J’exagère un peu, mais j’ai l’impression que même si le PLQ avait comme chef un orang-outang et le West Island voterait quand même pour eux.
Est-ce que ce coin a déjà voté autre chose que rouge ?
J’exagère un peu, mais j’ai l’impression que même si le PLQ avait comme chef un orang-outang et le West Island voterait quand même pour eux.
Est-ce que ce coin a déjà voté autre chose que rouge ?
À un moment donné durant les années 90, si je me rappelle bien, il y avait un parti surtout anglophone qui avait emporté des sièges mais je ne me souviens pas du nom.
Le parti égalité. Ils s’opposaient au gouvernement Bourassa qui a invoqué la clause non-obstant sur un jugement contre la Loi 101 qui imposait l’affichage unilingue français. Par la suite ils se sont opposés à la loi 86 qui forçaient les affiches à être prédominantes en français (2/3).
Lors des dernières élections provinciales, on avait dit de Montréal que c’était un village gaulois dans une province assez homogène pour la CAQ et ce n’était pas totalement faux en voyant la carte des circonscriptions, mais je trouve que la vraie division au Québec se trouve beaucoup entre le « district » de Montréal et celui de Québec. Les villes vont toujours voter différemment des banlieues et des secteurs ruraux, mais les banlieues et les régions qui s’articulent autour de Montréal votent différemment de celles autour de Québec.
Résultats de l’élection fédérale de 2021 par bureau de vote
Résultats de l’élection provinciale de 2022 par bureau de vote
Résultats de l’élection fédérale de 2025 par circonscription (pas encore de données par bureau de vote malheureusement)
Ça et le Parti libéral a un discours plus inclusif sur l’immigration et certaines personnes venues d’ailleurs sont très allergiques au mot nationalisme.
Le partie Alliance Quebec.
Malheureusement, ce sera toujours ainsi. Ils ont horreur qu’une province francophone (entourée de provinces anglophones) désire protéger sa culture et sa langue…
On peut arrêter de tomber dans la caricature svp.
Peut-on vraiment parler de caricature dans ce cas-ci?
Je veux dire le mot horreur était peut-être un peu fort.
Les carottes sont cuites pour la CAQ, déjà avec l’énorme déficit historique que Legault laissera comme héritage aux québécois. Or il faut être complètement décroché pour croire qu’un remaniement effacerait toutes les bévues de ce gouvernement qui vit dans un monde parallèle depuis son deuxième mandat.
D’ailleurs rares sont les troisièmes mandats consécutifs, même pour un bon gouvernement. Mais ici la CAQ a totalement perdu le nord depuis longtemps, dilapidé les finances publiques au point de couper maintenant plus d’un demi-milliard en Éducation, tandis qu’elle poursuit aveuglément la chimère du troisième lien. Un exemple parfait du manque profond de jugement qui caractérise l’équipe Legault. Pourtant des gouvernements antérieurs ont perdu le pouvoir pour bien moins que ça. Alors
Tout compte fait, le déficit de l’exercice 2024-2025 est de 7,3 milliards de dollars, soit 3,1 milliards de moins que les 10,4 milliards prévus dans le budget du 25 mars dernier, il y a trois mois.
Et maintenant ? Le rapport de vendredi du ministère des Finances ne donne pas d’indication sur l’exercice en cours, commencé le 1er avril 2025. Le gouvernement, rappelons-le, a prévu que l’exercice 2025-2026 se solderait par un déficit de 13,6 milliards, après versements au Fonds des générations. Ce déficit comprend une « provision pour éventualités » de 2 milliards, liée aux turbulences de l’économie à l’ère de Trump.
On ne peut s’attendre à la même veine pour l’année à venir. D’abord, l’exercice 2024-2025 a pu compter sur d’énormes revenus qui ne reviendront pas cette année. Parmi eux, mentionnons ceux liés au règlement survenu avec les fabricants de tabac (1,7 milliard), auxquels s’ajoutent les recettes d’impôts sur le gain en capital provenant du devancement de certaines transactions provoquées par la hausse du taux d’inclusion décrétée par l’ex-ministre fédérale Chrystia Freeland (0,7 milliard).
Surtout, l’exercice 2025-2026 subira de plein fouet l’impact de la guerre tarifaire lancée par Donald Trump. En avril d’ailleurs – 1er mois de l’année financière –, le PIB canadien a reculé de 0,1 %, et Statistique Canada anticipe une autre baisse de 0,1 % en mai. Les entreprises du secteur manufacturier sont les principales touchées, comme on pouvait s’y attendre avec la guerre tarifaire.
Bref, les finances publiques seront mises à rude épreuve. Il faut souhaiter que le Canada réglera son litige avec les États-Unis d’ici quelques semaines. C’est mal parti, sachant que Donald Trump a annoncé, vendredi après-midi, mettre fin aux négociations avec le Canada, notamment en raison de la taxe sur les services numériques. Espérons que cette pause fait partie d’un processus de négociations qui se terminera en beauté.
Maintenant, le Québec est dans une situation financière insoutenable. La raison est simple : la CAQ a vécu au-dessus de ses moyens depuis son arrivée au pouvoir.
Les dépenses de portefeuille sont passées de 98 milliards en 2018-2019 à 151 milliards en 2024-2025, un bond de 53 milliards. Même en tenant compte de l’inflation et de l’accroissement de la population, Québec dépense 17 % de plus par habitant qu’il y a six ans.
