Problématique de l'itinérance

Actualité et discussion sur la problématique de l’itinérance.


L’ambiance dans le Village gai a quelque peu changé depuis que l’Hôtel Place Dupuis a été choisi par la Ville de Montréal pour devenir un centre d’hébergement pour itinérants. Chaque soir, entre 50 et 100 personnes font la file plusieurs heures pour pouvoir entrer dans l’hôtel, et les altercations sont fréquentes. Des commerçants du secteur se plaignent d’une recrudescence de certains comportements nuisibles.

Des itinérants de différents secteurs de la ville ont convergé vers le Village gai depuis l’ouverture du centre d’hébergement. C’est la police qui m’a dit d’aller à la Place Dupuis, affirme Pierre, qui vivait auparavant dans l’ouest de l’île.

En raison des mesures sanitaires, l’entrée dans l’hôtel se fait au compte-gouttes, ce qui crée une importante file d’attente chaque soir. Il fait “frette”, tu deviens agressif, tu es impatient, témoigne Sandra. Et on se lève tôt. À 6 h 30-7 h, ils viennent cogner à ta porte pour que tu descendes.

Cette forte concentration de personnes marginalisée effraie certains passants, comme Alexandra, qui travaille dans une boutique de vêtement devant la Place Dupuis : Le soir, pour aller au métro, ça fait un peu peur. Il y en a qui boivent, il y en a qui dealent de la drogue, il y a des prostituées.

Il y aurait aussi plus d’actes répréhensibles qui sont commis dans les rues, selon le directeur général de la Société de développement commerciale (SDC) du Village gai de Montréal, Yannick Brouillette. Il y a une recrudescence des comportements problématiques dans le Village, soutient-il. On parle de violence, et de trafic et de consommation de stupéfiants sur la voie publique.

La semaine passée, on a appelé la police deux fois à cause d’un itinérant qui ne voulait pas se tasser, raconte la propriétaire de la boutique de vêtements Ozer, Raphaëlle Imbault. Il n’était pas méchant, mais il était vraiment perdu. La semaine passée, juste sur le coin, il y a quelqu’un qui a uriné.

Yannick Brouillette, de la SDC, demande à la Ville d’augmenter la présence policière dans le secteur de la Place Dupuis, mais aussi d’embaucher des travailleurs sociaux, des agents de liaison et des psychologues pour traiter avec la population itinérante.

L’administration municipale a déjà annoncé qu’elle allait mettre en place une brigade de cohabitation sociale avec un numéro de téléphone que les commerçants pourront composer en cas de problème.

Honnêtement, je crois que cette “cohabitation difficile” est en partie alimentée par les médias. On compte plus le nombre d’articles qui évoquent les problèmes d’itinérance dans le secteur, que je commence à me demander s’ils n’ont pas leur rôle à jouer dans le sentiment d’insécurité. J’habite dans le Village et même si je sors pas très souvent en ce moment, pandémie oblige, j’ai pas été témoin d’agressivité plus que d’habitude de la part de cette population depuis l’ouverture du refuge.

La partie qui dit “quelqu’un a uriné” ça me fait juste rire - comme si uriner dans un coin était le seul fait d’un itinérant. Cette proprio semble avoir la mémoire courte, les gars éméchés qui veulent se vider la vessie à la sortie des bars c’est monnaie courante :rofl:

Ceci dit, je salue l’initiative d’un numéro spécial pour les commerçant qui permet de ne pas avoir nécessairement recours à l’intervention policière.

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J’habite près du village aussi et je dois dire que depuis la fin de la rue piétonne (et même un peu avant) je ne prends plus mes marches sur Ste-Catherine. Je ne m’y sens pas du tout à l’aise.

Même sur René-Lévesque, rendu autour de la Maison du Père, ça devient peu invitant… en plus que là il fait noir hyper tôt…

Ca me rappelle la chronique de Patrick Lagacé parue y’a 2 mois:

Je salue par contre la présence accrue de travailleurs sociaux et intervenants pour les aider.

Edit:
Je ne veux pas insinuer que itinérance = psychiatrie. Par contre, avec la pandémie, c’est prouvé que les consommations de drogues dures, surtout chez cette population vulnérable, ont augmentées. Les risques de violence associés aussi, et surtout, l’imprévisibilité des individus intoxiqués. Et les environs St-Hubert/Ste-Catherine sont déjà connus pour être un coin habituel pour cette population.

