Place des Hospitalières

Au comité exécutif du 5 février 2025

Ce sera adopté au prochain conseil municipal

40.009 Toponymie
CM Service de l’urbanisme et de la mobilité , Direction de la planification et de la mise en valeur du territoire - 1259026001

Nommer la place des Hospitalières dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal

La Division des grands projets de mobilité du Service de l’urbanisme et de la mobilité a aménagé une petite place située au bout de la rue Jeanne-Mance, à l’intersection de l’avenue des Pins Ouest. Cette place accueille une œuvre d’art public en hommage à la profession d’infirmière, dont le nom est « Notre souffle par-delà ». L’inauguration de la place s’est déroulée en octobre 2023. La Division des grands projets de mobilité a contacté la Division du patrimoine afin de trouver un nom pour la place.

Considérant la thématique de l’œuvre d’art public, le nom de la rue au bout de laquelle est située la nouvelle place (rue Jeanne-Mance) et la proximité de la Cité-des-Hospitalières et de l’Hôtel-Dieu, un nom qui évoque les infirmières d’hier et d’aujourd’hui était souhaité pour ce projet toponymique. La dénomination « place des Hospitalières » a été retenue.

La place des Hospitalières
Ce nom est inspiré de la proximité de la place à nommer avec l’ancienne propriété des religieuses hospitalières de Saint-Joseph, inaugurée en 1861 et dont Montréal a fait l’acquisition en 2017 afin de réaliser le projet Cité-des-Hospitalières. Il évoque également l’importance historique de cette communauté, fondée en France en 1636 par Jérôme Le Royer de La Dauversière et Marie de la Ferre, pour le développement de la ville, plus particulièrement dans le domaine de la santé.

Dès sa fondation, la mission de la communauté des Hospitalières est d’offrir gratuitement des services hospitaliers aux pauvres malades. Jérôme Le Royer souhaite initialement que sa communauté soit constituée de filles séculières. Cependant, dès le 8 janvier 1666, les Hospitalières de Saint-Joseph, répondant à la volonté de l’Église catholique, prononcent des vœux solennels de pauvreté, de chasteté et d’obéissance et vivent cloîtrées. Arrivées en 1659 en sol montréalais, trois premières hospitalières ont pour mission d’assister Jeanne Mance.

Fondatrice de Montréal au même titre que Paul de Chomedey de Maisonneuve, Jeanne Mance devient également la fondatrice de la première institution montréalaise en mettant sur pied un hôpital nommé Hôtel-Dieu dès son arrivée. À partir de 1676, à la suite du décès de Jeanne Mance survenu en 1673, les Hospitalières lui succèdent en prenant en charge l’administration de l’Hôtel-Dieu. Administratrices et infirmières, les Hospitalières de Saint-Joseph assurent la gestion de l’institution jusque dans les années 1960. Par la suite, elles y demeurent impliquées, siégeant à son conseil d’administration jusqu’en 1996, au moment de son intégration au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).

La place à nommer est située dans l’emprise de la rue Jeanne-Mance, à l’intersection de l’avenue des Pins Ouest. Elle fait face à la Cité-des-Hospitalières et est située à proximité de l’Hôtel-Dieu. La place accueille également une œuvre d’art public nommée « Notre souffle par-delà », qui rend hommage à la profession infirmière. Cette œuvre est constituée de trois ensembles de bronze qui font chacun référence à une thématique distincte : hospitalité, transmission et soin. Considérant ces éléments, le choix d’évoquer les Hospitalières pour nommer la place est particulièrement pertinent.

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