PUM 2050 - Discussion générale

Raymond Moquin qui est président du CEME et qui parle de “guerre à la voiture”, en étant contre.

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Il y a une multitude d’opinion qui disent la même chose. Je sais que le groupe 6600 ont encouragé leurs membres d’écrire des mémoires individuelles pour augmenter leurs poids. Ça l’en devient redondant et indigeste.

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:eyes:

Réalisé par Jean-François Lefebvre et Marc-Olivier Mathieu

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Été-automne 2024
Mention spéciale à George Karpat pour avoir déposé un mémoire en Comic Sans.

8-35_George Karpat.pdf (3.7 MB)

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Pas du tout surpris de ça

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Very poor mistake if they choose the mode based on “vibes” and less on what’s actually needed to move people. We shouldn’t be looking at the mode until we know what the goal of moving people is (ie local coverage, commuter style, etc)

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J’imagine que ce fil est le meilleur pour discuter du rapport de la Fondation du Grand Montréal et Vivre en ville sur différents aspects de l’urbanisme et la mobilité en lien avec les secteurs défavorisés du Grand Montréal

Dans la mise en place du plan d’actions qui va sortir du PUM, il faudra tenir compte de ces secteurs pour la priorisation des projets

Lancé mardi par FGM et par l’organisme Vivre en ville, le rapport Signes vitaux sur les iniquités territoriales du Grand Montréal esquisse le tableau des conditions de vie éprouvantes dans Montréal-Nord, Parc-Extension, Hochelaga-Maisonneuve, Chomedey… Mais pas que là. Car, dans le Grand Montréal, la pauvreté est diffuse, disent les auteurs du rapport.

Autrefois, les populations défavorisées du Grand Montréal se concentraient dans quelques secteurs, alors que maintenant il y a une dispersion plus importante, explique Jeanne Robin, directrice de Vivre en ville.

Que les quartiers de Montréal n’offrent pas tous la même qualité de vie, on le savait déjà. Mais ce rapport de près de 140 pages montre que les personnes à faible revenu se concentrent là où l’espace public et le cadre bâti favorisent moins la santé et la qualité de vie.

Ainsi, on constate une juxtaposition d’iniquités dans certains secteurs : c’est vrai pour la qualité de l’air déficiente, l’accès au transport en commun qui laisse à désirer, l’absence d’arbres, le peu de services de proximité, les déserts alimentaires, etc.

Dans le Devoir aussi sous l’angle des changements climatiques

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Le rapport de l’OCPM : https://ocpm.qc.ca/sites/default/files/pdf/rapports/rapport-final-PUM%202050_1.pdf

Résumé du rapport : https://ocpm.qc.ca/sites/default/files/pdf/P126/PUM2050_LE%20RAPPORT%20EN%20UN%20CLIN%20D’ŒIL-1.pdf

Cahier complémentaire du rapport : https://ocpm.qc.ca/sites/default/files/pdf/P126/PUM%20Cahier%20complementaire%20final.pdf

Un ambitieux plan, visant à définir le développement de Montréal pour les 25 prochaines années, suscite « des incompréhensions et des inquiétudes ». L’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) décrit ce plan d’urbanisme et de mobilité 2050 comme pertinent et nécessaire, mais recommande une série d’ajustements, en raison notamment de l’ampleur des mesures proposées pour réduire la dépendance à la voiture.

Ce vaste chantier, considéré comme un morceau important de l’héritage politique de la mairesse Valérie Plante, vise à faire de Montréal une ville « verte, juste et résiliente » en 2050. Ce plan prévoit entre autres l’ajout de 300 kilomètres au réseau de transport collectif (notamment un tramway dans l’est de l’île), l’aménagement de 400 kilomètres de pistes cyclables et la construction de 224 500 logements — avec la cible de 20 % d’habitations hors marché.

La Ville compte accélérer le verdissement, réaménager l’espace public pour limiter les impacts du dérèglement climatique — en retirant des places de stationnement, s’il le faut —, et améliorer l’accès aux services collectifs (arénas, piscines, bibliothèques, voies cyclables, etc.) dans tous les secteurs de la ville, y compris les quartiers éloignés du centre de l’île.

Ce plan d’urbanisme et de mobilité 2050 (PUM) « entraînera, comme il se doit, un grand nombre de changements de fond dans la structure et dans le visage de la ville de Montréal », note une commission spéciale de l’OCPM qui s’est penchée sur ce vaste projet.