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Un plan de cohabitation accueilli avec scepticisme par les citoyens

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

L’arrondissement de Ville-Marie a présenté jeudi les mesures qui seront mises en place pour assurer une meilleure cohabitation entre les citoyens et les itinérants qui fréquentent les nouveaux refuges aménagés, notamment à l’Hôtel Place Dupuis.

Une brigade d’intervenants sociaux, une brigade de propreté, plus d’éclairage, plus de policiers, des agents de sécurité, un agent de liaison avec la ville…

Publié le 19 novembre 2020 à 20h43

ISABELLE DUCAS
LA PRESSE

L’arrondissement de Ville-Marie a présenté jeudi les mesures qui seront mises en place pour assurer une meilleure cohabitation entre les citoyens et les itinérants qui fréquentent les nouveaux refuges aménagés à l’Hôtel Place Dupuis (nuit) et au Grand quai du Vieux-Port (centre de jour).

Des agents d’accueil seront aussi ajoutés à l’entrée et à la sortie de l’Hôtel Place Dupuis, et un système de réservation par carte magnétique permettra d’éviter les trop longues files d’attente, ont expliqué les responsables municipaux.

Le plan a été dévoilé lors d’une séance d’information virtuelle suivie par une centaine de personnes, en début de soirée.

Mais ces mesures n’ont pas semblé convaincre les citoyens du secteur qui participaient à la rencontre.

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Des agents d’accueil seront ajoutés à l’entrée et à la sortie de l’Hôtel Place Dupuis, et un système de réservation par carte magnétique permettra d’éviter les trop longues files d’attente.

Plusieurs d’entre eux ont affirmé vivre dans l’insécurité en sortant de chez eux en raison de la concentration d’itinérants et de vendeurs de drogue, autour de la Place Dupuis et dans le Vieux-Montréal.

Certains ont été pris à partie par des sans-abris ayant des problèmes de santé mentale.

Depuis que l’Hôtel Place Dupuis a été transformé en refuge, « le quartier s’est transformé instantanément », affirme Christian Marcotte, père de deux enfants, qui habite à 500 mètres de là.

« Je ne peux plus envoyer mes deux enfants à l’école tous seuls. Les gens se piquent sur le trottoir. Est-ce qu’on attend qu’il se passe quelque chose avec un enfant ? Est-ce que vous me dites que ma place, comme famille, n’est pas au centre-ville ? », a-t-il demandé, affirmant lancer « un cri du cœur » aux responsables municipaux.

« On entend votre cri du cœur, et on va déployer les ressources nécessaires pour que vous soyez en sécurité », a répondu le directeur de l’arrondissement, Marc Labelle, ajoutant notamment que les seringues seraient ramassées pour la sécurité des enfants.

Voyons donc c’est complètement ridicule… Honnêtement je vais au IGA de la Place Dupuis tous les jours et il n’y a pas vraiment de différence, encore moins de l’aggressivité.

Oui c’est dérangeant, oui c’est pas beau, oui c’est sale. Ce n’est pas dangereux, ils ne sont pas méchants et ne veulent que se réchauffer dans un refuge.

La ville a fait la bonne chose en ajoutant des intervenants. Je me demande ce que les gens veulent de plus, à part faire disparaitre ce segment de la population et pelleter ce problème dans un autre quartier.

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De la à dire qu’il n’y a pas d’agressivité non. Je ne suis pas d’accord. Est-ce que le coin brasse? Oui, Est-ce que c’est nouveau? Non, absolument pas. Est-ce qu’il y a plus d’évènements qui demande des interventions? Je pense que oui.

Je travail dans le coin depuis plusieurs années et ça toujours été difficile. C’est un coin où il y a une concentration de service pour les personnes dans le besoin et surtout en itinérance. Avec l’ouverture de l’hôtel comme refuge, il va de soi qu’il y a une augmentation de la population itinérante dans la zone. Dire qu’il n’y pas plus de problème suite a ça, est de l’aveuglement volontaire.

Vers 4h hier matin j’ai du faire une demande d’intervention par les policiers pour une femme qui est venu frappé sa tête sur la porte de mon bus a au moins 4 reprises avec une violence rarement vu. Ce n’est pas la première fois que je vois cette femme qui se fait montré la porte du refuge pour agressivité. Et elle est souvent intoxiqué.
Le parc Émilie gamelin c’est transformé en toilette a ciel ouvert. Je suis d’accord avec les commerçants et les résidents.

