Reconstruction du Pont Mercier

Projet de reconstruction concernant la structure amont provinciale du pont Honoré-Mercier
(en direction de la Rive-Sud), qui a été inaugurée en 1934

La reconstruction du pont Mercier retirée du projet de loi 66

La reconstruction d’une partie du pont Mercier est le seul projet qui a été retiré du projet de loi 66, qui vise à accélérer la mise en chantier de près de 200 projets d’infrastructures québécois, et dont l’étude détaillée s’est terminée mardi soir en commission parlementaire.

C’est donc 180 projets d’infrastructures qui seront concernés, une liste qui est définitive, selon la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, bien que Québec solidaire (QS) ait réclamé mercredi matin que soit également retiré le projet de restauration de l’ancien Hôpital Royal Victoria.

C’est également Québec solidaire qui avait demandé que la reconstruction du pont Mercier ne soit pas soumise au projet de loi 66, mais cette décision était également réclamée par le conseil de bande de Kahnawake et par l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL).

Les demandes autochtones expliquent la décision du gouvernement, a expliqué Mme LeBel.

J’ai moi-même rencontré le conseil de bande de Kahnawake avec mon collègue Ian Lafrenière, et c’était très important pour le conseil de bande. C’était vu comme un geste de bonne foi pour toutes les communautés autochtones, a-t-elle précisé.

Mme LeBel mentionne qu’une entente particulière au projet du pont Mercier existe déjà avec le ministère des Transports.

Sonia LeBel a cependant été plutôt évasive sur les amendements apportés au projet de loi lors de la commission parlementaire, mais a spécifié que certains éléments concernant les expropriations et l’environnement ont été bonifiés.

On a gardé le but du projet de loi, qui était d’accélérer le processus de mise en chantier des projets, mais on a fait tout ce qu’on pouvait pour bonifier la protection de l’environnement, entre autres, a-t-elle mentionné.

Sonia LeBel pense que le projet de loi, qui concerne 81 projets dans le secteur de la santé, 40 en éducation, 51 en transport routier et collectif et 8 touchant des édifices gouvernementaux, sera adopté d’ici la fin de la session parlementaire.

Travail fait dans la bonne foi

Rappelant que le projet de loi était un élément majeur du plan de relance économique de son gouvernement, Mme LeBel a tenu à remercier ses collègues de l’opposition, lesquels ont travaillé dans une atmosphère d’ouverture et de bonne foi pour [en] bonifier les différentes facettes, et ce, bien qu’ils puissent être en désaccord avec certains [de ses] principes, a-t-elle noté.

L’opposition a notamment dénoncé le fait que le projet de loi permette de faire des consultations environnementales ciblées, moins larges que les consultations publiques, et qu’il donne aussi le droit aux entrepreneurs de commencer leurs travaux avant la fin des analyses environnementales.

Ces critiques sont partagées par les groupes environnementaux, qui craignent de leur côté que le projet de loi n’entraîne l’affaiblissement général de la protection environnementale au Québec.

Semblable à l’article partagé par @nephersir7, mais d’un point de vue plus local. De plus, un document pertinent se trouve à la fin.

Le pont Mercier retiré de la loi accélérant certains projets

Le 16 décembre 2020 — Modifié à 16 h 21 min le 16 décembre 2020

Temps de lecture : 2 min 30 s

Par Michel Thibault

(Photo : Le Reflet - Archives)

Le pont Mercier ne figure finalement pas dans la loi 66 concernant l’accélération de certains projets d’infrastructures adoptée par le gouvernement du Québec le 10 décembre.

Sonia Lebel

Présidente du Conseil du trésor et responsable du dossier, Sonia Lebel a indiqué l’avoir retiré à la demande du Conseil mohawk de Kahnawake. « Il a été retiré pour ne pas court-circuiter un mécanisme de consultation qui a déjà été mis en place par un protocole particulier entre le ministère du Transport et le Conseil mohawk de Kahnawake. C’était une de leurs demandes, et je suis vraiment très heureuse de pouvoir y avoir répondu de façon positive », a exprimé la ministre à l’Assemblée nationale le 10 décembre. « On ne voulait pas faire en sorte que le projet de loi n° 66 vienne, par son objectif d’accélération, court-circuiter ce processus de discussions respectueuses qui est entamé entre le conseil de bande et le ministère du Transport. »

Elle a aussi fait part que le gouvernement avait « consenti à ajouter un article qui prévoit que les dispositions de la loi doivent s’interpréter de façon compatible avec l’obligation de consulter les différentes nations, ce qui, a-t-elle souligné, était une de leurs préoccupations majeures ».

Le projet. (Image MTQ)

En route

Le projet consiste à remplacer la section provinciale du pont vers la Rive-Sud par une nouvelle structure. Le gouvernement du Québec l’a annoncé en 2017. Sa réalisation était alors prévue en 2023.

Le ministère des Transports du Québec a déjà entrepris les préparatifs. Ce, en collaboration avec le Conseil mohawk de Kahnawake puisque le nouveau tronçon sera bâti entre l’île Maline, un territoire autochtone, et Montréal. Le gouvernement du Québec s’est aussi engagé en août 2019 à prioriser les travailleurs mohawks pour effectuer la reconstruction. Il a publié en août 2019 sur son site internet une série de questions et réponses sur le projet en réponse aux questionnements et préoccupations de la communauté de Kahnawake.

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