L’ouverture a été prévue en amont des travaux en 2025, la fin des travaux en décembre 2024. Mais mon point est que s’il reste juste à faire l’aménagement de surface, ça peut toujours être ouvert “en 2025”, comme prévu.
S’il n’a pas d’autre surprise que de planter le gazon et finir les allées, ça ne me semble pas un retard extravagant, comme on voit à d’autres endroits. Franchement, on voit souvent ces aspects se terminer même après une ouverture…
Ok… je ne suis pas très callé en gestion des travaux mais comme citoyen payeur de taxes quand je lis fin des travaux en 2024 je m’attends à ce que soit effectivement finit pour vrai. Bref qu’au printemps 2025 on puisse immédiatement profiter de la place publique.
Pas des “oui oui c’est finit mais il reste juste à faire de l’aménagement de surface”. Je regarde les photos d’Archi et je m’excuse mais je n’appel pas cela terminé et il doit bien leur rester quelques mois d’ouvrage. Si c’était le but de la Ville de Montréal en 2025 pourquoi ne pas le dire plutôt que de créer des faux espoirs et ensuite d’avoir l’air d’une gang d’incompétents ? Cela fait juste alimenter le cynisme des citoyens quant à la gestion des travaux par la ville.
Je ne pense pas que c’est un projet géré à l’interne? Ça concernerait plus la compétence des firmes responsables à mon avis! Mais bon, tous les projets complexes devraient peut-être juste se donner un 6 mois d’imprévus divers pour avoir l’air de finir dans les temps.
J’ai travaillé dans le domaine de construction et je peux expliquer un peu. Il y a toujours les retards pour tous projets de construction, et c’est difficile de deviner exactement quand un projet se terminera.
Chaque projet comporte des douzaines à centaines de matériaux, chacun avec ses propres « lead times », location d’origine, délais de fabrication, délais de livraison. Un délais pour un seul matériel peut impacter le timeline de la reste du projet.
Il y a aussi plusieurs métiers à coordonner, les inspecteurs avec les rendez-vous, les impacts de météo, et beaucoup d’autres impacts. Je n’ai jamais travaillé sur un projet qui était terminé avant la date originale sauf les projets petits et simples, avec un seul fournisseur.
Ajout: Et par exemple, mon entreprise a récemment eu un problème imprévu avec un demi de nos projets à cause d’un ouragan aux États-Unis. L’usine qui fabriquait quelques finitions était inondé. Il y avais un délai de 12 semaines ou plus pour quelques finitions! On avait dû expliquer aux clients pourquoi leurs commandes auraient été en retard. Il n’existait aucune façon de prévenir ce délai.
Je comprends ton point, mais ça me semble beaucoup d’énergie négative pour un projet qui est visiblement dans sa dernière étape. Ils installent le gazon, les bancs, le mobilier… C’est une finition qui ne se fait pas en hiver. Sauf s’il reste quelque chose de plus important que ces éléments (une grosse hypothèse pour mon opinion, c’est une impression visuelle), on se fâche sur un projet pratiquement terminé, à quelques semaines près de ce qui est prévu en termes d’ouvrage.
On n’a pas de tels garantis de livraison à temps sur les projets privés, ou des projets vraiment plus importants, comme nos infrastructures de transport, nos écoles, et j’en passe, où on voit des années de délai.
En comparaison, je ne perdrais pas du sommeil sur du gazon qui n’a pas été planté à l’automne (encore une fois avec mon hypothèse sur l’état d’avancement, je peux me tromper).
C’est certain que ça serait mieux si nos projets pouvaient avoir de meilleurs échéanciers réalistes, mais ça me semble un problème sur la façon de communiquer l’information et de gérer les risques et imprévus, pas un problème de la Place des Montréalaises. Comme citoyen payeur de taxes (bref, comme tout le monde dans cette ville), c’est certain que de voir moins de retards sur les prévisions serait encourageant. Mais je n’utiliserais pas spécifiquement l’exemple ici comme étant le plus problématique.
C’était justement une question que je me posais. Les entreprises doivent offrir le plus bas prix pour gagner un contrat, donc c’est certain que tu veux pas perdre un contrat sur un calcul prudent d’imprévus, mais est-ce que ça s’applique aussi au temps d’un chantier?
Il y a un système qui ne favorise peut-être pas cette prudence dans les estimations.
Oui! Quand on répond à un RFP (“request for proposal”, qui comporte les informations des coûts, échéanciers, et des marques et finitions de produit) il faut penser des besoins du client. Bien sûr les clients veulent payer le minimum possible pour un projet tout en préservant son intégrité, mais ils ont aussi un date en tête. Chaque semaine ou mois de travaux veut dire encore de coûts de financement, loyer, assurance, et cetera.
Quand j’étais estimateur·rice, mon objectif était d’équilibrer les expectations avec les réalités. Mes prix et mes échéanciers tient compte des attentes les plus optimistes, avec les termes et conditions. Si on voulait réduire la durée du projet c’était possible si le client paie d’extra pour les travaux sur temps supplémentaires. Si un finition ou un choix de produit s’agit d’un long délai, le client peut changer sa choix. Mais mes échéanciers ne tiennent pas compte des retards potentiels, parce que c’est impossible de les prévoir.
Si mon réponse à un RFP tiennent toute risque, mes prix et mes échéanciers seraient 20%–100% plus haut que les compétiteurs, et on ne gagnerait aucun projet.
J’avais compris en 2024 que 2025 serait l’année d’ouverture. Je ne sais pas s’il y a eu des retards depuis.
Je pense aussi que c’est un leg de Valérie Plante, la pression doit être forte pour l’inaugurer avant son départ, surtout pour un symbole très fort pour les femmes qui ont façonné Montréal.
Il semble aussi rester des choses à faire du côté de Sanguinet, et j’ai vu encore aujourd’hui les gros blocs de ‘mousse’ mais je ne sais pas à quoi ils servent.
Effectivement, il y a du retard. La complétion de l’aménagement était prévue pour la fin 2024 lors du début de construction au printemps 2022. Toutefois, on avait prévu une “inauguration” en 2025.
Un article du Devoir de mars 2022 lors du lancement de la construction:
C’est vraiment un très gros chantier avec plein de particularités et une logistique considérable. Pas étonnant alors qu’il puisse y avoir du retard, car ce n’est pas simple de tout coordonner, surtout si on ajoute les caprices de Miss Météo qui joue trop souvent les trouble-fêtes, surtout cette année.
Ce sera en même temps un merveilleux trait d’union vers le Vieux-Montréal et le Vieux-Port, tout en enrichissant la ville d’un oasis de verdure et d’un lieu supplémentaire de détente et de rencontres sociales et culturelles.
Je note qu’une fois terminé cette superbe place publique offrira de très belles perspectives sur l’Hôtel de Ville et la cité administrative, de même que sur le centre-ville.