Il y a comme un paradox avec tout ces services. Les gens qui vivent dans la rue ont souvent des problèmes de consommation, ou encore des problèmes de santé mentale ou même un combinaison des deux. Je ne crois pas qu’ont aide vraiment les gens en leur interdisant l’accès parce qu’il sont agressif ou encore intoxiqué. Je crois justement qu’ont devrait les prendre en charge plutôt que remettre le problème à la rue. Je comprend l’enjeu de sécurité, ou encore le budget pour avoir des intervenants. Mais je crois qu’ont balais le problème sous le tapis depuis longtemps. Il serait vraiment temps de faire un choix de société et de réellement faire quelque choses.

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Pour la question de l’intoxication dans les refuges, un wet shelter vient (ou va?) ouvrir à Montréal. C’est un concept qui a fait ses preuves dans d’autres grandes villes et qui j’espère sera un succès ici et fera des petits. Comme tu l’exprimes, il y a encore trop d’angles morts dans la prise en charge des personnes en situation d’itinérance, et il est grand temps qu’on fasse mieux.

Mon point c’est plus que beaucoup de gens du Village voudraient simplement que la Ville déplace le problème ailleurs et critiquent l’administration Plante parce qu’il y a eu l’ouverture du refuge. Je trouve ça hypocrite. Les problèmes dans le quartier datent de bien avant l’arrivée de Valérie Plante au pouvoir. Je considère aussi que la Ville a fait pas mal tout ce qu’il était possible de faire qui entre dans le champ de compétence municipal.

Le problème, il vient du provincial et du fédéral. Le vrai problème, c’est pas que les services soient concentrés dans un quartier ou un autre, mais plutôt que la toxicomanie est encore perçue de bien des façons comme un problème de sécurité publique plutôt qu’un enjeu de santé publique.

Le problème, c’est qu’on manque de travailleurs sociaux pour s’occuper de ces gens la parce que cette profession est bien trop sous-payée et sujette à des mauvaises conditions.

Dans un sens encore plus macro, le vrai problème, c’est toute la question de la santé mentale et de sa gestion par notre gouvernement provincial. S’il y a bien une chose que cette pandémie illustre bien, c’est ça. Malheureusement, un itinérant, ça n’a pas beaucoup de leviers pour faire bouger le gouvernement en santé mentale. Par contre, une mère débordée qui pète une dépression à cause de l’isolement et du télé-travail, j’ai beaucoup d’espoir que ça résonnera dans le Salon Bleu, considérant que c’est la clientèle cible du parti au pouvoir.

\endrant

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On a tendance à singulariser le problème d’itinérance à Montréal. Pourtant toutes les villes du monde font face à cette difficile cohabitation avec la frange la plus démunie de leur population. En fait plus les inégalités sociales sont criantes, plus le phénomène est grand et répandu. À l’extrême c’est l’apparition des bidonvilles qui prend le relais avec toute la problématique de la misère et de la criminalité récurrente qui l’accompagnent donnant naissance à un horrible cercle vicieux.

Quand on recule en arrière dans l’histoire de nos sociétés, on constate qu’à toutes les époques et dans toutes les civilisations, il y a eu un problème plus ou moins marqué de mendicité et de laissés-pour-compte. Les guerres, les épidémies et les catastrophes naturelles s’ajoutaient aux immense inégalités sociales en devenant de véritables usines d’itinérance.

Aujourd’hui avec nos gouvernements plus structurés et des revenus plus stables en taxes et impôts, nous avons les moyens d’intervenir plus directement afin de circonscrire la pauvreté la plus abjecte. Toutefois sans la volonté politique on ne pourra jamais régler définitivement le problème, puisqu’il est au départ plus profond que le simple manque de logements.

En effet c’est avant tout une question de santé mentale, une responsabilité gouvernementale qui ne reçoit pas depuis trop longtemps l’attention ni les budgets pour y remédier durablement. En d’autres mots c’est un choix de société pour lequel le consensus est difficile à réaliser parce qu’il est à l’image du clivage déjà existant entre riches et pauvres.

À la rigueur je dirais que c’est à la base une question de conscience sociale, de valeurs humaines et de compassion. Mais qui se donne la peine aujourd’hui d’y réfléchir plus sérieusement, tellement nous sommes noyés dans une société de consommation générant des valeurs purement superficielles et fortement individualistes.

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De l’aide à long terme pour les sans-abri, promet Projet Montréal

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

La cheffe de Projet Montréal et mairesse sortante Valérie Plante s’engage à développer 300 logements par année au cours d’un éventuel mandat pour des personnes en situation d’itinérance ou à risque, avec soutien communautaire.