La consultation a recueilli plus de 9000 témoignages de Montréalais par une série de moyens — sondages, groupes de discussion, rencontres individuelles, soirées d’échanges. Le rapport de consultation a été dévoilé lundi matin.

Il y a 28 recommandations

Recommandations de l'OCPM

RECOMMANDATION 1

Sur la base de l’analyse de l’ensemble des observations, commentaires et propositions portés à son attention, la commission recommande d’adopter le projet de Règlement révisant le Plan d’urbanisme de la Ville de Montréal et son document complémentaire et de le remplacer par le Plan d’urbanisme et de mobilité 2050.

La commission est toutefois d’avis que des modifications doivent être apportées sur la base des autres recommandations contenues dans le présent chapitre, afin que le PUM puisse être pleinement déployé et qu’il atteigne les objectifs qu’il sous-tend.

RECOMMANDATION 2

La commission insiste sur l’importance d’élargir la vision proposée en y intégrant les principales caractéristiques identitaires et distinctives de la métropole et de ses quartiers.

RECOMMANDATION 3

La commission recommande à la Ville d’ajouter au PUM une orientation et des cibles spécifiques à la culture afin de mieux mettre en évidence les qualités déjà remarquables de Montréal dans ce domaine, et de soutenir la créativité des artistes qui en assurent le développement.

RECOMMANDATION 4

La commission appuie la volonté de la Ville, à travers le PUM, de réduire la dépendance aux modes de transport motorisé individuel en insistant pour que cela se fasse de manière coordonnée avec la mise en place progressive d’un réseau de transports collectifs et actifs performant, incluant l’augmentation de l’offre de modes de déplacement partagés.

RECOMMANDATION 5

La commission recommande à la Ville de reconnaître formellement le défi du changement de comportement associé aux ambitions du PUM en matière de mobilité, et qu’elle se dote d’un plan d’action concret pour susciter la nécessaire adhésion envers les modes de transports alternatifs à l’auto solo.

RECOMMANDATION 6
Dans un souci d’équité et conformément à la vision proposée, la commission recommande à la Ville de veiller à ce que les modes de transports actifs et collectifs soient accessibles pour tous, en toute saison :

  • en y priorisant les secteurs excentrés et en déficit et en y assurant une fréquence et une desserte accrue des services;
  • en y intégrant une signalétique claire et appropriée;
  • en privilégiant des aménagements conviviaux et sécuritaires;
  • en entretenant le réseau de façon récurrente et efficiente.

RECOMMANDATION 7
La commission recommande que la Ville s’assure :

  • en concertation avec la STM, CDPQ Infra et les autres acteurs de la mobilité, que les infrastructures et équipements de transport structurants soient exemplaires quant à la qualité du design et à leur intégration dans la forme urbaine;
  • de prioriser une interconnectivité et une intermodalité complètes et fluides entre les quartiers, les arrondissements et la région métropolitaine;
  • d’intégrer dans ses parcours de mobilité active, la notion de promenabilité visant la découverte, la reconnaissance et l’appropriation de la ville et de ses quartiers à travers un rythme piétonnier.

RECOMMANDATION 8
La commission recommande à la Ville d’appliquer le concept d’intensification urbaine au développement de son territoire, en y intégrant les bonifications suivantes :

  • rendre disponibles les critères motivant le choix des niveaux d’intensification et la délimitation de chacune des zones d’intensification urbaine sur le territoire;
  • planifier une intensification urbaine respectueuse des territoires eux-mêmes et entre eux, par l’ajout de la notion d’interface, un encadrement spécifique des secteurs à valeur patrimoniale et la limitation du territoire du centre-ville;
  • déterminer des périmètres d’intensification élevée autour de pôles et le long de corridors de transport structurant, en s’appuyant au cas par cas sur des évaluations d’impacts sur le cadre bâti et en anticipant les seuils minimaux de densité du PMAD en cours de révision;
  • appliquer des seuils minimaux moyens de densité nette aux espaces à vocation économique.

RECOMMANDATION 9
La commission recommande à la Ville de soutenir les arrondissements afin d’assurer un développement prévisible, efficace et harmonieux de l’habitation, par exemple en mutualisant les ressources.

