message ferme.

Les droits de douane sont une taxe sur l’épicerie.
Les droits de douane sont une taxe sur l’essence.
Les droits de douane sont une taxe imposée aux Américains qui travaillent dur.

Ces messages ne sont pas payés par un groupe industriel ou un comité d’action politique, mais plutôt par le gouvernement du Canada, comme on peut le lire en bas à droite.

Message direct aux Américains

Cette campagne publicitaire est une des réactions canadiennes aux provocations du président Donald Trump, qui impose des droits de douane et parle ouvertement d’annexer le voisin du Nord. Pour emprunter au langage commun des Canadiens et des habitants de Pittsburgh – le hockey –, le Canada arrive dans ce match les coudes levés.

Il est intéressant de voir le Canada, perçu par l’Américain moyen comme un partenaire passif, adopter cette posture coriace », note Nick Canada, doctorant en rhétorique à l’Université de Pittsburgh qui, malgré son patronyme, a grandi en Floride.

Le lettrage est quasi militaire, comme on en voit sur les autocollants de pare-chocs.

Nick Canada, doctorant en rhétorique à l’Université de Pittsburgh

« Ces publicités percent l’ignorance des Américains sur l’actualité internationale et résument cet énorme enjeu en un slogan très tangible et compréhensible », poursuit Nick Canada.

Le Canada a été épargné lorsque M. Trump a imposé le 2 avril des droits de douane de grande ampleur à 70 pays, bien que l’attaque protectionniste américaine vise certains secteurs de l’économie canadienne.

Un nouveau droit de douane de 25 % sur les voitures et les pièces automobiles exportées vers les États-Unis exempte partiellement les voitures construites au Canada et au Mexique en conformité avec l’accord de libre-échange entre les trois pays.

Une campagne dans 12 États

Selon Troy Loney, un Canadien naturalisé américain après avoir gagné deux fois la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh, la colère canadienne vient plus des menaces d’annexion de Donald Trump que des droits de douane qu’il impose aux alliés et aux rivaux des États-Unis.

« Les Canadiens se sont toujours considérés comme très patriotiques », souligne M. Loney, qui est dans les affaires dans le secteur des logiciels.

Se faire dire : “Eh, p’tit bonhomme, on va t’absorber et tout faire à notre manière” ulcère la majorité des Canadiens.

Troy Loney, ancien joueur de la Ligue nationale de hockey

La campagne publicitaire dans 12 États vise les Américains qui risquent de payer plus cher pour l’acier, le pétrole, le whisky et d’autres biens et services canadiens frappés par des droits de douane. Elle présente aux Américains les droits de douane comme une mesure plus familière et profondément impopulaire : une taxe.

Pittsburgh est plus éloigné de la frontière que Buffalo, New York ou Detroit, mais selon le consulat du Canada en Pennsylvanie, 75 entreprises canadiennes sont implantées dans la région. L’État a importé du Canada pour 14,2 milliards de dollars de produits en 2024, selon le Bureau du recensement des États-Unis.

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Qu’est-ce qui a pu inciter le président américain Donald Trump à changer son fusil d’épaule ? Dans un échange avec la presse, mercredi, ce dernier a semblé y aller d’un effort d’introspection en avouant que ses droits de douane « effrayaient un peu » les marchés financiers. « Il faut être flexible », a dit M. Trump.

L’effet

Au premier abord, une fenêtre de négociation s’ouvre entre les États-Unis et les pays visés par les droits de douane annoncés la semaine dernière. Sur le réseau Truth Social, le président Trump s’est vanté – sans offrir de preuves concrètes – que « plus de 75 pays avaient contacté » des représentants de son administration pour tenter de « trouver des solutions ».

Les indices boursiers nord-américains en hausse

Nasdaq : hausse de 12,16 %
S&P 500 : hausse de 9,52 %
Dow Jones : hausse de 7,87 %
S&P/TSX (principal indice boursier canadien) : hausse de 5,42 %

L’affrontement

Ce sursis tarifaire n’est pas tous azimuts. C’est tout le contraire qui se produit avec la Chine. La raison ? Washington et Pékin ne cessent de faire monter les enchères tarifaires. Après avoir vu l’empire du Milieu répliquer en taxant les importations américaines (84 %), la Maison-Blanche en a rajouté une couche en faisant passer à 125 % la taxe sur les importations chinoises.

Richard Ouellet abonde dans son sens. Selon le spécialiste, « on a tous les signaux d’une guerre commerciale à finir ». « Cela témoigne de l’objectif ultime de M. Trump, ajoute M. Ouellet. Les États-Unis doivent être la première puissance économique. Le seul autre pays qui pourrait l’être, c’est la Chine. »

Personne ne serait épargné dans ce scénario. Selon la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, Ngozi Okonjo-Iweala, la guerre commerciale entre les deux puissances économiques risque d’effacer « près de 7 % » du produit intérieur brut mondial à long terme. « Il y aura un accord avec la Chine », selon le président américain, qui estime que Pékin « ne sait pas très bien comment s’y prendre » pour atteindre cet objectif.

La suite

Cela peut se résumer ainsi : la seule certitude, c’est qu’il continuera d’y avoir de l’incertitude. Oui, les indices nord-américains ont fortement rebondi, mais cela pourrait s’avérer éphémère dans un contexte d’escalade des tensions de la relation sino-américaine.

D’autant plus qu’il ne semble pas y « avoir de plan » au sein de l’administration Trump, fait remarquer M. Tremblay. « C’est sans précédent comme désordre, dit-il. C’est une improvisation menée par les sentiments et par l’orgueil. Il ne faut pas chercher à y comprendre quelque chose de rationnel. C’est plein de contradictions et cela crée de la volatilité dans les marchés et de l’incertitude dans l’économie. »

Un restaurant près de moi change son nom pour ne pas être associer avec les États-Unis!
(Rubs BBQ Americain -----> Jack Saloon)


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