Valérie Plante demande au gouvernement du Québec de se joindre à son équipe pour développer un plan sur cinq ans dédié à la situation de l’itinérance à Montréal. La cheffe de Projet Montréal s’engage à y injecter 24 millions de dollars en quatre ans.

Publié le 11 octobre 2021 à 11h15

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Mayssa Ferah

Mayssa Ferah La Presse

« À l’approche de la mise à jour économique du gouvernement du Québec, je lui demande de faire de l’itinérance l’une de ses priorités. Nous devons donner de la prévisibilité aux organismes communautaires, aux intervenants sociaux et aux personnes en situation d’itinérance. Nous devons sortir de la logique à la pièce et cesser de déplacer les personnes vulnérables d’une ressource à l’autre », estime Mme Plante. Au cours des quatre prochaines années, la mairesse de la métropole souhaite doubler les investissements dédiés à l’itinérance. Ils passeront de 3 millions à 6 millions par an.

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

La cheffe de Projet Montréal et mairesse sortante, Valérie Plante

Valérie Plante s’engage à développer 300 logements par année au cours d’un éventuel mandat pour des personnes en situation d’itinérance ou à risque, avec soutien communautaire.

Projet Montréal réitère son soutien à l’ouverture d’un refuge ouvert 24 heures sur 24, 7 jours par semaine, conçu spécialement pour les personnes autochtones.
https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2021-10-11/de-l-aide-a-long-terme-pour-les-sans-abri-promet-projet-montreal.php

Des solutions à long terme, comme du logement, sont nécessaires. Augmenter la surveillance et les services d’urgence ne règlent pas le problème à la source. La situation est encore très difficile dans le Village, malgré que le refuge à la Place Dupuis est terminé. Juste hier, la boutique Osez a été dévalisée pour la deuxième fois en deux semaines…

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Pour les problèmes de dépendance, fournir simplement un logement ne suffira pas, tout comme un large nombre de centres d’injection supervisés. La situation à Vancouver est un parfait exemple.

La situation va rester difficile dans le Village tant qu’on aura pas mis en place des stratégies pour combattre la dépendance et l’itinérance… On ne sait pas encore qui a vandalisé la boutique et une enquête est en cours.

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Avoir un endroit où se loger de façon stable est un bon point de départ pour reprendre sa vie en main, et permet d’offrir des services en ce sens. Difficile de devenir sobre en dormant dans la rue.

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Même logé, nourri et blanchi; si toute ta vie tourne autour de tes doses; il faut des structures médicalisées pour abandonner la dépendance. Sinon, on ne fait qu’entretenir un “mode de vie” (lifestyle anglo-saxon) avec très peu d’espoir d’en voir le bout.

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Il me semble que le coût social d’avoir ces gens logés et stabilisés, même s’ils sont en dépendance active, est beaucoup moindre que de les laisser à eux-même dans la rue, et de les criminaliser. Les séjours contstants à l’hôpital, la prison, ainsi que les policiers qui doivent gérer ceci, ça coûte très cher. Voici un peu plus d’informations sur cette approche: Housing First - Wikipedia

On l’essaie ici un peu aussi, avec ce projet-pilote: Un projet pour aider des personnes itinérantes à se trouver un logement

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J’espère que vous réalisez que vos solutions sont complémentaires… les gens en situation de dépendance et d’itinérance ont besoin de logement ET de soins.

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Je suis persuadé que cela peut bien fonctionner pour des personnes sans-abris; mais pour des sans-abris en situation de dépendance ou de problèmes de santé mentale ce n’est clairement pas suffisant. C’est un bon départ, c’est mieux que rien; mais ce n’est pas une solution mais un des outils.

Une petite revue de presse:
https://homelessvoice.org/opinion-housing-firsts-critics/

[…]

Housing First’s record on these other metrics — like health, independence, sobriety, and social connectedness — is the focus of some arguments, as well as claims that the evidence in favor of Housing First is settled.

One claim that The Manhattan Institute sees as overstating the evidence is a statement by Department of Housing and Urban Development Secretary Ben Carson where he says, “a growing mountain of data show[s] that a Housing First approach works to reduce not only costs to taxpayers but the human toll as well. The evidence is clear…we can say without hesitation that we know how to end homelessness,” along with a Coalition for the Homeless description of Housing First as “a proven solution.”