RECOMMANDATION 10

La commission recommande à la Ville de favoriser le déploiement d’une masse critique de logements à but non lucratif, en s’appuyant notamment sur les actions suivantes :

  • reconsidérer la part de 75 % de logement social prise sur la cible de 20 % de logement hors marché, au profit d’une plus grande diversification des modèles d’habitation à but non lucratif, compte tenu des enjeux liés au financement du logement social;
  • moduler la cible de 20 %, en tenant compte du contexte propre à chaque arrondissement;
  • garantir aux groupes de développement de logements à but non lucratif des avantages
    concurrentiels aux niveaux réglementaire, administratif et fiscal;
  • inscrire au PUM le zonage différencié;
  • inscrire au PUM la possibilité d’exproprier un immeuble pour la réalisation de logements à but non lucratif;
  • inscrire au PUM des cibles de logements à but non lucratif pour les clientèles à besoins
    particuliers;
  • explorer la possibilité de mettre en place des outils innovants, tels qu’une corporation
    paramunicipale de développement.

RECOMMANDATION 11

La commission recommande à la Ville de :

  • se concerter avec les autres municipalités et les décideurs des paliers gouvernementaux supérieurs afin d’explorer les moyens qui permettraient de limiter ou de contrer les impacts négatifs sur l’abordabilité des facteurs économiques et fiscaux associés au développement immobilier;
  • se fixer des cibles pour réduire significativement les délais d’octroi de permis de construction d’unités résidentielles.

RECOMMANDATION 12

La commission recommande à la Ville d’enrichir la vision économique du projet de PUM et d’articuler distinctement les enjeux propres aux différents secteurs économiques en prenant les mesures suivantes :

  • diviser l’orientation 4 en deux orientations distinctes : l’une consacrée aux espaces à vocation économique, incluant les bureaux, et l’autre aux espaces à vocation commerciale;
  • intégrer à la première de ces deux orientations une vision économique ambitieuse et détaillée qui reflète pleinement le rôle de Montréal comme métropole économique nord-américaine;
  • élaborer une stratégie proactive afin d’encourager de nouvelles entreprises à s’installer dans les espaces de bureaux vacants du centre-ville;
  • se doter d’une stratégie pour protéger l’abordabilité et la diversité commerciale dans les quartiers.

RECOMMANDATION 13

La commission recommande à la Ville de réunir les conditions pour que Montréal s’engage résolument dans une économie de transition socioécologique, devenant un modèle dans ce domaine, en privilégiant notamment les moyens suivants :

  • réaffirmer la priorité du développement économique du territoire de l’Est de Montréal, en s’assurant qu’il se fasse au bénéfice des populations locales, notamment en y priorisant l’implantation d’un mode de transport structurant;
  • tenir compte du potentiel de développement d’autres secteurs stratégiques, comme le secteur regroupant le Parc olympique, le parc Maisonneuve et Espace pour la vie ou le Quartier des arts du cirque.

RECOMMANDATION 14
La commission recommande que la Ville définisse des critères d’aménagement pour un repartage équitable
de l’espace de la rue favorisant la création de parcours de qualité et sécuritaires, tout en tenant compte des
spécificités des territoires traversés.

RECOMMANDATION 15

Dans un souci de cohérence avec la vision proposée, la commission recommande à la Ville de prioriser l’équité territoriale en ce qui concerne l’offre de lieux de la vie collective et d’étendre la cible à d’autres équipements, au-delà des seules bibliothèques.

RECOMMANDATION 16

La commission recommande à la Ville d’élaborer un cadre de référence pour les corridors verts définissant des critères d’aménagement et détaillant leurs rôles et typologies, de déterminer les priorités et d’enrichir ce réseau par l’ajout d’autres corridors verts, tout en s’assurant de leur connectivité aux grands parcs et à la trame verte et bleue.

RECOMMANDATION 17

En concordance avec la recommandation 3, la commission recommande à la Ville que le PUM stimule et soutienne la participation des artistes et professionnels des métiers d’art dans les projets publics, contribuant ainsi au développement de l’espace urbain, dès la conception et à toutes les étapes de réalisation.

RECOMMANDATION 18

La commission recommande à la Ville de préciser la portée de la désignation des territoires emblématiques, notamment par le biais des actions suivantes :

  • définir leur rôle, leur délimitation et les liens entre eux;
  • ajouter trois nouveaux territoires emblématiques, soit le canal de Lachine et ses abords, le territoire comprenant le Parc olympique, Espace pour la vie, le parc Maisonneuve et ses abords, ainsi que le territoire constitué des îles Sainte-Hélène et Notre-Dame et de la Cité du Havre.