Comparées aux autres provinces, les dépenses par habitant au Québec n’ont pratiquement jamais été aussi élevées en 35 ans, souligne une analyse récente de l’Association des économistes québécois (ASDEQ)1.
Attention à ce que cette association dit, c’est une think tank à droite déguisée en association professionnelle. La Presse les cite souvent sans regarder la qualité de leur argumentation. Ça me fait un peu penser à la “Fédération canadienne des contribuables”.
8 juillet 2025 à 04h00|
Mis à jour le8 juillet 2025 à 06h03
François Legault s’est dit content de son legs. (Tom Core/Archives Le Quotidien)
C’est fort un legs, c’est plus qu’un bilan.
Le premier ministre s’est ainsi autocongratulé dans une entrevue qu’il a accordée à La Presse Canadienne, où il fait le point à un peu plus d’un an du prochain rendez-vous électoral. Les Québécois ne semblent clairement pas du même avis, les récents sondages montrent que 65 % des personnes interrogées sont insatisfaites.
François Legault «content de son legs jusqu’à présent»
Un sommet, tous premiers ministres confondus, à Ottawa et à Québec.
Mais qu’entend-il plus précisément, par legs? M. Legault n’a pas dit un mot sur la débâcle des investissements dans Northvolt, ni plus largement sur la filière batterie qui devait être la panacée pour faire exploser l’économie du Québec. Ça a de plus en plus l’air du pot d’or qu’on doit trouver au pied de l’arc-en-ciel.
François Legault disait ceci, le 28 septembre 2023, lors de l’annonce officielle. «Je suis très fier d’annoncer le plus grand investissement privé de l’histoire récente du Québec: un projet structurant de Northvolt, d’une valeur totale de 7 milliards de dollars. Le Québec est en train de mettre en place tous les éléments de la filière batterie, de la mine jusqu’au recyclage. On ne va pas seulement exporter nos ressources naturelles comme dans le passé, on va les transformer ici. Notre vision est en train de prendre forme: le Québec devient un vrai leader mondial de l’économie verte.»
Il y a eu en avril une décote du Québec, une première en 30 ans.
Dans cette entrevue à La Presse Canadienne, il a cité l’entente avec Terre-Neuve-et-Labrador dans le dossier Churchill Falls comme exemple de réalisations économiques, c’est mince. Il a aussi parlé des 200 milliards de dollars de projets dans les cartons d’Hydro-Québec.
Dans les cartons.
Je me suis amusée à relire le discours inaugural de François Legault prononcé le 28 novembre 2018, alors que les Québécois l’avaient choisi pour former le gouvernement, pour réaliser les promesses qu’il avait faites en campagne électorale. Pour la première fois depuis longtemps, un parti mettait fin au traditionnel bipartisme entre péquistes et libéraux.
Les espoirs étaient grands.
Il avait promis qu’il serait déterminé, contrairement à tous les gouvernements qui l’avaient promis avant lui, à changer le mode de scrutin pour qu’il soit plus représentatif des votes des électeurs. Comme tous les gouvernements avant lui, il a reculé. Il avait promis un projet de loi avant le 1er octobre 2019, a abandonné l’idée deux ans plus tard en disant: «Ça n’intéresse pas la population, à part quelques intellectuels.»
Il avait promis qu’il ne ferait pas un Justin Trudeau de lui-même.
Ouch.
Parmi les promesses que la CAQ a rempli, augmenter à 21 ans l’âge requis pour consommer du cannabis, aussi la diminution des taxes scolaires. Et tant pis si ça a privé le réseau de l’éducation de millions de dollars qui auraient permis de maintenir à flot les écoles et les services aux élèves. «Six ans plus tard, c’est près de huit milliards d’argent qu’on n’est pas allés chercher grâce à cette taxe», confiait il y a deux semaines à Radio-Canada Maxim Fortin, chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques.
Le ministre Bernard Drainville veut récupérer 570 millions de plus.
La fin de la vente de véhicules à essence pour 2035? Encore là, le gouvernement est en train de faire marche arrière, de modérer ses ambitions. Comme pour les maternelles quatre ans, il a fait la sourde oreille à ceux qui disaient que c’était trop, trop vite, et le voilà rattrapé par la réalité.
Dans son discours de 2018, François Legault promet le troisième lien.
Passant par l’île d’Orléans.
Il avait promis plus de soins à domicile, ce n’est pas arrivé. Il avait promis un meilleur accès à la justice, on est encore bien loin du compte. À part la création d’un tribunal de la famille, les chantiers qui promettaient un système plus performant et efficace et à la portée des gens de la classe moyenne n’ont visiblement pas livré leurs fruits.
Il avait promis d’éliminer «les lourdeurs administratives» dans la bureaucratie.
Tenez, une dernière. «Le gouvernement a l’intention de mettre en œuvre une véritable révolution numérique gouvernementale, qui va générer des économies substantielles et qui va permettre d’offrir des services beaucoup plus efficaces à la population.»
Je n’ajouterai qu’un mot: SAAQclic.
Ce sont deux organismes très différents. La FCC prend position et fait du lobbyisme, alors que l’ASDEQ publie des données et études de ses membres, sans prises de position. Avez vous des exemples de prise de position de droite de cet organisme?