Focusing on evidence for Housing First’s effect on quality of life outcomes like health and social integration is a National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine study. It found that “there is no substantial published evidence as yet to demonstrate that PSH [a Housing First intervention] improves health outcomes” except in individuals with HIV/AIDS, and a Psychiatric Services study found that “chronically homeless adults showed substantial improvements in housing but remained socially isolated and showed limited improvement in other domains of social integration.”

Looking at the policy’s ability to address particular mental or behavioral health challenges is a Journal of Dual Diagnosis study in Canada, where it found that homeless individuals with problematic substance use who did not participate in Housing First showed more improvement on drug and alcohol abuse, mental health, and quality of life metrics than those who did. At the two year mark, Housing First participants were no more satisfied with their living conditions than the control group.

Similarly, a U.S. Department of Housing and Urban Development Office of Policy Development and Research report found that Housing First did not clearly impact participants’ “level of psychiatric impairment, frequency of psychiatric medication use, impairment related to substance use, impairment related to co-occurring disorders, and income and money management.”

The Manhattan Institute, referring to a ProPublica report, says they “profiled a few seriously mentally ill clients of a supported housing program in New York, and how an excess of independence led to decompensation and even death. These individuals were, in some cases, stably housed, but living in apartments strewn with waste, swarming with bugs, and living with untreated infections and other health problems, and extremely isolated.”

Another metric publications have focused on is family outcomes.

Urban Institute, a partially federally funded think tank, released a report finding that in rapid rehousing — another program generally seen as falling under the Housing First umbrella, although it comes with some conditions — families met “modest” employment and income gains, had high rates of residential instability, and “still experienced significant challenges one year after exit (even when housed).”

A Heritage Foundation report author, Christopher Rufo, comments on the research that it “demonstrates reasonably high rates of housing retention, but consistently fail to report any improvement in overcoming substance abuse, reducing psychiatric symptoms, or improving general well-being — the ‘human outcomes.’”

He continues that “in its most important responsibility — to improve human lives — the Housing First philosophy has failed,” comparing Housing First to “little more than homelessness within a residential setting.” He concludes, “In some studies, even overdose deaths in permanent supportive housing units do not count as a negative outcome; they simply reduce the denominator for analysis, which, perversely, increases the apparent success of the program.”

[…]

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L’itinérance et par extension la dépendance et les problèmes de santé mentale requiert une approche globale. Comme dit plus haut, il faut plusieurs solutions complémentaires. La répression policière, en plus de coûter cher, n’est pas efficace. Je sais que le Village a instauré des postes ‘d’agents d’accueil’ récemment, des personnes facilement identifiable chargées de s’assurer d’une cohabitation la plus smooth possible. Ça serait intéressant de savoir si ça a eu un quelconque impact.

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J’aimerais nuancer ton propos.

Il faut traiter la dépendance comme une maladie; et par conséquent ne pas criminaliser la consommation des drogues et ne pas marginaliser encore plus cette population vulnérable par une répression policière la considérant comme de simples délinquants. Il faut accompagner ces personnes en leur apportant soutien social et médical avec les moyens indiqués.

Par contre, on ne peut pas tolérer des comportements délinquants et criminels répréhensibles qui dérivent de cette addiction en considérant celle-ci comme une circonstance atténuante. Les inconvénients et torts tangibles créés à la société civile existent. Bien qu’on puisse comprendre les raisons qui amènent à de tels comportements, on ne peut pas laisser à la dérive ceux-ci surtout s’il y a de la récidive. Je ne parle pas forcément de prison en tant que tel; mais la destruction de biens publics ou privés, les vols et le recel et les agressions physiques ne peuvent être simplement répondus par de l’hébergement, de la nourriture et de l’approvisionnement contrôlé. Il y a un contrat social à respecter et à faire respecter pour garantir une certaine paix; et si l’addiction mène à de telles excès il faut agir pour la traiter en dehors de la sphère publique.

A travers le pays on parle beaucoup du modèle portugais de décriminalisation des drogues en omettant que ce modèle ne vise pas à accepter l’usage de drogues dures comme quelque chose de commun et acceptable dans la société. La possession de drogue est toujours considéré comme une infraction, mais la réponse offerte est modérée selon les cas et surtout médicale. Les individus en grande situation de dépendance sont poussés vers des programmes de traitement et de réintégration dans la société civile. Il ne s’agit pas de les accommoder mais de les soigner; et cela est quelque chose qui manque encore au Canada. Il faut absolument que le fédéral prenne le leadership là-dessus, même si la santé est de compétence provinciale, afin d’avoir une approche cohérente et générale d’un océan à l’autre.

Une moyenne lecture pour les curieux:

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