RECOMMANDATION 19
La commission recommande que la Ville :

  • clarifie les mesures de protection des corridors visuels et y accorde un suivi rigoureux;
  • intègre au PUM toutes les vues depuis et vers le mont Royal mentionnées au Plan de protection et de mise en valeur du Mont-Royal afin de les protéger;
  • produise et diffuse, à l’intention des arrondissements et des parties prenantes, un cadre de référence comprenant des critères, des directives et des règles communes d’application
    concernant les corridors visuels.

RECOMMANDATION 20

Afin de refléter une approche globale de la gestion du patrimoine montréalais, la commission recommande à la Ville d’inclure les bâtiments patrimoniaux de l’ensemble des secteurs public et privé dans la cible 7.1 du projet de PUM, et d’assurer un suivi via des ententes et directives avec les instances concernées.

RECOMMANDATION 21

La commission recommande à la Ville d’élargir dans le PUM la définition de patrimoine en y incluant le patrimoine immatériel, et de lui associer des objectifs clairs, afin de préserver et de stimuler la diversité et l’histoire vivante de Montréal.

RECOMMANDATION 22

La commission recommande à la Ville :

  • de développer des lignes directrices en matière de végétalisation des espaces privés et publics;
  • d’adopter des normes assurant le maintien, l’entretien et l’augmentation de la biodiversité;
  • d’intégrer des objectifs et des cibles en matière d’agriculture urbaine dans une perspective d’accessibilité et de résilience alimentaire.

RECOMMANDATION 23

La commission recommande à la Ville d’utiliser l’ensemble des données et des moyens dont elle dispose pour établir les secteurs prioritaires et vulnérables aux conséquences des changements climatiques et d’intervenir pour favoriser la résilience des territoires concernés.

RECOMMANDATION 24

La commission recommande à la Ville de fixer des objectifs et des cibles de réduction des polluants atmosphériques en s’appuyant sur des indicateurs précis en phase avec les normes les plus récentes de l’OMS, de concert avec les instances concernées.

RECOMMANDATION 25
La commission recommande à la Ville d’inclure dans le PUM des mesures de sensibilisation et d’éducation, d’encourager la population à participer activement au processus de mise en oeuvre et de suivi du PUM, et de prévoir les mécanismes appropriés.

RECOMMANDATION 26

La commission recommande à la Ville :

  • d’établir une priorisation détaillée de la mise en oeuvre de l’ensemble du PUM;
  • d’associer les orientations, objectifs et mesures à des cibles visant spécifiquement à rendre compte de la réduction des iniquités sur le territoire, avec une attention particulière pour les secteurs en déficit;
  • de lier la temporalité des cibles intermédiaires à celle des bilans.

RECOMMANDATION 27

La commission recommande à la Ville d’accorder une grande attention à la question du financement de la mise en oeuvre du PUM en s’inspirant, entre autres, des propositions mentionnées au chapitre 2.

RECOMMANDATION 28

La commission recommande à la Ville :

  • de mettre en place tous les leviers et les mécanismes possibles lui permettant de soutenir les arrondissements dans l’élaboration de PLUM et autres plans d’action;
  • d’encourager les arrondissements à planifier et réaliser des projets communs dans un esprit de concertation et de mutualisation des ressources;
  • de confier à une instance la responsabilité de la coordination et de la mise en oeuvre du PUM.

Il y a une vidéo introductive du rapport

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Rien n’oblige la Ville à appliquer les 28 recommandations, mais elle devrait publier un tableau de suivi des recommandations au moment de la publication de la version finale du PUM.

« De manière générale, les gens aiment le projet de PUM, sont contents qu’un instrument comme celui-là soit proposé », affirme le président de l’OCPM, Philippe Bourke, en entrevue téléphonique avec Nouvelles d’Ici.

Les moyens de ses ambitions ?

La plupart du monde est d’accord avec les grandes orientations portant sur la mobilité et l’urbanisme, selon lui. En revanche, « ça vient avec la peur que ça ne puisse pas se réaliser », indique-t-il.

Selon le rapport de l’OCPM, le PUM 2050 comporte des objectifs ambitieux en matière d’infrastructures de transport et de logement, mais la façon dont la Ville va lever les sommes nécessaires à leur réalisation n’est pas précisée.

La commission croit donc essentiel d’« accorder une grande attention à la question du financement de la mise en œuvre du PUM. » Qui plus est, si l’adhésion au contenu du plan est forte, « il y a un travail à faire pour faire adhérer l’ensemble de la population à cette vision-là », nuance M. Bourke.